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Citations sur Journal du dehors (75)

1986
Le ramasseur de caddies des Linandes n'est plus là. Maintenant il y a des chariots à pièces.
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Je m’aperçois qu’il y a deux démarches possibles face aux faits réels. Ou bien les relater avec précision, dans leur brutalité, leur caractère instantané, hors de tout récit, ou les mettre de coté pour les faire (éventuellement) servir, entrer dans un ensemble (roman par exemple). Les fragments, comme ceux que j’écris ici, me laisse insatisfaite, j’ai besoin d’être engagée dans un travail long et construit (non soumis au hasard des rencontres et des jours). Cependant, j’ai aussi besoin de transcrire les scènes du RER, les gestes et les paroles des gens pour eux-mêmes, sans qu’ils servent à quoi que ce soit.
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Je commence à être à l’âge ou l’on dit bonjour aux vielles dames qu’on rencontre deux fois de suite, par prescience plus aiguë du temps où je serai l’une d’entre elles. A vingt ans je ne les voyais pas, elles seraient mortes avant que j’ai des rides.
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Il est naturel de jeter les boîtes et les papiers dans cet endroit sauvage, remporter ses traces est un geste du surmoi civilisé.
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En écrivant cette chose à la première personne, je m'expose à toutes sortes de remarques, que ne provoqueraient pas "elle s'est demandé si l'homme à qui elle était en train de parler n'était pas celui-là". La troisième personne, il/elle, c'est toujours l'autre, qui peut bien agir comme il veut. "Je", c'est moi, lecteur, et il est impossible – ou inadmissible – que je lise l’horoscope et me conduise comme une midinette. "Je" fait honte au lecteur.
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Je m’aperçois qu’il y a deux démarches possibles face aux faits réels. Ou bien les relater avec précision, dans leur brutalité, leur caractère instantané, hors de tout récit, ou les mettre côté pour les faire (éventuellement) « servir », entrer dans un ensemble (roman par exemple). Les fragments, comme ceux que j’écris ici, me laisse insatisfaite, j’ai besoin d’être engagée dans un travail long et construit (non soumis au hasard des jours et des rencontres). Cependant, j’ai aussi besoin de transcrire les scènes du R.E.R., les gestes et les paroles des gens pour eux-mêmes, sans qu’ils servent à quoi que ce soit.
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Je suis traversée par les gens, leur existence, comme une putain.
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Je m’aperçois que je cherche toujours les signes de la littérature dans la réalité.
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Pourquoi je raconte, décris, cette scène, comme d’autres qui figurent dans ces pages. Qu’est ce que je cherche à toute force dans la réalité ? Le sens ? Souvent, mais pas toujours, par habitude intellectuelle (apprise) de ne pas s’abandonner seulement à la sensation : la « mettre au dessus de soi ». Ou bien, noter les gestes, les attitudes, les paroles de gens que je rencontre me donne l’illusion d’être proche d’eux. Je ne leur parle pas, je les regarde et les écoute seulement. Mais l’émotion qu’ils me laissent est une chose réelle. Peut-être que je cherche quelque chose sur moi à travers eux, leurs façons de se tenir, leurs conversations.
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1987
Aucune description, aucun récit non plus. Juste des instants, des rencontres. De l'ethnotexte.
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