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EAN : 9782371190207
331 pages
Piranha (05/06/2015)
2.6/5   10 notes
Résumé :
Entre victime et bourreau, la frontière est parfois mince…
Une enquête haletante sur les exactions du régime allemand, entre passé et présent.



54 ans après avoir fui l’Allemagne, Käthe, d’origine juive, retourne à Berlin et tente de récupérer un immeuble familial confisqué par les nazis. Quelques jours après son arrivée, elle est retrouvée morte au pied d’un mémorial de la déportation. Sa nièce, Maja, qui ne croit pas à la thès... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Que dire de ce roman... beaucoup de choses.

En résumé :
Maja arrive à Berlin suite au décès de sa tante. Lors des formalités de la succession, elle découvre des secrets passés, un appartement confisqué à la famille durant la seconde guerre mondiale par un SS, des connaissances de sa tante extrêmement prévenants qui tentent de l'aider à découvrir les raisons de son décès plus que suspectes et le danger qu'elle court au fur et à mesure qu'elle avance dans sa quête.

Mon point de vue :
L'auteur a eu vraiment le souci du détail et de la précision des faits tant historique (la seconde guerre mondiale, l'après-guerre et l'après mur de Berlin) en jouant sur plusieurs angles de vues (notamment, les nostalgiques du mur, les pro "reste du monde", les victimes du passé:de la guerre etc)... Par la même occasion, le glossaire fait référence à des mentions et autres faits réels que l'on retrouve dans le roman et sur lesquels le lecteur pouvait se référer à tout moment. Je me permets d'utiliser le terme de fausse "bonne idée" car devoir jongler entre le roman et le glossaire devenait lassant pour moi et me faisait perdre le fil conducteur du roman. D'ailleurs, j'ai vite abandonné cette manipulation.

En toute objectivité, je me suis perdue dans la narration dès les premières pages. Les faits historiques très (trop) descriptives se fondent , se superposent au présent; parfois, il me fallait plusieurs lignes voire plusieurs pages pour me rendre compte des flashbacks. D'autre part, je n'ai pas toujours cerné la relation entre les différents personnages, insipides, flous..., j'avais même perdu, l'espace de quelques pages, le nom de l'héroine principale.

Le résumé m'annonçait un roman qui aurait pu me tenir en haleine. Hélas, j'avoue m'être fait violence pour ne pas fermer le roman au bout des 60 premières pages, j'ai trouvé la lecture indigeste; j'ai quand même voulu laisser une chance à ce roman et suis arrivée au bout de mes peines pour découvrir au final que seules les 100 dernières pages étaient les plus intéressantes et suffisaient amplement à l'histoire, j'avais l'impression que durant les 200 premières pages il ne se passait pas grand chose de vraiment palpitant.

Mélanger des faits historiques à une fiction n'étaient pas une bonne idée, j'ai été très déçue; l'auteur semble être un féru de l'Allemagne, je pense qu'il aurait pu faire de magnifiques manuels historiques sur ce pays et notamment sur Berlin mais pas un roman
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Berlin, tentative de meurtre sur Maje qui enquête sur la mort de sa tante, Käthe. Mais c'est son amie Caroline qui héberge Maje qui est au plus mal.

Mate revient donc sur ce qui a pu entraîner cette tentative de meurtre puisqu'elle a été appelée par sa mère de la mort de sa tante, dont elle est la seule héritière.

Avec ce roman, j'ai appréhendé une autre vision de la Seconde Guerre Mondiale vue par les Juifs et ce qui en a découlé en Allemagne. Cela change complètement de ce que j'ai pu lire auparavant. Ceux qui ont souffert par le régime d'Hitler, qui sont restés en Allemagne ou qui ont pu revenir ont préféré devenir communistes. Je ne parle pas pour tous mais pour certains. En effet, ils ne voulaient pas qu'à nouveau Hitler gagne. Ils n'y ont pas gagné au change. Mais avant d'être Juifs, ils étaient Allemands. Cela a entraîné de nombreuses dissensions dans les familles, en particulier les jeunes qui ne comprenaient pas. Pour eux, Israël était devenu le pays idéal. Pourtant, les parents, qui cachaient, bien entendu, leur peine car ils n'en parlaient pas, dénigraient Israël car ils pensaient aux Palestiniens qui se faisaient également tuer. Pour eux, toute la faute revenait à ce pays créé, soutenu par de grandes nations occidentales. Cela donne matière à réfléchir. L'auteur nous donne les deux points de vue. Ils valent ce qu'ils valent, je ne suis pas là pour juger qui que ce soit, mais la dimension historique est sacrément importante, surtout lorsque cette période intéresse une personne comme moi. Je sais qu'un auteur va romancer des faits, pour servir son intrigue, même s'il s'appuie sur des livres pour raconter son histoire. J'ai donc eu un peu de mal avec le fait que certains Juifs ont été des collabos du régime d'Hitler et ensuite du régime de la RDA, sous la coupe de l'URSS. Faire la chasse à leurs compatriotes et ensuite faire la chasse aux nazis. Mais cela peut être plausible. Torturés, ont-ils eu juste la possibilité de collaborer pour ne pas faire souffrir. Ensuite, se venger de leurs tortionnaires avec d'autres tortionnaires ? Dans tous les romans concernant cette période, ce qui revient toujours, c'est la honte des survivants. Survivre à l'indicible alors que de nombreux membres de leur famille n'ont pas pu rentrer des camps. Si cette dimension historique de la seconde guerre mondiale est bien présente, il y a également la dimension de ceux qui ont vécu en RDA avant la chute du mur de Berlin et après avec ce rejet de l'Ouest. L'extrême droite est également bien présente.

Pour ma part, j'ai été un peu perdue dans le Berlin d'hier et de celui de la chute du mur.

Le but de est clair, elle veut démontrer que sa tante, dont elle est l'héritière, a été assassinée car elle voulait faire valoir ses droits sur une maison que son père possédait et qui est revenue aux nazis lorsqu'ils ont lancé toute leur propagande et extermination contre les Juifs. Pour cela, elle ne va pas prendre de gants et être réellement face à l'ennemi, lui démontrant, sans fioritures son projet et ce qu'elle sait sur lui. Elle va retracer tout le parcours de sa tante dans Berlin, entre présent et passé. Elle constitue donc un véritable danger et semble, pour la police, le suspect idéal, à moins qu'elle ne veuille la protéger. D'ailleurs, elle ne sait plus à qui elle doit faire confiance, à ce jeune homme dont elle est tombée amoureuse, à la police. Elle se tourne plutôt vers celui qui détient, semble-t-il la vérité, malgré les mises en garde de la fille de celui-ci. Maje, avec cette quête, souhaite connaître la vérité sur sa famille. Elle en a marre des mensonges. Elle veut tenter de savoir ce qui est arrivé aux membres de sa famille.

Je n'ai pas été réellement dans l'ambiance d'un thriller avec cette quête de . J'ai plutôt été touchée par l'ambiance dramatique de ce qui se dégage par ceux qui ont vécu l'indicible, les questionnements, la vie de ces Juifs déportés, certains qui sont revenus en RDA et qui n'ont pas vécu au mieux avec ce régime qui a suivi la guerre jusqu'à la chute du mur qu'ils ont vu avec effroi.

Ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable malgré la dimension historique. Cette dernière, très et peut-être trop présente, gâche en définitive toute la partie noire de l'enquête de Maje.
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Nous suivons Maja qui vient à Berlin suite à la mort de sa tante Käthe. D'origine juive, celle-ci tentait de récupérer un immeuble ayant appartenu à sa famille, confisqué par les nazis.
Ne croyant pas à la thèse du suicide retenue par la police, Maja décide de mener son enquête.

Une partie du prologue présente Käthe qui arrive à Berlin. La façon dont certaines choses du quotidien lui rappelle ce qu'elle a vécu avec les nazis est troublante et prenante.
De manière générale, les quelques retours en arrière sont simples à suivre et nous plongent bien dans l'histoire, nous aide à la comprendre et également à en apprendre plus sur certains personnages.
Il y a énormément de références à des conflits, événements dont on ne se souvient pas forcément, mais qui sont heureusement expliqués dans un glossaire à la fin du livre.

Pour revenir à l'histoire en elle-même, j'ai trouvé qu'on met un long moment à entrer dans le vif du sujet, le complot immobilier. Il est même carrément relégué au second plan.
On a surtout des retours en arrière visant à expliquer la politique d'après guerre, et même si elle est évidemment très importante pour situer les enjeux, elle est beaucoup trop présente.
L'auteur passe plus de temps sur la situation politique entre Israël et Palestine, le communisme de Staline, le Berlin Ouest et Est que sur l'enquête de Maja, presque complètement effacée de l'histoire. Les indices qu'elle trouvait étaient trop faciles à débusquer, ils lui étaient presque offerts sur un plateau.

En bref, un roman très intéressant quand on s'intéresse à ce sujet, mais le potentiel est malheureusement mal exploité.
Le résumé de la quatrième de couverture promettait "un rythme endiablé, une intrigue policière haletante", mais j'ai surtout eu l'impression que l'auteur voulait ajouter son grain de sel concernant la politique autour des Juifs, le Berlin Ouest et Berlin Est, le communisme, la politique d'après-guerre plus que le complot nazi en lui-même, qui est censé être le point fort de l'histoire.
C'est dommage.
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Merci à Babelio pour la masse critique et aux éditions Black Pirhana pour l'envoi de l'ouvrage.

Que dire de celui-ci ? Je dois dire que je suis déconvenue... Lisant le résumé je m'attendais à tout autre chose... Je ne m'attendais pas à une histoire de zombie comme le titre aurait pu le faire penser (un ami m'a demandé si ça parlait de zombies nazis ^^) je savais qu'il s'agissait d'une histoire policière sur fond de réalité historique donc ce n'est pas dans la thématique que se trouve ma déception... Elle se trouve dans la construction de l'histoire... Très floue, on passe d'une époque à l'autre sans s'en rendre compte et donc c'est très déstabilisant. Rien n'aide le lecteur à comprendre qu'il est "retourné dans le temps", c'est à lui de l'interpréter...

De plus les personnages sont trop superficiels... rien ne permet au lecteur de s'identifier à l'un d'eux. Même si ce roman était une tentative d'approche différente de la seconde guerre mondiale, celle-ci ne m'a toutefois pas convaincue.

Je n'ai pas terminé la lecture pour écrire cette critique et je ne le ferai sans doute pas par la suite, je n'ai vraiment pas envie de me replonger dans cette histoire qui parait parfois n'avoir "ni queue ni tête".
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Récemment, je suis allé voir au cinéma le labyrinthe du silence, un film qui raconte comment l'Allemagne post -guerre avait totalement enterré les années du conflit, à tel point qu'à la fin des années 50, les jeunes de l'époque ignoraient l'existence des camps de concentration. Il a fallu l'obstination de plusieurs personnes pour qu'enfin elle regarde l'histoire en face. C'est d'ailleurs un film, certes un peu académique, que je vous recommande.

Dans ce roman Christoph Ernst aborde beaucoup plus de points : la spoliation des biens juifs, l'enrichissement de certains Allemands qui répugnent à rendre des années plus tard ce qu'ils ont mal acquis ; l'aryanisation a enrichi quelques personnes facilement, sans scrupules. Dans les années 90, il est toujours difficile de parler de cette spoliation, de l'élimination des juifs, du nazisme. Une phrase du fil suscité me revient : un des juges demande à celui qui fait tout pour faire connaître l'existence des camps (je cite de mémoire, donc les termes exacts sont peut-être légèrement différents) : "Mais vous voudriez que chaque Allemand se demande si son père était un nazi ? Oui, lui répond le juge." Là réside sans doute la difficulté d'aborder ces questions, à chaque fois, il est légitime de se demander ce que faisaient les Allemands des générations précédentes.

Mais le livre, qui se déroule juste après la chute du Mur parle aussi de la difficile réunification des deux Allemagne, les haines, les rancoeurs sont fortes et ont été entretenues des deux côtés. de la question d'Israël et de la Palestine pour laquelle l'auteur ne mâche pas ses mots. de celle qui peut se poser aux descendants des juifs persécutés qui ne s'expliquent pas le lien que leurs aïeux on avec l'Allemagne. Des juifs qui sont restés en Allemagne pendant toute la guerre et de leurs conditions de vie, des comportements qu'ils ont dû adopter pour survivre.

Un roman dense et parfois un peu long qui cependant vaut qu'on s'accroche pendant les premières pages, car il se bonifie au fil d'icelles. Ce n'est pas vraiment un polar -je dis ça pour ceux et celles que le terme rebute-, mais plutôt un roman avec un fil conducteur qui est la recherche des origines, de l'identité. Bien construit, avec des personnages qui évoluent, qui ne font pas forcément ce que l'on attend d'eux au départ. J'ai sûrement oublié pas mal de choses tant ce roman est dense et intéressant. Mais ça laisse aussi de la surprise pour les futurs lecteurs qui seront passés avant sur le blog.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les gens arrangent leur histoire autant qu'il le faut pour pouvoir vivre avec .... et tu risquent d'avoir du mal à en trouver un qui se juge lui même mauvais.
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