Made in China

Toussaint Legoupil vient d'un orphelinat du fin fond de la Chine.
Toussaint Legoupil est un enfant adopté et vit avec ses parents adoptifs, Mado et Léon, à Croquefigue, un petit village de Provence non loin de Marseille.
Oui mais voilà ! Toussaint Legoupil veut connaître ses origines et élucider le mystère de sa naissance. La trentaine approchant, il ne supporte plus le secret entourant son adoption que Mado et Léon persistent à lui taire !
Mystère, il y a bel et bien, car Toussaint Legoupil l'enfant adopté de Chine, est...noir !
Un chinois noir, c'est étrange !
Aussi, Toussaint décide-t-il d'entreprendre un voyage en Chine malgré les chantages affectifs de Mado, de Léon et des habitants de Croquefigue, tous plus givrés les uns que les autres.

Entre les adeptes de la secte du Minou qui vénèrent Claude François, une petite amie gothique totalement allumée, un sculpteur d'idoles friand de gaufres, des bonnes soeurs en patins à roulette et une femelle panda amoureuse, la quête identitaire de Toussaint Legoupil risque fort d'être mouvementée !
Ajoutez à cela un auteur qui a tendance à transformer le roman « en livre dont vous êtes le héros » et en partie interactive, un narrateur, écrivain en devenir, qui se sert de « La bible de l'écrivain débutant », de « La littérature en kit » et d'« Écrire un roman? Fastoche ! », autant d'ouvrages ô combien fondamentaux censés faciliter l'élaboration du récit, et vous pourrez d'ores et déjà commencer à faire fondre un petit cachet effervescent dans votre verre d'eau afin éviter le mal de tête…

A moins que certains d'entre vous aient déjà rejoint la secte du Minou et se recueillent comme suit avec Maître Jean-Marius :
-« Grand Maître Jean-Marius?
-Oui, fidèle compagnon du MINOU?
-Je voulais vous dire que les sirènes du phare d'Alexandrie chantent encore la même mélodie.
-C'est très bien, Saint Cloclo est fier de toi. Mais tu devrais peut-être prendre un peu de repos, non?
-J'ai plus d'appétit qu'un barracuda!
-Je vois…
-Je boirai tout le Nil si tu ne me retiens pas!
-D'accord…Voilà ce qu'on va faire : tu vas prononcer un voeu de silence pendant quelques mois. Ça nous fera des vacances. »

Pour ceux-là ainsi que pour ceux qu'une activité plus lucrative appelle, rassurez-vous, l'auteur a gentiment « préparé un résumé à la page 243 qui vous permettra de connaître en moins de trente secondes la solution aux mystères entourant Toussaint Legoupil et d'affronter les dîners en ville l'esprit tranquille. Par contre, il est conseillé aux autres lecteurs d'éviter la page 243. Car pour eux, l'histoire commence... »

Vous l'aurez compris, « Made in China » est un livre pour s'amuser, pour rire et se distraire.
Un livre comme un jeu, pour retomber en enfance, une récréation servant seulement à divertir, à faire sourire et partager un moment de pure drôlerie.
Sur un scénario délirant émaillé de situations rocambolesques et cocasses, l'auteur distille une bonne humeur contagieuse et prend un malin plaisir à déconcerter le lecteur par des décalages narratifs, entre pastiches et parodies, par des interventions cinématographiques, bonus de scènes coupées au montage et bêtisiers en fin d'ouvrage, enfin par des clins d'oeil à des auteurs, chanteurs ou acteurs qui créent ainsi une aimable familiarité.

C'est chamarré, extravagant, bariolé de personnages hauts en couleur et farfelus ; ça déraille et ça délire à tout va dans un fatras d'absurdités drolatiques, c'est une quête des origines qui prend le pari de la bouffonnerie et y réussit plutôt bien.
Si la littérature c'est du sérieux, avec J.M. Erre elle prend l'allure de la loufoquerie et devient ludique, bouffée de liberté et de légèreté, amusement constant. Il n'en restera sans doute pas grand-chose mais le temps de la lecture on a été content.
On notera malgré tout que ces pitreries littéraires ont quand même valu à J.M Erre de faire partie des rares auteurs contemporains étudiés dans les écoles ! Son roman « Prenez soin du chien » est ainsi enseigné aux lycéens.
Quant à « Made in China »…à force de nous faire sourire, on en a les yeux bridés…

Bienvenue dans l'univers délirant de JM Erre ! Je l'avoue, je suis un fan inconditionnel de cet auteur, dont j'avais précédemment lu toute la production littéraire (y compris « la fin du monde a du retard », paru en début d'année), à l'exception donc de ce « Made In China »…mais c'est désormais chose faite !
« Made In china », c'est l'histoire de Toussaint Legoupil, un « chinoir » (ce néologisme n'est pas de moi, il est extrait du roman), c'est-à-dire… un chinois noir. Il a été adopté à l'orphelinat de Chengdu par un couple (bien fada) de provençaux, mais souhaite désormais, et de manière tout à fait légitime, percer le mystère de ses origines. Pour ce faire, il décide donc de partir (non sans mal…) pour la Chine…
Quelque soit le thème de l'histoire (la série Z, Sherlock Holmes,…), on retrouve systématiquement dans les romans de JM Erre une histoire bien construite, pleine de rebondissement (y compris dans les ultimes pages), mais surtout gorgée d'humour. JM Erre ose tout, y compris inclure dans son roman des bonus à la façon DVD (avec une scène coupée… et un bêtisier ! je suis encore hilare en écrivant ces lignes en repensant à l'une des scènes du bêtisier…). Plus fort, il ose même proposer, dès le début du roman, au lecteur qui n'aurait ni l'envie, ni la patience de lire toute l'histoire, de se rendre directement en page 209, dans les fameux bonus donc, pour lire un résumé en 3 pages du roman ! Résumé qui d'ailleurs vaut son pesant de cacahuètes…Si j'ajoute qu'on croise notamment dans cette histoire le gourou de la secte du Mouvement International pour le Nouvel Ordre Universel (le… MINOU donc), une Madame panda dénommée Sue Ellen, et les frères Zhou, artistes spécialisés en démembrement humain, j'espère vous avoir donné envie de vous précipiter sur ce désopilant « Made In China » !

Les tribulations d'un chinoir en Chine, version cas(s)e-tête
Où il sera question de :
la disparition de Toussaint Legoupil, chinois noir adopté il y a belle lurette par un couple de français (Mado et Léon) originaire d'un petit village de Provence, Croquefigue.
Autant dire, que ce dernier, bientôt trentenaire est grand garçon mais voilà qu'un beau jour, il disparait de la maison familiale au grand désepoir de sa mère possessive détentrice d'un doctorat en chantage affectif.
CASE INTERROGATION :
Est-il parti en Chine élucider le mystère de ses origines asiatiques ou tout bonnement courir la chinoise? Quoi de plus normal selon Léon, paternel moustachu, maire de Croquefigue.
CASE PSY :
Où il sera question du journal tenu par Toussaint et de séances psy interminables
CASE CROQUEFIGUE EN FOLIE
Où l'on présente les proches illuminés de Toussaint :
Jean-Marius Djemba, le gourou de Croquefigue, toge échancrée en taffetas mauve, verroteries en présentoir et barbe abondante, un mètre quatre-vingt-quinze de charisme triomphant et cent dix kilos de virilité satisfaite. leader hippie. Il se positionne sur le marché de la SARL à vocation spirituelle. La secte s'appelle le Mouvement International pour le Nouvel Ordre Universel (MINOU). Elle cible l'illuminé haut de gamme et le pigeon à pognon et voue un véritable culte à Claude François.
Victor Djemba, fils de Jean-Marius, cancre mais capitaine de l'équipe de foot dont toutes les filles sont folles.
M. Gaston Xiaoping, dit le "paratonnerre, né à Marseille de parents chinois, parrain de Toussaint Legoupil, artiste sculpteur de "Bougnafrou", l'emblème de la secte, une sorte de lutin à grosse tête, censé porté bonheur. C'est le fournisseur officiel de la mascotte. Depuis qu'il s'est électrocuté avec un gaufrier, il ne prononce plus qu'une phrase" c'est boon les gauuufres!"
Mimi Labrouse,sorcière rockeuse, amoureuse de Toussaint Legoupil, ils se connaissent depuis l'enfance. Elle décide de suivre Toussaint en Chine. Son animal de compagnie, Ratounette, chauve-souris, couineuse comme sa maîtresse. Sa composition fétiche, une berceuse hard rock "mon araignée au plafond"
CASE INITIATION CHINOISE
Où M. Tao l'emmène se déniaiser dans un haut lieu de la culture de Chengdu :
le Pink Pussycat, cabaret transformiste chinois, ou notre héros surnommé Petit Panda fait la connaissance du sosie de Marylin Monroe, doté d'une élégante moustache et devient pendant une nuit, le spécialiste de la position de l'ombrelle tibétaine et du crabe de Taiwan avec la voluptueuse Baby Sugar.
CASE ENFER, PURGATOIRE, PARADIS
où l'on donne le choix au lecteur ( en plus c'est interactif!)
CASE EMPIRE DU MILIEU
Où Toussaint rira jaune face à des jumeaux tortionnaires
CASE ZOO
Où il fera la connaissance de Sue Ellen, une attachante femelle Panda
CASE GRANDE VADROUILLE
Où il sera question de Soeur Marie-Lumière experte en conduite de deux-chevaux (ça ne vous dis rien?)
CASE FIN
Attachez vos ceintures, JM Erre n'aura qu'un désir vous semer dans sa décoiffante épopée rocambolesque au pays du soleil levant
CASE FAIM
Où l'on reste un peu sur notre faim. le scénario est un peu léger mais au moins on s'est bien marré avec tous ces personnages loufoques. Heureusement qu'il nous reste une case...
CASE SOIF
Lisez Made in China en sirotant le cocktail aphrodisiaque infâme et explosif du Pink Pussycat, "le Litchi Kaput" : alcool de riz, gingembre, curaçao, vodka, servi chaud avec un litchi en baigneur.

Je suis une inconditionnelle de J.M. Erre et de son humour loufoque même si certains de ses romans sont plus drôles que d'autres . Ce Made in China entre clairement dans la première catégorie.

Lu en deux après-midi, le roman m'a permis de faire une gymnastique faciale de compét' : j'avais sur les lèvres un sourire béat.
Certes l'histoire est trèèèès légère mais le but affiché du bouquin est de nous amuser pas de nous rendre plus malin.

Entre le résumé disponible page 243, les scènes coupées, le bêtisier, la recette du cocktail et l'humour potache de J.M. Erre, il y a de quoi passer un bon moment. Si tant est que l'on soit réceptif à ce genre d'humour, oeuf corse.

Ce bouquin m'a tellement mise en joie que j'ai mis Série Z en bonne place dans ma PàL, histoire d'affronter avec bonne humeur les premiers frimas.

CHALLENGE LE TOUR DU SCRABBLE EN 80 JOURS
CHALLENGE DES 50 OBJETS
CHALLENGE LES DÉDUCTIONS ÉLÉMENTAIRES
CHALLENGE MONOPOLY

Made in China est un livre excellent pour se changer les idées. C'est déjanté, loufoque au possible, très facile à lire et drôle et on se laisse embarquer sans difficulté dans les affres de ce jeune homme, noir, et adopté en Chine par un couple de Français, et qui tente de démêler le secret de sa naissance.
Ensuite, de jeux de mots en situations totalement folles, force est d'avouer que ce n'est pas forcément un roman marquant, une de ces claques dont un lecteur se souvient des années après, cela se lit vite et s'oubliera sans doute aussi rapidement, mais peu importe, si on ne cherche qu'à se détendre quelques heures, c'est un livre qui remplit tout à fait son contrat et qui me laissera un souvenir plaisant.

Ce roman commencait plutôt avec des pointes d'humour et d'ironie, jusqu'à la page 8 où c'est devenu n'importe quoi. Je n'ai même pas cherché à en savoir plus en allant page 243. Rapidement abandonné.

Un peu déçu par ce 3ème roman de J.M. Erre que je lis (après les très bon le Mystère Sherlock et Prenez soin du chien). Peut-être un peu lassé par le ton humoristique de l'auteur, que j'ai cette fois trouvé un peu lourd, je pense avoir fait "l'erreur" d'avoir enchaîné la lecture de ce roman avec Prenez soin du chien et être arrivé à saturation. En effet, l'originalité est présente, l'"intrigue" est intéressante, les personnages bien déjantés mais, cette fois, j'ai trouvé que Erre surenchérissait trop dans le burlesque et cela alourdit la lecture. Avec J.M. Erre, on sait que c'est un peu du "n'importe quoi" assumé et amusant mais j'ai trouvé, dans ce Made in China, un certain surdosage. Néanmoins, je relirai avec plaisir les romans de ce très bon écrivain mais je laisserai passer un peu plus de temps entre la lecture de ses écrits afin de mieux en apprécier le charme et éviter toute lassitude.

Je suis totalement passée à côté de ce livre qui se veut drôle. Drôle au sens : "vais-je réussir à me faire éditer en écrivant n'importe quoi ?" Sur ce coup là, ça fonctionne parfaitement. En lisant cet ouvrage, on a l'impression d'être assis à côté d'un gars un peu lourd à un repas, et on a hâte que cela prenne fin. Heureusement, l'auteur laisse une porte de secours : "Néanmoins, cher lecteur, vous êtes peut-être une personne impatiente de nature, désireuse de passer rapidement à une activité plus lucrative que la lecture ? Dans ce cas, rassurez-vous, j'ai préparé un résumé à la page 243 qui vous permettra de connaître en moins de 30 secondes la solution aux mystères entourant Toussaint Legoupil, et d'affronter les dîners en ville l'esprit tranquille". Si on vous offre ce livre, courez à la page 243, toutes les autres sont inutiles, et changez de fréquentations !

J'ai encore passé un agréable moment en compagnie des personnages loufoques que l'auteur nous propose dans ce roman.

Si je n'ai pas autant apprécié que les précédents, je n'ai toutefois pas boudé mon plaisir, et j'ai souris à certains passages.

Cette fois-ci, l'auteur parodie les manuels du « Savoir écrire un roman » sensés nous donner de bonnes pistes pour composer un chef d'oeuvre.

L'image que je retiendrai :

Celle de la parodie d'Orange Mécanique de Stanley Kubrick par un de ses personnages ne cessant de répéter : « C'est booon les gauuufres ! »
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2058

Ça c'est de l'humour, de la fantaisie, du génie !

Et pourtant, le sujet est grave : il s'agit d'une quête identitaire, sur fond de psychothérapie.

Toussaint Legoupil est un "Chinoir" adopté par une famille française. Comment peut-on, diable, être né noir en Chine ? Diable, oui ! Parce que les personnages qui entourent Toussaint sont diablement déjantés ! Finalement les deux seules personnes sérieuses dans cette histoire sont Toussaint et son psy. Normal, non ? Quoique... pas sûre !!!

C'est Léon Legoupil, maire de Croquefigue en Provence, et son épouse Mado, "l'organisme vivant le plus redouté de Croquefigue en Provence, un être au physique d'exception comme seule la région marseillaise est capable d'en concevoir", qui ont adopté cet enfant, après de longues démarches et un séjour en Chine.

Toute une faune extravagante gravite autour du phénomène. Présentations...

Vous connaissez Papa et Maman (enfin, je vous ai seulement dévoilé leurs prénoms), mais c'est indispensable de faire la connaissance de la tribu... Brousse, brousse, j'aime la brousse... j'aime la brousse et sa grande savane... (ya quelqu'un qui connaît ?)... Tiens ! je me déjante aussi ! Ce doit être communicatif !

Il faut dire que J.M. ERRE est expert es déjantement et que ça fait un bien énorme ! Faut pas rater ça, c'est moi qui vous le dis !

Et pourtant, le sujet est grave : il s'agit d'une quête identitaire, sur fond de psychothérapie.

Une écriture libre, un badinage consommé, un ton débraillé, aucune obscénité, tout en désinvolture, en effronterie, en impertinence, en légèreté, en élégance...

... Non ! pas du "hérisson" ! seulement quelques panda(e)s érotomanes, quelques statuettes délocalisées, quelques bonnes soeurs pas très catholiques...

Et pourtant, le sujet est grave : il s'agit d'une quête identitaire, sur fond de psychothérapie.

Bon, il faudra vous y faire : l'auteur sait parler des "choses graves" en faisant sourire, et - comme dit Armande - en faisant se gausser... délicatement. Chapeau !

Lien : http://livresouverts.canalbl..