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3,61

sur 94 notes
L'histoire qui nous est racontée se déroule en 1955, soit dix ans après la fin de la guerre. Gabrielle Valoria, jeune femme d'une vingtaine d'années dont le père a été fusillé à la Libération, habite avec son jeune frère Simon autour du jardin du Palais Royal. Après avoir déposé cinq lettres sous le paillasson de Gabrielle un certain Léon Drameille lui demande de devenir la protégée de Sidonie Porel, auteure célèbre, présidente de l'académie Goncourt. Sa mission fouiller dans la vie de Sidonie afin de prouver au monde entier qu'elle est une imposture. Grâce à ces relations - elle est la fille d'Enrique Valoria " (celui qui) a fait tourner les coeurs du Tout-Paris durant les années folles" - Gabrielle rencontrera Sidonie. Elle deviendra sa biographe..... une d'amitié vraie ou trompeuse semblera lier les deux femmes.

En enquêtant sur le passé de Sidonie, Gabrielle va être confrontée à un monde où se mêlent des menteurs, des traites, des vrais et des faux résistants, des vrais collaborateurs dont certains après avoir échappé à une condamnation à mort ont effectué quelques années de prison, des écrivains, des politiciens, des patrons, des prostituées. Ils auront tous croisé Sidonie au cours de sa vie. Ils ont tous traversé les années d'occupation en sachant joué le double jeu de collabo et de résistant...particulièrement à la fin pour ce deuxième volet. Son enquête la conduira des salons parisiens à des îlots perdus dans Paris, semblables à ceux décrits par Eugène Sue.

Avec Gabrielle nous croisons de nombreux personnages réels et fictionnels. Les personnages réels apparaissent soit sous leur véritable nom (Gaston Gallimard, Chardonne, Cocteau...) soit sous des pseudonymes facilement décodables (Licht créateur de la société LuKs...), et l'un, pas le moindre, sous son nom de résistant. Pour ce dernier notamment je suis légèrement déroutée pour ne pas dire perturbée par des actes plutôt condamnables qui lui sont prêtés et que j'ose espérer seulement sortis de l'imagination de l'auteur.

Lors d'une émission l'auteur comparait son ouvrage aux romans et feuilletons populaires du 19eme siècle. Comme dans ces derniers le lecteur est submergé par le nombre de protagonistes, les récits vrais ou mensongers ? les fidélités et les trahisons, l'amitié et la haine.... La dernière phrase de la plupart des chapitres entraîne le lecteur à poursuivre sa lecture pour connaître la suite...

Très bon livre qui se lit avec plaisir pour l'histoire et aversion pour certains personnages.
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Voilà une lecture qui me laisse dubitatif.
Roman historique ? Certes il y a des noms , quelques faits mais sans plus . Thriller ? Pas réellement non plus même si la seconde partie du roman est proche du genre.
Il faut comment un certain culot pour appeler un salaud intégral du nom de François Morland , nom de guerre d'un certain François Mitterrand.
Ceci dit je me suis quand même bien amusé à la lecture de ce roman , me demandant où Nicolas d'Estienne d'Orves voulait arriver .
C'est plutôt bien écrit , la mayonnaise prend relativement bien et au final un bon moment de lecture récréative .
Que demander de plus .
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Gabrielle, dont le père a été exécuté pour collaboration à la fin de la guerre, peine à survivre et est dans l'obligation de vendre les objets précieux de ses parents pour conserver l'appartement familial qu'elle occupe avec son jeune frère. En échange d'une coquette somme, elle accepte d'enquêter sur Sidonie Porel, célèbre romancière, et au prétexte d'écrire sa biographie, entre dans le cercle privé de la grande dame.

A priori, le roman avait tout pour me plaire. En premier lieu : un contexte historique rarement abordé. Dans la France d'après-guerre, résistants, rescapés des camps de concentration et collaborateurs se côtoient. Les nostalgiques du fascisme se retrouvent dans l'ombre tandis que les résistants de la dernière heure jouissent d'une popularité immérité.

Ensuite, une plongée dans le milieu littéraire et intellectuel des années 50 n'était pas pour me déplaire. On croise les figures phares de l'époque, on assiste à une réception chez Gallimard puis aux délibérations du jury du Goncourt, on découvre les secrets et les inimitiés des uns et des autres.

Enfin l'auteur nous promène dans le Paris des années 50, des quartiers huppés aux quartiers populaires, on fréquente en compagnie de Sidonie et Gabrielle les restaurants et les jardins de la ville.

Et bien sûr l'histoire en elle-même. L'enquête menée par Gabrielle sur Sidonie Porel, figure de proue du milieu littéraire parisien, auteur d'une célèbre saga, présidente du Goncourt serait en réalité une usurpatrice, toute son existence bâtie sur du vent et des mensonges.

Il y avait tout. Et pourtant… Je suis déçue. L'histoire manque de cohérence, les rebondissements sont la plupart du temps complètement attendus et le dénouement de l'intrigue totalement alambiqué et digne d'un roman de gare. Il y a même parfois de grandes incohérences, des contradictions entre les faits. Les personnages sont creux et inintéressants. Quant aux auteurs, intellectuels et artistes croisés, l'auteur ne leur fait pas de cadeaux, s'attardant uniquement sur les aspects les plus scabreux de ces personnages. Enfin, le style m'a dérangée. Un style très simple, voire simpliste, sans grande personnalité. L'auteur a de plus visiblement pris plaisir à agrémenter son récit de termes d'un registre de langue très soutenu voire affecté. le décalage entre ces termes et le style est tel, que l'ai eu l'impression que l'auteur avait cherché des synonymes des mots qu'il voulait utiliser et choisi à chaque fois le plus rare !

Pour conclure, ce n'est pas désagréable à lire, mais je n'y ai pas trouvé grand intérêt
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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Un nouveau ‘'tourne-page ‘' de cet auteur découvert grâce à mon libraire il y a quelques années avec Les fidélités successives.
La seconde guerre mondiale est terminée depuis 10 ans, mais est toujours gravée dans le coeur et le sang de la population française. Certains milieu ont été compromis avec l'ennemi, l'épuration a eu lieu, certains ont réussi à passer à travers, s'achetant une nouvelle virginité au prix de quelques transactions pas toujours très claires.
Le milieu de l'édition et des personnes de lettres en est un exemple et nous plongeons dans le panier de crabes avec quelques personnages, aussi bien réels que fictifs.
Gabrielle Valoria est une jeune femme qui élève seule son frère, tous deux étant des victimes directes de l'épuration. Elle vivote, se bat pour conserver la demeure de ses parents, à défaut d'avoir le train de vie des années 40-45. Une occasion de gagner de l'argent lui tombe dessus, écrire la biographie littéraire de Sidonie Porel. Sidonie Porel, la plus grande écrivaine du moment depuis la fin de la première Guerre mondiale. Après un roman populaire dont elle a du mal à assumer la paternité, elle cherche la reconnaissance de ses pairs en publiant régulièrement tous les deux ans sa grande série Les deux France. Grande femme de lettres ou imposture littéraire ? Certains soulèvent le doute, l'enquête démarre, les personnages se croisent et c'est l'occasion d'explorer les ambigüités de l'Occupation. On note un mille feuilles de mensonges de façades et d'affaires délicatement recouvertes d'un voile de bonne conscience. Sur une trame historique (on croise de nombreux auteurs qui ont fait leur chou gras sous l'occupation) se greffe une trame romanesque qui éclaire le contexte historique.
Une fois ouvert, le livre ne se lache plus.
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Dans la lignée des "Fidélités successives" sans être sa suite. L'auteur adopte le point de vue des bannis de la guerre, ceux qui ont collaboré avec l'occupant. Les ambiguïtés de la France d'après-guerre sont mises en évidence. Un roman composite qui lorgne vers le thriller et rend hommage à Colette et au roman populaire. On y croise les thèmes favoris de l'auteur (l'opéra, la bonne chère, les tunnels...) et Paris en est un vrai personnage.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Dix ans après la guerre, Gabrielle Valoria, fille d'un collaborateur exécuté à la libération, doit enquêter secrètement sur la plus célèbre romancière de son époque, Sidonie POREL. Elle parvient devenir une de ses plus proches amies, mais en fréquentant tout ce monde d'après-guerre, écrivains ou politiciens de renom, journalistes, prostituées, grands patrons, elle va découvrir des vérités pas toutes bonnes à dire, des secrets bien gardés et un épilogue assez inattendu.
J'avais adoré les "Fidélités successives", sur les temps d'occupation, parce qu'il contenait une sorte d'analyse du cheminement d'un collaborateur pas si mauvais que ça, mais surtout faible, un peu comme le père de Gabrielle. Mais dans ce nouveau roman, il y a une intrigue, qui aurait pu être intéressante, mais qui sent un peu trop l'énigme et la recherche du rebondissement. Ce n'est pas ennuyeux, mais on reste sur sa faim.
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Avis très mitigé. Je suis rapidement entrée dans l'histoire de la jeune Gabrielle et de son frère Simon, assez séduite par l'angle sous lequel l'auteur abordait l'après-guerre. D'Estienne D'Orves nous plonge en effet dans un milieu glauque où l'on côtoie des auteurs, des politiques, des célébrités dont le comportement durant la guerre a parfois été plus que nauséabond. Tout ce petit monde ressort à peine égratigné des années d'occupation, oubliant bien rapidement sa complaisance, quand ce n'est pas carrément sa collaboration, avec les officiers nazis.
A bout de ressources, marquée pour toujours par la condamnation de son séducteur de père qui lui a payé de sa vie son non-positionnement, elle accepte contre rétributions de se rapprocher de Sidonie Porel, écrivain très prolixe, pour la démasquer. L'auteur est en effet accusée par son premier amour de s'être attribuée la maternité d'une oeuvre pourtant écrite à quatre mains.
Gabrielle va devenir sa biographe officielle et aller de découvertes en découvertes.
J'ai parfois trouvé l'auteur outrancier ou caricatural - dans sa façon de dépeindre ou qualifier les auteurs par exemple, l'antisémite, l'homosexuel, etc... Pour donner une coloration années 50, l'auteur parsème le roman d'éléments anecdotiques qui donnent à l'ensemble une sensation de superficiel. Certains rebondissements m'ont laissée sans voix, sans parler du dénouement...
Bref, un début qui harponne puis un peu de déception s'installe au fil des pages. Je réessaierai quand même avec un autre roman parce que, malgré tout, j'ai été tenue en haleine et que le style est agréable.
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Livre acheté après avoir lu une bonne critique dans "le point". Quelle déception, style sans style, phrase plate, contenu parfois tendancieux, misogyne, pour rire il faudrait compter combien de fois l'héroïne est "déshabillée du regard"!!!
grosse déception, je ne conseille pas ce livre, pas d'intérêt, pas de plaisir de lecture…
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Excellente histoire à travers la grande histoire. L'intrigue est très bien construite - on se laisse charmer par Sidonie Porel et envouter par Gabrielle. On croise nombre de personnages de l'époque et cela donne un réalisme au roman. Même si nous sommes en 1950, on parcourt le siècle et ses conflits. L'auteur décrit très bien cette période trouble de l'après guerre ou chacun se recherche une virginité après les années de guerre et les petits arrangements lors de l'occupation. le livre se lit rapidement tant il est difficile de le quitter. Un vrai bon moment de lecture.

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Ce n'est certainement le meilleur livre de Nicolas D'estienne D'orves mais dès les premières pages je retrouve ce style qui lui est propre et que j'aime bien. Il y a une certaine fluidité et facilité de lecture. Même si cela s'essouffle de temps en temps on a envie que connaitre la suite et j'ai aimé l'atmosphère dans la quelle évolue le personnage principal.
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