AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782749941158
556 pages
Michel Lafon (13/06/2019)
4/5   4 notes
Résumé :
Aux quatre coins du monde, quelles que soient les personnes que j'ai rencontrées, j'ai pu constater que le nom de Nice était connu, très connu, même ! Les vacances, le bleu du ciel, le soleil, la mer, le luxe, sa promenade des Anglais sont les mots qui reviennent le plus souvent quand on me parle de Nice... Autant de réalités qui ne révèlent cependant pas la multitude de facettes de "ma" ville, celle où je suis né, où j'ai grandi, dont je suis devenu maire, celle qu... >Voir plus
Que lire après Nice, l'inattendueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre m'a été prêté par Gabb, et comme je ne ferai pas mieux, je vous engage à lire son excellente critique .
Je vous dirai seulement que cette lecture m'a appris quelques petites choses que je ne connaissais pas encore sur ma ville. Avec beaucoup de passages, d'anecdotes intéressantes... je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié "Nice, l'inattendue".
Toutefois, je reprocherai sa présentation un peu brouillonne avec sept thèmes, et dans chacun, des entrées par ordre alphabétique. Parfois, les chapitres sautent du coq à l'âne ou plutôt de l'"Aigle" au "Canon"... de passages "historiques" à d'autres "climatiques" "géographiques" "culinaires" ou "people" et donnent lieu à de nombreuses redites. Ainsi le chapitre "villas" (p. 90) aurait pu être rapproché de celui sur le "bétonnage" (p. 284) et ainsi, lier les riches hivernants qui se sont fait construire des habitations extravagantes avec ceux (souvent les mêmes) qui ont réalisé leurs rêves de jardins extraordinaires, devenus depuis, des parcs publics pour la plupart.
C'est brouillon mais c'est écrit avec le cœur... ça se sent, alors je pardonne volontiers.

Christian Estrosi aime Nice, aucun doute la-dessus... mais en ce moment il m'exaspère (enfin, ce n'est pas vraiment nouveau) à vouloir nous faire croire qu'il est devenu écologiste (comme beaucoup de maires de France qui n'ont jamais autant planté d'arbres que depuis quelques mois !?!?).
On vient de découvrir son "gros projet" pour être réélu : prolonger "la coulée verte"... en démolissant "Acropolis" (notre palais des congrès) et le théâtre de Nice... qu'il faudra reconstruire ailleurs ! Pas du tout écologique ça! J'ai envie de lui dire, "l'écologie, c'est aussi ne pas gaspiller... Vous aimez Nice ? alors ne jouez pas au Meccano-mégalo avec elle !"

Encore merci Gabriel !
Commenter  J’apprécie          410
Babelio parfois nous réserve de drôles de surprises, pas vrai les amis ?
Pas plus tard que le mois dernier, à l'occasion de la dernière masse critique "non fiction" et sous l'effet d'une inspiration dont la raison m'échappe encore, j'ai tenté ma chance avec un livre sur la ville de Nice signé ... Christian Estrosi ! (si on m'avait dit qu'un jour...)
Dès qu'il est question de ma chère ville natale, j'avoue que je m'emballe un peu.

Bref, moi qui m'attendais à une petite brochure sympathique sur ma côte d'Azur, un guide qui ferait joli dans ma bibliothèque, quelle ne fut pas ma surprise (et mon léger désappointement, je l'avoue) en recevant ce copieux pavé de 560 pages (sans images ! ) ! Allais-je réussir à en venir à bout dans le temps imparti ?
Pour moi qui n'ai pas l'habitude de ce genre d'ouvrage, le challenge était de taille.

Ben contre toute attente - tenez-vous bien ! - Christian m'a conquis.
Ma plus grosse crainte, celle d'avoir à me farcir l'argumentaire en toc d'un politicien briguant (brigand ?) un nouveau mandat pour les municipales de l'an prochain, a vite été dissipée puisqu'il n'est ici jamais question de politique. J'ai donc pu profiter sereinement des innombrables anecdotes et informations historiques, parsemmées de souvenirs personnels de l'auteur, dont regorge le bouquin.
J'ai apprécié le fond et la forme de ce livre-mosaïque, son découpage en plusieurs parties distinctes (lieux de Nice, personnages de Nice, Nice et ses mythes...), toutes subdivisées en sous-parties indépendantes que le lecteur peut tout à fait feuilleter dans le désordre, au grès de ses envies, comme une belle collection de cartes postales. Chaque entrée mériterait presque que l'on y consacre un livre entier, tant il y a de chose à dire !
De Giuseppe Garibaldi à Henri Matisse, des ruines romaines de Cimiez au gigantesque aéroport "posé sur la mer", de la bien aimée reine Victoria au controversé Jacques Médecin, de la promenade des Anglais aux chapelles baroques du Vieux Nice, des magnifiques hôtels particuliers du bord de mer aux quartiers populaires de la plaine du Var, il y a à chaque page de quoi aiguiser la curiosité de tous les amoureux de "Nissa la Bella", si riche d'Histoire et de secrets !

Les touristes un peu moins "concernés", pour qui Nice n'évoquerait qu'anchois et olives, carnaval, casinos et parties de pétanques (qui bien sûr font l'objet d'entrées spécifiques dans l'ouvrage) ou qui n'y verraient qu'une station balnéaire et mondaine, ne seront pas en reste !
Ils découvriront là une ville-frontière au rayonnement culturel majeur, au patrimoine exceptionnel et aux visages multiples ! Nice n'a en effet cessé de se transformer et de se renouveller au fil des siècles, changeant si fréquemment de souveraineté (ligure, grecque, romaine, génoise, provençale, savoyarde, piémontaise et enfin française en 1860 !) et façonnée ensuite par les influences britanniques, russes ou américaines des nombreux touristes qui, été comme hiver, "prennent d'assaut" la Riviera dès le début du XXème siècle.

Quel plaisir, pour moi qui ai grandi sous le soleil de la baie des anges, de retrouver dans ces pages, comme autant de clins d'oeil, l'évocation d'un lieu connu, d'un évènement, d'un dicton en nissarte ou d'une tradition que je croyais irrévocablement enfouie dans ma mémoire !

Quoi qu'on pense de M. Estrosi, de ses méthodes et de sa carrière politique, on est forcé d'admettre qu'il nourrit une véritable passion pour sa ville. Même si parfois ses envolées lyriques m'ont semblé un peu ridicules et superflues, j'y ai vu des preuves d'amour sincères pour Nice et ses habitants.

Une bonne surprise, donc, que ce copieux abécédaire (gentiment offert par Babelio et les éditions Michel Lafon : merci à eux !), où Christian Estrosi se révèle aussi cultivé qu'exalté et dévoile un visage assez étonnant.
J'étais loin de m'attendre à ça de la part de cet ancien champion de moto, de cet ex-ministre sans baccalauréat que l'on présente souvent comme un "motodidacte". Son quatrième livre (s'il en est vraiment l'auteur, comme il est parfois possible d'en douter avec ce genre d'ouvrage) aurait aussi bien pu s'intituler "Estrosi l'inattendu" !
Il nous offre un large point de vue sur le merveilleux comté de Nice qui, entre le premier comptoir maritime (Nikaïa, fondé au IVème siècle avant JC) et la métropole attractive que l'on connait aujourd'hui, a connu mille transformations, inspiré autant de poétes et d'artistes, et accueilli un nombre incalculable de personnalités en tous genres.

Comme je ne sais pas comment conclure et qu'il est l'heure pour moi de déguster un bon pan bagnat, je laisse le mot de la fin à M. le maire, qu'il m'autorisera je l'espère à faire mien :
"Chaque goutte de sang qui coule dans mes veines est une place, une rue de Nice, la mer et la montagne qui font son écrin."
Commenter  J’apprécie          159
J'ai eu peur en découvrant ce pavé dans ma boîte aux lettres... j'allais devoir me taper 560 pages de blabla politique de pré campagne municipale écrit par un conseiller en communication de Christian Estrosi. Sympa la lecture d'été... Qu'est-ce qui m'avait pris de demander ce livre ?

Et finalement, de manière "inattendue" je me suis laissée embarquée dans la visite guidée proposée par Christian Estrosi. le style est tantôt lyrique et grandiloquent, mais le plus souvent frais et chantant... J'entendais l'accent niçois en lisant ces phrases typiques, ces mots de nissart éparpillés, et ces expressions du sud. Ah Nissa la Bella... Il me semble d'ailleurs que Monsieur le Maire a dû reprendre en grande partie des discours patrimoniaux prononcés durant ses mandats successifs tant le style m'a semblé parfois oral. ( Et c'était très bien ainsi). J'y ai grappillé une foule de connaissances sur le Comté de Nice, les origines du Carnaval, la Belle Epoque du côté des ouvriers, la fin tragi-comique de Paganini, et les amours de Tchekov.
Sans oublier que l'auteur a su aussi trancher des débats aussi cruciaux que :" les galets à Nice pour ou contre "? " Et Nice a-t-elle été un jour italienne ? Réponse : l'Italie jusqu'en 1860, (date du rattachement de Nice à la France) n'est qu'une fiction géographique selon le mot de Metternich. Donc les Niçois ne peuvent être Italiens. Basta !
Ce bouquin aurait pu s'appeler "dictionnaire amoureux de Nice" car il s'agit en réalité d'un gros pêle-mêle, plein d'anecdotes historiques et culinaires savoureuses : on passe de la pissaladière, aux jeux de boules, en passant par les gnocchis et on finit par le parti communiste Niçois, juste après avoir évoqué le pan-bagnat.. "avec tomates taillées dans le sens horizontal, cébettes, févettes ( ce sont les févettes qui vous donnent la date de consommation parfaite du pan-bagnat, au printemps " quand les panbagnatiers sont mûrs"... petits artichauts volets, radis, oeuf dur, thon, anchois, olives ,hoirs, et tout ce que vous y ajouter, sauf des feuilles de laitue et autres herbes, pourvu ( j('insiste absolument) que ce soit cru (...)"
C'est clairement dans l'anecdote que Christian Estrosi, est le meilleur, dans l'évocation de ses souvenirs d'enfance, dans le quartier du passage à niveau, dans la description du peuple niçois. Oui Estrosi est bien un fils de Nice.. le chapitre qui parle des palmes des Rameaux, tradition purement niçoise est une pure merveille. Celui sur la promenade des Anglais n'est pas mal non plus. Elle commence ainsi " La promenade des Anglais ne conduit nulle part...' "Elle n'a pas été conçue par une autorité publique pour rendre un service au public, elle a été créée par des gens qui, parce qu'ils en avaient les moyens, pouvaient se permettre de gaspiller leur temps dans la contemplation."

Sur la première de couverture, les silhouettes stylisées du château de l'anglais, de la cathédrale Sainte Réparate, du Negresco, du stade Allianz Riviera... et un village perché que je n'ai pas réussi à identifier. Folies architecturales des milliardaires des hauteurs, églises baroques du Vieux Nice, palaces Belle Époque de la Promenade des Anglais, montagnes et bâtiments futuristes en face de la Méditerranée... Un bon résumé du mélange des styles niçois. Une jolie mosaïque représentative de ce livre Nice, l'inattendue.

Commenter  J’apprécie          94
"Nice l'inattendue" Christian Estrosi
Editions Michel Lafon 2019
Livre reçu lors de la masse critique Babélio de juin 19, dont je vous en remercie vivement de m'avoir pu faire découvrir ce pavé, qui m'a fait connaitre ma ville d'une autre façon.

C'est avec un grand plaisir que j'ai commencé cette lecture, d'abord sur une vision d' un panorama époustouflant visualisable lors de la saison d'hiver ou de certains endroits du bord de mer, il est possible de voir les montagnes enneigées, tellement sublimes : la mer et les montagnes enneigées dans une même photographie.. C'est sur cette touche lumineuse, et féerique que le décor du livre est planté, et le lecteur a envie de tourner la page pour en continuer la lecture.

Ensuite les "galets", Les galets sont de petits-moyens cailloux qui bordent la plage de Nice. Mais qu'est ce que ça fait mal aux pieds de marcher dessus, et qu'est ce que l'on a mal au dos lorsqu'on s'allonge dessus, mais ils font partis de notre patrimoine de Niçois et lorsque l'hiver la mer est déchaînée et entraîne avec elle les galets il arrive parfois que le rivage en est dépourvu, qu'il ne reste que du sable, et là oh? dilemme ? mais où sont-ils la plage est dénaturée alors on la repeuple, on la ré-engraisse de galets...

Ce qui est sur "Les Niçois y tiennent à ces galets, ils les photographient, ils les empilent en oeuvres d'art éphémères, les adolescents en jouent comme à des osselets, et les marchands de souvenirs n'hésitent pas à en faire un objet-totem de la ville, en cartes postales où même en vrai, peints à la main (bien qu'ils soit interdits de les ramasser).

Ensuite on se laisse attendrir par tous ces personnages qui ont permis de faire évoluer la ville, j'avais l'impression en lisant d'être toute petite et d'écouter mon aïeul ou un ami me raconter qui étaient "Spaggiari, Stravinsky, Jacques Médecin, Nietzche etc...

"Nice ouverte et labyrinthique, fleurie et brûlée de soleil, décatie et cosmopolite, grande et humaine, guerrière et séductrice, mystérieuse et riante, fascinante et populaire, rêvée et cruelle, lumineuse et invisible, accueillante et impénétrable, énergique et alanguie. Nice ville-roman, ville-histoire, ville-théâtre, ville épopée, ville-poésie. Nice"

Oui Monsieur Estrosi, vous en parlait avec le coeur et on s'y retrouve dans cette vision identitaire de notre ville, j'ai eu un peu d'inquiétude au départ de me lancer dans cette lecture en pensant à un côté un peu trop politisé, finalement vous nous parlez de votre enfance en citant même quelques anecdotes, dommages qu'il y en ait que très peu, et vous avez réussi à me convaincre, à me faire apprécier l'histoire. Vous avez une belle élocution mais je peux dire aussi une belle écriture, la narration est bien expliquée, prenante, et faisant de petits chapitres par thème cela permet de donner une dynamique et un fil conducteur à l'histoire.

J'ai passé un moment agréable.

Et j'ai surtout beaucoup appris de notre belle ville et de ce murmure de la Méditerranée.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est donc l'hiver que les premiers touristes vinrent à partir des années 1760, enfin, un hiver au sens très large, qui commençait au début novembre et finissait fin avril (ce qui atténuait les désagréments du voyage). Oui, l'hiver est doux à Nice, les statistique de Météo France le prouvent. En conséquence, les Niçois sont un peu douillets, et quand les températures hivernales passent ici au-dessous de 10°, quand ailleurs en France elles flirtent avec le 0°, il n'est pas rare d'entendre dans les rues les gens se plaindre du froid polaire qui les saisit. Oui, l'hiver est doux, et il est beau. Et ça, si je ne vous le raconte pas, aucune statistique ne vous le dira. Il est beau parce qu'il est lumineux. Le bleu du ciel d'hiver dans les journée est éblouissant, comme une oeuvre d'Yves Klein qui aurait envahi tout l'horizon. Un coucher de soleil, à Nice, en hiver, est un spectacle éclatant de lumière et de couleur, bien plus net, bien plus clair que le même en été.
Commenter  J’apprécie          120
Le geste est précis. La main gauche posée sur le genou gauche, tenant le motif, la main droite tricotant la fibre aurout de l'axe principal. Je vois naître des croix et des croisettes, des noeuds et des rosettes, des boucles et des contre-boucles, je vois apparaître, à une vitesse stupéfiante, des tresses que prolongent le motif vers le haut ou vers le bas, d'amples volutes qui viennent le couronner et, à son sommet, un panache tout dressé vers le ciel. Déjà les mains saisissent un autre bouquet de fibres, et le greste recommence, toujours aussi sûr, toujours aussi rapide, toujours aussi précis. Sur la table de camping hâtivement dressée, recouverte d'une simple toile cirée, les croix, les bouquets, les trophées s'accumulent. Je suis devant une église niçoise du centre ville, quelques jours avant la fête des Rameaux. Devant moi, une mémé, sa fille et sa petite fille s'activent. Elles tressenet, nouent, composent ces incroyables objets que nous ne verraient que pendant cette période, les palmes.
Commenter  J’apprécie          20
Un orage à Nice, c'est plus qu'un phénomène météorologique, c'est un spectacle, un drame théâtral, un opéra. D'abord le bruit. Le tonnerre s'annonce de loin, car l'orage vient le plus souvent de la mer, parfois de l'ouest, côté provençal, et surtout de l'est, côté italien.
Commenter  J’apprécie          20
Voilà, Jacques Médecin est charismatique, Charles Caressa est sympathique, au conseil municipal ils s'affrontent violemment, Médecin le fait taire en lui coupant le micro, monopolise la parole avec un brio extraordinaire pendant un temps incommensurable (j'ai un copain qui me disait : "Jacquou, c'est simple, tu lui dis bonjour, il te dit le reste"), et moi, j'apprends.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : niceVoir plus
Les plus populaires : autre Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

A l'abordage : la mer et la littérature

Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

William Faulkner
John Irving
Ernest Hemingway
John Steinbeck

10 questions
504 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..