Le Grand Test

Ce que j'aime dans les livres de Jacques Expert, c'est qu'ils vous secouent le cerveau à maintes reprises. Construit comme des puzzles géants, chaque pièce trouve sa place, le décor grandit petit à petit, pour terminer en apothéose. Avec son dernier roman policier, « le grand test », j'ai retrouvé ces sensations comme avec « Qui ? » ou « Hortense ».

Ici, on se retrouve dans une petite commune où un des notables a été assassiné. Même si les éventuels suspects peuvent être nombreux vu que l'individu n'était pas des plus appréciés, la gendarmerie tourne en rond et le coupable court toujours. le seul indice sérieux dont les gendarmes disposent est un jeu d'empreintes trouvé sur l'arme du crime. Dès lors, de grands moyens sont mis en place et tous les habitants du village sont convoqués pour prendre leurs empreintes. C'est alors que trois amis, Maxence, Alexandre et Virginia attendent avec affolement leur convocation…

Jacques Expert n'est pas seulement écrivain. Il est également scénariste pour la télévision et le cinéma. Cela se ressent bien dans ses ouvrages. En effet, le déroulé du récit correspond à plusieurs épisodes qui, mis bout à bout comme dans les séries, tiendraient le spectateur en alerte jusqu'à apothéose du final.

En plus de cette construction singulière, le style d'écriture est très visuel. Les décors sont finement décrits et la psychologie des personnages n'est pas en reste. Dans ce dernier livre, les liens d'amitié entre les trois amis de longue date sont analysés sous toutes les coutures. Pas besoin de passer par des scènes sanguinolentes pour que l'intrigue soit, malgré tout, machiavélique !

Jacques Expert maintient sa plume confirmée et son talent à triturer l'âme humaine. Bref, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui a su me surprendre notamment, par son dénouement auquel je ne m'y attendais pas…
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Quel plaisir de recevoir le dernier né de Jacques Expert !!! Merci, grand merci à babelio et Calmann Levy pour ce beau cadeau.
Moins de machiavelisme dans " le grand test" que dans ses autres romans. Je rassure les adeptes de Jacques Expert, on est tout de même loin du monde des bisounours.
Vous trouverez bien les manigances, les coups bats, les trahisons propres aux personnages de l'auteur mais pas que et je n'en dirai pas plus pour ne pas spolier le roman.
Alexandre, Maxence et Virginie , les trois amis d'enfance sont vivre des moments extrêmement tendus. Leur culpabilité, leur peur, vient chahuter leurs liens d'amitié mais jusqu'à quel point ?
Roman qui se lit avec plaisir mais moins surprenant car peut-être plus humain malgré tout.

Jacques Expert revient avec un nouveau titre qui tient toutes ses promesses. Les thrillers de cet auteur ont la particularité d'être plus proches des affaires criminelles réelles que ceux de ses collègues Thilliez, Chattam, etc. Et cette approche me plaît bien, car ses romans sont tout aussi passionnants avec moins de sang et de passages gore.
Dans « Le grand test », Expert nous mène dans un endroit retranché du Cher. Un riche industriel, principal employeur de ce coin reculé, est retrouvé assassiné dans sa grange qui a pris feu. le lecteur suit en priorité trois amis, deux garçons et une fille, amis depuis toujours, qui et on peut le dire sans spoiler, sont impliqués d'une manière ou d'une autre dans ce drame. On suit également un gendarme coriace qui, ne voyant pas l'enquête avancer, a l'idée de prendre les empreintes digitales de l'ensemble des habitants de la petite bourgade comme dernier recours pour tenter de coincer le coupable.
Voilà en gros le pitch du roman, mais Expert prend le temps de fouiller ces différents personnages, de sonder leurs craintes, leurs incertitudes, le comportement souvent excessif de la presse, mais aussi des habitants, dont les ragots vont bon train.
Sans scènes excessives de violence, l'auteur nous sert un thriller qu'il est difficile de lâcher avant d'en connaître le dénouement.

"Déjà qu'en temps ordinaire il ne supporte pas Fabrice, qui se prend pour un spécialiste du foot et a la bouche pleine de son PSG et de son Kiki, le meilleur joueur du monde."
Il faut savoir que je ne m'intéresse pas au foot.
Mais vraiment pas.
Le roman n'étant jamais daté, je ne disposais que d'éléments parfois contradictoires pour le situer dans le temps, à l'exception de cet indice. Téléphones portables très présents, convocations de la gendarmerie par courrier pour le jour-même, style désuet ( et d'une rare efficacité ), alcool et tabac omniprésents...
Et puis, de nos jours, ne parle-t-on pas plus volontiers de profilage que de comportementalisme ?
Du coup je n'avais que ces indices. Kiki & PSG.
Google ( fallait au moins ça ) m'a tout de suite orienté vers la peluche de Bandaï, Kiki le petit singe, devenue mascotte du Paris-Saint-Germain.
Quand on m'a gentiment fait comprendre que l'auteur avait plus probablement fait allusion à un certain Kylian Mbappé, j'ai d'abord nié catégoriquement.
Avant d'admettre que oui, peut-être et même probablement, le grand test se passait de nos jours.

Alors c'est quoi ce grand test imaginé par Jacques Expert, Jacquouille la fripouille pour les intimes ?
Quelle analyse pourrait déterminer à coup sûr le nom de l'assassin de Sergio Destrebecq, individu détestable dont le corps a été retrouvé calciné, écartelé, noyé, électrocuté, battu et découpé ? ( Attention, il n'y a que deux bonnes réponses )
Comment identifier le coupable de ce crime odieux parmi les habitants du petit bourg de Savenne-sur-Nère, ville fleurie, sachant qu'il y a
"Entre mile cinq cents et deux mille personnes."

Le capitaine de gendarmerie Francis Duquennes envisagera de faire venir Cyril Féraud pour animer une grande émission de 100 % Logique et de déterminer le plus gros quotient intellectuel à l'issue de ce test. Avant de réaliser que pas un de ces alcooliques ne franchirait le premier tour.
"Quand à la mère de Meunier, elle avait la réputation d'être bourrée du matin au soir."
"celui qui est connu pour avoir vidé cul sec une bouteille de Get 27."
"C'est l'heure du Pastis.
- Ouais, il est déjà dix heures et demie !"
Bien sûr que le coupable sera l'habitant qui disposera du plus gros taux d'alcool dans le sang. Peut-être pas 16 grammes d'alcool par litre ( ce record du monde est détenu par l'Afrique du Sud ), ni même le record français de 11 grammes ( Avignon ), mais un chiffre voisin de six ou sept représenterait déjà un bel indice.
C'est l'adjudante Aurélie Mai qui sera chargée de se fournir en éthylomètres.
Hélas, elle compromettra toute l'opération du grand alcootest.
"-Qu'est-ce qu'on s'emmerde, y a que des vieillards, des ivrognes et des vieux ivrognes."
Le taux des éthylomètres manque en effet de précision, et n'a de ce fait pas la moindre valeur légale.

Loin de se décourager, le capitaine demandera alors l'autorisation à son grand ami le juge Michel Vial l'autorisation de lancer un grand test ADN, s'inspirant de ce qui a pu exister par le passé. 75 tests d'ADN en janvier 2003 ( disparition d'Estelle Mouzin, neuf ans ), 2300 analyses génétiques en novembre 2004 après l'enlèvement de Jonathan, onze ans, en colonie de vacances, 527 élèves et professeurs suite à une affaire de viol en avril 2014 ou, plus spectaculaire, une centaine de policiers du 36, quai des orfèvres en septembre 2015 après l'agression sexuelle à proximité d'une touriste canadienne.
L'homme de loi lui demandera alors de quelle trace génétique il dispose avant d'autoriser une opération aussi coûteuse. le capitaine réalise alors qu'il n'en n'a aucune.
Heureusement, il se souvient avoir découvert l'arme du crime, ornée d'une magnifique empreinte digitale. Et si le FAED ( Fichier Automatisé des Empreintes Digitales ) n'a aucune correspondance, il ne demande pas mieux que de l'alimenter avec les empreintes des Savennois. Et c'est parti pour ce grand test au pays de Maurice Genevoix, comme l'indiquait l'illustration de couverture. Heureusement, l'auteur ne tergiverse pas comme j'ai pu le faire ( très, très légèrement ).

En tout cas, le grand test a été un de mes romans préférés de l'auteur parmi tous ceux que j'ai pu lire. Plus crédible qu'Hortense, à la qualité plus égale que le carnet des rancunes, plus dynamique que Sauvez-moi, je suis resté comme hypnotisé face à ce thriller policier qui jongle avec le roman noir et psychologique, avec cette écriture un peu vieillotte que je tenais à saluer encore parce qu'elle est originale et que sans avoir l'air d'y toucher, elle a ce côté implacable.
"Dans la gendarmerie, on ne pense pas, on agit !"
J'ai beaucoup aimé aussi cette impression croissante de la tension qui montait, de l'étau qui se refermait autour de certains suspects comme un piège à loups.
"Le jeune homme le sent, mais il est incapable d'échapper au piège qui se referme sur lui."

Mais bien plus qu'un polar, "Le grand test" est aussi un roman sur l'amitié.
Parce qu'au final, bien plus qu'une comparaison d'empreintes digitales, cette grande manoeuvre des forces de l'ordre va surtout tester et éprouver différentes amitiés.
"Leur amitié défie tout. Même le temps."
"Si on se déchire, si chacun joue pour sa peau, on est foutus."
Si l'on risque d'être suspecté pour un crime, les liens à la vie et à la mort, la fraternisation des trois mousquetaires, l'amour, l'affection, les pactes de sang ne rencontrent-ils pas une limite ?
Quelle amitié sera la plus solide si l'on regarde en direction des forces de l'ordre ? le capitaine Duquennes pourra-t-il compter jusqu'au bout sur le respect de sa collègue adjudante ? Et sur le soutien de son ami de toujours, également son supérieur ?
Bien plus encore que les clefs d'une enquête criminelle, Jacques Expert décrypte ici avec beaucoup de talent la force du plus sincère des attachements et le pire des poignards qu'on peut nous planter dans le dos.

La petite ville solognote de Savennes-sur-Nère est encore sous le choc de l'assassinat d'un de ses notables car deux mois après les faits le mystère demeure. Un suspect un peu trop évident a égaré un instant les autorités mais la gendarmerie est obligée de reconnaître qu'aucune piste sérieuse n'existe.
L'obstination du capitaine permet de retrouver l'arme du crime avec un indice exploitable et le juge convoque toute la population pour une prise d'empreinte qu'il espère fructueuse. Cette décision panique complètement trois jeunes amis d'enfance qui semblent impliqués dans le drame sans qu'on connaisse le degré de culpabilité de chacun. La tension qui monte et l'étau qui se resserre sur le coupable vont mettre à mal la belle unité du trio.
L'intrigue criminelle ne laisse guère de place à l'action pour mieux préserver le suspense psychologique qui résulte de la situation. L'auteur prend un malin plaisir à dérouter le lecteur qui doit se résoudre à attendre l'explication finale. Brillant !

Hello mes polardeux,
Le temps me manque pour vous présenter tous les bouquins que je dévore… Aussi si je privilégie mes lectures, je vais tenter de vous faire un petit retour sur celles que je n'aurai pas eu le temps de chroniquer. C'est le cas du polar du jour …
Et…Tout d'abord avant de commencer ma petite chronique, je voudrais m'excuser auprès de l'auteur et de son éditeur pour avoir trop attendu pour parler de cet excellent polar qui a été un vrai coup de coeur pour moi.
En effet, je suis une fan de la première heure de Jacques Expert, il m'avait subjuguée avec son tout premier roman, La femme du monstre, un polar doublé d'un true-crime impressionnant de justesse et de psychologie. Et bien aujourd'hui c'est la même chose pour le grand test, c'est aussi brillant.
Mais alors que nous raconte ce grand test :
Sergio Destrebecq, directeur d'une grande entreprise de volailles dans la commune de Savennes sur Nère, est retrouvé mort chez lui, totalement carbonisé.
Un soir de printemps, il entend du bruit dans sa court, près de sa grange. Aussi sort-il pour faire fuir l'intrus. Oui mais voilà, les choses tournent mal et Sergio Destrebecq péril dans l'incendie de sa grange.
La gendarmerie est mise sur le coup. Mais les investigations piétinent. Et il faut toute la détermination du capitaine Francis Duquennes pour que ce drame soit classé en homicide.
On va vivre l'enquête de l'intérieur, on ne va rien loupé des interrogations des gendarmes sur ce drame. On se retrouve plongé dans ce bourg du centre de la France. Ici tous ou presque se connaissent. D'ailleurs la victime Sergio Destrebecq était une personnalité du bourg, son plus gros employeur aussi. Pourtant on sent bien que le notable n'est pas plus apprécié que cela. Et au bistro du bourg, on parle, on parle beaucoup, trop peut-être. Il faut dire qu'il fait chaud et que l'on boit beaucoup pour me pas succombé à la canicule ambiante ! Il faut dire qu'il fait chaud et que l'on boit beaucoup pour me pas succombé à la canicule ambiante ! Et c'est de là aussi que l'on lance des ragots, des rumeurs qui faussent les pistes.
Jusqu'au jour où notre obstiné capitaine découvre l'arme du crime, une barre de fer couverte d'empreintes digitales.
Aussi avec l'accord de Michel Vial le juge d'instruction qui supervise l'affaire et avec l'aide de son adjudant Aurélie Mai, un grand test est organisé dans la commune. Les empreintes digitales des habitants du bourg vont être prélevées.
Pour l'occasion Alexandre, Maxence et Virginia, trois amis d'enfance surnommés les Trois mousquetaires, reviennent dans le village où ils sont convoqués. Ils semblent cacher de lourds secrets et attirent l'attention du capitaine Duquennes.
Ils sont aussi fébriles dans l'attente des résultats du grand test. Alexandre qui semble le leader du trio tient ses troupes, il les galvanise, leur demandant de ne rien lâcher, de rester soudés, un pour tous, tous pour un…ou l'inverse !
Ce que j'aime aussi chez notre auteur c'est que comme souvent, l'écriture est au cordeau, sans fioriture presque à l'os et son style est très cinématographique. Mais ici nous serions dans un film en noir et blanc, un peu comme dans un Maigret ou l'enquêteur prend le temps de sonder l'âme humaine. de comprendre la psychologie de chacun. Un flic qui décèlerait la faille de la belle amitié des mousquetaires. Il perçoit le fonctionnement de cette triade. Alexandre le mec a qui tout réussi, il est plutôt sûr de lui, Maxence n'a pas cet aplomb, il est plus fragile quant à Virginia… Chez elle, Duquennes sent la manipulatrice. Mais peut-il se fier à ses ressentis ?
Au jeu du chat et des souris qui du gendarme ou lequel des jeunes gens du 25 ans, amis d'enfance va tirer son épingle du jeu.
Tout ça vous le saurez en lisant cet incroyable roman policier mâtiné de roman noir et de polar psychologique.
Ici Jacques Expert procède par petites touches, il multiplie les fausses pistes, bref il nous balade de bout en bout et on ne voir rien venir !
Il est pour moi inconstamment le maître français du polar inspiré de faits divers. Ici il nous offre une intrigue machiavélique.
J'aime sa plume avec ce brin d'humour qui la rend réjouissante même si je la sens parfois cynique. Et une nouvelle fois, il fait toujours preuve d'une grande maîtrise dans ses retournements finaux
Bravo monsieur l'auteur vous avez su me tenir en haleine de bout en bout et j'ai lu les presque 450 pages de votre roman en apnée, trouvant tous les prétexte pour reprendre ma lecture et ne rien loupé de ce machiavélique suspense. Quant au dénouement final, il est tout bonnement ingénieux.
Et le tout donne un parfait et excellent polar psychologique comme on les aime !

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Tous les romans de Jacques Expert ne se valent pas et je dois avouer que celui-ci m'a déçue. L'action se passe dans un petit village du Cher où un homme vient d'être retrouvé mort, assassiné dans sa grange. La gendarmerie locale enquête et on soupçonne très vite trois personnes, deux jeunes hommes et une femme, amis d'enfance. Lorsqu'un grand test est mis en place pour identifier les empreintes digitales trouvées sur l'arme du crime, Alexandre Maxence et Virginia ont très peur.
Je n'ai pas été convaincue par ces personnages, pas sympathiques et caricaturaux et surtout j'ai trouvé qu'il n'y avait ni tension ni suspens. Un roman très moyen. Mais c'est juste mon avis !

Le vendredi 14 avril, Sergio Destrebecq est seul chez lui. Alors qu'il entend profiter de cette soirée, il remarque de l'agitation près de sa grange. Il décide de faire fuir les intrus. Son corps a été retrouvé calciné dans l'incendie du bâtiment. Même s'il s'investissait dans la vie de la commune, le défunt n'était pas apprécié. Trois semaines après les faits, la gendarmerie était persuadée de tenir un coupable. Cette piste a été abandonnée. Après deux mois d'enquête, le meurtre n'est toujours pas élucidé.

Le capitaine Francis Duquennes révèle alors que, sur une barre de fer, une empreinte a été découverte. Il lance ce que les gendarmes appellent un grand test. Pendant tout le week-end, les empreintes digitales des habitants de Savennes et des environs vont être comparées à celle retrouvée sur l'arme du crime. Plus de mille personnes sont convoquées. Trois d'entre elles tremblent.

Alexandre, Maxence et Virginia sont des amis d'enfance. L'un d'entre eux a laissé ses empreintes. Lequel ? L'intrigue se resserre sur le groupe. Nous ne connaissons pas le déroulement de ce funeste soir, mais nous savons que ces trois jeunes, âgés de vingt-cinq ans, sont liés au drame. Qui va payer ? Leur amitié survivra-t-elle au résultat du Grand Test ? le suspense s'organise autour de leurs réactions. L'un semble plus solide que ses comparses, l'autre paraît exceller dans la manipulation, le dernier montre une fragilité.

J'ai eu la sensation de partager les sentiments des protagonistes. J'approuvais la quête de justice du capitaine, pourtant, j'avais peur des répercussions pour le trio. Au fur et à mesure que je découvrais leur personnalité, je sentais que j'espérais une issue plutôt qu'une autre. Cependant, les révélations modifiaient mes choix, démontrant qu'il est préférable que je ne travaille pas dans la police. J'ai aimé cette proximité : elle m'a malmenée et m'a empêchée d'anticiper le rebondissement final. J'ai, aussi, énormément, apprécié l'humour avec lequel Jacques Expert dévoile les travers de certains professionnels du journalisme, des forces de l'ordre et de la justice. Il dénonce, également, la justice populaire et les ravages provoqués par les rumeurs.

J'ai adoré ce suspense addictif.

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Deux mois d'enquêtes et six jours plus tard, Jacques Expert fait tout basculer dans le Grand Test ! Au centre de ce village de Sologne est une place et son bistrot. En fait, c'est le quartier général de la vie du village avec des cafés bus dès le début de journée, des croissants à l'occasion, de l'alcool bien sûr et des phrases lancées à la cantonade. Ce théâtre, Jacques Expert le décrit par le menu en expert minutieux.

D'abord d'un côté un voyeur, personnage qui est toujours à l'endroit où il surprend des secrets, dont on soupçonne l'identité, et bien sûr, on se trompe. Puis, un trio d'amis Alexandre, le garçon parfait à la bonne situation. Maxence en comparaison est plus fragile et plus perturbé. Et puis, il y a Violetta…

Du côté de la gendarmerie, Commandant Duquennes est un flic tranquille avec ses compétences et assez d'expériences pour ne pas s'en laisser conter. Deux mois après le début d'une enquête qui patine, Duquesne a trouvé une empreinte. Il organise un relevé d'ADN à grande échelle, le fameux Grand Test !

Jacques Expert pendant six jours va suivre chacun, faire monter le suspense. Chacun va jouer gros, très gros ! Il décrit un huis clos où chaque protagoniste joue sa partition avec ses craintes et ses doutes, perd pied et se relève. Attention, bien évidemment, la fin ne peut être anticipée. L'écrivain veille à tenir son lecteur sous son emprise diabolique !

Le Grand Test est un thriller psychologique de très grande qualité et Jacques Expert est un sacré écrivain, devenu singulier et unique dans le polar français. Encore maîtrise absolue et suspense garanti !
Lien : https://vagabondageautourdes..

Un notable est retrouvé dans l'incendie de sa grange, on loin de Borges, mais les gendarmes découvrent que on crâne a été défoncé avec une barre de métal.

Le juge Vial et le Capitaine de gendarmerie Duquennes vont unir leurs efforts pour retrouver les coupables. le capitaine a la réputation d'être un dur à cuire et un excellent comportementaliste. Il va être décidé un grand teste jamais réalisé : relever les empreintes des habitants de cette petite ville, car des empreintes auraient été retrouvées sur la supposée arme du crime.

Jacques Expert nous propose de suivre les réflexions du capitaine Duquennes, de l'adjudante Aurélie Mai (maîtresse femme admirative de son patron et de ses méthodes d'investigation), du juge Vial (ami du capitaine) mais aussi 3 jeunes du village. Ces trois jeunes sont inséparables depuis leur plus tendre enfance. Ils sont de familles honorables et connues de tous. Virginia, Alexandre et Maxence semblent unis par un terrible secret. Sont-ils les assassins ? La recherche des empreintes leur crée beaucoup de stress. Beaucoup trop ?

Les gendarmes ont eu entre leurs mains un coupable idéal en la personne d'Anatole Meunier. C'est un jeune comme les trois autres mais il ne fait pas équipe avec eux. Il a un seul ami Alexandre. Anatole est un peu rejeté car sa mère est un ancienne alcoolique notoire et dans le bar du village, les langues vont bon train. Mais Anatole sera relâché au grand dam de la population...

Jacques Expert nous fait entrer dans le mode de raisonnement d'un comportementaliste. Nous entrons aussi dans la tête des coupables présumés et nous naviguons entre leurs réactions et celles des gendarmes, en particulier, le capitaine Duquennes qui a un sens de l'observation très aigue.

L'enquête est bien menée, les chapitres s'enchaînent facilement. Honnêtement, ce n'est un très grand roman policier mais l'approche choisie par Jacques Expert est intéressante. Tout est basé à tous les niveaux sur les alliances qui se font et se défont. L'amitié peut-elle résister au danger de voir une carrière brillante stoppée ? L'amitié peut-elle résister à la peur de la prison ? Toutes ces questions sont en suspens et alimentent la réflexion du lecteur.

Lecture somme toute agréable.