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Marie-Claude Cayla (Traducteur)
EAN : 9782907563321
154 pages
Climats (19/05/1998)
3.91/5   11 notes
Résumé :
LA SEPTIÈME DÉPOUILLE

Eugénia Fakinou

TRADUIT DU GREC PAR MARIE-CLAUDE CAYLA

Une mère nourricière, sa fille qui guette l'oracle et la petite fille, Athénienne contemporaine et populaire qui reconstitue le fil de son histoire lors d'un banquet funèbre. À travers le destin et le regard de ces trois femmes qui dialoguent surgit l'histoire d'un pays souvent écorché. Un roman polyphonique puissant, dans lequel des voix de femm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je comprends que ce récit ait eu un si grand succès en Grèce. Il s'agit d'une histoire familiale dans un endroit abandonné de Thessalie. La Mère, Déméter, a dû fuir en 1922 l'Anatolie. Son mari est alors sauvagement assassiné par des Turcs. Leur fille Perséphone disparaitra dans des circonstances obscures. C'est dans un village de Thessalie qu'elle trouve enfin refuge, auprès d'une vieille femme dont les souvenirs évoquent d'autres pans de l'histoire de la Grèce. Déméter entretient une relation étrange avec un arbre qui a une fonction d'oracle. Elle donne naissance à plusieurs enfants, des bâtards, dont Hélène et Fotos son frère jumeau qui sont restés avec elle. Hélène qui a aussi des dons de devineresse. Fotos est mourant. Aussi La Mère décide-t-elle de prévenir l'une de ses filles partie à Athènes. Mais celle-ci est décédée et c'est sa fille, Roula, qui à l'exception de Fotos ignorait tout de cette famille, qui se rend au village. Trois narratrices, Déméter, Hélène et Roula, trois générations de femme, et une filiation étrange, en plus des histoires de la vieille femme qui nous plongent dans la Grèce du 19ème siècle, donnent à ce roman une intensité particulière.
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Quel bijou ce petit livre !

Incipit :

L'ARBRE

« J'aime les femmes. Les femmes et les fleurs sauvages. Les fleurs sauvages portent les couleurs qui me plaisent. le blanc, le jaune et le mauve. Ce sont les couleurs du pays. C'est avec elles que les anciens peignaient les statues, et les proches aïeux leurs fenêtres. mai les crocus, les anémones, les lys et les asphodèles portent ces couleurs. le blanc, le jaune et le mauve.

Les femmes vivent les grandes passions. Elles écrivent l'Histoire et portent sur leurs épaules le poids des instants décisifs »

Ainsi commence ce récit choral avec un arbre qui parle, dont seules quelques femmes savent entendre l'oracle de ses feuilles.



Fotos va mourir. Pendant son agonie, les voix des trois femmes se mêlent pour conter l'histoire de la famille en Thessalie. Demeter, la Mère, octogénaire, Hélène sa fille, la jumelle de Fotos, celle qui entend l'oracle de l'arbre, et Roula, jeune fille moderne d'Athènes qui a promis d'assister aux funérailles de Fotos. A ces trois femmes bien vivantes qui trient les lentilles, rangent le linge et soignent Fotos, il faut ajouter les absentes : Perséphone, la première fille de Démeter, disparue, l'Aïeule déjà centenaire en 1924 qui a accueilli Demeter fuyant l'Anatolie, Despinio à l'origine de du rejet des enfants bâtards et de leur mère – du village, Archondoula, la mère de Roula. Une véritable saga sur 7 générations, comme les sept dépouilles qui ont donné le titre du livre.

Dans le récit choral, le lecteur découvre la saga de cette famille qui se mêle à l'Histoire de la Grèce : la Guerre d'Indépendance en 1824, où le mari de l'aïeul était un capitaine près de Canaris, la Grande Catastrophe et l'exil des Grecs d'Anatolie, l'occupation allemande, et la guerre civile, la dictature.Grande Histoire est comme un filigrane dans le récit.



Autre thème : la mythologie et la Grèce antique. Ulysse et sa rame qui s'enfonce dans les terres à la recherche d'hommes qui ne verraient qu'un morceau de bois dans ce que n'importe quel marin nomme une rame. La disparition de Perséphone dans les entrailles de la terre. Naissance d'Aphrodite rêvée de la Mère…..


Et les hommes dans ce récit au féminin? Ce sont des fantômes, tête d'Andronic, le gentil mari de Déméter, artiste, père de Perséphone dont la tête refait surface, comme celle d'Orphée, ou sous forme de dépouilles, le capitaine coiffé de son fez rouge, assistant au banquet funèbre, Yannis, le résistant dont il ne reste qu'une chemise tachée de sang, et puis l'odieux père des jumeaux. Étrange coutume que ce repas d'enterrement où sont présents les aînés des familles, servis par les femmes….
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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La 7ième dépouille d'Eugénia Fakinou est un roman choral d'une auteure grecque. J'avais des attentes pour ce titre. Autant, j'aime les grands auteurs de l'Antiquité. Autant, la littérature grecque contemporaine n'est pas ma tasse de thé. Et pourtant, j'aimerais bien trouver des perles rares de ce très beau pays. Eugénia Fakinou ne m'a pas convaincu surtout à la fin de son roman. Pourtant le début était prometteur. Une histoire mélangeant un rien de fantastique imprégnée de mythologie (ce que je raffole) …La dernière partie était ennuyeuse et bâclée. Bref, je n'ai pas aimé ce roman et c'est bien dommage !
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Le récit débute par le chant d'un arbre, dans un hameau isolé de la campagne grecque au début des années quatre-vingt. Un homme, Fotos, se meurt, rongé par un sinistre secret. Veillé par les siens, il réclame à son chevet sa soeur favorite qui a fuit le village pour Athènes, longtemps auparavant. C'est sa nièce, Roula, qui entreprend le voyage depuis la capitale à la place de sa mère défunte et découvre, assistant à cette agonie, une famille et des rites qu'elle ne soupçonnait pas. Étrange coutume en effet que ce banquet funèbre où siègent les défroques mortuaires des fils aînés de chaque générations de cette lignée implantée en Thessalie depuis la guerre d'indépendance. Les voix de trois femmes, Déméter, la mère exilée aussi fertile et malmenée que la terre des champs, Hélène, la jumelle de Fotos, pilier de la famille demeurée vierge pour se consacrer à l'écoute des oracles, et Roula, la jeune citadine à la gouaille décomplexée, content chacune à sa manière la destinée de leur clan greffée à l'histoire tourmentée du pays. La fuite des Grecs de Smyrne chassés par les Turcs, l'occupation allemande et la guerre civile suivie de la dictature sont autant d'heures de gloire et de malheur où hommes et femmes du commun en viennent à se confondre avec les figures mythiques des temps héroïques. Il en résulte un court mais ambitieux roman polyphonique à la prose élégiaque fourmillant de références appartenant aussi bien aux anciens mythes qu'à la culture populaire que je recommande à tous les amateurs de tableaux épiques et intimes.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’aime les femmes. Les femmes et les fleurs sauvages. Les fleurs sauvages portent les couleurs qui me plaisent. Le blanc, le jaune et le mauve. Ce sont les couleurs du pays. C’est avec elles que les anciens peignaient les statues, et les proches aïeux leurs fenêtres. Les crocus, les anémones, les lys et les asphodèles portent ces couleurs. Le blanc, le jaune et le mauve. Les femmes vivent les grandes passions. Elles écrivent l’Histoire et portent sur leurs épaules le poids des instants décisifs.
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