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EAN : 9782377311804
272 pages
Sarbacane (02/01/2019)
4.28/5   76 notes
Résumé :
Anthéa sent si souvent qu'il faudrait fuir. Fuir les manoeuvres des garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l'école, la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l'emmener avec elle en France, si loin du Cameroun... sont-ils vraiment la chance qu'imaginent ses parents ? En vérité, Anthéa ne demandait rien d'autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec Diane du mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Anthéa vit une enfance paisible et heureuse dans un village bamiléké, au Cameroun. Des parents aimants, sa cousine, Diane, avec qui elle passe le plus clair de son temps. Seule ombre au tableau : l'école au coeur de laquelle elle ne trouve pas sa place. Elle peine pour apprendre, ne comprend pas tout ce que son professeur dit. Heureusement, le mardi, elle ne s'y rend pas. Fille aînée d'une fratrie de quatre enfants, elle doit aider sa maman à vendre les quelques légumes au marché. Elle se sent utile et sait vendre avec le sourire. C'est ici qu'elle fait la connaissance de la dame blanche. Pendant des mois, elle vient lui acheter des avocats qu'elle trouve si bons. Des sourires, des bonbons offerts... par petites touches, elle s'approche gentiment de la jeune fille. Un soir, alors qu'elle n'a que 12 ans, ses parents tiennent à lui parler. La dame blanche veut l'emmener en France avec elle afin de lui offrir un meilleur avenir. Une proposition que les parents d'Anthéa ont acceptée...

"La proie", voilà un titre explicite qui ne fait aucun doute quant au devenir d'Anthéa... Car la proie, c'est bien elle. Promise à un avenir meilleur dans un pays industrialisé, au sein d'une famille à l'apparence gentille et bienveillante, la jeune fille va découvrir, petit à petit, l'envers du décor. Si elle accepte volontiers, dès le début, de prêter main forte à toute la famille en s'occupant des deux enfants ou aidant à la cuisine, la liste des tâches va peu à peu s'allonger. Comment se sortir de ce gouffre ? Comment s'imposer ? Comment ne pas briser les doux rêves qui peuplent son enfance au Cameroun et l'espoir de ses parents ? À une première partie très lumineuse, où insouciance, rires, histoires et chants s'entremêlent, s'ensuit une autre beaucoup plus sombre où règnent la tension, la violence, l'enfermement. Si le sujet de l'esclavage domestique, auquel s'ajoutent également le racisme et le néocolonialisme, est peu commun dans la littérature jeunesse, Philippe Arnaud le traite ici avec beaucoup de réalisme et d'émotions. Il rend parfaitement palpables les sentiments qui habitent Anthéa. Un roman fort et bouleversant...

D'après les estimations du Global Slavery Index, 129 000 personnes sont victimes d'esclavage moderne en France en 2018. On estime à plus de 150 millions le nombre d'enfants soumis au travail forcé.
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Et dire que ça existe ! Et dire que des familles bourgeoises, éduquées, des familles de diplomates, aussi, exploitent honteusement des étrangers démunis et les font ployer sous le joug de l'esclavage !

Ce roman pour la jeunesse, ayant reçu en Belgique le prix Farniente 2021 décerné par les jeunes dans la catégorie 15+, nous raconte l'histoire d'Anthéa, Camerounaise de 13 ans emmenée « pour son bien et celui de sa famille » en France.
Ah la France ! Pays qui cristallise les rêves de nombreux Africains, mais qui les divise, aussi. N'empêche, le papa d'Anthéa est heureux de lui offrir un avenir …
Mais entre le désir paternel et la réalité qui attendra la jeune fille, il y a une distance énorme.
Petit à petit, Anthéa sera contaminée par l'ambiance délétère de cette famille bien sous tous les rapports, mais qui dans l'intimité se révèle pourrie. Anthéa erre pendant plusieurs années entre l'alcoolisme de la mère et la violence psychologique puis physique du père, elle tente tant bien que mal de se raccrocher à ses racines en dessinant, en sculptant un morceau de glaise caché sous son lit, en décrivant ses rêves, ou plutôt ses cauchemars. Ceux-ci vont prendre toute la place, mais heureusement, tout n'est pas corrompu sous le ciel du Nord…

J'ai beaucoup aimé suivre la ligne de vie d'Anthéa, belle jeune fille courageuse plongée dans le monde de Blancs malsains sans l'avoir voulu. Je suis certaine que cette lecture touchera les élèves, ignorants de cette sombre réalité, d'autant plus que le style est bien élaboré et ne pêche pas par excès de simplicité, comme souvent dans les romans pour les jeunes.

A lire donc pour ne pas se voiler la face.
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Coup de coeur!
Snif snif snif…
Ce roman jeunesse met très mal à l'aise. Je ne suis pas sûre qu'il peut être lu par tous les adolescents ou un tranche d'âge un peu avancée.
Certes le roman reste subtile mais on subit toute la souffrance d'Athéa.
Un roman qui décrit une triste réalité. Une réalité qui dérange.
La proie est un roman qui frappe fort. Un roman qui tisse sa toile doucement. J'ai eu beaucoup de mal d'ailleurs au début de ma lecture. L'héroïne nous décrit son pays d'origine avec beaucoup de candeur, un pays idyllique…. et petit à petit cette vérité va nous déranger. Partir en France pour étudier est une aubaine et cela sous la bienveillance d'une gentille petite famille française.
Mais la réalité est tout autre et Anthéa va nous décrire son calvaire. L'étau se referme autour d'elle…
Je ne m'attendais pas à un tel récit. J'en suis sortie meurtrie. L'auteur dénonce une réalité glaçante. Un gros coup de coeur!
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Tout commence comme dans un rêve coloré.
Anthéa une fillette de 12 ans vit dans un petit village du pays bamiléké au Cameroun.
Théa n'est pas brillante à l'école malgré toute sa bonne volonté mais la nature l'a dotée d'une imagination débordante, en plus de sa beauté fascinante.
Depuis peu, Théa est devenue conteuse. Mue par une force mystérieuse, celle que l'on surnomme désormais « la petite mère » a découvert le pouvoir des mots qui se révèle à travers les histoires qu'elle raconte avec passion devant des enfants subjugués, à l'ombre du kolatier.
Sous son impulsion, la magie opère et les personnages prennent vie, se matérialisent sous la forme de figurines qu'elle sculpte dans la terre rouge qu'elle affectionne tant.

Tous les mardis, Théa aide sa mère sur le marché. Une étrangère, une « dame blanche » aisée qu'elle croise régulièrement, s'apprête à rentrer en France avec son mari et ses deux enfants. Christine propose de l'emmener pour lui offrir une meilleure éducation, en échange d'un peu d'aide et de baby-sitting.

Cela aurait pu être un merveilleux conte de fées, une chance inespérée mais le titre est sans équivoque : Théa devient une proie.

Dès son arrivée à Paris, tout change.
Au mal du pays, s'ajoute la morsure de l'exil et le choc des cultures.
Tout va trop vite dans cette nouvelle vie au coeur d'un foyer instable sous la domination de Stéphane, le père de famille.
Le sentiment de ne pas être à sa place et surtout la honte de décevoir sa famille la tétanise et la réduit au silence. le piège se referme inexorablement.

Dans la première partie, Théa évoque avec innocence et naïveté son enfance au Cameroun, peuplée de ses histoires extraordinaires, de l'amour de ses parents, du rire de sa meilleure amie Diane, du regard énigmatique de Samuel, son amoureux discret.

Le temps de la liberté et des rêves est bien révolu avec son arrivée en France qui marque un tournant brutal. le ton change radicalement. C'est l'engrenage et la chute progressive dans l'esclavage domestique. Théa doit affronter les remarques insidieuses sur son devoir de « payer son voyage », la privation de liberté, le racisme. Sa beauté est loin d'être une alliée face à la violence des enfants et des adultes. Que l'Afrique lui parait lointaine et inaccessible !

Classé roman jeunesse, ce roman s'adresse néanmoins aux adolescents avertis et aux adultes. Dur et poignant, il frappe surtout par son réalisme et par le courage de la jeune Théa qui affronte seule son destin.

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Un roman jeunesse qui est un hymne à la liberté et à la lutte contre les préjugés raciaux.

« Etudie, ma fille. Je veux que tu puisses vivre sans avoir besoin d'un mari. Que tu sois libre ». Cette déclaration d'un papa camerounais à sa fille de huit ans parait aller à l'encontre de la culture du pays.

Anthéa a huit ans lorsque l'on fait sa connaissance au Cameroun. Aux yeux des gens, elle est douce, tranquille, sérieuse, le contraire de sa cousine Diane. A mes yeux, je rajouterais docile et un peu effacée. Elle va à l'école, sauf le mardi. C'est jour de marché et elle doit aider sa maman à vendre les fruits et légumes. de ce fait, elle accumule du retard scolaire. C'est l'aînée de la famille, elle s'occupe de ses petits frères, c'est ainsi dans la tradition camerounaise. Anthéa n'aime pas l'école, mais elle chérit sa culture, sa famille, sa liberté, même si tout n'est pas toujours rose autour d'elle. Et puis, elle grandit, elle embellit, son corps change. Fini le temps de l'insouciance. le 23 avril 2010, c'est le jour où tout change pour elle. Elle a 12 ans et son père lui annonce qu'elle va partir en France vivre chez un couple de blancs, des français. Ses parents l'aiment de tout coeur, mais leur situation financière a eu raison de leur amour. Comme beaucoup d'africains, ils pensent qu'en France, c'est l'eldorado. Leur fille pourra y poursuivre ses études, apprendre un métier, et les aider financièrement. Et puis, ils connaissent le couple avec qui Anthéa va repartir. le mari et sa femme sont arrivés il y a deux ans, pour une mission professionnelle. La femme est une cliente régulière du marché, elle achète les fruits et légumes de la maman et prend parfois le temps de discuter un peu. Ils ont deux enfants, un garçon à peine plus jeune qu'Anthéa, et une petite fille. C'est une famille perçue comme modèle, idéale et en plus, aisée de surcroît. Autour d'elle, Anthéa fait des envieux. Car aux yeux de tous, la France est le but ultime, le rêve de tout africain. Mais voilà, le rêve va tourner au cauchemar. Déjà, pour Anthéa, il lui faut s'habituer à une nouvelle culture, un nouvel environnement. L'insolence des ados envers leurs professeurs et leurs parents, elle n'y est pas habituée. Et puis surtout, le changement de comportement des adultes chez qui elle loge. Eux qui paraissaient si calmes et bienveillants au Cameroun changent radicalement d'attitude, face au rythme effréné de la vie parisienne, au stress engendré par leurs problèmes de couple que leur séjour au Cameroun n'a pas réglé, mais surtout face à certains préjugés tenaces. Des siècles après l'abolition de l'esclavage, certains persistent encore dans cette idée de race inférieure, d'humains destinés servilement à l'accomplissement des tâches domestiques… Car c'est ce que va vivre Anthéa, un état de servitude.

"- « Esclavage ? »
- le mot te choque ? Tu as perçu un salaire pour ce que tu as fait chez eux ? Privée de liberté, de papiers, mise à leur service jour et nuit. Tu appellerais ça comment ?
- Il y en a d'autres alors…des cas comme moi ?
- Oui. Sans doute beaucoup, et ça n'intéresse pas grand monde. On est dans le pays des Droits de l'Homme, circulez, y'a rien à voir."

Il est grand temps d'abolir dans les esprits récalcitrants ce lieu commun : Noir = esclave...UN AFRICAIN NE NAIT PAS POUR ETRE ESCLAVE !!! L'apartheid, la traite des noirs, l'esclavage, c'est terminé !

La douce Anthéa, effacée, qui ose à peine se rebeller. En France, ce n'est pas la liberté qu'elle a trouvé, mais la captivité. Seule, noire, étrangère… c'est une proie, une proie facile, « la proie », comme d'autres l'ont été avant elle et le seront après elle. La couverture, que je trouve superbe, met en valeur cette jeune fille africaine qui rêve d'évasion, de son pays natale, de sa montagne, des siens. Elle n'aura d'autres choix que de puiser dans ses ressources pour apprendre à s'affirmer et à ne pas laisser les autres la soumettre comme une moins que rien. Elle va se battre pour retrouver sa liberté, on assiste à l'évolution de sa personnalité qui fera d'elle une femme décidée.
Après avoir terminé le récit, j'ai relu le prologue, où il est question d'une fourmi traquée par un enfant, qu'Anthéa observe à 4 ans et qu'elle espère vivante. Une fourmi qui lui servira de fil conducteur entre le Cameroun et la France. Cette anecdote prend tout son sens une fois le roman achevé. Car cette fourmi, c'est Anthéa…

C'est un roman jeunesse qui peut être exploité avec des ados sur plusieurs points (là, c'est la doc qui parle) : la France vue par les étrangers, ce « pays où l'argent pousse sur les arbres » ; puis ce qu'elle est dans la réalité, comment les élèves, qui y vivent, la perçoivent. Des discussions sur la culture africaine, la tolérance, l'acceptation de l'autre et surtout de l'étranger peuvent aussi être menées.

Comment amener les ados à la lecture de ce livre ? Une playlist aux styles divers et variés (jazz, rock, soul…) accompagne chaque partie du roman. Des sons connus, tel « Think » d'Aretha Franklin, et moins connus, au rythme africain qui réjouira les classes multiculturelles. Quand la musique sert de passerelle à la lecture… Quant à moi, j'ai découvert une petite merveille, « Say yes », d'Iyeoka, une jolie ballade amoureuse qui colle parfaitement à l'esprit de la dernière partie du roman.

A partir de 14-15 ans, et pour les adultes aussi bien sûr!
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critiques presse (2)
Ricochet
24 septembre 2019
Ce roman, poignant, dénonce l’esclavage moderne dans un pays où les droits de l’homme sont pourtant enracinés. Une prise en otage sournoise qui se déroule en plein jour sans que cela inquiète le voisinage. Un récit bouleversant du sacrifice d’une jeune fille qui concède son bonheur au profit des siens.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Liberation
17 janvier 2019
On a déjà lu dans la presse des récits d'esclavage moderne : passeport confisqué, confinement, exploitation. Philippe Arnaud sait décrire la situation dans son ensemble, le climat de peur que le chef de famille instaure parmi les siens, d'abord insidieusement, puis frontalement, l'impossibilité pour l'extérieur (soeur, grand-mère) d'intervenir.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Esclavage ?
- Le mot te choque ? Tu as perçu un salaire pour ce que tu as fait chez eux ? Privée de liberté, de papiers, mise à leur service jour et nuit. Tu appellerais ça comment ?
- Il y en a d’autres alors… des cas comme moi ?
- Oui. Sans doute beaucoup, et ça n’intéresse pas grand monde. On est dans le pays des Droits de l’Homme, circulez, y’a rien à voir.
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Se souvenir, à tout prix. Modeler dans sa mémoire un jour de la semaine par année, entre huit et douze ans. Elle se concentre dessus chaque soir, entre la toilette d’Elisabeth et le retour des adultes. Elle fouille chaque moment, en extrait la saveur, les parfums qui lui sont attachés, s’offre un voyage quotidien dans son pays natal.
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Se souvenir, à tout prix. Modeler dans sa mémoire un jour de la semaine par année, entre huit et douze ans. Elle se concentre dessus chaque soir, entre la toilette d’Elisabeth et le retour des adultes. Elle fouille chaque moment, en extrait la saveur, les parfums qui lui sont attachés, s’offre un voyage quotidien dans son pays natal. C’est à double tranchant, bien sûr, car ensuite le gris de l’appartement, la dureté de ces gens avec qui elle vit, devient plus difficile encore à supporter… mais c’est vital.
Pour tenir, elle tente de se persuader qu’un retour chez elle, à ce stade, serait un échec, une honte pour ses parents aux yeux du village, des autres.
Il faut résister au gris qui recouvre cette famille, espérer un miracle.
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«Tu cours. La ville est déserte. Tu ne reconnais rien des immeubles, de leur silhouette dans la nuit. Le chemin devant toi est éclairé par la lune. Tu sais ce qui te poursuit, sans pouvoir lui associer un nom, un visage. Une force, un homme peut-être. Il veut te faire taire, parce que tu connais un secret gênant ; c’est un secret qui t’oblige à fuir. À droite, soudain, tu aperçois un lieu-qui revient souvent dans tes rêves alors que tu ne le connais pas : des monticules de terre à flanc de colline, une terre dure comme celle des pistes en saison sèche. Il y a des baraquements en bois en partie détruits.
Là, tu retrouves des gens qui se cachent, et ne peuvent rien pour te protéger. Ton poursuivant est comme une menace qui emplit l’air, un énorme nuage d’orage qui assombrit tout.
Cette fois, tu ne te réveilles pas en entendant les aboiements des chiens qu’il traîne avec lui. Tu t’enfonce dans la roche, sous la terre, parce que tu sais qu’à cet endroit, la spirale du réveil t’empiète dans son tourbillon. Mais c’est dangereux : une fois sur deux, ce n’est pas un vrai réveil.
Comme cette fois où tu t’es retrouvée dans ton lit, croyant que c’était fini. Tu n’as pas voulu allumer la lumière pour ne pas réveiller Élisabeth, alors tu as pris ton téléphone à carte, qui a une petite lumière. Et quand tu as promené la lueur autour de ton lit...
Stéphane était là. Tout près, souriant.
- Je t’ai fait peur ? Je fais attention à ne pas faire de bruit, pour ne pas te réveiller. Rendors-toi. Je veille sur toi.
Derrière lui, il y avait quelque chose qui grognait sans qu’on entende rien, juste derrière, comme si les chiens étaient arrivés jusqu’à la réalité. Tu voulais le prévenir mais tu ne pouvais pas parler, le grondement enflait et il ne l’entendait pas, souriait toujours, un sourire à présent figé comme la poupée offerte à Élisabeth.
Tu savais que, quand la lumière du portable s’éteindrait, les chiens allaient se jeter sur lui, et ensuite sur toi. »
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- « Esclavage ? »
- Le mot te choque ? Tu as perçu un salaire pour ce que tu as fait chez eux ? Privée de liberté, de papiers, mise à leur service jour et nuit. Tu appellerais ça comment ?
- Il y en a d’autres alors…des cas comme moi ?
- Oui. Sans doute beaucoup, et ça n’intéresse pas grand monde. On est dans le pays des Droits de l’Homme, circulez, y’a rien à voir.
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