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3,36

sur 307 notes
Il se dégage indubitablement quelque chose de fort de ce livre.


Et puis il faut avouer que la plume de Nicolas Fargues facilite grandement les choses ! Faire ressentir ce qu'on ne pourrait ressentir habituellement, c'est peut-être aussi ça un bon auteur. Les mots sonnent juste, le traitement de la perte de l'enfant est traité sans clichés.

L'écriture se laisse aller, divague, se perd au rythme des pensées du père. Les répétitions sur les même choses reviennent encore et encore comme une chanson qu'on n'arrive pas à se sortir de la tête. Mais ça reste heureusement facile à suivre.

Pourtant, je ne suis pas émerveillé, et je ne sais pas si je m'en souviendrai après quelques futures lectures. Un peu comme J'étais derrière toi que j'avais adoré mais dont je peine à me souvenir de l'histoire.

Ce père trop intransigeant, conservateur, vieux-jeu, « bonnet de nuit » de son propre aveu qui ne fait presque que regretter son attitude trop conservatrice, vieux-jeu vis-à-vis de son fils. Ce père, en dehors de son chagrin, m'a ennuyé. Sachant qu'il est celui qui raconte l'histoire, c'est un petit peu gênant.

C'est vraiment une impression bizarre ; J'ai pourtant été… conquis par l'ambiance générale, par le thème, par le style. J'ai « compris » la détresse de ce père qui enterre son fils. Mais ce sont de petites choses qui ont en quelque sorte parasité la lecture.

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« Mais plus tard, quand tu seras grand, lorsque tu entendras le nom de Turner, eh bien tu te souviendras de ce tableau et tu me remercieras de t'avoir amené ici, tu verras. »

« Les femmes, Clément, tu verras, c'est Fuis-moi je te suis. »

« Moi je m'en fous, c'est de ton avenir qu'il s'agit, pas du mien. » Clément ne verra rien du tout, il n'aura pas d'avenir puisqu'il est mort brutalement à 12 ans.


Nicolas Fargues a une plume. Une vraie. Il décrit avec justesse, sans trop en faire, un père à la dérive qui vient de perdre son fils et se repasse le film de sa vie avec lui, surtout les moments où il a été pathétique, où il lui a fait du mal, où il ne le comprenait pas, où il le rabaissait, les moments où il était un père minable, un père autoritaire n'acceptant aucun débordement de ce fils qui commençait à entrer dans l'adolescence. Nicolas Fargues a l'art de nous divertir avec du quotidien, sans nous ennuyer, avec une pointe de cynisme, et un regard acéré sur le monde qui nous entoure.


Le narrateur répète inlassablement que Clément portait un jean qui lui descendait jusqu'au bas des fesses… cette remarque revient comme un leitmotiv, comme une marque de sa culpabilité. Il le lui a reproché des centaines de fois mais aujourd'hui, ce qu'il souhaiterait c'est voir entrer son fils avec ce foutu jean.

Troublant, fort, puissant… est-ce que quelqu'un qui n'a pas d'enfant peut comprendre le personnage principal de ce roman ? A chaque page, je me disais « oui, c'est ça, c'est exactement ça ». Je lance la question à des lecteurs sans enfants, à des jeunes lecteurs d'une vingtaine d'années.

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Clément, 12 ans, est mort, écrasé par un métro. Son père se remémore leur histoire commune, si courte : son intolérance pour les choix de son fils, ses remarques sur son travail à l'école, sur sa façon de s'habiller, sur ses goûts musicaux, il se rappelle son manque de souplesse, d'écoute à l'égard de ce fils, qu'il aimait si mal... Un bilan sans concessions d'une paternité globalement ratée et une histoire de deuil impossible. Beau roman, mais une fin qui laisse un peu sur sa faim...
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Nicolas Fargues est doué d'une écriture puissante et sans concession. Il donne ici libre cours à l'expression tragique d'un père, le narrateur, qui est confronté à la mort soudaine de son fils de 12 ans. L'intérêt de son roman, outre son langage brut, authentique, réside dans le retour effectué par son protagoniste sur les années passées avec son fils. C'est un peu à son "auto procès" que l'on assiste. Rétrospectivement, il porte sur son attitude paternelle un regard critique, plein de reproches. La mort fait apparaître toute l'absurdité et la vanité des injonctions de "vieux con" à un adolescent qui demandait plus de compassion. En tant que parent, on ne peut qu'être touché par la familiarité de ces années difficiles où la personnalité de son enfant commence à s'affirmer. le roman de Nicolas Fargues fait écho à du vécu. Il pose la question du comportement paternel idéal, ni trop autoritaire ni protecteur, voire castrateur, ni trop laxiste. Ces années d'adolescence doivent-elles fatalement se vivre dans la douleur, le conflit et la tension? Si le sujet est intéressant et très actuel, il est toutefois permis d'interroger le registre hautement pathétique qu'a choisi l'auteur. Peut-être aurait-il gagné à traiter son histoire avec plus de légèreté...
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Divorce, familles décomposés, égoïsme, multiculturalisme, Afrique, sont les thèmes de "tu verra" un titre qui sonne comme un avertissement, une menace.
Nicolas Fargues signe un roman noir, très triste, dans lequel il est très facile de s'identifier. Un personnage de père tout de suite attachant victime de ce qu'il peut arrivé de pire à un père. On suit avec attention ses errances, ses culpabilisations, ses questionnement. Un roman psychologique suffisamment court pour éviter toute fausses notes. Une réussite mais disons le encore, très triste. 
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Quel père ou mère n'a pas dit : "Tu verras", mi-menace, mi-promesse d'avenir ? Expression qui perd tout son sens ou qui n'a qu'un écho douloureux quand il n'y a plus de perspective d'avenir. Tel est bien le sujet de ce roman. On échappe au pathos par le traitement du sujet sur le ton humoristique, comme sait si bien le faire cet auteur.
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Complètement d'accord avec toi Under_The_Moon.
C'est horrible et en plus complètement vide.
Déjà le concept est très dure, je pense que peu importe l'histoire de vie de chacun, se retrouver à lire u roman aussi affreux où j'ai l'impression qu'on enfonce le couteau dans toutes les plaies des lecteurs, l'écriture est vide, vide, vide...
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Roman qui retranscrit parfatement le bouleversement subi par le pére aprés la mort de son jeune fils de 12 ans et dont il va apprendre qu'il s'est en fait suicidé.Tout au long du livre l'on assiste à une remise en question par ce père effondré de l'éducation et des valeurs transmises au travers d'un effondrement moral qui le conduira jusqu'en afrique pour essayer de trouver le remède miracle.
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Dans "Tu verras" Nicolas Fargues raconte l'histoire d'un jeune père dont le fils unique pré-adolescent meurt brutalement sous une rame de métro. le deuil est terrible s'il est possible de qualifier l'état dans lequel on est lorsqu'on perd un enfant.
Le drame l'envahit ainsi que la culpabilité quand il se souvient qu'il lui reprochait ses manières et ses fréquentations. Pour guérir de son mal, il va finalement partir en Afrique.
La dédicace que Nicolas Fargues m'a faite au salon du livre de Paris précise "pourvu que ça vous plaise". Et bien oui ça m'a plu pour la psychologie masculine mais sans plus notamment parce que je n'aime pas trop les histoires de deuil d'enfant. J'ai aussi une réserve sur la deuxième partie du livre et surtout sur la fin un peu décevante.
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Comment continuer à vivre, à se lever tous les matins quand la première pensée qui vient est qu'il n'est plus. L'enfant, ton enfant est mort.
C'est un livre poignant qui nous rappelle comme la vie est éphémère et comme la mort d'un enfant est injuste pour le parent qui reste. On aimerait qu'il aille mieux et en même temps on se dit que cela n'est pas possible, qu'on ne survit pas à cette douleur là.
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