Quand j'ai demandé
Les Mots des autres lors de la Masse Critique Littératures, je m'attendais à un livre court, centré autour du discours de Tanita à l'ONU et de témoignages sur la pauvreté. La journée mondiale du refus de la misère me parlait également puisqu'elle tombe le jour de mon anniversaire. J'étais aussi curieuse de découvrir les éditions
ATD Quart Monde et de voir si ça pouvait se révéler intéressant dans le cadre de mon travail. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un roman de plus de 300 pages dans ma boîte aux lettres !
Comme l'indique le résumé, dans ce livre nous suivons Tanita, une jeune femme qui peine à joindre les deux bouts tout en devant s'occuper de son petit frère Cédric, mais aussi Pamela, qui organise les réunions d'
ATD Quart Monde dans son quartier ou bien Varag et Blandine un couple privilégié travaillant à l'ONU. Bref, beaucoup de personnages. On s'y perd un peu, surtout qu'ils s'enchainent rapidement dans chaque chapitre. On n'a pas vraiment le temps de s'attacher à l'un d'entre eux.
J'ai tout de même apprécié que ce soient des personnages aux quotidiens normaux et qui cherchent à faire changer les choses à leur échelle. Il n'y a pas de pathos. le but de ce roman est clairement de vulgariser le thème de la pauvreté, des ONG ou du travail de l'ONU. le problème c'est que ça se voit un peu trop à certains moments et prend le pas sur l'histoire.
Un point négatif : il y a pas mal de longueurs et détails inutiles dans ce roman. Par exemple on entend beaucoup parler du 11 septembre 2001 - l'histoire se déroule quelques années plus tard -, mais ça n'apporte rien au sujet. A côté de ça on attend qu'il soit davantage question du discours à l'ONU et ça tarde vraiment à venir.
J'ai malheureusement été déçue par ce discours. Je m'attendais à quelque chose de plus marquant et au final il passe presque inaperçu. Je pensais aussi qu'il allait conclure l'histoire, mais non et ça tourne en rond par la suite ou part hors sujet (religion, genre, etc.). Il aurait mieux valu que l'histoire de Tanita et les autres s'arrête là.
Bref, beaucoup de longueurs dans ce roman, mais il permet quand même d'appréhender le sujet de la misère ainsi que le travail des ONG et de l'ONU. Je vivrai probablement la journée du 17 octobre un peu différemment après cette lecture. Des éditions à suivre. 2,5/5