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3,54

sur 167 notes
Quatre nouvelles sur des femmes et leur destin.

Le style est certes agréable et poétique mais l'ensemble ne m'a pas totalement convaincu. Certaines nouvelles finissent de manière surprenante mais aussi maladroite à mon goût, donnant l'impression que l'auteur n'a pas su comment les terminer. Ou alors il s'agit d'un choix totalement délibéré de William Faulkner et force est de reconnaître que cela m'a désarçonné.

Il faudra que je revienne vers Faulkner, mais sûrement avec des oeuvres plus connues.
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Les quatre nouvelles de ce recueille sont extraites de Treize histoires, publiées au début des années trente. Elles font partie des premiers textes de William Faulkner traduits en français.

A partir de la ville imaginaire de Jefferson, l'auteur y dépeint une société américaine dans son quotidien et sa cruauté, au tournant du XXe siècle. L'industrie fait sa révolution mais les valeurs et les mentalités évoluent difficilement : « la maison de Miss Emily était restée, élevant sa décrépitude entêtée et coquette au-dessus des chars à coton et des pompes à essence. Elle n'était plus la seule à outrager la vue. »

Chaque nouvelle se focalise sur la vie de la cité à travers différents points de vue. le narrateur de l'une peut être un personnage secondaire dans une autre. Il est un habitant de la ville qui observe dans le premier texte, un commis-voyageur avec ses préjugés dans le second, puis il se met à hauteur d'enfant avec la nécessité de dialoguer.

Pour clôturer cette progression de narration, la dernière nouvelle met le lecteur face à l'inacceptable, le prenant pratiquement à témoin. Septembre ardant ferme l'ouvrage et semble faire écho à la première histoire Une rose pour Emily : deux époques, l'enfermement des sujets sur eux-mêmes, une atmosphère qui frôle la folie.

William Faulkner zoome sur les processus d'aveuglement qui se mettent en place face aux changements. Une ambiance dérangeante et de non-dits planent dans chacune des nouvelles. Elle est entre autres rendue par les décalages entre les personnages, les dialogues de sourds et la pratique du commérage ; ces mouvements collectifs d'entraînement qui touchent la foule, inconsciemment ou non.

L'auteur montre son époque : le racisme et la ségrégation, l'assujettissement des femmes, une société en mutation où des dynamiques anciennes et intolérables cherchent à se cacher mais sont toujours plus ou moins sous-jacentes.

C'est peut-être pour cela que l'on dit de Faulkner qu'il est un écrivain pessimiste : une volonté de regarder autrui avec sincérité, de croire au changement tout en exposant des problématiques cachées.
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-UNE ROSE POUR EMILY ET AUTRES NOUVELLES-

Avec William Faulkner nous somme dans le grotesque et dans le gotique américain. Un coté assez ironique de la mort et des nouvelles qu'on a besoin de lire plusieurs fois avant de comprendre. Une sociétés américaine assez moquer et critiquer par Faulkner surtout les état-unis du sud comme la Floride ou la Georgia. Comme nous pouvons voir dans une rose pour Emily, une sociétés critiquait pour l'argent et des femmes qui n'ont pas le pouvoir sur leur propre décisions. Après aussi comme dans toute les nouvelles gothique cela parle aussi sur les problèmes mentaux comme Emily par exemple ou d'autres personnages de Faulkner.

Je dois avouer que c'est difficile à lire à cause des plusieurs narrateur qu'il y a. Mais comme à dit un écrivain dernièrement : ce n'est le livre qui est bête, c'est nous et ce qu'on va dire qu'un problème de mathématique est bête ? La réponse est non...

Je vous conseille Faulkner pour découvrir un peu la littérature américaine.

Carlaines
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Je n'ai pas su comprendre l'intérêt de ces histoires.
Où l'auteur veut-il en venir ? Que se passe-t-il vraiment ?

Dans certaines nouvelles, je n'ai même pas compris le sens, de quoi elles parlaient.

Le jugement posé sur la gente féminine est odieux et me paraît être le véritable reflet de la pensée, une prise d'opinion de l'auteur.
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Il me reste encore beaucoup de grands auteurs à découvrir. Faulkner en faisait partie. Pour découvrir un auteur, je choisis souvent de commencer par des nouvelles plutôt que par des pavés. C'est pourquoi je n'ai pas opté, pour ma 1ère rencontre avec Faulkner, par ses grands romans « le bruit et la fureur » ou « sanctuaire ». J'ai donc choisi ce petit recueil réunissant 4 nouvelles.

Ce qui frappe d'emblée à la lecture de chacune de ces nouvelles, c'est le lien intrinsèque entre l'auteur et sa région. Faulkner est incontestablement un écrivain du Sud. Ces récits ne pourraient pas se dérouler ailleurs, ils se définissent par leur cadre. Cette absence d'universalité ne m'a pas dérangée. C'est d'un voyage qu'il s'agit dans cette lecture avec tout ce que ça a de dépaysant et d'inconnu.
J'ai été séduite par la plume de Faulkner, aride et sèche mais pas dénuée d'une certaine beauté. L'auteur sait parfaitement transcrire l'atmosphère de sa région, lourde et plutôt désespérée même si on ressent tout de même un profond attachement. Les personnages sont très finement ciselés et très vivants, très réels.

Cette découverte de Faulkner est très convaincante et je compte bien, un jour, m'attaquer à ses romans les plus fameux.
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UNE ROSE POUR EMILY de WILLIAM FAULKNER
Pour ceux qui n'auraient pas lu Faulkner, c'est une bonne façon de l'aborder à travers ces trois nouvelles qui dépeignent parfaitement son univers. C'est le sud poisseux, glauque, bien loin des crinolines et des ombrelles. Trois terribles histoires.
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Quelques nouvelles choisies, des tranches de vie dans un recoin de l'Alabama profond ; des gens ordinaires mais des petits détails surprise qui font mouche au dernier moment! Bien écrites, bien construites ces 4 nouvelles semblent très modernes, et l'auteur est capable de nous décrire chaque personnage en quelques traits, par lesquels ils nous deviennent familiers, chaque nouvelle développant un événement, dont la conclusion reste à chaque fois ouverte, sur font de violence, notamment envers la population noire.
Façon agréable de découvrir Faulkner !
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Bon, ma critique va être courte car je n'ai pas aimé. Déjà le style, j'ai eu du mal avec même si on a de belles tournures de phrases, c'était long, ce qui pour des nouvelles, n'est jamais bon. Je n'ai été pris dans aucunes des nouvelles présentées dans ce recueil, même pas par la principale. Emily reste cloitrée dans ses pensées, elle m'a laissée indifférent, Minnie pareil sa tourmente ne m'a pas paru vivante et Nancy est tout aussi fade que les deux autres.
Je lui laisserais toutefois le bénéfice du doute, les nouvelles ne sont peut-être pas les meilleures oeuvres de l'auteur, je lui relaisserais sa chance.
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Je vous convie dans le Sud avec ce charmant recueil de 4 nouvelles de William Faulkner que je viens d'achever.
Merveilleux auteur qui poétise la violence des relations humaines exacerbées par la chaleur et la poussière, le racisme, les superstitions, la solitude et les passions trompeuses.

Son écriture est un don.
Grâce aux autrices et auteurs magnifiant leur pays avec leurs écrits, je me réconcilie avec cette drôle d'Amérique mise à mal par ses croyances d'un autre temps.
Bref, j'aime la littérature américaine !
Et ce petit format à 2 euros s'avère très pratique pour lire dans le train.
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Ce petit recueil regroupe quatre nouvelles qui font partie, selon moi, des plus belles de Faulkner et sont tirées de Treize histoires. le choix des voix narratives donne toujours une ampleur étonnante à des récits d'apparence simple ou inconsistante.
La première, Une Rose pour Emily, à une tonalité gothique assez remarquable. le narrateur est un habitant de Jefferson, qui prend la parole au nom de toute la société de cette petite ville pour entretenir les commérages autour de Miss Grierson, de sa solitude, de ses privilèges, de ses relations et surtout de ses mystères.
Dans Chevelure, on est encore dans le commérage et la médisance. Un commis voyageur colporte et entretien des rumeurs sur un taciturne coiffeur qui s'éprend mystérieusement d'une jeune fille à la chevelure ni brune ni blonde. Narrateur assez drôle, plein de mauvaise foi et à la misogynie ridicule.
Septembre ardent est un terrible récit où, pour une fois, la voix narrative reste impersonnelle pour présenter un pays à l'ambiance étouffante. Pays où les structures sociales héritées de l'époque esclavagiste offrent l'impunité à des hommes blancs et ouvrent les portes d'un déchaînement de violence et de haine.
Violence intolérable et pourtant acceptée comme une évidence et un état "naturel" à travers les regards des enfants Compson (voir le Bruit et la Fureur) sur le destin tragique d'une blanchisseuse noire, Nancy, confrontée à la double cruauté des Blancs et des hommes dans la dernière et crépusculaire nouvelle Soleil couchant.
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