Léa, prisonnière du désert

Jacques FENIMORE. Léa, prisonnière du désert.

Roman reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Nathan de Babelio et les éditions Cairn pour l'attribution de cet ouvrage.

Léonard, ex-commissaire de police, reconverti en privé, désire couler des jours paisibles, cultiver son potager,faite des parties de jambes en l'air en compagnie de Sam, une prostituée bordelaise. Avec cette dernière, il partage une passion commune : les westerns. Mais il reçoit la visite de son ancienne femme de ménage, Ginou, qui lui apprend la disparition et la mort de sa petite-fille, Léa, décédée, âgée de dix-huit ans et demi. Léa, jeune fille brûlant d'autonomie, a fugué, à l'âge de dix-sept ans et n'a plus donné de nouvelles à sa famille, ni à sa mère, Martine, ni à ses deux frères, Rodolphe et Christian. de plus son corps a été retrouvé dans un hôtel à Nantes. Sa mère n'a pu obtenir aucun renseignement concernant sa fille. Que s'est-il passé ? Pourquoi cette jeune fille a-t-elle brusquement disparu ? La famille désire avoir des réponses afin de faire ainsi son deuil. C'est la raison pour laquelle Ginou se tourne vers Léonard, lui demandant d'enquêter sur cette disparition…

Léonard, grâce à son expérience d'ancien représentant de la force publique va reconstituer les mois d'errance de la jeune femme. Un véritable road trip va le mener dans un cloaque. Sera-t-il en mesure de satisfaire la famille de Léa ? Petit à petit, les zones d'ombres vont disparaître. Mais les fils entremêlés ne se dénouent pas aussi facilement. Léonard, enquêtant auprès d'anciens collaborateurs va découvrir l'implication d'un énorme réseau de prostitution, de militaires, de mafia. Il va nous dévoiler des secrets d'état. La CIA, les services de défense de plusieurs états sont plus ou moins impliqués, directement ou en sous-marin aux diverses guerres tribales qui ont agitées le continent africain. le réseau s'étend jusqu'en Centre Afrique. Il divulgue même l'implication des forces françaises dans les conflits du Rwanda. Pas à pas, Léonard décortique les noeuds qui recouvrent ce meurtre occulté par la pseudo enquête en mort par overdose. Une bonne intrigue. Mais notre fin limier va-t-il être en mesure de répondre à la demande de Ginou, apporter la paix à Martine, la mère de Léa, qui depuis ce drame vit un véritable enfer ? Au fil de la narration, l'auteur intègre des musiques, des films, grands classiques de westerns, rythment ses avancées sur la pointe des pieds et au risque d'y laisser lui aussi la vie. Un polar noir qui nous permet de relier les dessous de la politique à l'Histoire. le titre du livre est emprunté à un western, chef d'oeuvre de John FORD, sorti sur les écrans en 1956, avec John WAYNE, Jeffrey HUNTER, et Nathalie WOOD dans les premiers rôles. Ce film retrace l'histoire d'une femme blanche vivant dans une réserve d'indiens, film remarquable, à voir. Cependant, j'émets une petite réserve. Je ne suis ni pudibonde, ni puritaine, ni rigide, je trouve que certaines scènes scabreuses n'apportent pas grand-chose à ce roman noir. Bonne journée à tous et belles lectures.
( 05/11/2023).

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Ex commissaire de police, Léonard souhaite être tranquille dans sa maison et retravailler la terre. Son ancienne femme de ménage vient le voir sa petite fille Léa est morte après avoir disparu. La famille souhaite des réponses. Voilà Léonard en détective privé dans les rues bordelaises…..
J'aime beaucoup cette maison d'édition, le Cairn que je remercie comme Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman. Au départ, j'ai trouvé Léornard un peu antipathique puis j'ai appris à l'apprécier et notamment ses fêlures nombreuses. Sa relation avec Sam', la prostituée est touchante.
L'auteur nous transporte de Bordeaux à Nantes à la poursuite d'une ado borderline.
J'ai été agréablement surprise du rebondissement dans l'enquête car j'ai eu l'impression que cela patinait un peu.
Un roman très agréable à lire avec des chapitres qui portent le nom de westerns, films préférés de Léonard.

Reçu via la masse critique et les éditions Cairn j'étais intriguée par ce polar écrit par Jacques Fenimore, un ancien de la belle revue bordelaise le Passant Ordinaire que je dévorais à l'époque.
Je n'ai pas été déçue mais je n'ai pas sauté au plafond d'enthousiasme non plus.
Un polar bien ficelé, dans une belle tradition que je dirais franchouillarde. C'est à dire des flics, des meufs, de l'alcool. Une façon de décrire les personnages féminins parfois à la limite du sexiste/ méprisant qui m'a je l'avoue légèrement refroidie.
Une histoire politico-policière impliquant des barbouzes, des services secrets et les acteurs d'une FrançAfrique qui n'hésite pas à massacrer ici et là quand les événements prennent une tournure qui les dérange. Quelques personnages attachants mais qu'on n'attend pas non plus de retrouver au plus vite.
Bref idéal pour un week-end pluvieux.