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3,54

sur 241 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime beaucoup Caryl Ferey. J'apprécie son écriture, ses romans et les valeurs qu'il porte. Dénoncer les injustices, défendre les opprimés et les « sans-voix », donner une existence aux invisibles du monde est à mes yeux essentiel et notre écrivain français y excelle dans ses romans.
Cette fois, à la demande de ses deux éditrices, il s'embarque pour un périple d'une dizaine de jours en Sibérie, dans la ville hautement surveillée de Norilsk, un ancien goulag, mais toujours une cité minière très convoitée. La Bête, son pote de toujours, est de la partie.
J'ai retrouvé dans les récits de C. Ferey sur la chaleur et la gentillesse des Russes les mêmes témoignages que ceux qui sont allés en Russie. Effectivement, ce pays est en Europe et a certainement de nombreux points communs avec nous.
J'aurais apprécié que Caryl Ferey s'attarde moins sur sa vie et celle de la Bête pour en dire plus sur les habitants de Norilsk, dont finalement je n'ai pas appris grand chose.
Somme toute, un livre qui donne furieusement envie de rencontrer nos autres voisins européens.....
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Judicieux choix de lecture par cette chaleur caniculaire !
Que pouvons-nous d'ailleurs faire d'autre que lire, activité autrement plus motivante que s'apitoyer à la contemplation atterrée de son potager carbonisé ?
Mais revenons-en à nos moutons !
Retrouver un auteur sur un terrain où on ne l'attend pas est toujours un peu déconcertant et ... Norilsk ne déroge pas à la règle.
Ceci dit, n'oublions pas qu'avant de devenir un brillantissime représentant du nouveau roman noir français, il fut d'abord un infatigable globe-trotter parcourant le monde, généralement en moto, insatiablement en quête d'émotions et sensations humaines.
Abandonnant l'hémisphère sud qu'il affectionne particulièrement, Caryl Férey se laisse (pernicieusement ?) convaincre par ses éditrices d'effectuer un petit séjour "d'agrément" dans le nord du nord de l'hémisphère nord dans la ville réputée être une des plus polluées de la planète, siège de la plus grande usine de nickel au monde.
Alors, retour aux sources, aux premières amours ?
Pas tout à fait ! Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas seulement d'un livre de voyage au sens classique du terme mais aussi d'une oeuvre romanesque avec des personnages hauts en couleur ("La Bête" méritant à lui seul le déplacement), une entrée en matière, un développement, une conclusion, le tout servi à la "sauce Férey" : ambiance rock' roll, alcool à gogo, autodérision, humour potache, décalé, noir ou corrosif, petites phrases assassines, formules à l'emporte-pièce sont au rendez-vous.
On apprécie ou pas. Quoiqu'il en soit, c'est à prendre ou à laisser !
Bon, OK ! Cela se laisse lire, c'est plaisant, distrayant et pertinent (l'auteur ayant des convictions bien ancrées) même si ce "un peu de tout" est quelquefois déroutant voire superficiel.
On est cependant bien loin des fulgurances et de la qualité d'écriture des Haka, Utu, Zulu, Mapuche ou Condor (mes préférés) de même que je n'ai rien appris de bien neuf ou d'original sur les russes, la Russie, la Sibérie et Norilsk.
Dès lors, je m'interroge : livre de commande rapidement rédigé et donc plus ou moins bâclé, nostalgie des premiers pas en écriture, panne d'inspiration ou plus prosaïquement, joindre l'utile à l'agréable en se faisant tout simplement plaisir ?
Toujours est-il que j'attends impatiemment la sortie automnale de "Paz" son prochain roman.
Vais-je y retrouver tout ce que j'apprécie généralement chez Caryl Férey ?
Wait and see !
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La Sibérie, et qui plus est la ville la plus polluée et la plus froide de la planète, telle est l'alternative à un voyage en Colombie que l'on propose à Caryl Férey...ça donne envie... comme un ancien goulag.

Dans ce récit, point de fiction mais une réelle aventure en terre inconnue. J'ai attendu le thriller à chaque chapitre, mais non, peut-être sont-ce les repérages du roman évoqué : celui d'une femme retrouvée congelée?...à suivre, peut-être.

Si vous avez le choix, lisez un thriller de cet auteur. (voir "condor").
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Caryl Férey dissèque les sociétés post dictatoriales à la poursuite des fantômes du passé, des bourreaux échappés aux griffes de la Justice. Sérieusement documenté et peut-être même nourri de témoignages directes, de longs séjours sur le terrain, il scrute les cicatrices laissées dans les mémoires par les régimes sanguinaires, les traumatismes des accidentés de l'Histoire.

Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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J'ai lu « Lëd » et me suis rendu compte que j'avais omis de lire « Norilsk » qui est le voyage à l'origine de ce roman…
En effet les éditrices de Caryl Ferey lui proposent ce voyage improbable dans la ville la plus au nord de Sibérie, la plus froide, la plus polluée, ancien goulag…
Et Caryl Ferey va la découvrir avec son ami dit « la bête », rocker borgne, que nous avons déjà croisé dans d'autres livres…
Bien sûr rien de touristique au sens habituel dans ce voyage mais une formidable rencontre avec les habitants de Norilsk, grâce à leur charmante guide dite « Bambi ».
Peu de perspectives professionnelles pour eux, la mine est le seul employeur, mais ils vont montrer aux Français que les artistes (musiciens, photographes, peintres) essaient de s'exprimer et aussi bien sûr de faire la fête ensemble pour rester bien vivants dans cette ville très sombre.

C'est un récit un peu foutraque mais sa lecture après « Lëd » éclaire vraiment les impressions profondes de l'auteur et ce qui l'a conduit à écrire ce roman très noir, un de ses meilleurs, qui donne de la chair à cette ville et à ses habitants.
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Le récit d'un voyage au fin fond de Sibérie, Norilsk, la ville la plus pourri du monde , pollution, froid extrême, cet ancien goulag stalinien aujourd'hui reconverti en mégapole minière n'a rien de plus accueillant, en tout cas sur le papier.
L'air y est tellement néfaste que les mineurs effectuent des rotations mensuelles et que l'espérance de vie n'excède pas les 55 ans.
Pourtant les rencontres que Caryl et son acolyte « la bête » vont faire au cours de leur séjour vont leur montrer que les hommes comme les femmes de cette contrée perdue sont tout aussi accueillant et débordant de sympathie pour nos français, étrangers inhabituels du bout du monde, qu'autre part sur la planète.
La culture comme la musique, la photo ou le théâtre sont aussi présent que dans le reste du monde, simplement moins visible.
Ferey transcrit à la première personne, dans ces quelques pages, son voyage, en compagnie de son compagnon de route, éternelle rockeur borgne et déjanté qui égare tout sur son passage.
Rien de palpitant si ce n'ai la découverte d'une ville et de ses habitants quasiment impossible à découvrir autre part que dans ce récit.
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La ville la plus pourrie et la plus polluée au monde, rien que ça ! Comment ce doux dingue d'auteur aurait-il pu résister à cette invitation ? Impossible pour lui et dans sa formidable humanité arrosée de vodka aux côtés de la bête au coeur tendre, le duo va à la rencontre d'un peuple oublié, malmené, moqué ... et c'est l'amitié qui gagne à tous les coups. le message est passé dans ce trou perdu au milieu des glaces et des mines il y a des gens dignes, des artistes, des hommes qui aiment et des femmes libres.
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Je n'avais encore rien lu de Caryl Ferey et avoue même l'avoir découvert avec ce livre.
L'écriture est très agréable, pleine d'humour et donne envie de poursuivre la découverte de cet auteur avec ses romans.
Ce livre, Norilsk, est un récit du voyage qu'a fait l'auteur accompagné d'un de ses amis français (la Bête) dans cette ville du fin fond de la Sibérie qui est considérée comme la ville de plus de 100 000 habitants la plus septentrionale du monde.
La majeure partie du livre est consacrée aux soirées de beuveries sans fin de l'auteur et de son ami dans un bar de cette ville. La découverte de la ville elle-même et des habitants qui ne se noient pas dans l'alcool dans ce bar est finalement assez peu décrite.

Dommage.

Une fois le livre fermé, on a un peu l'impression d'un voyage inutile. Qu'on aurait presque pu faire dans un bar de poivrots n'importe où dans le monde ...
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Comme l'année dernière, j'ai répondu positivement à la sollicitation de ma médiathèque qui proposait à ses adhérents de devenir jury du prix littéraire "Terres d'ailleurs" .

Cinq ouvrages devront être lus d'ici octobre, et cette année, ils sont globalement bien moins épais que l'an dernier ; la tâche en sera donc facilitée ... 

Pour ma première lecture, j'ai choisi le plus facile : Norilsk de Caryl Ferey. Je connaissais déjà l'auteur, et l'année dernière, j'avais appris que les éditions Paulsen financent un voyage à des auteurs reconnus en contre partie du récit de ce voyage.

Bref, dans cet ouvrage, Caryl Ferey raconte non seulement son voyage dans cette ville la plus polluée du monde, mais aussi la genèse de ce voyage quand deux jeunes (et jolies) éditrices sont venues lui proposer ce sujet.

Il décide de partir en compagnie de son meilleur ami, pour aller découvrir les clubs et autres lieux de musique et de beuverie de cet endroit perdu au nord du cercle polaire ... 

Un voyage très arrosé, dans une ville industrielle, au lourd passé de goulag qui n'accueille aucun touriste ou presque ! 

Un récit amusant ... mais est-ce réellement un livre d'aventures ? 

C'est bien une terre d'ailleurs ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Caryl Ferey nous offre une visite guidée de Nolrisk.

Une charmante bourgade de Sibérie. Ville-usine créée par Staline dans les années trente pour l'exploitation des minerais non ferreux. En fait c'était un goulag.

En compagnie de la Bête, qui égare tout, et de Valentina nous découvrons cette ville mystérieuse où l'accès est réglementé. Au Zaboy Bar l'alcool coule à flot et les âmes se libèrent de leur carcan.

Comment nous faire apprécier un tel lieu ? mais en prenant le temps de lire ce livre surprenant.
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