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3,9

sur 683 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les Amazones" est le dernier opus de la trilogie "Mille femmes blanches". Il a été assez laborieux à terminer alors que j'avais avalé les deux premiers.
Il s'est peut-être écoulé trop de temps entre les tomes ou est-ce l'histoire qui ressasse un peu ?

Dans le premier, nous suivions l'intégration des premières femmes chez les indiens grâce aux journaux de l'une d'entre elle, May Dodd.
C'était intéressant de découvrir le regard de ces femmes sur le quotidien, les difficultés de survie et les comparaisons qu'elles pouvaient faire entre les deux civilisations blanche et indienne.

Dans le suivant, les femmes blanches totalement intégrées et de nouvelles venues se lançaient, comme les hommes, dans des batailles contre les blancs qui avaient massacré leurs enfants (d'où le titre "La vengeance des mères"). Plusieurs d'entre elles ayant adopté l'habitude de May de retranscrire leurs aventures dans des registres.
Avec l'introduction de véritables moments historiques, c'était toujours passionnant, on ne s'ennuyait pas un instant.

Dans ce dernier tome, Jim Fergus reprend les journaux (perdus et retrouvés) de deux des héroïnes principales… May Dodd et Molly McGill… et avec la descendante de cette dernière… Molly Standing Bear… il y ajoute le présent. Avec celle-ci, à mon avis, il aurait pu en profiter pour laisser entendre un peu plus les difficultés actuelles des indiens, répercussions des politiques des divers gouvernements américains.
Mais j'ai quand même apprécié de nombreux passages … en voici un :

"Dois-je rappeler que les Blancs, après nous avoir envahis, avaient chargé leur armée de nous massacrer ? Qu'ils nous ont confisqué nos terres, notre mode de vie, notre culture ? Pour accélérer les choses, ils ont décimé notre frère le bison, qui était notre moyen d'existence et dont les troupeaux peuplaient jadis nos vastes prairies. Pratiquement exterminés, il n'en reste aujourd'hui que quelques centaines au parc de Yellowstone, contre trente millions au départ. Quant à nous, ceux qui ont survécu aux guerres, nous avons été parqués dans des réserves, avec interdiction d'en sortir. Les Blancs nous ont volé notre langue et nos enfants, qu'il ont envoyés étudier dans leurs écoles religieuses après leur avoir rasé la tête. S'ils persistaient à parler leur langue maternelle, les curés les frappaient, et les mauvais traitements qu'ils leur ont fait subir sont inconcevables. Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, les Blancs nous ont aussi volé nos contes et nos histoires, qu'ils ont déformés, travestis, pour maquiller leur comportement odieux, se disculper de leur insatiable convoitise, leur insatiable soif de possession. Cela ressemble-t-il à l'Amérique que vous connaissez ? Non ? Eh bien, c'est celle que, nous, nous connaissons." p. 11 et 12

Pour conclure, la trilogie se termine et… c'est très bien ! Mais je lirai encore Jim Fergus parce que c'est un excellent conteur.
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Sur un graphique représentant l'enthousiasme ressenti lors de mes lectures, "Mille femmes blanches" a été placé tout en haut, "La Vengeance des Mères" a chuté à un niveau normal et malheureusement "Les Amazones" a à peine décollé. Voilà, c'est dit... mais le dernier opus de cette trilogie a été pour moi, le tome de trop.

Jim Fergus poursuit le récit sur la triste destinée des Indiens d'Amérique depuis 1874 jusqu'à nos jours, d'abord à travers les journaux tenus par May Dodd et Molly Mcgill à la fin du XIXième siècle, journaux qui, transmis de génération en génération, vont finir par arriver dans les mains de leurs descendants actuels.

Ce tome devait donc servir à ancrer le récit dans le présent. J'ai trouvé malheureusement que cette partie n'occupait pas assez de place dans le livre. L'intention était belle et permettait à l'auteur de nous parler de la situation des Indiens aujourd'hui et du peu de cas que leur accorde la nation américaine, mais j'aurais aimé en savoir plus sur le couple de Molly Standing Bear et de Jon Dodd. L'auteur continue sur sa précédente lancée en relatant principalement les aventures de May et Molly qui, si au début étaient passionnantes, ont fini par me lasser. Les différentes lectures ayant été très espacées, je dois avouer que ma mémoire défaillante a eu du mal à s'y retrouver au milieu de toutes ses femmes qui composaient la tribu. Même si l'auteur rend un brillant hommage à leur courage et qu'il s'attarde sur le lien profond qui unit ce peuple au monde des esprits, il n'a pas su apporter la nouveauté nécessaire pour captiver une fois de plus la passionnée de culture indienne que je suis. Cette lecture se solde par un 10/20.
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« Les Amazones » sont le dernier volet de la trilogie de Jim Fergus « Mille femmes blanches » dont le point de départ est le programme confidentiel du gouvernement américain dont le but est d'envoyer des femmes blanches volontaires chez les Indiens pour épouser des Cheyennes et leur faire des enfants afin de les convaincre de déposer les armes et d'intégrer le monde soi-disant civilisé.

À travers les journaux de May Dodd et Molly McGill, Jim Fergus nous entraîne à nouveau à la suite de ce peuple indien, un peuple discret qui se confond avec la nature.
« Un nom humble et sans prétention qui sous-entend que nous faisons partie du monde animal, sans pour autant nous estimer meilleurs ni supérieurs, juste différents. »

C'est une véritable étude d'ethnologie, Jim Fergus nous plonge au coeur des tribus indiennes, leur organisation complexe, leurs rites, leurs coutumes, la chasse et le respect du gibier :
« Avant de lui planter mon couteau dans le coeur, je lui ai demandé pardon, l'ai remercié pour son sacrifice, comme le font les Cheyennes en prenant la vie d'un animal »

La vie quotidienne de la tribu, le camp que l'on monte et démonte au gré des saisons, les croyances et les superstitions, les danses avec les costumes et les peintures sur le visage, les jeux guerriers avec d'autres tribus. L'activité de voleurs de chevaux et les attaques contre l'armée américaine.

Deux thèmes principaux se dégagent de ce troisième volet, la force des femmes qui portent la survie de leur communauté et à l'opposé la lente disparition du peuple indien et de sa culture, miné par une vie facile et le refuge dans la drogue et l'alcool. Sans compter les terribles statistiques d'aujourd'hui : 10 fois plus d'Indiennes victimes d'homicides que dans la population en général, une Indienne sur trois a subi un viol ou une tentative de viol, 84 % ont souffert de violences physiques, sexuelles ou psychologiques.

Si je me suis à nouveau plongé avec plaisir dans cette aventure, Jim Fergus étant un narrateur hors pair, j'ai parfois eu l'impression que le récit tournait en rond.

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Je finis la trilogie quelque peu perplexe.
J'ai aimé la dimension historique et sociologique. Il n'est plus question du journal d'une femme mais de trois. May et Molly au XIXe siècle et Molly Standing Bear au XXIe siècle. Trois caractères bien différents qui par leur récit interrogent la société sur la place des indiens à travers les siècles. On est comme dans les tomes précédents plongés dans la vie des tribus à la fin du XiXe siecle. L'auteur parle aussi de la vie des femmes indiennes au XXI e siècle. du vide institutionnel sur la protection des femmes indiennes.
Là où je ne reste perplexe, qui est Molly Standing Bear ? En quoi elle a retravaillé les écrits des deux autres ? Je suis dans le flou sur qu'est-ce que l'auteur a voulu dire et transmettre dans ce tome 3? Pourquoi cette dimension fantastique sur la sortie de May de la grotte ? Et l'autre monde ? le récit perd en efficacité. J'ai l'impression d'avoir été perdue dans un pan de l'histoire. Dommage.
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Une déception. J'avais aimé Mille femmes blanches, un peu moins La vengeance des mères, mais là je n'ai pas réussi à dépasser la page 100. Trop de redites, trop dans la même veine que les autres. Une recette qui marche, on ne change pas ? à voir... En tout cas pour moi la mayonnaise n'a pas pris. Dommage.
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Après avoir lu et énormément apprécié « Mille femmes blanches » et « La Vengeance des mères » je termine ma lecture de la trilogie avec « Les Amazones ». Cette fois-ci mon avis est mitigé. Jim Fergus nous entraîne encore dans les plaines sauvages aux paysages splendides en compagnie des Indiens Cheyennes et Arapahos. Il nous montre leur formidable adaptation à leur milieu, l'incompréhension avec les colons blancs qui s'emparent de leurs terres et brisent leur mode de vie. Il nous raconte aussi comment, à notre époque, les Indiens sont toujours déconsidérés et ont énormément de mal à s'adapter à nos manières de vivre. Et pourtant quelques Blanches arrivent à les comprendre et parviennent à s'adapter.
Mais Jim Fergus nous entraîne aussi dans quelques fameux rebondissements. Les Indiens auraient des dons particuliers ? Ce récit mêle les faits historiques, l'imagination de l'auteur et le surnaturel.
J'ai moins aimé ce livre que les deux premiers. Tout y semble possible alors que... Malgré tout il y a de très beaux passages !
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J'ai adoré "Mille femmes blanches" , un peu moins aimé "La vengeance des mères" et pour Noël , on m'a offert le troisième tome .
Je dois dire , à mon grand regret , que je suis déçu par "Les Amazones" .
J'ai l'impression que Jim Fergus ( ou son éditeur ) a voulu tirer profit du succès des deux premiers tomes et en ajouter un troisième .
On retrouve les 2 héroïnes , Molly et May .
Cette dernière n'est pas morte comme on le croyait !
Il n'y a pas beaucoup d'action dans cette histoire , mais surtout des scènes de retrouvailles entres différentes tribus ... avec une avalanche de personnages que j'avais un peu oubliés depuis la lecture du 2e tome ! Moins d'émotion , plus du tout de découverte ...
Certains passages m'ont même ennuyé !
En résumé , ce 3e tome n'était pas indispensable !
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Dans les années 50/60, dans la littérature, au cinéma, dans la bande dessinée, et dans les premières séries télévisées, les héros de la conquête de l'ouest étaient les cow-boys, les tuniques bleues de l'armée américaine blanche . Ce n'est que plus tard que le sort réservé au peuple indien a commencé à apparaître, le vol des terres, les massacres des individus et de leur culture. Puis quelques héros ont été des indiens. La force de la trilogie de Jim Fergus, « Mille femmes blanches » réside dans le fait que non seulement il montre que les indiens n'étaient pas les sauvages que l'on avait décrit, mais il le fait en donnant le rôle principal à des femmes. Avec « Les amazones » il poursuit la lecture des carnets, de l'année 1876, de May Dodd et Molly McGill, des femmes blanches échangées contre des chevaux par le chef Little Wolf pour lutter contre la disparition de sa tribu. Il y ajoute le journal de Molly Standing Bear, une représentante du peuple cheyenne qui de nos jours, lutte pour la défense des femmes indiennes. C'est un récit passionnant dans lequel les rebondissements se succèdent. Ce qui m'a plu principalement, c'est surtout les descriptions des conditions de vie, l'installation des villages, le déplacement des campements, notamment la préparation des périodes hivernales, l'importance des bisons, et des chevaux pour le peuple indigène de l'Amérique , la beauté des rapports humains entre les femmes blanches, et les indiens, ainsi que leur lutte pour leur survie et celle de leur culture.
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Je ne suis pas objectif, Jim Fergus état un de mes auteurs préférés, d'autant plus que je l'ai rencontré pour la sortie de ce livre, il m'a d'ailleurs remercié pour une de mes questions.
J'ai bien aimé ce livre, plus parce qu'il est la suite de 1000 femmes blanches que par son style. C'est moins détaillé que d'habitude, moins tranchant, plus prévisible.
Au moins ce livre a le mérité de clôturer la saga, il ce lit avec plaisir mais pas non plus avec un enthousiasme débordant.
La fin est bien, comme le reste du livre, pas de quoi sauter au plafond pour autant, je reste sur ma faim.
Travail soigné, enlevé mais sans touche de folie.
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Jim Fergus clôt avec majesté la trilogie entamée avec Mille Femmes Blanches et poursuivi avec La vengeance des mères.

Avec Les Amazones, une page se tourne définitivement sur un monde et une époque mouvementés (euphémisme) et tourmentés.

Alors que le premier tome m'avait emballée, La vengeance des mères m'avait quelque peu déçue. Je partais donc avec un peu de réticence dans la lecture de ce troisième opus.

Et j'ai totalement adhéré au récit et ai été ravie de retrouver les héroïnes de cette histoire passionnante.

Les femmes recrutées pour devenir les épouses des Indiens ont bien changé et c'est cette évolution de leurs caractères et de leur mentalité que l'auteur nous dépeint. Abandonnées par l'Etat, elles ne comptent que sur elles-mêmes et sur les tribus qu'elles ont rejoint et dont elles ont épousé la cause pour survivre à travers une nature omniprésente qu'elles apprennent à déchiffrer et les guerres sanglantes qui opposent les Indiens à l'armée américaine.

Durement éprouvées (elles ont perdu des enfants, des amis, ont été agressées, ont assisté à des massacres, ont survécu à des attaques), elles se soutiennent les unes les autres et apprennent à composer avec une époque hostile.

Et c'est tout le drame des populations d'origine de cette terre mais aussi leur courage et leur lutte que Jim Fergus nous fait embrasser grâce aux journaux retrouvés de deux personnages clés de l'histoire : May et Molly.

Mais Jim Fergus ne se contente pas de relater l'histoire américaine du XIXème siècle. Il se sert de ce récit comme caisse de résonance pour raconter une histoire plus contemporaine, celle de ces Indiens ou de ces sangs-mêlés qui continuent de subir la violence et notamment les femmes. Jim Fergus cite ainsi des chiffres qui paraissent à peine croyables. En 2016, sur 5 712 femmes et filles indigènes portées disparues, seules 116 ont été enregistrées dans le fichier des personnes disparues. 84 % de femmes indigènes ont été victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au cours de leur vie. Et ce n'est qu'une partie des faits que l'auteur nous livre.

L'histoire édifiante de ces femmes, vendues contre 1 000 chevaux, traverse les âges et a des répercutions sur leur descendants. Mais elle permet de poser un éclairage passionnant sur les coutumes et les croyances indiennes et sur ce pan de l'histoire américaine à travers une épopée romanesque foisonnante.
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