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4,12

sur 4434 notes
Qu'est-ce qu'une bonne critique d'un livre ?

Je ne sais...
Ce qui suit ne le sera donc pas. Ni mauvaise, ni bonne critique. Je ne parlerai ni de l'écriture, ni de la construction, ni des personnages de cette histoire.

Non. J'ai juste envie de lire, encore et encore, sur qui étaient ces Peuples dignes et que, forts de penser mieux savoir, les "blancs civilisés" ont exterminés.
Non. J'ai juste besoin de hurler la Honte. Honte d'appartenir à cette humanité qui, de tous temps et partout, détruit, tue, abîme, ...

Et si un livre, avec ses manquements, ses limites, ses défauts, a cet effet, alors, si, c'est un bon livre.
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Pour ceux qui ne le savent pas encore, « Mille femmes blanches » est le premier tome d'une trilogie initiée par Jim Fergus. Ayant eu la chance de remporter le troisième tome « Les Amazones » grâce au Picabo River Book Club (que je remercie ainsi que l'éditeur Cherche Midi), je me devais de lire les deux premiers tomes avant de m'y lancer.

Véritable fresque historique relative aux Indiens d'Amérique, j'ai ainsi pu découvrir tout un pan de l'histoire américaine que je ne connaissais pas. Je savais que les « blancs » avaient très souvent menés des exactions (bien faible mot pour lequel je ne trouve de synonyme plus fort) à l'égard des indiens d'Amérique mais Jim Fergus m'a replongé dans cet épisode plus que noir.

Jim Fergus a l'originalité de partir d'un fait historique réel pour bâtir son roman. En effet, en 1874, le président Grant accepta un marché tout à fait hors norme à l'égard de la tribu des Cheyennes : fournir 1000 femmes blanches afin de repeupler ce peuple en échange du même nombre de chevaux. Si l'intention était aux premiers abords louable, ce qui fût omis des livres d'histoire, c'est que ces femmes n'étaient pas toutes dotées de toutes leurs capacités intellectuelles pour se rendre compte des conséquences. Alors que certaines étaient volontaires, pour d'autres il s'agissait d'un échappatoire à leur emprisonnement en prison ou en asile psychiatrique.

Jim Fergus imagine alors le périlleux voyage de ces femmes jusqu'à leur nouvelle vie, dont beaucoup n'avaient pas imaginé jusqu'où cela allait les mener. A travers les pages du journal qu'aurait très bien pu écrire l'une de ces femmes (en la personne de May Dodd), on y découvre les compagnes de voyage. Avec les amitiés naissantes entre elles, si différentes les unes des autres, elles se serreront les pouces dans leurs épreuves, lors de leur voyage en des terres très lointaines à l'époque, et dans leur vie une fois installées dans leur nouveau chez-elles.

Ayant eu une semaine assez compliquée (beaucoup de travail avant mes congés, la reprise de formations professionnelles mais surtout la perte d'un de mes chiens adorés,), ce livre n'est sûrement pas tombé entre les mains au bon moment puisque j'ai quasi mis une semaine pour le lire… Une fois, la lecture reprise à tête reposée, j'ai malgré tout pu déguster le talent de cet auteur qui – par ces pages – rend un très bel hommage aux femmes qui se sont en quelque sorte « sacrifiées » mais aussi aux peuples indigènes, dont les droits ont été trop souvent bafoués depuis le 19ème siècle.

Je vous parlerai donc très bientôt des deux autres tomes de cette trilogie. A suivre donc…
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Une très belle lecture qui me fit voyager parmi le peuple des Cheyennes, ancienne tribu du peuple amérindien.

J'ai adoré voyager dans tous les sens du terme : voir les paysages, imaginer les scènes, apprendre d'une culture tribale que je ne connaissais pas... Ce fut riche, intéressant... Et l'histoire, racontée entre autre sous forme de "carnets" tel un journal intime par notre personnage principal May Dodd, est très prenante également : des aventures teintées de réalisme, de l'amour, de la peur... May Dodd est une personne très intéressante, intelligente, mâture, mère et son récit est empli d'humanité et de sagesse, de vérité sur sa vision du monde, sa vision d'elle-même, son courage...

Ce roman me donne l'effet d'une histoire vraie, d'un témoignage. J'aime son humanité. J'ai fait de belles rencontres, j'ai voyagé, j'ai appris...

Et je lirai la suite bien sûr, même si ce roman pouvait se lire seul, indépendamment.
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J'ai aimé cette lecture...
Certes l'auteur nous relate une demande qui semble bien avoir été faite mais qui n'a jamais été acceptée par le Président Grant : l'échange demandé par le chef cheyenne Little Wolf de mille femmes blanches (de manière à pouvoir assimiler les deux cultures), contre mille chevaux.
Dans son roman Jim Fergus imagine l'acceptation, et tout nous est raconté - hormis le prologue et le chapitre final - par l'héroïne, Mary Dodd. Celle-ci, pour avoir choisi pour compagnon un homme non de son milieu, et en avoir eu deux enfants, est placée dans un asile d'aliénés. le projet la séduit car il lui permet d'échapper à cet enfermement, elle accepte donc l'idée de devenir l'épouse d'un cheyenne.
Le livre est composé de plusieurs carnets écrits par Mary Dodd où elle raconte cette aventure : les appréhensions, le voyage, les relations avec les autres candidates, son aventure avec le capitaine qui les conduit, les premières impressions, et leur lente intégration dans ce nouvel univers. La fin sera évidemment tragique : la ruée vers l'or amène vers les territoires indiens des colons et ceux-ci occuperont les terres avec l'aide de l'armée.
Pourquoi avoir aimé ce livre ?
Certes, on peut y trouver des invraisemblances, peut-on en effet imaginer des femmes aussi émancipées au début du XIXème siècle, mais cela me paraît secondaire...
On sent un véritable effort de Jim Fergus de réhabiliter ces peuples dits sauvages, à l'instar de May Dodd, nous apprenons à les connaître, à les aimer, et à être révolté par leur anéantissement ou leur parcage dans des réserves.
Roman féministe également, les femmes apparaissent souvent bien supérieures aux hommes, qu'ils soient blancs ou indiens.
La lecture est facile, on ne lache pas le livre alors que dès l'abord, il paraît certain que la tentative va être vouée à l'échec.
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Proposition indécente au Far West...

Ils n'en croient pas leurs oreilles, les bras leur en tombent et ils crient au scandale. Comment ce sauvage, ce misérable Little Wolf, peut-il avoir l'audace de proposer une pareille abomination ?
Telle est la réaction de ceux qui assistent, en 1874, à la rencontre du Président Grant et du grand chef cheyenne Little Wolf. Il est vrai que la chose peut surprendre et paraître inconcevable mais dans l'esprit de l'Indien, son offre, échanger mille femmes blanches contre mille chevaux, s'avère une solution viable pour entériner la paix et permettre à son peuple de survivre.
Publiquement, le marché est violemment rejeté - les femmes ne sont pas des marchandises ! - mais au sein du gouvernement américain, l'idée fait son chemin et si cette transaction peut éviter des bains de sang, on se dit que l'expérience vaut la peine d'être tentée. Finalement, un programme secret s'organise et des volontaires sont recrutées. Enfin... Disons plutôt des femmes qui n'ont plus rien à perdre... Des femmes désargentées et endettées, des femmes sans famille ni ressources, des femmes emprisonnées ou enfermées dans des institutions médicales.
C'est ainsi que l'on fait la connaissance de celle qui sera, par le biais de ses carnets, la mémoire de cette aventure qui, on le pressent dès le début du roman, connaîtra une issue tragique et funeste : May Dodd, internée par ses parents dans un hôpital psychiatrique pour avoir aimé un homme qui ne lui était pas destiné de façon peu conventionnelle.

L'auteur choisit judicieusement des yeux féminins pour conter l'histoire exceptionnelle de ces femmes subitement plongées au sein d'un peuple de sauvages dont les us et coutumes leur sont totalement inconnus et les terrifient. Peuple qui se révèlera parfois bien plus respectueux quant à leur condition que celui dont elles sont originaires, peuple qui leur offrira une véritable place et qu'elles finiront, pour la plupart, par apprécier. Peuple condamné en train de connaître ses derniers jours...
Jim Fergus nous offre une palette de personnalités féminines réellement captivante et alterne intelligemment événements dramatiques et épisodes anecdotiques.

Une passionnante épopée fictionnelle sur fond historique, tantôt drôle, tantôt bouleversante, qui nous entraîne dans les mystérieuses et immenses plaines sauvages de l'Ouest américain.
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Commencer une trilogie par le premier tome est tri logique, mais en l'occurrence je découvris par hasard la queue en panache de l'animal avant son corps soyeux, splendide, et sa tête aux yeux pétillants d'intelligence. Ni une ni deux, je reposai mon troisième opus et courus acheter les deux premiers. Sans oublier bien sûr de relâcher le captif qui détala aussitôt… Pour avoir choisi de vivre librement avec un des ouvriers de son père dont elle a eu deux enfants, May, jeune femme de « bonne » -sic- famille, est internée dans un asile. Sa seule chance d'en sortir est de participer à un projet détonnant et officieux du gouvernement américain désireux de forcer l'intégration des Indiens de l'intérieur par le biais de mariages mixtes. En compagnie d'autres recrues, May voyage vers les terres cheyennes où elles seront échangées contre des chevaux. Relatée dans des carnets par la plume alerte, sensible, et l'humour de May, cette formidable épopée emmène le lecteur au coeur des Grandes Plaines et des Peuples. La confrontation entre ces truculentes desperate white wives et leurs adoptants cheyennes est surprenante de tolérance, d'humanité, mais aussi d'incompréhension et de cruauté. Au fil du récit se dévoilent les intentions officielles de l'Oncle Sam d'enfermer le Peuple dans des mouroi… réserves et de confisquer leurs territoires ancestraux. Devenues aussi cheyennes que les cheyennes nos desperate red white wives se retrouvent piégées dans cet étau qui se resserre et vont devoir choisir leur camp… Bouleversant.
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Un livre d'une force incroyable!

J'ai trouvé très original de raconter un court extrait des guerres Indiennes au travers du journal de May Dodd, personnage central plus qu'attachante.

J'y ai appris de nombreux faits historiques réels passionnants.

A la lecture de ce livre, j'ai été révoltée, et je me suis surprise à vouloir réécrire l'histoire pour que toutes ces injustices n'aient jamais eu lieu.

La nature humaine y tient également une place centrale. On est à la fois déçu (voire dégoutté) par certains et ému aux larmes par d'autres tant la force de l'amitié fédère le groupe.

Ce récit est une belle leçon de courage; c'est aussi un grand hommage à l'ouverture d'esprit dont ont fait preuve ces femmes et ce peuple Cheyenne.
A lire sans attendre!
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Des femmes contre des chevaux


Une lecture très agréable malgré le sujet abordé assez difficile : en 1874, aux Etats-Unis, la vie de femmes vendues au peuple Cheyenne contre des chevaux, pour permettre la survie de la tribu indienne et permettre une intégration des descendants dans la civilisation blanche.

Une oeuvre de fiction crédible (ce n'est qu'une fois le livre achevé, que j'ai fait des recherches !) très bien rédigée (malgré quelques erreurs de traduction) basée sur les carnets autobiographiques d'une de ces femmes, Mary Dodd.

Ce livre dénonce les manoeuvres du gouvernement américain contre les indiens et rétablit la vie de ces tribus, proches de la nature.

Une très belle histoire, émouvante.
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Grâce a ce grand roman Jim Fergus nous plonge au coeur du génocide amérindiens. Il nous emmène directement dans les grandes plaines de l'Ouest américain où c'est jouer il y a bien des années l'agonie d'un peuple.
Nous sommes transportés au coeur d'un odieux échanges entre des femmes blanches qui ont « perdu la raison »et des chevaux de pure race élevé par le peuple amérindiens est considéré comme un bien inestimable.
Évidemment l'échange est inégal, injuste et cruel.
Sous forme d'un journal ,l'auteur nous emmène directement dans le camp des femmes échanger. Des femmes qui sont perdues mais elles vont aussi découvrir une autre culture et une manière d'appréhender le réel totalement différente.
Le Grand espace américain est ici décrit avec beaucoup de brio on ressent le vent , on ressent l'espace qui nous entour. Petit à petit on découvre également les us et coutume du peuple amérindiens ce qui nous permet de découvrir le peuple des grands chasseurs des plaines.
Roman court et engagé avec une fin des plus cruel qui laisse le lecteur avec un goût amer pour ce que le peuple blanc a fait subir à ces personnes sous prétexte d'une supériorité raciale.On se retrouve un petit peu ici comme dans le film « Danse avec les loups »avec ce côté majestueux et engagé sans pour autant tomber dans le travers du militantisme acharné et borné.
Un roman qui compte deux suites dont j'ai évidemment très envie de découvrir si elles sont de la même veine.
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Je l'ai boudé à sa sortie pour cause trop tapageur. Quelle erreur ! 1000 femmes blanches échangées contre mille chevaux. L'héroïne principale est May, enfermée à l'asile pour cause de vie hors mariage avec l'homme à qui elle a donné 2 enfants. Elle se porte volontaire. Nous sommes en 1874 et l'écart est grand avec les sauvages. On verra, pour certains actes, qui est le plus sauvage... Une prose qui met le lecteur en pleine immersion chez le peuple indien et les grands espaces. Que dire de mieux que les mots de Jim Harrison : « ce roman splendide, puissant et exaltant »
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