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4,12

sur 4433 notes
Quand l'histoire et la fiction se rejoignent pour notre plus grand plaisir…
Ces mille femmes blanches à échanger contre autant de chevaux fut un contrat de dupes pour les Indiens et pour les pauvres femmes volontaires ou pas, engagées dans ces mariages étonnants prometteurs d'une génération métissée et tournée vers la civilisation colonisatrice. Je n'ai pas eu l'impression que la première "livraison" ait été suivi d'autres et moins d'une quarantaine de femmes semblent être arrivées en territoire cheyenne. Un pan de l'histoire et de la culture indienne nous est ainsi dévoilé en suivant le journal d'une héroïne courageuse et ouverte à la différence. Cela change de l'image donnée par les westerns classiques. Roman utile et pédagogique à conseiller.
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Premier fois que je lis un roman de Jim Fergus, je ne savais à quoi m'attendre. J'ai beaucoup entendu parler de Mille femmes blanches… La curiosité m'a poussé à ouvrir ce livre quand je l'ai vu dans l'étagère de mon beau-frère. le style de Fergus est assez facile d'accès, j'ai été rapidement prise par cette lecture que ressemble étonnamment à un roman d'aventures. Je me suis renseignée sur la véracité de cette histoire : même si le président américain Grant a rencontré le grand chef Indien, Little Wolf, personne ne sait sur qu'ils se sont réellement dit.
Je salue quand même l'idée de l'écrivain qui donne le climat général de l'époque, qui permet d'imaginer ce qu'étaient les relations entre Blancs et Indiens. Les dialogues entre les femmes participant à l'opération sont tantôt joyeux, tantôt angoissés. C'est triste quand même la haine que certains se vouent simplement parce qu'ils sont d'une race différente… On découvre la culture cheyenne et meme de l'opposer à celle des Blancs Américains.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui permet d'apprendre de nombreuses détails historiques sans que cela soit barbant. Une sorte de lecture détente. J'ai déjà vu d'autres titres de cet auteur qui pourrait me plaire !
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Quelle déception !

Je vais commencer ma critique par une petite digression : l'extraordinaire histoire du maillot de bain de May Dodd.
Notre héroïne, jeune fille riche et gâtée de Chicago, outre ses multiples attraits et une culture brillante, pratique divinement un sport devenu commun de nos jours à savoir la natation. Pour se faire, elle a bien évidemment un maillot de bain ! Maillot qu'elle n'oublie pas quand elle fugue de la maison de son père avec le contre-maître de ce dernier et qui restera tranquillement dans son sac de voyage car maintenir à flot une pauvre demeure avec deux enfants en bas-âge et l'obligation de travailler dans l'usine de volaille de son paternel en passant ses journées à plumer les volatils ne laisse aucun temps libre à la pauvrette. Qu'à cela ne tienne, quand les sbires de son papa après l'avoir retrouvée viennent la chercher pour l'enfermer à l'asile sous un fallacieux prétexte, le sac de voyage suit et donc aussi, le fameux maillot de bain. Pauvre vêtement qui, là encore, ne sortira guère prendre l'air car enfermée dans une pièce sans grâce ni lumière et bien sûr sans piscine, notre belle dame doit faire une croix sur sa passion sportive. Ne soyez pas tristes, la libération arrive avec ce drôle d'échange approuvé par le président des États-Unis de mille femmes blanches consentantes contre mille magnifiques montures et notre maillot en est, de la partie. Il sera brinquebalé de wagons en wagons, cahoté de chariots en chariots, pour finalement se poser dans un post militaire avancé où bien sûr, pas question d'imaginer faire mumuse dans un trou d'eau. N'empêche, il est toujours bien là et va bientôt recevoir la compagnie de quelques carnets, de crayons et d'une anthologie de Shakespeare, rien que cela ! La fin du voyage est proche, les promis sont là et les épouses désignées, à cheval mesdames et que cela saute, avec vos effets et vos souvenirs. le village indien arrive vite, si vite, et pour survivre avec le sourire, allez, on adopte les coutumes indigènes avec diligence et tout baigne, c'est le cas de le dire. Les femmes font leurs ablutions le soir, à la rivière tandis que les guerriers profitent de l'étang le matin pour un réveil joyeux et vivifiant. Notre héroïne, devenue femme du chef de la tribu bien sûr, n'entend pas faire comme les autres et décide de se joindre au bain matinal des hommes. Revoilà enfin notre maillot de bain, bien caché d'abord par une belle robe de daim rapidement adoptée et puis largement mis en valeur quand du haut d'un rocher notre drôle de dame fait un magnifique plongeon digne des meilleurs performances d'Esther Williams sous le regard stupéfait des guerriers Cheyennes. C'est son heure de gloire, au maillot bien sûr, car il ne réapparaîtra plus et semble s'être perdu dans les vastes plaines de l'ouest américain sans qu'on ne sache jamais, oubli impardonnable de l'auteur, sa couleur :-p

Grâce à ce maillot de bain, May Dodd a pu enfin enseigner aux sauvages la seule façon civilisée de nager à savoir en pratiquant le crawl et la brasse et non ce ridicule mouvement appelé chez nous la nage indienne qui est en fait, l'ancêtre du crawl et qui permet de nager sur de longues distances vu le peu d'énergie qu'elle demande.

Mais là n'est pas le meilleur moment de ma lecture, attention panneau sarcasme en vue, notre héroïne, au vu de sa longue pratique sexuelle, va courageusement mettre ses connaissances au profit de son époux par trop rustre et sauvage et lui apprendre, je cite, la façon civilisée de faire l'amour !

Même dans mes plus mauvais livres 'rouges' je n'ai lu autant d'inepties, de clichés, d'incohérences, de mépris et de racisme primaire. Il n'y a pas de style, c'est juste plat comme la description d'un tableau, sans profondeur, sans analyse. Il n'y a pas d'humour ni de vrais émotions en fait car même l'horreur semble molle et juste constatée. le rythme est marqué par les jours puisqu'il s'agit d'un journal et souvent les jours se ressemblent et donc, plein de répétitions, lassant. Les rebondissements sont sales, violents mais sans vie, je ne sais comment expliquer ce manque de réalisme qui fige les scènes au lieu de les nourrir de vie. L'ensemble ressemble à un kaléidoscope où plein de sujets intéressants, de faits historiques, de lieux sont juste mélangés au gré d'un tour de lunette sans le ravissement du tableau magique obtenu à la fin. Tout y passe de la pédophile des prêtres à la contraception, de l'abus d'autorité des pères aux mensonges des blancs, de la soi-disant civilisation bien pensante aux sauvages arriérés et cruels ; c'est juste un ramassis d'horreurs qui m'a finalement laissée de glace mais qui manifestement plaît !

Si c'est cela un auteur passionné par la civilisation Cheyenne est bien, le résultat est assez misérable. Je crois surtout qu'il a été beaucoup trop influencé par la civilisation américaine. Pas envie de recommencer ce genre de lecture avec la suite de ce roman 'fleur bleue' aux allures de documentaire tronqué même si les trente dernières pages ont un fond et une qualité d'écriture bien meilleurs. Enfin, j'ai terminé cette lecture lente et ennuyeuse malgré mon envie de suivre les règles justifiée de Mr Pennac juste pour être certaine que le maillot de May Dodd n'avait pas d'autres propos à me livrer :-p
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Je suis scotchée. Critique décousue. Je ne pense pas avoir pu écrire mon ressenti. Excuse aux personnes qui ne vont peut-être pas me comprendre. Sinon c'est un coup de coeur, c'est l'essentiel.
Merci d'abord à Missnefer pour m'avoir conseillé ce roman avec de lire La Vengeance des Mères en LC.
Rien qu'avec la quatrième de couverture je me doutais que ma lecture ne serait pas facile. Mais je ne m'attendais à pas être tiraillée comme cette héroïne May.
Alors tout d'abord je tiens à féliciter l'auteur car son roman est plus que réaliste et j'y cru jusqu'à faire mes recherches sur Wikipédia. Little Wolf a existé mais tout est tourné en fiction sur ce personnage. J'ai été bluffée. Je me suis même demandé si May Dodd aurait pu exister.
May, femme libérée dans le bon sens du terme mais trop temps à son époque. Elle fait ses choix selon son coeur et assume ses actes. Une femme remarquable qu'on admire plus que tout. J'ai été transportée par son récit sous la plume réaliste de Jim Fergus bien entendu.
Et puis nous avons le choc des us et coutumes : Les blancs d'Amérique et les Indiens (au sens large). Une rivalité entre eux pour des terres, des différences culturelles mais une rivalité au sein même de leur propre patrie. Et puis ces femmes « vendues » ont la vision des deux mondes et se retrouvent perdues dans leur avenir et passé vécue. Moi en tout cas, je passais à des émotions d'horreur que ce soit des « Elitistes Blancs » ou « Indiens Sauvages ». J'utilise ces termes mais pas vraiment le choix car c'est la vision que donne May. Car pas très rarement elle va employer le mot Homme pour ces deux peuples. On est balloté entre eux, les Blancs et leur magouille, les Indiens et leur sacrifice…..
En fait je n'arrive pas à m'exprimer. Car parfois je traité de monstre les Blancs et parfois les Indiens. J'étais perdue comme May. En fait ce roman nous ouvre à beaucoup de ressentiments dans les deux clans et au final on se dit chacun aurait pu rester chez soi pour vivre en paix.
Donc ce roman historique peut être un parfait tremplin pour une discussion ouverte. Car chaque femme issue de ce roman représente une caricature de la réalité : la femme pacifiste, la femme catholique et pratiquante, la femme tolérante, la femme aigrie, la femme libérée, la femme poète, la femme romantique…. Et ce sont ces femmes qui nous montre la culture Indienne et May qui sera leur leader. Et en plus, grâce à elles on se pose la question qui sont réellement les Barbares dans ce roman….
Note : 5/5
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Il y a certains livres dont qu'on regrette de ne pas avoir su les apprécier, et d'autres dont on est un peu déçu de les avoir aimés. Celui-ci fait partie de la seconde catégorie pour moi.

Le sujet, l'envoi de mille épouses blanches par le gouvernement américain dans des tribus Cheyennes dans les années 1860, est terriblement accrocheur. Une expérimentation sociale odieuse et fascinante à la fois. le traitement sous forme de journal tenu par une des femmes "échangées" offre un angle intéressant.

Mais la narratrice est beaucoup trop... parfaite : bienveillante mais impertinente quand il le faut, belle et drôle, spirituelle mais pas bigote, capable d'aimer follement des hommes sans jamais les laisser la dominer, cultivée mais jamais méprisante, extrêmement résiliente face aux horreurs qu'elle a subies, courageuse voire héroïque... Cela en devient agaçant.

De plus, sa candeur face aux moeurs des Cheyennes m'a parfois donné l'impression d'être dans un "Kididoc" sur les Indiens d'Amérique, et les personnages secondaires sont franchement caricaturaux (les jumelles Irlandaises roublardes, la Noire sauvage et rebelle, Martha l'amie fidèle et timide...)

Je crois que l'auteur a sincèrement voulu offrir une ode aussi bien aux femmes de caractère qu'au mode de vie des Indiens, mais c'est un peu trop ostensible.

Malgré ça, j'ai plutôt aimé cette lecture, que je qualifierais de "romantique et sauvage", ce qui a plu à la Pocahontas qui sommeille en moi.
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Joli coup de coeur pour ce roman de Jim Fergus que j'ai dévoré en quelques jours. le point de départ est assez original : à la fin du XIXe siècle, afin de favoriser la cohabitation entre cheyennes et colons américains, le chef indien Little Wolf propose au président Grant de troquer 1000 femmes blanches contre autant de chevaux. Ce projet qui semble d'abord totalement incongru aux colons est finalement accepté par le gouvernement qui voit là l'occasion d'amener doucement les indiens à s'installer dans des réserves, un moyen de les neutraliser sans trop de coercition.
Voilà donc que sont sollicitées pour cet échange des prisonnières, des femmes internées, d'autres qui voient là le seul moyen pour ne pas sombrer dans la déchéance.
L'aventure est vécue à travers les carnets de May Dodd, la narratrice, sur une année. L'auteur brosse un beau personnage de femme, capable de vivre ses passions jusqu'au bout et qui va découvrir dans le mode de vie des « sauvages » bien plus de sagesse et d'humanité que prévu. En compagnie de Martha, Phemie, Sara et bien d'autres femmes, May va progressivement s'acclimater aux coutumes et traditions indiennes et aimer vivre en si grande proximité avec la nature.
Jim Fergus évite le plus souvent (pas toujours donc 😊) un manichéisme qui consisterait à opposer de façon trop frontale colons et indiens. Il introduit dans le récit des personnages tels que le capitaine Bourke ou le frère Anthony qui ne sont pas dupes des manipulations et mensonges du gouvernement et qui portent quand même quelques valeurs altruistes.
C'est passionnant, dépaysant, on prend un grand bol d'air pur et on rêve de chevaucher avec la tribu du sage et séduisant Little Wolf. On se doute que l'aventure risque de mal tourner et on espère jusqu'au bout. Un très beau roman, je me suis régalée !!
Challenge ABC 2019-2020

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Que je me suis ennuyée ! Je n'ai pas accroché du tout avec ce roman de Jim Fergus que j'ai eu beaucoup de mal à terminer.

L'idée de départ était pourtant originale et attrayante, mais je n'ai pas aimé le ton sur lequel le sujet est traité. L'héroïne rapporte son histoire dans ses carnets comme s'il s'agissait d'une promenade de santé, ou d'une sortie camping entre copines. Elle narre ses aventures avec une désinvolture déroutante. Et les personnages sont tous sans exception des archétypes sociétaux poussés dans cette aventure pour des raisons plus improbables les unes que les autres.

Le récit est dégoulinant de bons sentiments : la jeune héroïne belle et intelligente incomprise de sa famille, le beau militaire droit et moraliste …

Je ne lirai pas la suite "La vengeance des mères."
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En introduction : - le grand chef Little Wolf présente en 1870 une proposition singulière au président Grant. Il explique avec dignité que le peuple Cheyenne est une petite tribu qui risque de disparaître (en raison de la maladie et des guerres) ; il demande donc le présent de mille femmes blanches en échange de chevaux sauvages, pour assurer la survie de son peuple. -

PREMIER CARNET : Un train vers la gloire :
May Dodd commence à écrire ses carnets le jour de son anniversaire.
à bord d'un train qui la conduit de Chicago vers l'inconnu.. Elle a enfin gagné sa liberté ! Mais en adoptant un drôle de marché pour cela: elle accepte d'épouser un amérindien pour retrouver son indépendance.

Dans ses carnets, May Dodd raconte son histoire : elle est une jeune femme américaine qui aime plus que tout sa liberté. Elle a préféré vivre avec celui qu'elle aime – hors des liens du mariage - : Harry, le contremaître de l'entreprise familiale :– plutôt qu'avec celui que ses parents ont choisi pour elle.
Mal lui en a pris ! Aimer qui bon lui semble semble évident de nos jours. Mais ce n'est pas du goût de sa famille aisée et respectable... qui l'a fait interner (pour débauches sexuelles...). de plus, l'enfermement en psychiatrie ne suffit pas, elle est confinée au lit et malmenée quotidiennement.
Très vite, elle ne supporte pas le traitement qui lui est imposé...
Elle ignore ce qui l'attend... mais préfère plus que tout échapper à son passé et à la captivité de l'asile d'aliénés.

Cependant, May a aussi du courage. Elle sait ce qu'elle veut : son indépendance ! Elle s'engage dans l'aventure sans savoir ce qui l'attend.
Elle a de la personnalité à revendre.

Le train emmène donc May Dodd de Chicago (en Illinois) vers des territoires situés à l'Ouest. le voyage passe par différents forts – comme à Omaha – en franchissant le fleuve Missouri. Puis un autre train - qui surplombe la Platte River- la conduit à Ford Sidney (au Nebraska) et à Fort Laramie .

A bord du train, elle connaît déjà plusieurs recrues intéressées par la proposition peu conventionnelle mais solennelle du grand chef Cheyenne, Little Wolf.
. Ainsi l'assistante médicale de l'asile, son amie Martha Atwood, l'a aidée à fournir une fausse lettre de son père autorisant cet échange culturel et ce projet d'intégration des sauvages.
Dans le train, May fait connaissance avec d'autres femmes, qui deviendront ses compagnes dans l'aventure...
. une Anglaise spécialiste en ornithologie, Helen Elizabeth Flight, aime à effectuer des croquis des oiseaux ;
. son amie Gretchen Fathauer est une suisse au coeur d'or qui est loin d'être jolie.
Certaines femmes, comme Martha et Gretchen, ne sont pas très attrayantes, et ne veulent pas finir célibataires.

D'autres femmes de l'asile sont intéressées par ce projet singulier :
. une orpheline, la jeune et timide Sara Johnston, ainsi que
. la mélancolique Ada Ware (toujours habillée de noir), ont aussi été sélectionnées.

Quant aux soeurs Kelly Margaret et Susan, ce sont des jumelles rousses, abandonnées dans leur enfance, et sorties du pénitencier pour prostitution et vol qualifié.

D'autres cherchent avant tout leur liberté, comme Phemie :
. Phemie est une noire qui a vécu au canada. Elle a été esclave, vendue et malmenée par son maître ; elle s'est échappé et a vécu au Canada. Tout comme May , elle rêve d'indépendance et elle ne veut être tributaire de personne. C'est aussi l'une des amies de May. Tout comme elle, Phemie est une forte personnalité. Lorsque le découragement gagne ses compagnes, elle entonne un chant de liberté …

J'allais oublier Daisy Lovelace, une sudiste accompagnée d'un petit chien, et enfin miss Narcissa White, une évangéliste qui veut donner le salut aux amérindiens...


DEUXIEME CARNET :
A Fort Laramie , May Dodd rencontre en route un charmant et bel officier de Fort Laramie, le capitaine Bourke, intelligent et sensible... Ce dernier trouve que ce projet est une folie !
Le capitaine Bourke est à la fois un officier de haut rang et un gentleman cultivé et qui a une parfaite éducation. May Dodd et le capitaine Bourke ont une attraction commune qui les mène à vivre une aventure amoureuse et romanesque à souhait.
Il semble que May , embarquée vers des territoires inconnus, n'ait plus rien çà perdre !

May Dodd se sait passionnée et anti conformiste ... Elle a surtout opté pour la liberté et pour son propre choix de vie.
C'est ainsi qu'elle s'est portée volontaire pour le projet Femmes Blanches pour les Indiens (FBI)- qui a découlé de la proposition singulière du chef et homme-médecine Little Wolf - Officiellement, les femmes de ce projet FBI sont des missionnaires.
L'échange de femmes blanches contre des chevaux sauvages permettra ainsi d'assurer la paix aux pionniers dans les grandes plaines, d'une part, et de donner des rudiments de christianisme aux « sauvages » d'autre part.

A Fort Laramie , il est ensuite question de la suite de l'aventure : de convois en chariot et de divers campements jusqu'à Camp Robinson (toujours au Nebraska), là où elle doit rencontrer son futur époux ..  et connaître la suite de ses aventures.

TROISIEME CARNET :

Il est ensuite question, de sa lune de miel avec Little Wolf, rendue un peu difficile par le manque de communication entre les deux "tourtereaux" - l'un et l'autre ne connaissent pas leurs langues respectives.
Néanmoins, il existe un "interprète", un religieux qui leur permet de mieux se comprendre de retour de leur lune de miel.

May Dodd vit ensuite nombre de péripéties avec le retour au camps...
- une nuit, elle découvre les mauvais effets de l'alcool sur les amérindiens
- ensuite, elle est enlevée par un groupe de pawnees qui use d'une grande violence sur elle et ses compagnes;
- plus tard, ont lieu de terribles massacres de l'armée sur le peuple amérindien qui l'a accueillie: les "blancs" sont sans pitié et tuent même femmes et enfants...

May Dodd confie tous ses périples dans ses carnets - qui la suivront tout au long de son existence- .Elle écrit à l'intention de ses enfants sous forme d'une correspondance (au cas où ils ne la reverrait pas vivante).
Dans ses carnets, elle s'adresse à ses proches (sa soeur Hortense, et Harry, père de ses enfants...).

Ce roman épistolaire se présente comme un roman historique. Il est constitué de carnets. Mais il s'agit en fait d'une fiction... qui s'inspire de la réalité et de la vie des amérindiens à la fin du 19e siècle.

Toutefois, les faits présentés recoupent bien la période de l'histoire américaine... comme le fait que des bisons sont décimés de trains par des tireurs , ou comme encore le massacre de peuples amérindiens (hommes, femmes, enfants) .

Les carnets se terminent – mais il existe une suite écrite plus tard par l'auteur, Jim Fergus ; La trilogie comporte aussi deux autres volumes : La vengeance des femmes et Les amazones.

Je viens de découvrir qu'un autre volume a été écrit récemment: May et Chance continue de décrire le parcours de May Dodd.
J'ai hâte de lire et de découvrir la suite des aventures de May...
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Ce livre est fort, très fort. J'ai d'ailleurs des difficultés à trouver les mots pour écrire une critique tant il m'a bouleversé. le style de l'auteur est très agréable et les descriptions des paysages sont magnifiques, nous ressentons la violence des éléments, tout comme les personnages peuvent la ressentir. J'avais également l'impression de voir les paysages époustouflants, de sentir l'odeur de la terre et le vent glacé sur mon visage.
Quant à l'histoire, elle est passionnante et nous fait découvrir la vie des Cheyennes, une vie simple mais rude, en harmonie avec la nature. Nous découvrons également la cruauté de l'homme blanc, qui ne tient pas ses promesses et méprise les Indiens. Nous nous demandons souvent d'ailleurs qui sont les "Sauvages". Nous suivons les aventures d'un groupe de femmes attachantes (pour la plupart) et leur changement radical de vie. Elles m'ont transportée !
Je n'ai qu'une envie : lire le tome deux !
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Pour favoriser la paix avec les hommes blancs, le grand chef cheyenne, Little Wolf accepte de se rendre à Washington pour rencontrer le président Grant.
Là, il lui propose un échange incroyable, des chevaux contre mille femmes blanches, afin d'assurer la pérennité de son peuple par des naissances, et de sceller la paix entre les deux peuples, l'enfant appartenant dans la tradition cheyenne, au peuple de la mère.
Les blancs pensent que grâce à ces femmes, on pourra convertir le peuple indien au monde des blancs (le pervertir serait plus juste).
Très vite le projet qui sera désigné par le nom de "Brides for Indians" (BFI) prend forme dans le plus grand secret. Une centaine de femmes se porte volontaires, en majorité des prisonnières ou des femmes enfermées en asiles. Elles sont bien décidées à aller vivre avec les cheyennes, en échange de leur liberté et elles s'engagent à rester deux ans parmi les indiens avant de pouvoir retrouver, si elles le désirent toujours à ce moment-là, le monde civilisé.
Mais durant l'hiver 1876, l'armée américaine, sans tenir compte de l'insertion de ces femmes blanches parmi les indiens, attaquent sans prévenir les cheyennes qui n'ont pas accepté, comme préconisé par le gouvernement, de se rendre dans les réserves. Seules quelques-unes parmi elles et quelques bébés échapperont au massacre...

Le roman est présenté d'une manière très agréable, sous forme de carnets intimes précisément datés, écrits par une de ces femmes, May Dodd.
Jim Fergus nous offre ici à la fois une oeuvre de fiction et, un témoignage historique qui relate l'histoire des massacres perpétrés par les hommes blancs, massacres qui ont amené les peuples indiens à disparaître ou à être "parqués" dans des réserves, où l'ennui et l'alcool les attendaient. Je ne vous apprends rien

Le roman part d'un événement réel, la visite du grand chef cheyenne à Washington. Les guerres indiennes font rage depuis des années et le grand chef veut la paix pour son peuple. Les colons continuent d'avancer vers l'ouest et de plus, les hommes blancs viennent de découvrir de l'or dans les Black Hills, des montagnes qui pourtant ont été données par traité "pour l'éternité" aux indiens.

La plupart des personnages cités ont réellement existé...
et nous ne pourrons que nous interroger sur la nature même des hommes, et se demander qui entre l'homme blanc et l'indien, est le véritable "sauvage".
Nous ne pouvons que faire un constat effroyable puisque nous connaissons l'issue de ce massacre.

Vous pouvez venir lire ma chronique complète sur mon blog
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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