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sur 4397 notes
J'ai passé de bien agréables moments en compagnie de femmes blanches ayant accepté de gré et parfois de force à devenir les épouses de Cheyennes par décision présidentielle de Grant en 1874. À partir d'un événement historique, nous suivons le parcours de May Dodd en lisant les écrits qu'elle a laissés, tout droit sortis de la féconde imagination de Jim Fergus. Ce pseudo- journal n'en est pas moins émouvant. Si vous avez aimé "Danse avec les loups" ou "Little Big Man", ce livre vous embarquera direct.
La petite touche originale est ce point de vue féminin qui manque parfois dans les westerns rendant hommage aux Indiens, ils sont si rares encore...
Courage, abnégation, adaptation et respect sont les quatre piliers qui permettront à cette femme de tenir avec brio son rang d'épouse de chef Cheyenne aux côtés de Little Wolf.
Bienvenue en territoire Cheyenne, au coeur des Black Hills.
J'adresse mes hommages à l'auteur qui a eu la générosité de verser une partie des royalties perçues sur les ventes de cet ouvrage au profit d'une école indienne du Montana.
Un beau geste pour une belle cause!
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La première chose que j'ai faite lorsque j'ai terminé Mille femmes blanches, c'est d'aller vérifier la véracité du point de départ de ce récit, à savoir le pacte conclu entre un chef Cheyenne et le président américain Grant, fin 19ème, prévoyant l'échange de 1000 femmes blanches volontaires contre le nombre équivalent en chevaux; les uns y voyaient un moyen d'assurer la paix entre les peuples grâce au mélange des sangs, les autres espéraient aller civiliser les Sauvages en leur inculquant les valeurs des Blancs.

Difficile d'être fixé mais, finalement, est-ce si important?
A la réflexion, j'ai l'impression que l'intérêt du récit n'est pas tout à fait là et que cette démarche qui m'est venue spontanément montre plutôt le talent de l'auteur qui a réussi à me faire complètement croire à la réalité de ce qu'il raconte!

Non, au final, ce qui fait que j'ai beaucoup aimé ce roman, ce sont plutôt tous les portraits de femmes qui y sont tracés et le sentiment d'avoir été entraînée dans une épopée qui m'a emmenée loin, très loin: loin dans l'ouest américain, loin dans le temps et tellement loin de ma culture...

Si l'opposition un peu simpliste entre les bons Cheyennes, sauvages, et les méchants Américains, civilisés, m'a légèrement agacée par moments, je ne vais pas bouder mon plaisir et j'avoue que j'ai beaucoup aimé ce récit, en particulier le retour à la nature qui permet de retrouver le goût des choses simples, le rythme naturel de l'Homme et le ressenti de ses vrais besoins.
La façon dont les mentalités des femmes blanches évoluent est très bien rendue, chacune ayant une histoire et des motivations différentes.

Une écriture fluide, des personnages attachants au caractère bien trempé, une histoire qui oblige à se retourner sur nos propres valeurs: j'ai dévoré ce livre que je ne devrais pas oublier de si tôt!
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Jim Ferguson a connu un vif succès avec ce vibrant hommage à ce peuple méprisé, humilié, méconnu, bafoué et quasiment anéanti. Les indiens d'Amérique ne demandaient pourtant pas autre chose que continuer à vivre sur les terres que leurs ancêtres leur avaient léguées et qu'ils auraient voulu transmettre à leur descendance. Mais nulle part et à aucune époque, les richesses naturelles n'ont permis que les peuples légitimes vivent en paix. Il y a toujours eu des prédateurs pour donner la priorité à leur volonté d'enrichissement pour venir mettre la pagaille dans des populations pacifiques.

C'est sur des faits historiques que se bâtit cette histoire romancée, à travers le journal imaginaire de l'une de ces femmes offertes au peuple indien, histoire de calmer leur soif de rébellion contre les envahisseurs. C'est donc la vie quotidienne d'une tribu Cheyenne qui nous est révélée, avec ses coutumes, ses traditions et ses croyances. le point de vue n'est pas non plus manichéen : au delà des bons indiens et les méchants soldats, les combats entre tribus, les exactions de délinquants autochtones, ne sont pas passés sous silence.

L'auteur ne se cache pas d'avoir construit une fiction, et soyons indulgents face à cet improbable journal, tenu jusqu'à l'agonie et transmis à la descendance de l'héroïne , malgré les solutions incendiaires utilisées par l'armée pour liquider l'ennemi. Oublions la façon cavalière avec laquelle Jim Fergus conçoit la psychologie féminine (ces femmes sont quand même peu réactives après avoir subi un viol)

Laissons nous leurrer tout en savourant ce roman, qui met en lumière la façon qu'avaient les gouvernants de cette époque de disposer du sort de leur administrés. Je ne suis pas certaine que les choses aient universellement changées et bien des comportements actuels sembleront bien iniques à nos descendants, mais tout de même , le recrutement des jeunes femmes livrées aux indiens repose sur des considérations morales discutables . Même si le roman fait apparaître que finalement , La narratrice est sortie grandie de cette épreuve, il est plus que certain que pour la plupart, l'épreuve a été extrêmement douloureuse.

En route pour la suite parue récemment : La vengeance des mères
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Il y a des romans qui traînent sur une étagère, dans un placard et une fois la lecture achevée, on se demande pourquoi on ne l'a pas lu plutôt. Mille femmes blanches est un roman qui m'a tenu en haleine du début a la fin. J'ai adoré me plonger dans le monde des indiens d'Amérique et je ne peux que recommander cette lecture a tout ceux qui ne l'aurez pas encore lu.

On fait la connaissance de May Dodd, internée dans un asile par sa famille fortunée car elle a eu des enfants hors mariage. Elle s'apprête a prendre part a un curieux projets du gouvernement américain qui consiste a livrer mille femmes blanches dans le but de civiliser "les sauvages" et de les intégrer plus facilement a la civilisation blanche. "Je ne peux m'empêcher de penser une fois de plus que l'homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ?"

A travers les écrits de May dans ses carnets, on découvre différents portraits de femmes, toutes plus charismatiques et attachantes les unes que les autres, qui viennent toutes de différents milieux : "Franchement, vu la façon dont j'ai été traitée par les gens dits "civilisés", il me tarde finalement d'aller vivre chez les sauvages." Mais surtout, on découvre une autre culture, un autre mode de vie proche de la nature, fait de superstitions et une autre langue. "Les Cheyennes croient que toute chose ayant eu lieu quelque part - chaque naissance, chaque mort - s'y trouve toujours, de sorte que le passé, le présent et l'avenir cohabitent éternellement sur terre."

C'est la première fois que je lis un roman de l'auteur, Jim Fergus, mais certainement pas le dernier tant Mille femmes blanches m'a conquise.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Nom de code : FBI, « Femmes Blanches pour les Indiens ».
Tel est le nom que porta ce programme secret, décidé entre le président des Etats-Unis d'Amérique Ulysse Grant et le grand chef cheyenne Little Wolf.

Nous sommes en 1874 dans les grandes plaines de l'Ouest américain encore sauvage. Little Wolf, grand chef cheyenne doit rencontrer le président Grant pour lui proposer cet étrange deal. Little Wolf voit en ce marché le moyen de survivre pour son peuple aux abois. En échange de milles femmes blanches, le chef propose 1000 chevaux, que des pur-sangs bien évidemment, plus quelques broutilles. Little Wolf entend ainsi renouveler son cheptel. Il espère surtout que grâce à l'apport de ces milles femmes, fertiles et fécondes, le peuple cheyenne pourra survivre encore quelques années supplémentaires. Il souhaite également pourvoir se rapprocher du peuple blanc et ainsi mieux se comprendre pour vivre en harmonie avec ces blancs qui se sont déjà incruster sur les terres des Indiens. On pourrait penser qu'un peuple civilisé comme le peuple Blanc soit offusqué d'un tel marché, de voir considérer ses femmes blanches comme de simples marchandises, comme un simple troupeau de femelles américaines. Mais, en secret, dans les coulisses du pouvoir, c'est tout autre chose. Des tractations sont menées et si officiellement le projet est trouvé ridicule, officieusement, l'échange va bien avoir lieu. Les américains veulent agrandir leur territoire et chasser encore plus les indiens de chez-eux dans le but de récupérer le plus rapidement possible leurs terres. Les premiers pionniers ont déjà commencé leur ruée vers l'or, et avec ses sauvages autour le gouvernement préfère éviter le bain de sang, étant dans l'incapacité de protéger tous ces aventuriers. Sauf qu'il fut difficile de « recruter » mille femmes blanches pour les envoyer « chez les sauvages ». Alors l'état a puisé dans les prisons et les asiles pour en retenir un premier lot en échange de leur liberté.

Milles femmes blanches ou les carnets de May Dodd. Il s'agit en fait de retracer la fin d'un peuple à travers une voix, celle de May Dodd, une femme qui a fait partie du premier volet d'échange, une femme injustement internée en asile psychiatrique par ses parents simplement parce qu'elle aimait la mauvaise personne. Tout au long de son périple, elle consignera dans un journal intime ses impressions, ses sentiments, sa nouvelle vie à la fois passionnante, émouvante et d'une profonde tristesse. Elle deviendra réellement amoureuse de son peuple d'adoption et connaissant parfaitement l'âme des Blancs, elle saura très tôt que le peuple indien vit ses derniers moments de liberté et de vie. Elle se rend compte que les plus sauvages et les plus barbares ne sont certainement pas ces indiens, décrits comme un sous-peuple, mais bien son peuple d'origine, les Blancs arrogants et supérieurs.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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L'Histoire vraie :
Nous sommes le 18 septembre 1874. Little Wolff, chef des cheyennes, (1820-1904) quitte son campement pour rencontrer le Président des Etats-Unis Ulysses Grant.
Reçu en grande pompe avec sa délégation, il évoque les blessures tant morales que physiques infligées à son peuple et qui ne s'effaceront jamais. Il propose un marché qui puisse non pas réparer, mais qui, contribuerait à combler en partie le fossé d'incompréhension qui existe entre les indigènes et les wasichus, les blancs.
Il s'agit d'échanger 1000 femmes blanches contre 1000 de leurs chevaux pour favoriser l'intégration.
Ainsi poursuit le chef indien « nos guerriers logeront leur graine dans le ventre des femmes blanches. Elle s'épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les privilèges qui y sont associés. »
En entendant cela, Julia l'épouse du Président Grant s'évanouit tandis que les membres du congrès se mettent à huer Little Wolff qui sera reconduit dans sa tribu sous bonne escorte.

De cette anecdote historique, Jim Fergus, journaliste, écrivain, passionné par les cheyennes a imaginé un roman.
Le personnage principal May, issue d'une famille bourgeoise, a été internée pour avoir aimé un homme contre l'avis de son père. Deux enfants sont issus de cette union. Les conditions de vie sont telles dans cet hôpital qu'elle choisit de participer au convoi des mille femmes blanches.
C'est de cette épopée dont il est question dans ce livre. Nous partons avec May, partageons ses angoisses, ses craintes, ses rencontres amicales avec les autres femmes, ses coups de coeur avec le colonel Bourke, son mariage avec le chef Little Wolff.
Au fil des pages, tandis que l'aventure se dessine, elle nous fait lire un échange épistolaire fourni avec l'une de ses soeurs, livrant ses états d'âme, ses doutes et le déchirement d'être séparée de ses deux enfants. Sa soeur chérie recevra-t'elle ces courriers ? Peu importe ! Un roman est un roman…Nous avons la primeur de ces lettres. Imaginons le reste…

Jim Fergus nous offre une histoire de femmes valeureuses, courageuses, obstinées, n'ayant plus rien à perdre. Chacune a un passé atypique et pas forcément glorieux. Certaines « tombent bien » d'autres auraient aimé avoir un peu plus de chance. Certaines affichent leur personnalité en étendard, d'autres sont si introverties que la promiscuité imposée ne change rien à leur caractère. May est plutôt de celles qui veulent imposer leurs envies, leurs valeurs, protéger, enseigner, modifier. Elle me fait penser à une phrase de Claude Lelouch : « Plus l'adversité est grande, plus l'envie de convaincre l'est aussi. » Fergus a fait de son héroïne imaginaire une maîtresse femme, cultivée, volontaire et intelligente. Little Wolff, son nouveau mari, est décrit par George bird Grinnel, ami et ethnographe, comme le plus grand indien qu'il ait jamais connu. (Là c'est vrai !).
La fin du livre nous plonge dans un tunnel. Plus nous tournons les pages pour récupérer, plus le tunnel devient étroit. « Quand on a tout perdu, quand on n'a plus d'espoir, la vie est un opprobre et la mort un devoir » disait Voltaire. La fin ? Incroyable ! un roman dans le roman. Un mur qui s'effondre , une tragédie, le pot de fer contre le pot de terre!

Ce roman est écrit par une main habile, documentée, sûre d'elle. L'écriture est alerte, parfois nerveuse. Elle a du souffle. du souffle il en faut pour traverser les grandes plaines, assimiler les paysages grandioses et parfois ingrats. Mille femmes blanches, une clef qui permet de comprendre les indiens jugés trop souvent comme étant naïfs, mais toujours guerriers, garants de leurs traditions de leurs croyances, ayant le sens de l'honneur et de la parole donnée.
J'ai aimé ce voyage inédit, improbable et risqué même si à une ou deux reprises des passages ont frisé l'invraisemblance. Mais cela vient certainement des limites inconscientes que je me suis fixées pour chevaucher dans le grand ouest .

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Avant tout, pour se mettre d'accord, ce roman est une oeuvre de pure fiction sortie de l'imagination de Jim Fergus.
Au départ d'un fait réellement historique, la visite du chef cheyenne, Little Wolf au président Grant en 1874, à Washington l'auteur imagine qu'ils ont convenu non sans mal l'échange de mille blanches contre mille têtes de bétail.
C'est ainsi qu'on suit les aventures de ces femmes qui ont choisi de demander cette expérience plutôt que de continuer à vivre dans des asiles ou prisons.
Parmi elles, May Dodd dont on aurait retrouvé des carnets où elle consigne ses journées.
May, fille de bonne famille, a été privée de ses deux enfants et placée dans un asile car elle avait fui les siens pour vivre avec un homme qui n'était pas de sa condition.
Nous allons la suivre, elle et ses camarades jusqu'à la tribu cheyenne où elle deviendra une des épouses du chef Little Wolf.
Les difficultés d'adaptation , la sauvagerie des hommes supportant mal le whisky qu'on leur vend, les sauvageries occasionnées par les blancs pour les déposséder de leurs terres et s'emparer de leurs richesses, notamment l'or sont excessivement bien racontées avec force détail, réalisme et respect.
C'est un très beau roman magnifiquement écrit et traduit.
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En 1874, le chef Cheyenne Little Wolf propose au président Grant d'échanger mille femmes blanches contre autant de chevaux indiens. L'objectif est de faciliter l'intégration des tribus indiennes dans une société qu'elles ne comprennent pas. Officiellement, les blancs refusent avec indignation, mais le projet se met en place en secret.
Si quelques femmes se portent volontaires, la majorité d'entre-elles viennent des pénitenciers et des asiles. Parmi celles-ci, May Dodd, que sa famille, de la grande bourgeoisie de Chicago, a fait interner parce qu'elle a choisi de vivre hors mariage avec un ouvrier dont elle a eu deux enfants. May décrit dans son journal le voyage vers l'ouest, l'intégration dans la tribu qui l'accueille, la confrontation entre sa culture bourgeoise d'origine européenne et les traditions indiennes, sa vie auprès du chef Little Wolf, les trahisons des officiels blancs...

Je connaissais Jim Fergus comme reporter et conteur de parties de chasse et de pêche dans les grand espaces américains. Il met ici sa connaissance du pays et sa plume au service d'une oeuvre très différente, un roman historique sur la dure confrontation entre les indiens, primo occupants, et les blancs, sûrs de leur force, avides d'espace et de richesse et sans respect pour ceux qu'ils considèrent et traitent comme des sauvages.
Le procédé narratif utilisé, la retranscription du journal mi intime, mi "de bord", de May Dodd, nous plonge au coeur de la vie de ces femmes, qui croient partir en mission pour la paix, mais qu'on n'hésitera pas à laisser tomber. le lecteur voyage avec elles jusque dans le grand ouest américain. Il s'installe ensuite avec May et ses amies dans la tribu Cheyenne de Little Wolf, où la vie est faite à la fois de grande tendresse et de dures violences.
La pudeur de May ne permet aucun voyeurisme, mais son caractère intègre n'autorise pas le mensonge sur les amours, les peurs ou les violences. Elle décrit sa vie et celle de ses amies, entre deux mondes, celui des blancs et celui des indiens, confrontées à tous leurs antagonismes.
Un très beau roman, d'où la civilisation américano-europénne sort vainqueur, mais pas grandie, de l'affrontement avec ceux qui étaient supposés être les sauvages. Un regard nuancé sur l'interpénétration de deux cultures dont l'une finira par quasi annihiler l'autre.

Un vrai coup de coeur !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Tombée sur ce livre en faisant mes courses, je me suis dit "pourquoi pas ?". Nombre de mes amis l'avaient lu et en avaient dit le plus grand bien. Et j'ai été bien inspirée de faire confiance à leur jugement car cette lecture m'a littéralement emballée.
Je viens d'ailleurs de me faire la remarque que je n'ai jamais été déçue par les romans qui, comme celui-ci, s'appuient sur une solide trame historique. Ils sont tout aussi instructifs que passionnants.

"Mille femmes Blanches" a été pour moi une véritable révélation ; tant en ce qui concerne les moeurs des tribus Cheyennes qu'au sujet de ce pan de l'Histoire de l'Amérique de la fin du XIXe siècle dont je n'avais jamais entendu parler. Il est vrai que Grant et son armée n'avaient pas vraiment matière à se vanter de ces manoeuvres peu glorieuses qui, disons-le tout net, relèvent du génocide.
Ce qui m'amène à repenser à la déclaration de Rémy, professeur d'Histoire Québécois, dans le film "Les invasions barbares" de Denys Arcand, qui répond à une religieuse indignée :
"Contrairement à ce que les gens pensent, le XXe siècle n'a pas été particulièrement sanguinaire. Les guerres ont fait cent millions de morts. C'est un chiffre généralement admis. Ajoutez dix millions pour le goulag russe, les camps chinois on saura jamais, disons vingt millions, vous arrivez à cent trente, cent trente-cinq millions de morts. C'est pas très impressionnant si vous pensez qu'au XVIe siècle les Espagnols et les Portugais, sans bombes et sans chambres à gaz, ont réussi à faire disparaître cent cinquante millions d'indiens d'Amérique latine. C'est du beau travail, ça ma soeur, cent cinquante millions de personnes à la hache ! Vous me direz qu'ils avaient la bénédiction de votre Eglise, mais c'est quand même du beau travail. A tel point d'ailleurs qu'en Amérique du Nord les Anglais, les Hollandais, les Français et éventuellement les Américains se sont sentis inspirés et ils en ont égorgé cinquante millions à leur tour. Deux cent millions de morts au total. le plus grand massacre de l'histoire de l'humanité, et ça c'est passé ici, là, autour de nous, et pas le moindre petit musée de l'holocauste."

Tous les protagonistes de ce roman sont dotés d'une vraie personnalité et les suivre tout au long de cette histoire haletante est réellement captivant.
Emballée, disais-je ? Mieux que ça : conquise !
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Un petit trésor.
Ce livre était sur une étagère depuis quelques années et je ne me décidais pas à le lire.
Je l'ai commencé il y a quelques jours et je n'ai pu m'en détacher.
L'écriture est fluide, facile...
L'histoire est fantastique. Ce n'est pas une histoire banale, d'indiens et de blancs...
Les sentiments sont des sentiments universels. L'histoire se passe dans les années 1775-80 mais tout pourrait se passer de nos jours.
On est pris par les personnages. Ils deviennent des membres de notre famille. May est d'une modernité sans égal. Elle et ses amies sont attachantes.
Merci à cet auteur masculin qui écrit sur la condition féminine de façon aussi réaliste.
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