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Citations sur Mon Amérique (57)

Il y a un dicton amusant parmi les chasseurs de choukars, qui dit qu'on les chasse une première fois simplement par plaisir, puis le reste de sa vie en espérant se venger des humiliations subies.
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A la fin décembre, après une chasse, nous dérivions à travers les hautes plaines du sud-est du Wyoming avec l'espoir d'être de retour à temps pour Noël. J'ai dit dériver, car c'est l'impression que l'on a quand cet infâme vent du Wyoming fait tournoyer la neige sur la route qui défile devant nous. La portion de route la plus déprimante qu'on puisse imaginer pour un soir de Noël. Le soir tombait, la lumière était grise et granuleuse à cause de la tempête de neige, et l'Airstream gémissait et tanguait dans les bourrasques tandis que le Suburban tirait puissamment pour maintenir l'ensemble. On aurait dit que nous étions les seules personnes dehors en cette nuit-là, peut-être même les seules personnes de l'univers à en juger par l'atmosphère qui régnait. Je dis "nous" et "personnes", mais il n'y avait que moi et Sweetz et Patsy Cline dans le lecteur de cassettes, qui chantait Crazy... I am crazy for feeling so lonely...
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Un brouillard dense noyait les immenses chênes verts aux branches desquelles pendait comme une guirlande oubliée cette mystérieuse "mousse espagnole".
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La sensation d'être proche des éléments n'est jamais aussi intense que lorsqu'un alligator de quatre mètres de long (dont la population est en pleine croissance par ici) se laisse doucement glisser de la berge juste en face de nous. "Eh, Richard..." dis-je alors que le saurien s'arrête à une dizaine de mètres, les yeux et la gueule hors de l'eau, et nous regarde fixement. Nos kayak s'arrêtent également de glisser, comme pour se préparer à un face-à-face surréaliste avec les alligators au lever du soleil.
"Je crois qu'ils sont juste curieux", dit Richard. "Je n'ai jamais eu d'ennuis avec eux. Mais tu sais ce que raconte Georges, mon copain du coin?
-Non, que dit Georges? demandai-je sans cesser de regarder l'alligator.
-Eh bien Georges dit: "Richard, vous êtes cinglés de sortir au marais dans ces trucs", fit Richard en imitant l'accent traînant du coin. Et Georges d'ajouter:"Pourquoi? Parce que pour eux, pour les gros gators, vous n'êtes qu'une huître sur une rondelle de pain."
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À un moment, un gros sanglier déboucha du sous-bois et se retrouva dans la clairière, assez proche pour que je puisse sentir son odeur mouillée, puissante et âcre. Il était brun strié de noir et portait de redoutables défenses recourbées. Il émettait de petits grognements, comme un vieillard ronchon qui parle tout seul. Je ne crois pas qu'il m'ait vu, mais je suis sûr qu'il m'avait senti, et j'eus une montée d'adrénaline en me rappelant certaines histoires que Beall avait racontées. Un de ses amis s'était fait charger, son artère fémorale avait été atteinte et l'hémorragie avait presque causé sa mort. Et suite à la charge d'un cochon sauvage, un autre ami avait manqué de peu son poste d'eunuque dans un harem.
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À mon sens le printemps doit être uniquement la saison du renouveau, des parades amoureuses, de l'accouplement et de la reproduction. C'est sûrement de la sensiblerie, mais la chasse et l'essence du printemps me semblenr contradictoires. Je pense qu'au printemps nos petits amis doivent avoir le droit de déambuler dans la nature, avec leurs hormones qui les titillent, et faire leurs trucs pour plaire aux dames, sans se préoccuper de savoir si quelqu'un va leur faire sauter la cervelle.
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Il y a quelque chose d'unique lorsque l'on descend une rivière: c'est cette impression de passage, ce sentiment d'être brièvement témoin et acteur, de faire à la fois partie des éléments et de se laisser entraîner par eux au loin.
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Au cours de mes années d'enfance, nous avons lancé des cuillers à triple hameçon aux grands brochets dans l'Etat du Wisconsin, des vers en plastique aux black-bass du Texas, des leurres de surface aux brèmes de Louisiane, nous avons pêché à la traîne les espadons de Floride. Nous avons aussi expédié des mouches sèches aux truites du Montana et pêché au vairon, au ver et à la sauterelle, tous les poissons possibles depuis les perches du lac Michigan, jusqu'aux maquereaux royaux du Gulf Stream.
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C'était une région d'une indicible splendeur. De larges plateaux surplombaient des crevasses tortueuses, des collines ombragées se transformaient en montagnes, des rivières coulaient, minuscules, au fond de vertigineux canyons.
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En fait je perçois souvent Rick comme une espèce de saint homme. Ses livres communiquent un sentiment de joie pure et d'émerveillement face à la nature. De même, on ressent chez lui une impression d'outrage ou d'anathème lorsque cette nature est attaquée.
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