AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 46 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De l'automne à l'été, de parties de chasse en parties de pêche, Jim Fergus nous entraîne sur les routes, les "traces" de chasseurs, les rivières et les marais des USA, du nord-ouest (l'état du Washington) au sud-est (l'état de Floride), toujours accompagnés de sa caravane Airstream et de son chien Sweetzer (deux "personnages" essentiels du livre !).

Ce recueil rassemble une bonne quarantaine d'articles (je n'ai pas compté avec précision), dont certains ne furent jamais publiés dans la presse, rédigés au cours de 6 années de chasse et de pêche dans les années 1990 , et regroupés en saisons.

L'auteur y relate ses parties de chasse ou de pêche avec ses amis. Ce faisant, il nous fait découvrir une Amérique rurale, souvent assez proche de celle que l'on peut rencontrer dans les grands parcs des USA, mais parfois plus pauvre, comme abandonnée au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.

C'est écrit par un Jim Fergus journaliste cynégétique, donc avec un assez grand sens du détail. Mais la plume reste alerte, avec une bonne dose d'humour et d'autodérision qui rend la lecture très agréable.

Ce n'est certainement pas un grand livre, mais un bon livre tout de même pour qui aime les USA.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
Commenter  J’apprécie          340
Jim Fergus est connu pour ses grandes fresques sur l'Amérique. Mais il est aussi écrivain cynégétique comme il aime se définir. En d'autres mots il écrit sur la chasse. Mon Amérique est un recueil d'articles sur ses parties de chasse.
Et c'est ce qui m'a le plus déroutée. Je pensais avoir entre les mains un livre sur la nature et les grands espaces avec la chasse comme fil conducteur. Hors, ce sont des histoires de chasse qui permettent de lire quelques lignes sur les paysages, l'histoire indienne ou le besoin de nature.
Attention, je ne dénigre pas l'ouvrage. Très bien écrits, souvent avec une pointe d'humour, les articles sont classés de façon pertinente par saisons au lieu d'une banale chronologie. Et surtout Jim Fergus aime vraiment la nature et les grand espaces ; il est d'ailleurs très émouvant lorsqu'il parle des drames vécus par les Indiens.
Jim Fergus évoque sa relation avec les chiens, ses amis de chasse (avec qui il ne parle jamais politique !), son amour de la nature. Ainsi que le délicat sujet de concilier une activité entre homme et chronophage avec une vie de famille. Il arrive également à atténuer les préjugés sur la chasse et les chasseurs en parlant de leur implication écologique et de leur amour de la faune.
Ce livre a donc eu le mérite de me faire voire d'un autre oeil ; pour moi elle se résumait à des randonnées gâchées par le bruit des fusils et la peur des balles perdues.

Mon Amérique est donc un bon livre de nature writing qui pourra plaire aux passionnés de chasse et de pêche, mais qui, à mon humble avis, n'arrive pas à transcender le sujet pour toucher le plus grand nombre.

Un grand merci aux éditions du Cherche midi et à Babelio pour l'envoie de ce recueil.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          110
Jim Fergus est né en 1950 à Chicago, de mère française et de père américain. Dès l'enfance il se passionne pour la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a 16 ans et il part vivre dans le Colorado où il poursuit ses études. Il vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans le Colorado en 1980 où il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, des récits de voyage et de sport, paraît en 1992. Mon Amérique, qui date de 1999, vient de paraître en France.
Mon Amérique n'est pas un roman mais une collection de textes, plus d'une trentaine, déjà publiés dans des revues, tels quels ou modifiés pour l'occasion, accompagné de photos en noir et blanc. « Ce livre relate six années de voyages à travers la campagne américaine, nous avons regroupé les histoires par saison afin de respecter plus ou moins le rythme de la nature » prévient l'auteur.
Effectivement, nous suivrons Jim Fergus et son fidèle labrador Sweetzer à bord de la caravane Airstream avec laquelle il sillonne l'Amérique tout au long de l'année, pour chasser seul ou avec des amis, à moins que ce ne soit en tant que guide pour des clients. Dans le Colorado ce sera la grouse, dans le Nebraska les tétras des prairies ou en Floride les bécassines. Si les parties de chasse sont les plus nombreuses, la pêche n'est pas oubliée pour autant et Jim Fergus y dégaine sa canne et ses mouches.
A ce point de mon billet, l'amateur de Nature Writing se régale par avance d'une future lecture. Pourtant je dois avouer que le bouquin m'a déçu, il n'est pas mauvais, mais trop de faiblesses en ternissent le plaisir. Je l'ai dit, ce n'est pas un roman mais un regroupement de textes écrits pour des revues spécialisées, donc un peu plus technique et moins lyrique ou empreint du souffle auquel nous ont habitué des John Gierach ou Rick Bass. le format des textes courts ne se prêtant pas non plus au même exercice. Mais indépendamment de ces contraintes, sur ce bouquin tout au moins, le style de Jim Fergus n'est pas à la hauteur de ses collègues écrivains. Il y a quelque chose d'un peu démodé dans sa manière d'écrire, des passages humoristiques qui semblent datés.
L'imagination aidant, le lecteur prend plaisir à parcourir l'immense territoire, redécouvrant à chaque page la faune et la flore familière maintenant, retrouvant ce pourquoi il s'est plongé dans ce genre de livre encore, le sentiment de liberté absolue et de grands espaces quasi vierges comme aux premiers temps de l'existence du monde. Néanmoins, il ne décolle pas vraiment.
Commenter  J’apprécie          104
Jim Fergus nous convie à ses parties de chasse ou de pêche avec bonhomie et gentillesse. Ses autres compagnons sont Rick Bass, Jim Harrison ou encore Thomas McGUane, des hommes qui ressentent un profond sentiment d'appartenance à cette nature américaine. Des êtres pour qui pêcher ou chasser permet d'établir une connivence essentielle avec la nature, loin de l'agitation des villes ou simplement des remous d'une vie bien remplie. Parenthèses enchantées, ces parties de chasse subliment l'amitié, le bonheur et le temps qui passe.

« Hommes et chiens progressaient ensemble, concentrés sur le seul objectif de poursuivre ces oiseaux qui s'envolaient devant nous, partageant la joie pure de se sentir en vie de parcourir la prairie en toute liberté sur des kilomètres avec des compagnons animés du même esprit, de ressentir une simplicité, une légitimité, qui n'ont que peu d'équivalents dans le monde moderne. (…) Nous cuisinions, nous partagions des éclats de rire, dînions et buvions du vin, puis nous discutions sans fin dans une chambre de motel, calés par les oreillers des lits sur lesquels nos chiens, fourbus, affalés, dormaient du juste sommeil des chasseurs. Après tout, c'est peut-être à cause de ces moments-là que la chasse semble réduire nos vies à une chose très élémentaire dénuée de toute complication.» (p. 133)

« Au dîner de ce soir-là, au ranch à côté duquel nous campions, nous fîmes rôtir lentement au four du cochon sauvage parfumé d'une pâte d'herbes, d'ail et d'huile d'olive. Nous fîmes aussi griller, juste « rosées », quelques bécassines fraîchement tuées ainsi que des médaillons de filet de cerf. Il y eut aussi de la queue d'alligator frite avec des oignons, qu'on mangea arrosée du jus de ces citrons aigrelets, plantés comme chacun sait par les Indiens séminoles.
Ce qui entraîna encore la fameuse question : « Qui d'autre en Amérique pourrait faire un dîner pareil. » « (p. 180)

Durant ces quelques heures ou jours passés en pleine nature, le sentiment d'être dans un cocon, à part, en dehors d'un monde agité permet d'établir un accord harmonieux au monde et aux humains.

colorado

Jim Fergus nous fait partager son amour des grands espaces américains pour notre plus grand plaisir...

Ce que j'ai moins aimé :

- Un peu répétitif au fil des chapitres.
- La qualité des photographies censées agrémenter le récit à chaque nouvelle saison est très mauvaise.
Commenter  J’apprécie          31
Sympathique balade dans l'Amérique rurale, quelques remarques intéressantes qui permettent de relativiser la pensée dominante écolo sur la chasse. Mais un peu "tourne en rond" ce road trip entre vieux copains....
Commenter  J’apprécie          00
Début août, j'ai choisi ce roman au hasard dans ma liseuse, heureuse de découvrir qu'il s'agissait d'un roman de nature-writing, un genre que j'affectionne de plus en plus, depuis ma découverte de Wild.

J'avais acquis ce livre un peu par hasard, à cause du nom de l'auteur. J'avais adoré Mille femmes blanches et j'étais curieuse de découvrir un autre de ses récits.

Globalement, j'ai trouvé ce que je cherche dans ce genre de récit nature-writing : un récit de voyage, un dépaysement, des descriptions à couper le souffle et donner envie de partir, bref, un véritable voyage sans bouger de chez moi. Ce fut donc une bonne lecture, que je reprenais avec plaisir et que j'ai aimé jusqu'au bout.

Par contre, un élément assez important m'a posé un énorme problème : la chasse.

Je le rappelle, le métier de Jim Fergus est journaliste de chasse (il y a un autre terme avec le mot sport dedans dont je ne parviens pas à me rappeler la teneur exacte, mais bon, l'idée générale est qu'il fait des voyages ou il chasse et pêche et qu'il vend ces récits à un journal de chasse). On le voit donc chasser et pêcher à travers les différentes saisons les différentes espèces.

C'est certainement hypocrite de ma part, je m'en rends compte, puisque je mange régulièrement et de la chair animale et des productions animales, mais j'ai une aversion envers la chasse comme sport. Parce que cela reste tout de même ni plus ni moins une tuerie, la pratiquer et tuer soi-même. Non?
Jim Fergus aime la nature, aime les animaux. Cela se sent dans ce texte, dans ses descriptions, dans ses pensées…on le voit, il arrive à nous faire partager ses émotions face à des paysages, des visions d'animaux…
Mais comment peut-il concilier cet amour de la nature et des animaux tout en prenant plaisir à les chasser et les abattre?

C'est quelque chose qui me dépasse, je dois l'avouer. Qu'on mange de la viande parce qu'on aime ça, que c'est culturel dans la société occidentale, qu'on ne s'est jamais posé la question de faire autrement, d'accord…mais qu'on prenne du plaisir à aller abattre un animal (pour le manger après certes!), que cela soit de notre fait et de notre main…c'est peut-être moins hypocrite que d'aller acheter son poulet sous vide, mais bon…je n'arrive pas à voir le plaisir là-dedans. Autant se promener tranquillement dans la nature et observer si on l'aime.

Par contre, j'ai aimé connaitre les différents aspects du droit à la chasse : les restrictions de certaines espèces, la chasse ouverte seulement quelques semaines dans l'année, le droit de ne tuer qu'un certain nombre de bêtes, ce que les différents états font pour l'environnement avec l'argent des permis de chasse…

Comme je n'y connaissais rien, j'ai apprécié en savoir un peu plus. Bien évidemment, Jim Fergus étant pro-chasse, il nous argumente le tout pour que la chasse paraisse bénéfique ou au moins nécessaire, par rapport à l'équilibre de la faune et de la flore, en nous expliquant également que l'agriculture et les entreprises polluantes font bien plus de dégâts que les quelques chasseurs, ce que je peux parfaitement concevoir et qui me semble tout à fait logique.

C'est également un récit sur l'amitié qu'il nous écrit, amitié passagère entre différents chasseurs, amitié profonde avec certains.
J'ai bien aimé le voir partager ces moments avec d'autres écrivains (cela m'a d'ailleurs donné envie de retenter Rick Bass, que j'avais commencé à un mauvais moment et abandonné) de nature-writing américain.

Les paysages et les moments de balade qu'il nous partage sont absolument à couper le souffle. On a vraiment l'impression d'y être, de partager ses instants et de profiter de cette immensité. Les Etats-Unis ont la chance d'avoir des énormes forêts et parcs naturels, riche d'une bio-diversité incroyables et ils feraient bien de tout faire pour la préserver un maximum.
On voit également les différentes saisons avec des climats différents, dont la neige, qui l'hiver me manque beaucoup en région parisienne.

Ce que j'ai également beaucoup aimé, c'est qu'il ne se contente pas juste de parler de la nature et de ses balades de chasse, mais aussi des villes qu'il traverse, des difficultés de l'Amérique rurale oubliée de tous, des villages vides et morts, des conséquences de la surproduction agricole, des fléaux des produits chimiques…

C'est d'ailleurs un portrait très sombre qu'il dépeint, une Amérique vide et exsangue, sans travail, sans espoir ni véritable avenir en dehors des grandes villes, qui ne laissent plus de place et de temps à la nature et au laisser-aller. Une vie plus naturelle et plus simple qui semble de plus en plus loin et impossible.

——————————————-

Un texte qui m'a donc plu, avec de magnifiques descriptions qui font voyager à travers toute l'Amérique.
Malgré l'aspect de la chasse qui m'a beaucoup gêné, j'ai passé un bon moment à parcourir les Etats-Unis auprès de Jim Fergus et de sa chienne et je le conseille comme récit de nature-writing.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
Commenter  J’apprécie          00
Lire un roman de Jim Fergus c'est s'engager à découvrir de nouveaux espaces, une autre époque et des personnages forts en couleurs. Avec "Mon Amérique", l'auteur s'ancre cette fois-ci dans la réalité en nous faisant partager ses souvenirs de chasse.
Alors certes à moins d'être un féru de chasse et de s'y connaitre en volatiles de tous genres, ce roman ne parlera pas beaucoup aux lecteurs fidèles de Fergus. Pourtant, mis à part toutes les obligations techniques qu'imposent ce loisir, voire sport dirons certains, ce que j'ai trouvé d'admirable c'est encore une fois le soin apporté à la narration et la force qui se dégage des différentes relations ou amitiés nouées durant la vie de l'auteur. On comprend que Jim Fergus, amateur passionné de chasse, est aussi homme à partager son existence avec qui saura comprendre cet état d'esprit, en faisant preuve et montre d'un amour inconditionnel pour la nature et ses charmes.

Je ne peux pas toutefois dire que j'ai été captivé du début à la fin par ces récits de parties de chasse mais l'effort constant et la conviction de Fergus m'ont quasiment convaincues. Si vous aimez voyager et que vous êtes ouverts à ce monde particulier qu'est la chasse, vous trouverez là une échappatoire inégalée à ce monde triste.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (170) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
600 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}