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Lu dans le cadre du prochain club-lecture organisé par la médiathèque de ma ville, j'ai emprunté cet ouvrage un peu par hasard parce qu'il fallait bien commencer par l'un de ceux notés sur la bibliographie. Un peu comme un coup de poker, j'ai eu beaucoup de chance puisqu'il s'avère que je me suis vraiment laissée transportée par cette lecture. ouvrage qui réunit en réalité trois nouvelles : Billard blues (titre éponyme de l'ouvrage), Jazz blanc et enfin Poker. Si dans les deux premières nouvelles, il est beaucoup question de musique et principalement de jazz, celle -ci ne ne sépare jamais du jeu : le billard. Dans la dernière nouvelle en revanche, pas de musique mais le jeu omniprésent une fois encore mais cette fois_ci, il s'agit du poker.
Pour rentrer un peu dans les détails de chaque nouvelle, le lecteur découvre une partie mythique de billard qui opposa Willie Hoppe au célèbre gangster des années '30 al Capone.
Willie ne craint pas sa peau en acceptant l'offre de défier le gangster le plus redouté des États-Unis de l'époque puisqu'il a foi en son jeu mais sait surtout que ce qui lui donne la chance, c'est la musique que joue ce petit jeune homme sans le sou, de couleur noire, qui fait en quelque sorte partie intégrante du décor du bar. Billie accepte donc de se mesurer à Capone à la condition notre narrateur, le musicien en question continue à jouer du blues, ce qu'il fait d'ailleurs comme un dieu. al Capone accepte et c'est ainsi que le lecteur se laisse entraîner, au son de cette mélodie qui vient des tripes de notre musicien, dans une partie des plus surprenantes qui soient.

Seconde nouvelle : toujours dans un bar mais avec un saxophoniste cette fois qui joue lui aussi de la musique de noir à la seule différence que lui est de couleur blanche. Buvant plus que de raison, il fait lui aussi en quelque sorte partie des murs du bar le"Jazz blanc" et, même après avoir ingurgité une quantité d'alcool impressionnante, c'est comme lui et son instrument ne faisaient qu'un seul corps.

Dernière et ultime nouvelle : une partie de poker au cours de laquelle l'associé du narrateur, un certain Davis Dam, va jouer en quelque sorte sa vie sur une simple partie. Cette fois encore, tout est question de génie : savoir deviner si l'adversaire bluffe ou non et savoir prendre des risques. Jouer comme si sa propre vie en dépendait !

Une écriture fluide et légère grâce à laquelle le lecteur se laisse lui-même prendre au jeu et n'a qu'une seule envie : toujours aller plus loin et avec une tension extrême, savoir ce qu'il va advenir du destin des protagonistes. le lecteur a presque envie d'écouter du blues ou du jazz cela dépend au cours de sa lecture afin de se mettre dans l'ambiance mais les descriptions sont telles et l'écriture tellement belle qu'il n'en a au final pas besoin. le livre se suffit amplement en lui-même sans avoir besoin de rajouter un bruit de fond histoire de se sentir plus proche des personnages. L'auteur écrit avec un e telle grâce qu'il n'est nullement besoin de rajouter quoi que ce soit ! Vous l'aurez donc compris : une lecture qui m'a envoûtée et que je ne peux, en l'occurrence, que vous recommander !
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[...] J'ai quitté le Billard Blues de Chicago avec quelques notes de John Lee Hooker en tête. J'ai tracé ma route jusqu'au Jazz Blanc, jusque dans les années 60. le Jazz Blanc est un club de New-York sur la 52ème rue. Quelques années plus tôt, y trainaient les saxophones de Lester Young, de Coleman Hawkins, de Charlie Parker ou John Coltrane. Mais les temps changent, et le jazz ici est devenu blanc avec le saxophone imbibé d'alcool de Max Coleman. Je peux vous en parler de ce club, j'en suis le serveur et je peux même dire que Max est devenu un ami, toujours fidèle à son poste, toujours un bec dans la bouche et un verre dans la main. Parfois c'est l'inverse, ou même souvent. Toujours est-il que la musique de Max, même complètement éméché, vous transforme et vous retourne. Car il a le swing et il sait en jouer. Sans paraître trop indiscret, je vous raconterai bien l'histoire avec la belle Diana King dont il tomba follement amoureux (faut dire qu'elle a des jambes si somptueuses et une voix si sensuelle).
[...]
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Parfois, il ne faut pas grand-chose au bonheur des gens. Quelques notes de blues, et cela change la vie. Affalé sur mon tabouret fétiche du « Billard Blues », j'assiste à une partie de billard mémorable entre deux vraies légendes, Willie Hoppe et al Capone. Chicago, année 30, le whisky de contrebande et le coup fumeux du Diamond Drink… Une guitare vient combler l'atmosphère du club. Cela pourrait être celle de Muddy Waters, de Sonny Boy Williamson ou de Lightnin' Hopkins… Peu importe, le blues est là et déchire l'âme qui sommeille en moi pendant que je m'enfile pintes de bières et shots de whisky frelaté. C'est ce qu'il faut retenir de cette histoire ? La vie est faite de blues, mais pour bien la comprendre, il faut ressentir le soleil brûler votre peau dans les champs de coton et ainsi ressentir la mélancolie de l'esclave qui s'échappe de sa misère en prenant sa guitare et en jouant sa complainte sur trois accords. Alors la vie devient belle, émouvante et libre ! Et ce soir, en repensant à cette partie de billard, je me sers un verre de bourbon et j'écoute… John Lee Hooker !

[...]
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Ce recueil de trois nouvelles, qui nous livre des personnages aussi insolites que mythiques, tourne essentiellement autour de la musique, particulièrement le blues et le jazz. Fermine ficelle ainsi des histoires où le réel se teinte d'extraordinaire, à commencer par le premier des récits.
Cela se passe dans une salle de billard. Un homme de légende, maître du jeu inégalé, dont le plaisir suprême est de jouer en écoutant du blues, va rencontrer une autre légende, plus sulfureuse, en la personne d'al Capone. le gangster, une fois connue l'identité de son interlocuteur d'un soir, va lui proposer une partie. Partie qui sera mémorable et rendue avec une mise en scène toute cinématographique. L'issue de cette partie ? Peu importe à vrai dire : ce qui importe c'est cette rencontre improbable entre le blues et le billard, entre Willie Hope et ce jeune musicien (dont ce serait un crime de dévoiler ici le nom, à charge pour lui de vous le donner à la fin de son histoire). Car tous deux roulent pour leur passion commune du jeu, l'un avec des boules, l'autre avec des cordes, et cherchent à peu près le même rythme : « Si j'ai bien compris, m'sieur, la vie, le jeu, tout ça c'est une question de musique ».
Avec « Jazz blanc », on entre dans l'intimité d'un joueur de jazz blanc qui joue en même temps du saxophone et de la bouteille. Il s'agit d'un virtuose qui ne se révèle qu'avec son instrument, le genre d'homme qui semble avoir tout sacrifié à la musique et à l'alcool, son corollaire indispensable. Mais quand il joue, c'est « tout simplement de la magie », raconte le narrateur. Puis un soir il rencontre une diva du jazz, aussi belle que talentueuse, Diana King. A partir de là on entre dans l'intimité même du jazz, dans ce qu'il peut produire de mirages. Car « Jazz blanc » raconte cette étrange osmose entre l'homme et la musique : « Jouer du jazz, c'est comme raconter une histoire. Une fois la musique envolée et le morceau terminé, il ne doit rester que du bonheur…Sinon ça ne sert à rien ».
« Poker » retrace le destin d'un joueur (encore un !) de poker, un surdoué des cartes. La musique n'y a plus sa place et l'on serait tenté de se demander ce que fait cette nouvelle dans le recueil. Mais à y regarder de plus on y retrouve cette folie du jeu, ce goût immodéré pour le risque. Tout se joue autour d'une partie mémorable pleine d'adrénaline qui plus généralement porte en elle une réflexion sur la chance : « La chance est quelque chose d'aléatoire et d'une rareté absolue. Et certains n'en ont jamais. Mais tout ça n'a aucune importance. le tout, c'est de faire comme si on en avait ».

Joueurs de billard, de blues, de jazz, de poker, Billard blues raconte des destins hors du commun auxquels on n'a à peine le temps de s'attacher que leur histoire est déjà finie. L'écriture de Fermine a cela d'unique qu'elle parvient en quelques pages à créer un univers complexe et riche où évoluent des personnalités, sortes d'archétypes, qu'un narrateur, chaque fois différent et dépositaire de leur souvenir en quelque sorte, fait revivre. Tout est dit avec une précision et une économie de mots qui ne laissent pas de place au superflu. Il émane enfin un parfum de solitude qui semble coller à la peau de ces grands joueurs, rivés à leur passion au point de tout lui sacrifier. Car en dehors du jeu point de salut. Billard Blues, ce sont des légendes modernes.
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Ces trois nouvelles mettent en scène des personnages hauts en couleurs, dans l'Amérique des années 30: un musicien noir, un gangster ( Al Capone quand même!) un champion de billard, un saxophoniste, deux joueurs de poker...
Les images s'imposent, l'écriture de Maxence Fermine ouvre le lecteur aux images. Les joueurs sont corrompus, sûrs d'eux, bagarreurs et finalement très antipathiques.
Peu de douceur dans ces trois histoires, mais finalement j'ai souri en imaginant les acteurs qui pourraient incarner ces " cow boys"!
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Maxence Fermine nous offre trois textes autour de la musique noire américaine, un genre musical que j'affectionne tout particulièrement. le premier texte, qui donne le titre à l'ouvrage s'appelle Billard blues. Billard Blues Club est un bar de Chicago où officie un jeune guitariste noir encore inconnu. Un soir, un champion de billard lui demande de continuer à jouer pendant qu'il participe à une partie de billard français. Cet artiste du billard s'appelle Willie Hope. le rythme du blues s'accorde à ce jeu à trois billes sur une table sans trous. le concept est de percuter la bille rouge contre les deux billes. Un soir, Al Capone fait irruption dans le club et défie Willie Hope au billard. A cette époque, les clubs étaient protégés par la mafia moyennant finance.
Le titre du deuxième texte s'appelle Jazz blanc. C'est l'histoire de Max Coleman, saxophoniste talentueux mais alcoolique. le jazz, l'alcool, les femmes, les truands s'accordent bien ensemble pendant les années de la prohibition. Coleman était un blanc au pays de la musique noire. Celui qui raconte est le barman du club, Au Jazz Blanc. Oleg Diamantin, un escroc russe avait la main mise sur ce club et était fan de Diana King. Après plusieurs tentatives, il réussit à faire venir la chanteuse dans son club. Mais la soirée ne se passe pas comme il l'avait prévu. La Belle ne succombe pas à ses charmes.
Le troisième texte se déroule à Las Vegas. Poker est l'histoire de deux amis, amateur de poker et qui tente leur chance à une table réservée. C'est l'histoire d'une addiction.
Les textes sont courts, sobres.
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Si vous aimez le blues, le jazz, le billard et le poker ce livre est pour vous !!! Trois histoires en un seul livre : une partie de billard légendaire et unique entre Willie Hoppe et Al Capone ; Un saxophoniste nommé Coleman et la pianiste-chanteuse Diana King, une rencontre sulfureuse ; Un joueur de poker contre un richissime producteur fan de ce jeu... Vous êtes dans l'ambiance, venez découvrir ces nouvelles extraordinaires !!! Bonne lecture !
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Trois rendez-vous pour raconter trois univers, dans trois villes mythiques des États-Unis – Chicago, New-York, Las Vegas -, à trois périodes charnières du 20ème Siècle. "Billard blues" raconte des histoires de billard, de poker sur fond de blues, de jazz, dans des clubs semi-clandestins ou des casinos pour milliardaires.Chicago, Noël 1930, au « Billard Blues Club ». Pour bien jouer le blues, il faut avoir des tripes, la bonne couleur de peau, un passé d'esclave dans le Sud des États-Unis et surtout porter tout le poids de la mélancolie de ces lieux. Si tu possèdes ses trois éléments en toi, alors tu peux jouer le blues, lui faire rendre toute la beauté, la puissance, la violence de l'existence. le joueur de blues du Billard blues Club détient tout cela, et plus encore. Pensez donc. Noir, sans diplômes, sans argent. Encore un inconnu à cette date. Chicago était sa seule planche de salut pour jouer le blues comme il le ressentait, le vivait. Parce que le blues, c'était sa vie. Il arrive parfois que dans son métier de musicien on partage des instants d'exception grâce au blues et à une partie de billard.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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3 nouvelles sur fond de Jazz/Blues. Dans Billard Blues, le champion de billard William Harper affronte Al Capone et gagne si il est accompagné de la musique de blues de John Lee Hoker. Jazz blanc relate le moment où le saxophoniste Max Coleman manque sa chance avec Diana King. Dans Poker Davis Dam, champion de Poker se retrouve sans partenaire... Maxence Fermine a une belle écriture fluide. Ses textes sont nerveux et pleins. Beaucoup de plaisir.

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C'est un recueil de trois nouvelles autour du jeu et des joueurs. Joueur de billard, joueur de jazz, joueur de poker.
Dans Billard Blues, un jeune guitariste noir assiste à une partie de billard avec Willie Hope, " le pur génie du billard français, l'extra-terrestre du trois bande''. Sa particularité? Aimer le blues joué en arrière-blanc par ce jeune guitariste. Ce jour-là, "un type entra en riant, suivi de trois gangsters armés jusqu'aux dents et une fille qui gloussait comme une poule". Al Capone himself. Al Capone, qui s'en prend à'' cette musique de nègre'', tandis que ce nègre est défendu par Willie Hope. Lorsque que Capone apprend qui joue au billard, sa carapace se fendille: "Bon Dieu, c'est papa qui serait content s'il était là. Vous étiez son idole". Alors Capone défi Hope, jusqu'à lui demander le coup ultime, le coup du roi, le DIamond KIng. S'entame la partie qui marque les esprits, le jour où notre guitariste assiste à ce qu'il gardera toujours en mémoire, ''la mélancolie, moi, je l'ai rencontrée au soir de Noël..."
Et au fait, ce narrateur, vous savez qui il est?
"Comment? Vous dites?
Mon nom à moi?
Mon vrai nom à Moi..."
Et si je vous dis Boom boom boom boom, ça vous dit quelque chose?

La nouvelle Jazz Blanc:
Max Coleman est un saxophoniste blanc de jazz qui ne joue bien que lorsqu'il est ivre...jusqu'à ce qu'il rencontre un soir une pianiste et chanteuse de renom dont il tombe amoureux, Diana King. Et là, que peuvent Max Coleman et son jazz dans ces circonstances?

La nouvelle Poker:
Une nouvelle autour du Poker...et du bluff...un duo de choc, qui gagne tout, joue gros, jusqu'au jour où les deux joueurs se retrouve face à LA partie...
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