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sur 1279 notes
Nous voilà plongés dans le quotidien d'une famille hors du commun: une famille très soudée, dans laquelle vivent la grand-mère, ses cinq fils, ses quatre brus, et tous les petits enfants. Nous plongeons dans le dénuement de cette communauté de gitans qui vit dans des conditions d'extrême pauvreté. Nous suivons leur quotidien et leur découverte des livres grâce à Esther.

L'auteur nous familiarise avec cet univers d'une manière délicate et le temps de quelques mois nous suivons les événements douloureux et joyeux de cette famille. C'est un monde qui m'est complètement étranger, et j'ai assisté à ce quotidien en ayant le coeur très souvent serré malgré les moments heureux. Une sorte de résignation voulue assez glaçante.

Un beau roman pourtant, dans lequel la lecture partagée est une sorte d'île au milieu de l'océan.
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Comme j'apprécie tellement l'écriture et les romans d'Alice Ferney 💗 Celui-ci m'a surprise et m'a prise au ventre par la justesse descriptive de la situation (mais je suis fan de cela aussi chez elle) triste des gens du voyage, monde inconnu pour moi. Elle dépeint avec une grande pudeur et tendresse, cet univers si particulier avec ses règles parfois si dures et à la fois empreintes d'amour et de solidarité !
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Je découvre l'auteur et sais déjà que je vais poursuivre mes lectures. Quelle beauté cette écriture ! Quelle poésie ! Quelle empathie, quelle grâce, quelle densité aussi dans l'approche de ces êtres qu'on devine plus qu'on ne les connait ! Et quel sens du dialogue !
Esther, bibliothécaire, va à la rencontre d'une (grande) famille de manouches qui occupent illégalement un terrain pas loin de chez elle. Elle souhaite lire des livres aux enfants (ils ne sont pas scolarisés). Après de longues parlementations, elle viendra finalement tous les mercredis leur faire la lecture. le lecteur apprendra à connaître la vieille mère, ses 5 fils et leurs épouses, et ses petits enfants. Nous traverserons les drames mais aussi les joies de la vie quotidienne et nous apprendrons à connaître les us et coutumes, les croyances de ces gens pas-comme-nous pour mieux les comprendre. Vraiment une magnifique lecture !
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Ce livre est une histoire magnifique sur l'importance des livres dans la société et le regard que l'on porte aux personnes qui ont un mode de vie différents. C'est une lecture magnifique et touchante sur la difficulté et le rejet que rencontre les populations Tziganes aujourd'hui.

Lors de ma première lecture j'avais vraiment adoré. J'ai tout de suite accroché. L'histoire était récente et écrite avec un langage courant, ce qui n'est pas le cas des livres que l'on a à lire en cours d'habitude.

Cependant au moment de relire le livre j'étais beaucoup moins enchantée. Je n'ai pas réussi à me motiver et j'ai mis vraiment du temps à rentrer dans l'histoire. Je me suis alors rendue compte qu'il ne se passait pas grand-chose lors de la première moitié du roman. Tout est condensé dans la deuxième moitié, que j'ai alors redévorée.

Les personnages de ce roman occupent un place importante. Ils m'ont tous touchée à leur manière.
Même si je ne suis pas forcément d'accord avec ses idées, Angéline est incroyable.
Misia, Nadia et Angelo m'ont énormément touchés et je me suis vraiment mise à leur place dans ce roman.

Pour conclure, je vous conseille vraiment cette lecture. Il faut prendre le temps de lire ce livre magnifique qui donne une belle leçon de vie. C'est un partage d'amour et de tolérance.
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Une immersion dans un camp de gens du voyage. La découverte de conditions de vie indécente, des vies où on ne se plaint jamais. Une vie où l'autre est toujours perçu avec méfiance.

Esther, bibliothécaire, décide de se rendre chaque mercredi chez ces Gitans pour faire la lecture aux enfants. Elle doit apprivoiser au fil du temps tous les membres de cette famille agrandie et notamment la grand-mère Angéline. Elle découvre l'injustice, la misère mais aussi les traditions parmi lesquels grandissent ces personnes.

J'ai trouvé ce roman très intéressant n'ayant jamais lu sur cette communauté. L'autrice n'est jamais dans le jugement - tout comme le personnage d'Esther qui se garde d'émettre ses opinions. Sa plume est très émouvante, elle sait traduire des sentiments, des moments, même si parfois je déplore quelques longueurs.

A découvrir.
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Un court récit dans lequel Alice Ferney nous dépeint les femmes tsiganes de ce clan à la fois fortes et vulnérables, belles et abîmées par la vie, déterminées et découragées face à l'adversité qu'elles subissent au quotidien.
J'ai rarement vu un roman qui relègue autant au second plan les personnages masculins tout en les laissant s'exprimer quand même. En fond les inégalités auxquelles ces gitanes doivent faire face : les politiques qui font l'autruche, l'hôpital qui rechigne à les accepter et de l'autre côté la lumière : Esther, bibliothécaire, qui vient mettre un peu de joie dans cette famille :) Il est également question ici de la transmission parents-enfants et bien sûr du pouvoir des livres (ici surtout des contes et des albums jeunesse) !
La plume est belle et réaliste et m'a donné une autre vision de ce peuple toujours sur les routes.
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Ce roman illustre la vie des gitans, l'époque n'est pas précisée. Malgré le plus grand dénuement ils gardent leur fierté ---en dépit de la non scolarisation des enfants, des maternités multiples, des labeurs sans fin, de la crainte perpétuelle et des coups reçus, par les femmes, de leurs maris avinés ---. Seule une gitane âgée, qui a vécu du temps des roulottes, est la mémoire de ce camp. Elle se tait et observe, d'abord avec méfiance puis bienveillance, une ‘'gadjé'' qui s'aventure dans ce ‘ghetto' et y installe, au fil des mois, un rituel de lecture de contes aux enfants. Longtemps indifférents ils sont peu à peu séduits et attendent chaque jour ces moments de grâce qui les font rêver et adoucissent leur quotidien. Puis, avec d'autres lectures, elle leur apporte, pas à pas, l'écho de la vie à l'extérieur du camp, ses codes et ses règles. Tout comme ils lui ont permis d'entrer, elle leur permet de sortir par le même biais : la lecture.
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Difficile de résister à cette sublime couverture, ce titre et cette photo et la fascination qu'exerce sur moi la culture Tsigane.
Les livres sont faits pour circuler mais celui-ci, il fallait que je le possède.
Je l'ai commandé chez recyclivre et à cause d'une erreur de ma part que je ne m'explique pas, il est resté presque un mois dans une boîte à lettres non attribuée, avant que je puisse le récupérer.

Grâce et dénuement.
La réalité est plus sordide, plus cruelle, impitoyable, hideuse, sale, puante, malheureuse...

mais

... la grâce n'a pas dit son dernier mot.

La photo est du photographe Mathieu Pernot . Autre belle découverte que je vous conseille.

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Je suis restée aux portes du camp, sur le bord de la route. Je reconnais que l'écriture de Freney (c'est mon deuxième essai avec cette romancière après une malheureuse conversation amoureuse abandonnée) est très plaisante et que la démarche d'Esther, la bibliothécaire quadragénaire qui se soucie de l'alphabétisation des petits gitans, m'a d'abord semblé tout à fait légitime.

Alors quoi, qu'est-ce qui m'a déplu dans ce roman ? Pourquoi n'ai-je pas emboité le pas de la douce Esther ? Eh bien je lui reproche d'abord un manque d'ouverture et de curiosité pour ces gens, leur culture, leur histoire, leurs chants, leurs croyances. Non elle arrive avec ses histoires à elle, bien établies et moralisantes à souhait, cachant mal sa volonté d'assimiler ces petits roms à la culture dominante et aux « bonnes manières ». Et le pire, je trouve que le propos transpire de préjugés et idées préconçues. Voilà une occasion ratée de rencontrer ce peuple.

Ensuite, Esther révèlera peu de choses de sa propre famille, même après les questions répétées des femmes du camp et les invitations à emmener ses fils jouer avec les enfants du camp. Non Esther laisse mari et fils bien loin du camp (et de sa mauvaise influence ?). le summum est son refus de porter le chemisier reçu, tellement révélateur de son manque de considération pour ce peuple magnifique et flamboyant, sauvage et libre. L'histoire perd peu à peu de sa crédibilité.

Dommage car le personnage de la matriarche, la fière Angéline, aurait mérité, à lui seul, tout un roman. On reste sur sa faim et l'écriture très travaillée ne réussit pas à masquer les faiblesses de l'histoire.
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Un coup de coeur. Pour moi, une oeuvre à part. Grâce et dénuement, aucun titre ne pouvait être mieux choisi.
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