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Citations sur L'amie prodigieuse, tome 3 : Celle qui fuit et celle .. (339)

Tous ces efforts et ce temps passé à me camoufler, alors que j'aurais pu faire autre chose ! Les couleurs qui me vont bien et celles qui ne me vont pas, les modèles qui m'amincissent et ceux qui me grossissent, la coupe qui me met en valeur et celle qui me dévalorise. Des préparatifs longs et coûteux me réduisant à être comme une table dressée pour l'appétit sexuel du mâle, comme un plat bien cuisiné pour que l'eau lui vienne à la bouche.
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Des fascistes, quasiment tous du quartier, Lila connaissait chacun d'eux. Fascistes comme l'avait été le père de Stefano, Don Achille, comme s'était vite révélé Stefano lui-même , comme l'étaient les Solara, grand-père, père, petits-fils, même si parfois ils faisaient les monarchistes, parfois les démocrates chrétiens, selon l'occasion.
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(...) je voulais voir quelle apparence ostentatoire se donnaient les détenteurs du pouvoir que j'avais eu sous les yeux depuis l'enfance -leur plaisir vulgaire de la violence, leur pratique impunie du crime, leurs sourires de façade pour feindre l'obéissance aux lois et leur prodigalité affichée- de quelle manière les frères Solara les incarnaient.
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- Elena est devenue plus mauvaise ?
- Non, pas elle.
- Et pourquoi ?
Lila enfonça le bonnet de laine sur la tête de son fils : " On a fait un pacte, quand nous étions petites : la méchante, c'est moi."
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Je languissais dans mon lit, frustrée par ma condition de mère de famille et de femme mariée ; tout avenir me semblait prisonnier de la répétition des rites domestiques, que ce soit dans la cuisine ou dans le lit conjugal, et ce jusqu'à la mort.
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Quelle tristesse, la solitude des cerveaux féminins ! [...]
Une société qui trouve naturel d’étouffer toute l’énergie intellectuelle des femmes sous le poids de la maison et des enfants est sa propre ennemie et ne s’en aperçoit pas.
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Ve l’immaginate, chiese, cosa significa passare otto ore al giorno immersi fino alla cintola nell’acqua di cottura delle mortadelle? Ve l’immaginate cosa significa avere le dita piene di ferite a forza di spolpare ossa d’animale? Ve l’immaginate cosa significa entrare e uscire da celle frigorifere a venti gradi sotto zero, e prendere dieci lire in più all’ora - dieci lire - per l’indennità freddo ? Se ve l’immaginate, cosa credete di poter imparare da gente che è costretta a vivere cosi? Le operaie devono farsi toccare il culo dai capetti e dai colleghi senza fiatare. Se il padroncino ne ha necessita, qualcuna deve seguirlo nella camera di stagionatura, cosa che chiedeva già suo padre, forse anche suo nonno, e li, prima di saltarti addosso, quello stesso padroncino ti tiene un discorsetto collaudato su come lo eccita l’odore dei salumi.

Est-ce que vous imaginez ce que c’est, demanda-t-elle, de passer huit heures par jour immergé jusqu’à la ceinture dans l’eau de cuisson des mortadelles ? vous imaginez ce que c’est, d’avoir les doigts pleins de coupures à force de désosser la viande ? vous imaginez ce que c’est, d’aller et venir dans les chambres froides, à vingt degrés au-dessous de zéro, pour une indemnité de froid de dix lires – oui, dix lires – de l’heure ? et si vous l’imaginez, alors qu’est-ce que vous croyez pouvoir apprendre de gens forcés de vivre ainsi ? les ouvrières sont obligées de se laisser tripoter les fesses par les petits chefs et les collègues, sans moufter. Si le jeune patron a quelque besoin à assouvir, une fille doit le suivre dans la salle de séchage, ce qu’exigeaient déjà son père et peut-être son grand-père. Là, avant de lui sauter dessus, le jeune patron lui tient un petit discours bien rodé sur l’odeur des saucisses et combien ça l’excite.
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Elle précisa qu'il avait intérêt à prendre ce document au sérieux et à considérer chaque question d'un point de vue constructif, parce que s'il se comportait de manière déraisonnable, l'Inspection du Travail n'allait pas tarder à lui tomber dessus. [...] Il [le patron] hurla que son père avait fait des cadeaux à l'Inspection du Travail pendant des années, alors tu parles si ça lui faisait peur, une inspection !
(p. 190-191)
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Je la trouvai dans le couloir avec Mirko et la poupée. Ils faisaient semblant d'être une mère et un père avec leur enfant, mais loin de jouer tranquillement, ils mettaient en scène une dispute. Je m'arrêtai. Dede expliquait à Mirko : tu dois me donner une claque, tu as compris ? Par jeu, la nouvelle chair vive copiait l'ancienne (...)
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- Vous les profs, vous insistez sur les études parce que c'est votre gagne-pain. Mais étudier ne sert à rien, et ça ne sert même pas à devenir meilleur : au contraire, ça rend encore plus mauvais.
- Elena est devenue plus mauvaise ?
- non, pas elle,
- Et pourquoi ?
Lila enfonça le bonnet de laine sur la tête de son fils :
"on a fait un pacte quand nous étions petites, la méchante, c'est moi".
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