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3,18

sur 605 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un grand roman ! Elena Ferrante, comme à son habitude, ne tait rien,. Son Olga nous livre tout de ce que représente une rupture. Elle nous enferme avec son héroïne et ses deux enfants dans un appartement dont elle blinde la porte.

Ce n'est pas une histoire facile à lire. Ça secoue ! Mais la vérité est toujours mieux que l'illusion. L'auteure ne fait pas dans la dentelle, les femmes qu'elle nous donne à lire sont nous toutes. Elle nous tend simplement un miroir en mots. du grand art.
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Olga et Mario vivent Turin avec leurs deux enfants, un couple somme toute banal ....et puis c'est le cataclysme pour Olga: Mario la quitte.
Avec une langue rude, rugueuse, crue, Elsa Ferrante dissèque la descente aux enfers d'Olga , cette folie de la perte de l'autre mais de soi aussi.
Un livre rude mais prenant
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Très bon roman , les jours de mon abandon de Elena Ferrante .
Vous avez grâce au titre deviner le thème, un thème qu'on pourrait qualifier de banal car maintes fois abordé, mais c'est sans compter sur la grande qualité littéraire et narrative de l'auteure.
En effet, le roman est écrit d'une telle façon, avec un tel brio, qu'on se laisse embarquer, et qu'on souffre, chavire, suffoque, se noie au rythme d'Olga.
Olga , c'est elle , 38 ans , femme , calme, posée , vivant dans un bel appartement à Turin avec ses deux enfants, son mari et leur chien. Elle, à l'univers tranquille, jusqu'à ce fameux après midi d'Avril , quand son époux , après déjeuner lui annonce qu'il la quitte. Elle qui va se brisée comme une porcelaine après 15 ans de mariage... Car Olga va passer par tous les stades , elle qui a suivi cet homme à Turin, elle qui a abandonné l'écriture pour lui , se retrouve seule, vide intérieurement, rejetée par celui à qui elle a tout donné.

Elena Ferrante explore brillamment les tourments de l'âme après une rupture. Olga raconte sa descente aux enfers , l'emploi du je perpétuel donne un rythme haletant au roman et renforce ce sentiment d'angoisse et de de détresse morale. On vit son désarroi, ses désirs et ses illusions perdus , ses terreurs qui déferlent en elle, sa triste réalité qui l'engloutit.
La force du roman aussi c'est qu'Olga ne pleure pas sur son sort , elle ne s'apitoie pas sur elle même, elle s'autocritique sans aucune complaisance sur elle-même.
Elle, si bien et polie change complètement , se néglige, devient violente, vulgaire et orduriere, confond ses pensées et la réalité. Petit à petit , elle sombre , s'enlise dans une dépression qui frôle la folie , perd ses repères, son identité, on la voit se noyer lentement et maintenir à peine la tête hors de l'eau, jusqu'à cette journée où le cauchemar prend vie , enfermée seule, son enfant brûlant de fièvre , son chien agonisant et elle dans la dérive.... Verra t'elle la lumière du jour ? A vous de le découvrir.
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Je viens d'achever la lecture de ce roman et je reste sans voix. Je ne sais réellement quoi en penser dans le sens où je suis partagée entre differents ressentis.

Olga est une femme qui du jour au lendemain se retrouve seule avec ses enfants. Son mari part avec une autre.
Tout s'écroule, tout son monde, toutes certitudes. La vie d'Olga se brise.

Il s'agit d'un roman plutôt noir, très noir même, qui divulgue la descente de cette femme brisée. Une descente parfois raide, parfois souple, d'autres fois sans fond. Une écriture saisissante et qui m'a quelque fois durement éprouvée sur certains passages profondément sombres.

L'auteure a de plus une écriture plutôt crue, notamment au niveau sexuel, ce qui peut surprendre lorsque l'on ne s'y attend pas en achetant son livre.

J'ai été happée par le déroulement de ce livre, rythmé et prenant. Mais je ne sais pas si l'écriture me convient parfaitement.
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Lectrice enthousiaste des trois premiers tomes de la tétralogie « L'amie prodigieuse », j'ai eu envie de lire d'autres romans d'Elena Ferrante et me suis laissée séduire par « Les jours de mon abandon », histoire d'une femme qui, à l'aube de la quarantaine, est quittée par son mari.
Comme dans sa saga napolitaine, l'auteur décrit avec merveille les sentiments et la psychologie de la narratrice : la jalousie qui rend laid et vulgaire, la rancoeur contre celui qui a gâché les plus belles années de sa vie, l'obsession qui frôle la folie... Un texte dont on ne sort pas intact tellement ce lien de dépendance de l'épouse délaissée nous oppresse.

EXTRAIT
Il m'avait pris du temps, encore du temps, tout le temps de ma vie, et seulement pour s'en défaire avec une légèreté capricieuse.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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J'avais une grande curiosité pour lire cet écrivain car je ne cessais pas de croiser son nom à droite et à gauche. En voyant ce livre sur une devanture en collection de poche, j'ai foncé.
Oh la la la, quelle lecture. Dé-vas-ta-tri-ce. le sujet du livre est galvaudé, mais jamais anodin, toujours douloureux: une séparation.
Une femme se voit annoncer le départ du mari après 15 années de mariage, sans préavis. Un ukase.
C'est la descente aux enfers de cette épouse qui se prénomme Olga, 38 ans, deux enfants.
Jamais je n'ai lu un récit plus poignant, plus impudique, plus douloureux que celui-ci.
Je ne le conseille pas aux gens qui vivent de près ou de loin une séparation car c'est trop près de la réalité.
Quel talent d'écriture pour cet écrivain (écrivaine?) qui reste une énigme depuis 25 années...Il faudra lire d'autres livres, c'est certain.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Une plume puissante, une atmosphère pesante, parfois malsaine, un personnage principal tellement nuancé qu'il en devient réel. Elena Ferrante a le don de nous créer des femmes complexes et humaines. C'est une histoire difficile à lire, que j'ai été heureuse de quitter. Mais c'est tellement bien écrit ! J'ai tout de même préféré la saga de L'amie prodigieuse, mais comment la surpasser ?
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L'histoire d'Olga qui a abandonné ses aspirations littéraires pour s'adonner au rôle d'épouse et de mère. Après 15 ans de relation, son mari la quitte brutalement pour une jeune femme. le quotidien d'Olga devient ingérable, s'occuper des enfants ou de soi insurmontable. Elle se laisse envahir par la colère, la jalousie, l'angoisse et les obsessions. le récit de la vraie descente aux enfers d'une femme abandonnée et trahie. Tout raconté dans le pur style d'E. Ferrante, une histoire profonde et intense, parfois à la limite du dérangement.
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C'est une image très intime de la femme bafouée que nous offre Elena Ferrante. Olga est un personnage très bien travaillé auquel on s'attache et que l'on rejette également tout au long du roman.

Tout comme Olga, le lecteur se laisse aller à la torpeur dans laquelle elle est plongée quotidiennement. L'auteure nous entraîne dans ses pensées les plus intimes et c'est là toute la beauté du texte. Une vague de violence nous submerge et nous emporte au loin dans les tréfonds de l'inconscient d'Olga.

La folie latente qui rôde au-dessus d'Olga telle une épée de Damoclès prête à l'abattre, s'insinue peu à peu au fil du texte et cela crée un vraie tension. On s'attend toujours à plus et surtout au pire.

Le passé devient un point d'encrage auquel le personnage principal s'accroche avec force pour ne pas sombrer. Un passé qui se situe à Naples, tout comme la majorité des oeuvres de l'auteure. Un autre temps, un autre événement, une autre femme bafouée, c'est ce souvenir-là qui permet à Olga de faire naître la flamme de lucidité qui l'aide à faire face à sa situation.

Le texte fonctionne par paires. On retrouve Olga qui essaye de faire face et Olga qui sombre peu à peu dans la folie. Son mari Mario et son voisin Carano, la pauvrette bafouée de son passé et Olga elle-même, son fils et sa fille. Cela fonctionne comme un miroir, le double nous renvoie un reflet déformé, celui de la folie.
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Olga 38 ans est mariée à Mario depuis une quinzaine d'années, deux enfants, un bel appartement à TURIN, une vie qui semble suivre son cours comme un fleuve tranquille même si par le passé elle a parfois été agitée. Un après midi d'avril tout vole en éclat, Mario annonce froidement à Olga qu'il la quitte….

C'est la chute pour Olga, une chute vertigineuse qui semble ne pas avoir de fond. Comment se peut-il que l'homme sur qui elle a tout misé et pour qui elle a sacrifié beaucoup, se rende compte tout à coup qu'il ne veut plus vivre avec elle, qu'il ne l'aime plus et qu'il en aime une autre.

Elena Ferrante, si habile de sa plume, nous entraîne dans cette traversée de l'enfer qui s'apparente à la folie. On respire mal, on suffoquerait presque, on s'offusque du langage châtié, voire vulgaire qui est employé, pour encore mieux nous imprégner de la colère et du désarroi de cette femme blessée.

Ca ne finit jamais, Olga plonge de plus en plus dans un abîme très noir, elle s'oublie, elle oublie ses enfants, elle oublie de vivre, de respirer, et on a hâte qu'elle touche le fond pour la voir rebondir, mais le fond on ne le voit jamais….

Tout se déchaîne contre elle, la porte diabolique de l'appartement qui refuse de s'ouvrir, les enfants qui la malmènent et parfois brutalement, le chien qui décide de mourir dans des conditions dramatiques, détails à l'appui, une ligne téléphonique qui fait des caprices, un voisin étrange et des amis qui fuient…… c'est tout simplement inimaginable et ça nous heurte, ça nous bouscule, on a juste envie d'attraper Olga, de la secouer et de lui dire stop, ça suffit !!

Je suis mitigée sur ce livre, il m'interpelle et me dérange, à certains moments je le trouve même malsain et Olga m'agace. Oui je sais, je devrais avoir de l'empathie pour elle, la soutenir, la comprendre, faire bloc mais je n'y arrive pas parce que je la voudrais forte et combattante, qu'elle lui claque le beignet à ce mari indélicat et qu'elle l'oublie au plus vite.

J'ai parfois eu envie d'abandonner mais je n'ai pas pu parce qu'il me fallait aller jusqu'au bout pour connaître le dénouement de cette histoire qui me donnait l'impression d'un mauvais rêve…. Une sorte d'Alice au pays des Merveilles dans un pays maléfique en version cauchemardesque.

Je suis soulagée d'avoir terminé, encore un peu oppressée, j'attaque ma pile à lire qui s'est enrichie de trois nouveaux livres….
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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