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Avant d'être une célèbre autrice de romans gothiques, Ann Radcliffe a vécu elle-même une aventure digne de figurer dans un de ses propres livres. Alors qu'elle est sur le point de se marier, elle plaque tout pour partir à la rescousse de ses amis, victimes d'un vampire.

Ce livre est une parodie hilarante des romans d'Ann Radcliffe. Paul Féval reprend tous les codes et les clichés des romans gothiques pour en faire un bon gros n'importe nawak qui part dans tous les sens: amours contrariées, tuteur avide, enseignants sournois, passages secrets, poursuites, créatures surnaturelles et j'en passe, on n'a pas le temps de s'ennuyer une minute.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman, mais certainement pas à ce joyeux foutoir qui part dans tous les sens. Il y a des idées très chouettes malgré tout, des rebondissements à tout va, de l'action, etc.

Mon seul regret est de ne pas avoir lu Ann Radcliffe avant celui-ci, je n'avais pour référence que les sarcasmes de Jane Austen sur les romans gothiques en général dans Northanger Abbey. ça ne m'a pas empêchée de suivre ou d'apprécier ma lecture, mais sans doute que certaines références précises m'ont échappé.

Bref, très bonne lecture, j'ai beaucoup ri. Je recommande très vivement si vous aimez le genre ou juste si vous avez envie de passer un bon moment avec un petit classique sans prétention.
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Un roman incroyablement drôle, dont l'humour extravagant et surréaliste n'amoindrit en rien la poésie, la portée fabuleuse et la créativité illimitée. En très peu de pages, Paul Féval met en place une conception du vampire tout à fait unique, tout en brocardant le portrait d'Anne Radcliffe et la mode du roman de terreur. "La Ville-Vampire", sans doute, relève tout autant de la parodie que de l'hommage - sinon, aurait-on voulu pousser aussi loin, jusqu'à l'incompréhensible, dans une ludique outrance, la tradition du roman gothique anglais ? -, et aujourd'hui encore, peut être lu comme un roman merveilleusement tordu, à la gloire du grotesque et de la fantaisie.
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Un roman sombre dans le pur style Paul Féval

Vous me connaissez un petit peu maintenant, j'avais envie de découvrir des auteurs fantastiques et classiques. Histoire de voir un petit schéma sur les romans noirs. La vie étant bien faite, les classiques sont aussi gratuits. Donc forcément, je me mets un peu dans la peau d'une enquêtrice numérique à la recherche de la perle qui se détache du lot. Et puis et surtout, j'avais eu un mauvais souvenir avec un précédent roman de Paul Féval, où je vous avez réservé mon jugement quant au style de l'auteur. Et bien maintenant, je vais tout vous raconter.

Je pense savoir où se trouve le soucis entre moi et Paul Féval. C'est que j'ai besoin d'être en forme quand je le lis (lecture classique oblige, les anciens aiment vous faire buter sur tous les mots importants, comme s'ils n'avaient jamais vu un film d'action, bande de petits canaillous) et j'ai eu le malheur de lire la Vampire en plein boom du boulot et la ville-vampire en période de : « Je suis crevée car je tente de récupérer du boom du boulot). Forcément, je mettais des obstacles naturels entre l'auteur et moi. Et donc, au début, j'avoue que je ne voyais pas du tout l'intérêt de ce roman de Paul Féval, le trouvant aussi fade que La Vampire. Et puis… le deuxième effet Kiss Kool arriva.

Alors parlons d'abord du premier effet, sinon vous n'allez rien comprendre. Alors Paul Féval est à un embranchement entre deux styles de lectures : le roman gothique et le roman noir. le roman gothique sévit plutôt à Londres alors que le roman noir préfère Paris. Pour ce qui est du roman gothique, nous avons ici tous les éléments caractéristiques, à savoir :
- Un décor : de préférence lugubre. Croyez moi, vous aurez ici beaucoup de descriptions de cryptes, de cimetières et d'auberges miteuses. C'est bon
- Les personnages : On a bien une femme persécutée, un démon (ici un vampire)
- La situation : vampirisme, pacte, incarcération et torture : tout y est !
Quant au roman noir, c'est un sous genre mais on en voit déjà des caractéristiques alors que le genre en lui-même n'en est qu'à ses débuts. En effet, le roman noir s'approche du style normal. Il faut un univers violent, un regard pessimiste sur la société, de grosses références et un engagement politique ou social. Ici, nous avons bien tout ceci dans ce petit condensé. Et j'avoue que ce fut, après coup, un régal

Le deuxième effet kiss cool : un roman burlesque

Au début de ma lecture, m'attendant à un roman « sérieux » je n'ai pas du tout compris ce qui se déroulait sous mes yeux. On raconte l'histoire d'Ann Racliffe qui part à la recherche de sa copine et de son fiancé enlevés par des vampires. Comme ça pouf la veille de son mariage (ou un truc du genre). Ni une ni deux, sans portemonnaie sans rien, la voilà qui part en Serbie (ou tout autre pays de l'Est pour y trouver : un cirque burlesque mais mortel, une ville maudite et une auberge sinistre. Sans compter un cimetière. Imaginez ma tête deux secondes. Sans compter que le vampire (Goetzi) a la particularité d'avoir un dard au bout de la langue, de vouloir épouser de jeunes héritières pour prendre leur fortune et que pour chaque dédoublement physique, il peut prendre la forme de chaque victime qu'il a pris.

Sur ce, je m'arrêtais en me disant : « Je ne sais pas ce qu'il prenait, à l'époque, mais c'était de la bonne » tout en prenant comme résolution de me renseigner sur les addictions des auteurs avant de les lire. Et puis, je ne sais pas, ca a fait tilt un soir : le cirque, le burlesque, les images d'épinal des vampires et des romans noirs. Et surtout la première phrase du début que je vous cite : « Il y a beaucoup d'Anglais et surtout d'Anglaises qui ont pudeur quand on leur raconte les actes d'effrontée piraterie dont les écrivains français sont victimes en Angleterre. Sa Très Gracieuse Majesté Victoria reine a signé jadis un traité avec la France dans le but louable de mettre fin à ces vols tant de fois répétées. le traité est fort bien fait : seulement, il contient une petite clause qui en rend la teneur illusoire. Sa Très Gracieuse Majesté, en effet, défend à ses loyaux sujets de nous prendre nos drames, nos livres, etc., mais elle leur permet d'en faire ce qu'elle a la bonté d'appeler « une blonde imitation ». »

Voilà le deuxième effet Kiss Cool, que j'aurai mieux fait de bien lire au début ! L'auteur nous avertit gentiment de ne surtout pas le prendre au sérieux ici. Et comme dans un charme, je me suis refaite tout le récit dans la tête : les courses poursuite, les dialogues n'ayant ni queue ni tête, les réflexions de l'auteur sur les romans vampiriques. Et souris, puis j'ai ri, tout en y repensant.

En bref : oui j'ai aimé ce roman et je regrette de ne pas avoir eu la finesse de l'avoir compris de suite. Mais peut être que j'aurai dû le lire d'une humeur plus badine. Ce livre est comme si vous alliez voir les anciens théâtres Guignol, sauce vampire bien entendu. Si vous voulez savoir comment ils se moquaient à l'époque : lisez-le !

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Dans ce roman paru dans le Moniteur universel du 12 septembre au 25 octobre 1874 et intitulé La ville vampire – Aventure incroyable de madame Anne Radcliffe, Paul Féval retrouve la veine incroyable du délire maîtrisé qui se dégageait déjà dans La fabrique de crimes.

Une parodie du roman noir ou gothique dont une des pionnières fut Ann Radcliffe avec son plus célèbre ouvrage : Les mystères d'Udolphe (ou Udolpho), et auquel Féval se réfère dans ce court ouvrage. Mais afin de donner du crédit à son récit, il se met en scène dans l'entrée en matière de la façon suivante.



Mylady, une amie anglaise de l'auteur, propose à celui-ci de l'emmener, en compagnie de sa femme (ouf, l'honneur est sauf !) dans son château sis dans le Shropshire. Elle désire lui faire rencontrer une vieille dame, qui change de nom tous les ans à Noël. Actuellement elle se nomme Mlle 97. Trois ans auparavant, elle était Mlle 94. Pour la petite histoire, signalons toutefois que cette brave dame s'appelle Jebb et vit dans un cottage non loin du château de Mylady. Et vivaient dans cette région M. et mistress Ward, les parents d'Anne Ward, plus connue sous le nom de son mari, William Radcliffe.

Jebb narre alors une aventure extraordinaire survenue bien des années, des décennies même auparavant, à la jeune Anna ou Anne (je respecte l'orthographe des patronymes employé par Paul Féval), qui était amie avec Cornelia de Witt, accompagnée de sa gouvernante, la signora Letizia, et d'Edward S. Barton, lequel était suivi de son répétiteur Otto Goëtzi.

Pour tous, il était évident qu'Anne et Ned Barton allaient unir leur destinée, mais il n'en fut rien. Cornelia et Ned Barton se fiancent tandis que William Radcliffe demande la main d'Anne. Mais en attendant les deux mariages, la signora Letizia a rejoint à Rotterdam où elle tient la maison du comte Tiberio, le tuteur de Cornelia. Rotterdam où devait avoir lieu le mariage entre Ned Barton et Cornelia. Seulement, une mauvaise nouvelle leur parvient. La comtesse douairière de Montefalcone, née de Witt, vient de décéder en Dalmatie et Cornelia en est l'unique héritière d'une fortune immense. Tiberio se trouvant être l'héritier de Cornelia si, éventuellement, il arrivait quelques chose de fâcheux à la jeune fille.

Pendant ce temps Anne prépare activement son mariage, pas seule je vous préviens car il faut du monde pour coudre une robe de mariée, et elle reçoit quelques lettres dont une de son ami Ned. Elle s'endort et elle est la proie d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar. Elle se trouve dans un paysage qui n'est pas anglais, une église et des sépultures, des tombes jumelles sur lesquelles sont inscrites deux noms : Cornelia et Edouard !

Selon les autres missives, les liens qui unissaient Letizia, Goëtzi et leurs supposés protégés sont très distendus. Il se trame une sorte de complot et le mariage de Cornelia et Ned est retardé. D'après Ned, Cornelia a été enlevée par son tuteur et emmenée en Dalmatie, puis il a été atteint d'une fièvre qui lui procurait des hallucinations, à moins que ce ne fût la réalité. Il aperçoit dans le noir des prunelles vertes et des personnages incongrus. Anne décide alors de rejoindre Ned en compagnie de son factotum, Grey-Jack, un véritable hercule, qui déclare que Goëtzi n'est autre qu'un vampire.

Débute alors une course poursuite qui les entraîne jusqu'en Dalmatie où ils vont connaître des aventures effrayantes en compagnie de Cornelia et Ned, des épisodes réglés par Letizia et Goëtzi qui sont en très bon terme, se trouver face à une araignée géante aux yeux verts, jusque dans une ville surnommée la Ville-vampire, une vaste nécropole réservée au repos de légions de vampires.



Ce roman, qui débute comme une paisible relation amoureuse ou amicale entre quatre jeunes gens, devient peu à peu une succession d'aventures où l'angoisse se le dispute à une accumulation de péripéties toutes plus ou moins grotesques les unes que les autres, tout en étant périlleuses. La vie de nos principaux protagonistes est très souvent mise en danger à cause des manigances des deux lascars nommés Letizia et Goëtzi.

Dans la dernière partie de l'ouvrage, celle où les protagonistes évoluent en Dalmatie, dans la Ville-Vampire, le lecteur a l'impression de se trouver face à un dessin animé adapté d'après des comics de Marvel, avec une araignée géante, des personnages aux yeux verts qui se dédoublent, et des combats féroces.

L'épilogue pourrait n'être qu'une immense farce, mais Paul Féval s'en sort avec une pirouette, promettant ne pas utiliser un aspect déjà usé jusqu'à la corde, et fournissant une excuse aléatoire.

Dans cette véritable parodie de roman gothique ou roman noir comme étaient définis à l'époque ce genre de romans, La Ville-vampire ou Aventure incroyable de Madame Anne Radcliffe, titre originel de ce texte, Paul Féval accumule des situations que l'on pourrait qualifier de nos jours d'ubuesques, rocambolesques, surréalistes qui rejoignent dans la démesure La fabrique de crime, lui-même roman parodique qui joue dans le cauchemar halluciné et dont l'épilogue propose lui aussi un retournement de situation insensé.

Il innove en quelque sorte le roman loufoque dont Cami, auteur notamment de Loufock Holmès, le détective idiot, ou Pierre Dac et Francis Blanche, avec les Aventures de Furax, en furent les principaux chantres.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Ann Radcliffe est la célèbre auteure des Mystères d'Udolphe, roman gothique du XIXe siècle. Une vieille dame et petite-cousine de la romancière narre à Paul Féval l'aventure incroyable qu'Ann a vécu et qui l'a inspiré pour sa prose. Et Paul Féval nous rapporte alors cette fantastique histoire dans laquelle Ann a combattu, entourée de compagnons assez hétéroclites, le vampire Mr Gotzi jusque dans la Ville Vampire (titre originel de ce roman). La course-poursuite pour sauver ses amis de l'emprise de la goule tient le lecteur en haleine et même si, finalement, le personnage d'Ann Radcliffe n'est pas plus développée que cela, on tient quand même à connaître la fin.
On sent l'aventure facile à la Buffy, on sent la pique de Féval contre le plagiat des auteurs anglais, on sent le dédouannement de l'auteur lorsque les retournements de l'histoire s'avèrent trop faciles puisqu'il s'agit là d'une histoire qu'on lui a rapportée… Et alors ? C'est aussi facile et agréable à lire qu'un épisode de série actuelle est facile et agréable à visionner. C'est aussi le but de cette saison de l'étrange qui atteint son objectif puisqu'on sourit, on frémit et on se cultive d'un roman qui en aura initié d'autres bien plus célèbres (Tanith Lee et Poppy Z. Brite). Un bon divertissement !
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Un puissant somnifère, on y croit pas une seule seconde, et on est abrutie par des descriptions inutiles. On a du mal à en venir à bout tellement c'est indigeste.
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Court roman qui parodie avec légèreté mais doigté le genre gothique.
L'ambiance est sombre, le vampire est diabolique et notre héroïne traverse maintes contrées et maintes aventures pour sauver des amis.
Pas de coup de coeur mais une lecture sympathique qui offre un clin d'oeil à Ann Radcliffe et ses Mystères d'Udolphe.
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De paul Feval j'avais autrefois lu le Bossu (et vu l'adaptation cinéma avec Jean Marais bien sur)
Malheureusement cette incursion dans le fantastique vampirique ne m'a pas convaincu.
Trop décousue, style trop ancien peut être...
Une déception dans cette collection et du mal à finir ma lecture (courte heureusement)
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J'ai découvert une histoire à la fois fantastique et très drôle. Les difficultés trouvent des solutions et/ou des explications comme par magie, mais l'auteur le justifie car c'est la manière de faire de Ann Radcliffe, et c'est son histoire qui est rapportée ici… Rapportée par la bouche de Miss 97 (son âge), une petite-cousine de l'héroïne, qui elle aussi enjolive peut-être les choses, ou en oublie des détails… Bref, tout est permis à Paul Féval, puisqu'il se « cache » derrière ces histoires imbriquées les unes dans les autres. C'est d'ailleurs une narration très intéressante je trouve, cette histoire vécue par Ann Radcliffe, racontée par Elle à Miss 97 (qui n'était pas 97 à l'époque^^), cette dernière la racontant à l'auteur. Intéressant aussi le fait qu'il profite de son roman pour se plaindre que les auteurs français sont souvent plagiés par les anglais, et que pour une fois, du coup, ça sera l'inverse !...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Raaaaaaaa la vache que je me suis emmerdée… Je suis vraiment déçu.

J'avais lu le chevalier Ténèbres de Paul Féval et j'avais été emballé. Mais là franchement, c'est pénible à lire. Pourtant l'idée de départ est bonne, faire comme si l'auteur rencontrait une vieille femme qui lui raconte une histoire. Malheureusement, l'histoire vire au grand n'importe quoi et j'ai eu toute la peine du monde à adhérer à la narration. Toute la première partie est lente, lente, lente… Il ne se passe pas grand-chose… 50 pages pour mettre en place l'intrigue sur un roman de 110… c'est long. le début de la deuxième partie est très bien, palpitant et j'ai aimé. Mais vite, on retombe dans de la lenteur et du pénible.

Vraiment dommage, car Paul Féval à vraiment une vision fantastique du vampire ! Autant dire que si ces oeuvres ressortaient de l'ombre, vu la mode du vampire, certains auraient des bonnes surprises ! le thème du vampire est bien traité et c'est peut-être juste pour ça que le livre mérite un intérêt.

Les personnages féminins ne sont pas crédibles, entre Cornélia la cruche et Anna la naïve… Dommage pour Anna, car elle fait preuve de beaucoup d'initiative en partant à la rescousse de ses amis, mais ça fait flope…. Beaucoup des personnages masculins sont inconsistants, on réprouve un peu de sympathique pour Merry Bone (bien qu'il soit parfois soulant) et Grey-Jack.

Une lecture longue et pénible, mais avec de très bonnes idées sur le thème du vampire…. Dommage.

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