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EAN : 9782371140288
176 pages
Envolume (16/03/2015)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Violence urbaine et conflits intérieurs, fantômes, fantasmes et fantaisies, vie prosaïque, humour, amour et désamour traversent les dix nouvelles. Pour mieux faire connaître cette littérature, nous avons sélectionné des écrivains pour la plupart non traduits en français, jeunes ou moins jeunes, mais tous confirmés par leurs publications et reconnus au Brésil (prix littéraires, etc.) : Rubens Figueiredo, Sérgio Sant'Anna, Affonso Ferreira, Edla van Steen, Luis Fernan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un recueil qui regroupe des nouvelles aussi originales que particulières. Certaines ne pourront être réellement appréciées que par les amateurs de poésie et de métaphores tandis que d'autres ciblent un publique plus large. Nouvelles Brésiliennes est un livre qui m'a beaucoup plu, surtout grâce à la sélection de textes qui a été faite : il y en a pour tous les goûts !

Voici les différentes nouvelles :

Les distraits de Rubens Figueiredo : Les distraits parle de la sensation que l'on a tous eu un jour de ne pas être seul. Vous êtes chez vous, plongé dans votre solitude, et tout d'un coup, vous sentez une présence. Vous ne la voyez pas mais elle est bien là ! L'auteur signe ici une nouvelle qui flirt avec le fantastique mais qui parle surtout d'introspection et du sentiment de faire partie d'un tout. Bouleversant.

Un conte (un non-conte), je vous le conte ? de Sergio Sant'Ana : Une histoire un peu particulière qui explique que malgré les différences et les problèmes que certains peuvent nous apporter, nous avons besoin des autres pour subsister. Sergio Sant'Ana parle du tout et du rien le tout très bien imagé.

Elan de Evando Affonso Ferreira : Première impression : j'adore ! Une nouvelle fraîche et écrite comme un roman et non un poème. L'histoire triste d'une femme qui tombe amoureuse d'un crétin et qui ne voit pas qu'elle mérite mieux. Une nouvelle qui pourtant m'a fait sourire et on en a bien besoin après le conte (non-conte) de Sergio Sant'Ana qui nous a fait réfléchir et sentir petit.

Dégoût de Edla van Steen : Une histoire un peu particulière : la revanche d'une vieille femme qui retrouve son premier amour qui l'avait trahi. Un secret de famille gardé depuis longtemps et des retrouvailles mémorables ! Si le récit n'est pas long, cela n'empêche en rien le lecteur de lire encore plus vite pour découvrir si la femme va prendre sa revanche ou bien décider de pardonner. La chute finale est parfaite !

Conte d'été n°2 : Bandeira Branca de Luis Fernando Verissimo : Une histoire d'amour sur fond de carnaval avec une incompréhension que l'on a tous plus ou moins vécu. Une nouvelle sympathique à lire qui peut plaire à n'importe quel lecteur.

Boeuf de Marçal Aquino : Une nouvelle qui change de ce qu'on a pu lire depuis le début du recueil. Plutôt sombre, elle raconte l'histoire d'un sans-abri appelé Boeuf qui ne veut rien d'autre qu'avoir un toit sous lequel dormir. Il va lui arriver des mésaventures et la fin est plutôt bien trouvée. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle.

La maison des fauves de Marcia Bechara : Une nouvelle bien étrange dont il faut lire chaque mot pour ne pas se perdre. Elle raconte, si j'ai bien compris, comment des hommes retrouvent leur descendance animale et habitent dans une sorte d'Eden, séparés du normal. Envoûtant !

La pièce aux oiseaux de João Paulo Cuenca : Une histoire qui évoque la continuité des choses notamment grâce à la répétition de certaines phrases. Malgré tous les problèmes que l'on peut avoir, la Terre continue de tourner et les gens continuent de vivre leur vie. Un narrateur qui ne veut pas être oublié, qui ne veut pas seulement devenir une cicatrice douloureuse pour les personnes qu'il a connu.

Eté de Amilcar Bettega : Il s'agit de la nouvelle la plus longue de ce recueil. L'introduction est assez particulière puisque le texte est séparé en deux colonnes. La première colonne décrit un paysage où des enfants jouent avec leurs parents non loin de là. La deuxième décrit un homme en voiture qui roule à vive allure car il a encore du travail à faire et sa famille l'attend chez lui. Les deux colonnes s'unissent alors pour former un seul texte où le travailleur va rencontrer le petit groupe. Un texte sombre qui mêle violence et tristesse.

Rien à enregistrer de Godofredo de Oliveira Neto : Une histoire que j'ai beaucoup appréciée. Au début, le lecteur pense avoir à faire à un homme qui nous décrit son amante. Très vite pourtant, nous allons nous apercevoir que ce n'est pas exactement ce à quoi on s'attendait. Un récit très bien écrit et entraînant qui nous oblige à lire vite pour connaître la fin.

En bref : Nouvelles Brésiliennes est un très bon livre. Les éditions Envolume nous font découvrir des talents de la littérature méconnus du grand publique. Les nouvelles sont toutes différentes et de qualité. Mon seul regret est de ne pas avoir eu la version originale de certains textes. Peut-être le livre aurait-il gagné à être publié en version bilingue…
Lien : https://didiconseils.wordpre..
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Dans un recueil de nouvelles publié en début d'année 2015, les éditions Envolume ont rassemblé dix textes d'auteurs brésiliens contemporains peu ou pas traduits en France. Lauréats de prix littéraires brésiliens (le Prix Jabuti par exemple), ils témoignent de la richesse, de la créativité et de la diversité de la culture brésilienne. Avec ces Nouvelles brésiliennes, j'ai découvert des auteurs qui m'étaient quasiment tous inconnus, très différents les uns des autres et qui ont, chacun à leur manière, marqué la littérature brésilienne contemporaine. Ce que tous ces auteurs ont en commun, en revanche, c'est un style particulièrement unique et inédit.

Toutes plus originales les unes que les autres, les dix nouvelles de cette anthologie rivalisent chacune en créativité et en poésie. Souvent énigmatiques, parfois fantaisistes et extravagantes, on redécouvre à chaque nouvelle histoire un nouvel univers, une nouvelle approche de la vie et de la littérature. La nouvelle de Sérgio Sant'Anna est par exemple une des plus bizarres et poétiques du recueil selon moi, même si celles de Marcia Bechara (La Maison ds fauves) et de Joao Paulo Cuenca (La Pièce aux oiseaux) ne sont pas loin derrière. Figure de la littérature marginale, Marçal Aquino nous propose quant à lui avec Boeuf une nouvelle assez violente et tout aussi tragique que celles de Luis Fernando Verissimo (Conte d'été n°2) et de Godofredo de Oliveira Neto (Rien à enregistrer) -ces deux dernières nouvelles sont d'ailleurs mes préférées de cette anthologie. Rythmées, que ce soit par leur forme comme dans la nouvelle Eté d'Amilcar Bettega, ou par leur écriture comme la nouvelle Elan d'Evando Affonso Ferreira, les nouvelles de ce recueil nous proposent un voyage intéressant à travers le Brésil contemporain. Une anthologie très intéressante que je recommande à ceux qui aiment lire des textes travaillés, poétiques et énigmatiques, et qui aiment se laisser porter par l'imagination d'un auteur.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Le Salon du livre de Paris 2015 a été l'occasion pour les lecteurs français de découvrir tout un pan de la littérature brésilienne contemporaine.

Les Editions Envolume ont contribué à cette diffusion en lançant au même moment leur collection Brésil, dans laquelle s'inscrit ce recueil de nouvelles.

Et c'est bien là la fonction première de ce livre : donner envie de se plonger dans des oeuvres contemporaines méconnues. Une fonction apéritive en somme...

Ce tome 1 des Nouvelles brésiliennes regroupe ainsi dix courts récits, datant presque tous des années 1990-2000. Les écrivains représentés, plumes reconnues dans leur pays, n'étaient pour la plupart pas encore traduits en français. Citons-les : Rubens Figueiredo, Sergio Sant'Anna, Affonso Ferreira, Edla van Steen, Luis Fernando Verissimo, Marçal Aquino, Marcia Bechara, João Paulo Cuenca, Amilcar Bettega, Godofredo de Oliveira Neto.Je dois avouer qu'ils m'étaient tous inconnus.

Les nouvelles présentent une grande variété de styles et de thèmes. L'on croisera ainsi une jeune fille qui ne voit son amoureux qu'au carnaval annuel, un nouveau riche aux prises avec des habitants des favelas, un vieil amant décati, une épouse malheureuse...


Adoptant le dialogue théâtralisé, le style journalistique ou une narration plus classique, les dix écrivains rendent compte de leur pays dans sa diversité, entre inégalités sociales, explosion urbaine et traditions.On trouve aussi des thèmes plus intimes et universels comme l'amour ou la famille.

Un recueil intéressant et varié, dont le lecteur n'appréciera pas forcément toutes les nouvelles. le principal intérêt semble de s'immerger dans des univers différents mais tous très forts, de poursuivre sa découverte des auteurs brésiliens actuels.

Merci à Babelio et aux Editions Envolume pour cette lecture.
Lien : http://los-demas.blogspot.fr..
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C'est un très beau volume de nouvelles brésiliennes que vient de publier Envolume ! Une belle découverte de textes étranges, cruels et mystérieux. C'est aussi une belle manière de prendre pied dans la société brésilienne contemporaine, loin des clichés médiatiques qui construisent l'identité du Brésil : le foot, les plages, les favellas...
Quelques coquilles passées entre les mailles du filet du relecteur, mais sinon un beau travail !

Bravo à Envolume !
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J'aime bien les nouvelles, surtout les recueils thématiques, et j'aime le format "carré" des livres de cette maison d'édition, mais ce recueil ne m'a pas du tout séduite : pas de rythme, pas d'intrigue... je n'y ai rien trouvé de ce qui était "vendu" sur la page de couverture...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Vers cet autre côté, il y a une ligne ténue que parfois l'on traverse - une frontière. Cette ligne, vous la traversez, vous revenez ; vous la retraversez, vous revenez, vous reculez de peur. Et puis un jour, vous y allez et ne revenez plus. (Sérgio Sant'anna, p.36)
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Le temps n'existe pas quand n'existent pas non plus choses ou hommes pour se mouvoir dans l'espace. (Sérgio Sant'anna, p.37)
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Mais conter quoi, s'il n'y a rien à conter ? Alors c'est certain : s'il n'y a rien à conter, on ne conte rien. Ou alors on conte ce qu'il n'y a pas à conter.
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La porte fléchit, voit poindre le petit matin dans un grincement de gonds, dévisse les souvenirs, faisant crisser le battant patiné par des années de silence.
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