Mélatonine

Autant j'avais adoré Et si c'était niais ? parce que Pascal Fioretto y multipliait brillamment les pastiches autant j'ai été déçue par ce Métatonine qui ne cherche à pasticher que Michel Houellebecq. Non pas que le pastiche ne soit pas maîtrisé, loin de là, restant à la bonne distance à la fois de la caricature et de l'imitation et exploitant tous les tics et leitmotivs du modèle, mais c'est trop long et j'ai fini par m'ennuyer. Ou alors il aurait fallu que l'histoire tienne la route mais ça reste léger comme doit l'être certainement un pastiche pour ne pas se rendre au sérieux. L'exercice de style, si remarquable qu'il soit, s'épuise au bout de quelques chapitres et ne se renouvelle pas. Irait-on voir le spectacle d'un imitateur s'il ne savait imiter qu'une seule célébrité ? C'est un peu ce que j'ai ressenti malgré la centaine de pages de cet ouvrage, l'impression de tourner en rond en accumulant les clins d'oeil au monde de l'édition. Grande amatrice de pastiches, j'espère que Pascal Fioretto nous refera prochainement un florilège plutôt qu'un numéro spécial.