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Cette histoire qui a fait l'Alsace tome 8 sur 12
EAN : 9782746825758
48 pages
Editions du Signe (17/10/2011)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Une province dans le royaume de France (de 1698 à 1792) :
Au lendemain du Traité de Ryswick, presque toute l'Alsace est soumise au roi de France, mais elle restera à l'extérieur des barrières douanières jusqu'en 1790, le reste du royaume étant officiellement désigné par rapport à elle comme « l'Intérieur ». Avec le personnel militaire et administratif, majoritairement originaire d'autres régions, se répand dans les classes supérieures une vie « à la français... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est la première fois que je lis une BD historique et je ne suis pas déçue : au fil des pages s'enchaînent des événements marquants du passé de l'Alsace sur la période 1698-1792, au travers d'illustrations sublimes (les bâtiments sont nettement détaillés). Cette BD contient des infos étonnantes : je ne savais pas que tant de personnalités du XVIIIe siècle sont venues en Alsace (Voltaire en 1753, Jean-Jacques Rousseau en 1765, Marie-Antoinette en 1770 et Mozart en 1778). Bien entendu, c'est la fin du livre qui m'a le plus captivée, car elle concerne la Révolution, avec des péripéties similaires à celles qui se sont déroulées à Paris.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quant à l’université de Strasbourg, elle continue d’attirer beaucoup d’étudiants d’Outre-Rhin. En mai 1770, l’un d’eux descend à l’auberge « À l’Esprit », puis se trouve un logis.
– Je suis bien au Vieux-Marché-aux-Poissons et c’est le numéro qu’on m’a indiqué. Johann-Wolfgang Goethe, mon garçon, voilà ta demeure strasbourgeoise.
[ . . . ]
L’été de 1770 aggrave encore la crise des subsistances en Alsace, avec des orages terrifiants qui provoquent des inondations. À Michelbach-le-Bas, par exemple…
(Des paysans inondés :)
– Au secours ! Sauvez-nous ! Nous avons passé la nuit là-dessus !
– Chez nous, c’est à peine mieux : il n’y a plus de fontaines, plus de ponts. Des arbres ont été emportés par le torrent de boue !
La crise ne semble pas trop intéresser Goethe, et ses études guère davantage. Avec son nouvel ami Herder, qui est déjà célèbre comme homme de lettres, théologien et philosophe, il cultive la littérature.
– L’Alsace est si riche en poésie populaire, en récits traditionnels ! J’estime qu’il faut en collecter le plus possible !
À l’automne 1770, une autre rencontre chez le pasteur Brion, à Sessenheim, va faire date dans sa vie.
(Le pasteur Brion, à sa fille, sur le pas de porte :)
– Entre Frédérique ! Monsieur Weyland nous a amené un de ses amis, Monsieur Goethe !
Ce jour-là naît une grande passion, ardemment partagée. Johann Wolfgang revient à Sessenheim autant qu’il le peut et compose des poèmes enflammés pour la jeune fille.
– Dich sah ich und die milde Freude floss von dem süssen Blick auf mich.
Ganz war mein Herz an deiner Seite und jeder Atemzug für dich.*
*– C’est toi que je voyais et la joie suave se répandait de ton doux regard sur moi.
Tout mon cœur était à ton côté et chaque souffle pour toi.
Mais tout s’effondre pour Frédérique en août 1771 : ayant achevé ses études, Goethe rompt avec elle et rentre à Francfort. Avec le temps, il deviendra l’écrivain de langue allemande le plus illustre d’Europe.
(Deux jeunes filles nobles, à leur terrasse :)
– Ah ! Ces « sessenheimer Lieder » de Goethe ! Dire qu’il a écrit ces poèmes pour une simple petite paysanne alsacienne ! Quelle chance elle a eue, cette fille !
– Elle aurait sans doute préféré un amoureux fidèle sans poèmes. Ou qui ne répande pas dans le public ce qu’il était censé avoir écrit pour elle seule !
Le cœur brisé, Frédérique repoussera tous les soupirants, même le poète Lenz. Devenue malgré elle l’ « amoureuse célèbre » de la littérature allemande, elle repose depuis 1813 au cimetière de Meissenheim (Bade).
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Dans le Ban de la Roche au sol ingrat, on a besoin de tous les bras valides pour arracher à la terre de quoi faire vivre les familles.
– Au moins, on n’a pas de soucis à se faire pour les petits pendant qu’on est aux champs : la Sara Banzet s’occupe d’eux. Ils ne « détraînent » pas parmi ça.
De sa propre initiative, la jeune fille, depuis plusieurs années, rassemble les enfants dans sa maison, à Belmont, et …leur apprend à tricoter.
– Même si vous êtes petits, vous pouvez être utiles à vos parents. Ce que vous tricotez peut leur tenir chaud, à eux ou à vous. Et si on peut le vendre, ce sera de l’argent pour aider aux dépenses de la famille.
– Dis, Sara, fais-nous de nouveau chanter la chanson que tu nous apprise hier !
Lorsque le pasteur Oberlin a découvert cette activité de Sara, il a décidé de créer dans tous les villages de tels « poêles* à tricoter », avec des « conductrices de la tendre enfance ».
*On appelait « poêle » la pièce de la maison, au rez-de-chaussée, qui était chauffée.
– À la belle saison, on les emmène dans la nature, on leur apprend le nom des plantes…
On considère que Sara Banzet est à l’origine de nos « écoles maternelles ».
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Les préoccupations de la société urbaine n’atteignent pas le Ban de la Roche, au flanc de la vallée de la Bruche.
(Une fillette, en sabots, apporte un petit bouquet de fleurs à ses parents.)
– On oïe li ptits ouheux, on vout di fiou : ç’ot lo canterfieu !*
*On entend les petits oiseaux, on voit des fleurs : c’est le printemps !
(La mère, brassant la soupe sous la cheminée :)
– Dis-nous ça en français, Adeline ! Tu sais bien que le pasteur Stuber n’aime pas qu’on parle patois !
(Le grand-père, assis sur un escabeau :)
– Pff ! De toute façon, il ne restera pas. Il est déjà parti une fois, quand sa jeune femme était morte après la naissance du bébé… C'était trop rude pour lui, ici. Et puis il est revenu au bout de quelques années parce que son successeur faisait des dégâts. Mais il ne tiendra pas, il est trop fragile.
(La mère :)
– Il faut dire aussi qu’il se dépense de façon incroyable. Il a créé une méthode pour nous apprendre à lire, il a organisé une bibliothèque de prêt, il donne des leçons aux adultes. Et quelle charité !
De fait, Jean-Georges Stuber sent qu’il va devoir quitter sa paroisse de Waldersbach.
(Le pasteur, devant tombeau de sa femme :)
– Ma douce Marguerite-Salomé… il y a treize ans déjà que tu reposes ici… je n’en peux plus… si seulement le Seigneur me permettait de trouver un successeur qui continue mon œuvre !
Or, en 1766, on lui parle d’un jeune homme fort sérieux, précepteur des enfants du chirurgien strasbourgeois Ziegenhagen.
(Un élégant notable se présente à la cure du pasteur Stuber :)
– Il a achevé ses études de théologie, il est aussi docteur en philosophie. Il a des habitudes franchement austères… il s’appelle Jean-Frédéric Oberlin.
Quand Oberlin succède à Stuber en 1767, personne ne se doute que la réputation du nouveau pasteur de campagne va dépasser largement les limites de l’Europe !
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La marche victorieuse prussienne s'arrête le 21 septembre 1792, à Valmy où le général Kellermann, qui a opéré sa jonction avec le général Dumouriez, galvanise les troupes françaises.
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