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EAN : 9782265115781
312 pages
Fleuve Editions (12/05/2016)
3.87/5   55 notes
Résumé :
Claude vit seul et à quatre-vingts ans, il a décidé de n'en faire qu'à sa tête.
Corentin brûle de colère : devenir une bête à concours ? Très peu pour lui. Quand l'heure de la majorité aura sonné, il galopera le plus loin possible du giron maternel.
Alain est à la dérive. Mariage, boulot : tout fout le camp. Son seul refuge : un banc public auquel il reste accroché comme à un fond de casserole.
Carole est mariée et sous emprise. Fuir ? Et pour a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Fermez les rideaux, verrouillés les portes, éteignez la lumière. La nuit, grande déesse sous son chapeau noir, emmène dans ses sillons quatre papillons aux ailes abîmées. La nuit tout est permis. Personne ne voit. Tout se joue dans l'ombre.
Il y a Carole, une jeune femme soumise à son mari, bafouée, battue, méprisée. Portrait d'une femme à la dérive qui ne se voit plus, que plus personne ne voit. Il fait si noir dans la nuit. Encore plus noir dans sa nuit.
Il y a Corentin, jeune adolescent incompris, sans ami, qui regarde ses parents en se demandant si c'est ça l'amour, si c'est ça la vie. Obligé de suivre la route que lui destine ses parents à coups de cours de tennis et de cours de piano alors qu'il préférerait tout simplement être comme les autres.
Sur le banc, on aperçoit Alain. La nuit lui a volé ses rêves et sa vie. Il avait pourtant une femme, une maison, un travail, de l'argent mais la nuit, les mauvais coups comptent double. Il ne lui reste plus rien que du désespoir. Et une furieuse envie d'en finir.
Dans cette ronde funambule, noctambule, une petite bougie vient de s'allumer, c'est celle de Claude, le prof de piano, le vieil homme malvoyant. Claude ce bel ami qui essaie de vivre au mieux le peu qu'on lui accorde dans sa torpeur. Humble, gentil, serviable, clairvoyant, attentionné, il approche sa bougie près de ces trois cabossés, doucement, du bout de sa flamme, il éclaire, il réchauffe, il espère pour eux.

Ouvrez les rideaux, fenêtres et portes, faites rentrer la lumière, faites place aux jours. Donnez de la solidarité, de l'espoir, du courage, mettez du sel dans la vie et regardez-les tous, ils ressemblent à un quatuor prêt pour la pêche aux étoiles, la pêche au miracle. C'est beau, c'est émouvant parce que ça touche aux sentiments. Parce que des Claude on voudrait tous en avoir un comme lui près de soi. Avoir ses yeux qui ne voient plus parce qu'on ne voit bien qu'avec le coeur.

C'est l'histoire de ces nuits qui deviendront des jours, à la force de l'amour pour trois, pour quatre, pour ceux qui n'en ont plus.
C'est l'histoire de la vie qu'on n'attendait plus.
C'est une histoire gagnée et qui réchauffe toutes les stries de l'âme et du coeur.
Foncez, allez vous asseoir sur ce banc. Allez tendre la main à Carole. Souriez à Corentin. Regardez Claude. Ce n'est que de l'amour et c'est bon.

Merci à toi mon ami Fleitour de m'avoir donné l'envie de lire ce merveilleux roman.
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Roman chorale, on l'on suis la vie de quatre protagonistes qui n'ont plus goût à la vie et se sentent seuls. le destin fera qu'il vont se rencontrer et un beau voyage va commencer.
Bien que je n'ai pas été happée par l"histoire dès le début, j'ai fini par apprécier ce roman feel good qui traite de solitude, d'handicap, de violences conjugales, d'amitié, d'entraide et de partage...
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la rencontre dans cette région du Lot, de Claude James, loin des tumultes de la télévision, loin de Facebook et des médias, dans un lieu à l'écart, et d'une journaliste, révéla une étonnante histoire. L'écriture d'un livre alors s'impose depuis les nuits de Claude vers une autre lumière, celle que perçoit Marie Fitzgerald dans le regard de ses amis.


Claude est aveugle de naissance, il déplace avec dérision plus de 80 printemps, il est comme un arbre séculaire au pied duquel on se retrouve. Il est porteur de rêves, d'utopies simples et quotidiennes, il joue.
Claude porte le bonheur de vivre comme d'autres leur chapeau de paille pour se protéger de trop de soleil, ou de trop de chagrins. Claude est musicien et comme souvent, sa mémoire a remplacé les disques, durs ou en vinyle, autant que les bibliothèques.



Dès l'âge de 8 ans, je l'ai croisé à St Gabriel de Bagneux, en région parisienne. Professeur de musique, il a accompagné la Chorale de l'école à l'étranger où elle se produisait. Chaque livret nouveau était comme par une curieuse magie interprétée et analysée avec le maître de chœur, ses mains lisaient pour lui .


Il me restera ce livre, écrit par Marie Fitzgerald pour le faire revivre. Son inaltérable sens des autres, son oreille lui a ouvert des capacités pour saisir le moral de ceux qui l'entouraient.
Son sixième sens en éveil, il débusque les difficultés de l'ado, Corentin facilement blessé par l'attitude de ses amis, par l'obsédante attente de réussite de sa pauvre mère qui le harcèle.
De Corentin à Alain, puis de Alain à Carole, la main tendue de Claude est contagieuse.


Un livre classé feed book, que je classerais volontiers en école buissonnière aux allures de Brautigan, choisir des chemins de traverse, transformer les situations insolites en canulars, faire la fête simplement et s'en remord.


Avec cette devise, empruntée à Pascal page 57, "la seule chose qui me donne une idée de l'infini c'est la bêtise humaine". Mais qui a envie de passer une semaine avec trois branques ?
Après avoir lu, "Nos Nuits deviennent des jours" de Marie Fitzgerald, je lève le doigt, moi !


Marie Fitzgerald a simplement écrit en exergue, pour Claude mon si cher ami qui m'a inspiré cette histoire.
A son humour et à son humanité, à sa générosité et à son sens inouï de la fête.
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Une histoire très prometteuse. Quatre personnages déçus par la vie, ou du moins qui n'en attendent plus rien. Claude, octogénaire aveugle, vit seul dans sa maison de campagne. En face de chez lui rôde Alain, un sexa fraîchement au chômage qui revient au pays après vingt ans d'exil. Corentin, un lycéen qui en a marre de sa mère poule qui le brandit comme un trophée à chaque fois qu'ils sortent. Et Carole, femme battue, prise dans l'engrenage de son mari qui la domine (physiquement, socialement, psychologiquement et financièrement). Une belle histoire puisque ces quatre âmes perdues vont se trouver et apprendre à s'aimer, non sans difficultés !
Le personnage d'Alain et, selon moi, le plus développé, et pourtant c'est celui auquel je me suis le moins attaché. Il a une part d'ombre que j'ai eu beaucoup de mal à cerner, et c'est dommage parce que vu que c'est avec lui que commence et finit l'histoire, je pense que c'était le personnage principal.
J'ai bien aimé les rencontres et le fait que chaque chapitre ait son narrateur, ça permet de se sentir plus proche des personnages. Quand l'un croise l'autre, l'autre en parle dans le chapitre suivant mais selon son point de vue à lui.
Peut-être une micro déception par rapport à Carole.
Très bonne histoire mais qui reste assez superficielle, et qui aurait mérité un chouia plus de profondeur !
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Dans un premier temps, le titre et la couverture m'ont rebuté. Et oui, je me méfie des titres "passe-partout" et commerciaux, et des couvertures trop colorées. J'ai toujours peur qu'une petite pancarte "JE SUIS UN ROMAN FEEL-GOOD" surgisse et me fasse fuir (car j'ai horreur du style feel good édulcoré et commercial).

Et puis j'avoue, je me suis finalement laissée séduire par la première moitié du roman. Les personnages m'ont paru profonds, abîmés et touchants, l'ensemble m'a paru recherché et bien écrit, et j'ai même cru avoir trouvé une petite pépite potentielle.

Mais au fil de ma lecture, j'ai clairement déchanté, disons, à partir de la moitié du roman.
Pourquoi Alain devient soudainement, pour un détail, une toute autre personne ?
Pourquoi Corentin, qui s'exprimait de manière plutôt correcte au début du roman, se met à s'exprimer avec un langage complètement différent ?
Pourquoi le roman semble aller trop loin, au risque de gâcher ce qui était joli au départ : la douce et calme rencontre de 4 personnages abîmés ?
Dans la seconde moitié du roman, je n'y croyais plus, et j'ai plutôt subi le côté rocambolesque et improbable de l'épopée, et les dialogues devenus désagréables et pénibles. La seconde moitié du roman sonne faux, tombe dans le feel-good basique, et gâche tout.
Dommage !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Il y a à peine dix jours, j’ai candidaté pour un travail de technicien de surface. Vous savez ce qu’ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c’est sa passion ou par carriérisme ? Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : « J’ai toujours rêvé d’astiquer, de faire briller les meubles… de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n’équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour. »

Comme l’a écrit Pascal, « la seule chose qui me donne une idée de l’Infini, c’est la bêtise humaine ».
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Il maudissait ce besoin de vouloir détruire la part du rêve chez celui qui osait chercher autre chose que ce qu’eux-mêmes avaient trouvé. Il détestait l’attitude des médiocres qui, parce qu’ils avaient peur ou avaient renoncé, s’efforçaient de lacérer la poésie de l’autre et ne l’encenseraient -à regret–que s’il avait réussi. Réussi quoi, d’ailleurs ! Un plat ? Une soirée ? Un diplôme ? Un statut social, un compte en banque ? Quand parlait-on de « se réussir soi-même » ?
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Il accepta la marche de l'univers, il accepta de s'y fondre et il accepta de n’être qu'un maillon - mais ce maillon unique - dans une chaîne dont la trajectoire et la finalité lui échapperaient à jamais...
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Accepter ce qui ne peut être changé, accepter entièrement tout ce qui arrive et se déroule.
Décors et circonstances faisant un, s’entremêlant pour inventer une pièce de théâtre qui se joue, à tout instant, à tout endroit dans la plus grande majesté, la plus grande brutalité, dans la plus grande humilité, dans la plus grande confiance que ce qui est, est. Tout simplement parce que c’est la seule vérité que l’on puisse jamais connaître.
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On me l’a volée, ma vie, et le pire, c’est que je n’ai pas réagi. Je subis le temps qui passe, tel un paralytique. Je n’attends même pas la mort et je n’ai pas non plus le courage d’aller à sa rencontre. Je suis devenu… un végétal. Jour, nuit, froid, chaud, pluie, vent. Et maintenant, ça y est, le noir a tout envahi. Je lutte pour échapper à l’obscurité en écarquillant les yeux jusqu’à distinguer un mouvement dans la rue sur lequel reporter mon attention… J’en suis à prier pour que l’aurore vienne vite… pas pour vivre un autre jour, juste pour ne plus avoir peur.
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