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3,78

sur 314 notes
C'est l'histoire d'Edith qui a décidé de donner un terme à sa vie,se sachant condamnée , elle refuse tout acharnement thérapeutique , elle veut pouvoir choisir le jour et l'heure de sa mort, En France cette démarche est impossible, pour réaliser son souhait elle doit aller en Suisse, à Bale, Un roman qui peut être dur à lire par son sujet, et là nous nous trompons,, et nous sommes bien étonnés, Elle traverse ce péril ,avec l'aide des ses 4 enfants et de son mari, qui acceptent son choix, Un voyage qui débute au départ de Lyon, un voyage remémorant des souvenirs de bonheur en famille, L'auteure donne , à travers des chapitres courts, la pensée de chaque enfant, leur vision de la vie et du deuil, mais sans tomber dans le pathos, La plume de l'auteure est subtile , sensible, saupoudrée d'une pointe d'humour. Nous sommes loin d'une lecture larmoyante, mais d'une vision positive . Un roman qui me laisse dans le questionnement, mon questionnement face à ce choix. Cette histoire est une véritable ode à la vie, à l'amour, à la tendresse, Un roman court mais intense et toute en finesse.

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Sur les pas d'une famille, autour d'une mère, Édith, frappée par une maladie incurable, Carole Fives (Tenir jusqu'à l'aube, Térébenthine) mène un roman choral riche d'enseignements et plein d'une humanité éloquente.
Avec Simon, leur père, et Édith, se retrouvent Audrey, Anna, Jeanne et Théo, leurs enfants. L'autrice leur donne la parole et ce sont leurs interventions, leurs pensées qui se succèdent tout au long du livre, permettant de comprendre leur histoire et de suivre leur parcours.
Juste avant de perdre le contrôle de ses pensées et de sa vie, Édith a choisi de mourir. Comme cela est encore interdit en France, elle pense à la Belgique mais choisit la Suisse pour éviter un trop long déplacement.
Si Édith, après avoir été infirmière, est devenue avocate, se dévouant souvent bénévolement pour défendre les plus démunis. Son mari, Simon, comme Audrey, Anna et Théo, est médecin. Seule Jeanne, l'artiste de la famille, a fait les Beaux Arts. Simon et Théo sont généralistes, Audrey obstétricienne et Anna bosse en soins palliatifs et soigne les plus malades en prison ainsi que les sans-papiers. Une pareille famille de médecins, cela doit être plutôt rare…
Peut-être que Carole Fives a choisi ce même métier pour bien nous faire comprendre toute la profondeur du choix d'Édith, un choix qui va être débattu, contesté et finalement accepté devant la détermination de la principale concernée.
Alors, sur un rythme non linéaire, chacune et chacun s'exprime, fait remonter des souvenirs, parfois des rancoeurs, des jalousies et me fait partager le voyage en Peugeot sept places, comme avant, depuis la gare de Lyon Part-Dieu, jusqu'à Bâle, en Suisse.
Pourtant, chacun sait que, partis à six, ils ne seront que cinq au retour. Édith, bien comprise enfin, prouve que, pour elle, il ne s'agit pas d'une pulsion de mort mais, d'une leçon de liberté. En effet, quand le moment décisif arrive, toutes les précautions sont prises, les mêmes questions sont posées, la scène est filmée.
Impossible de ne pas être ému par cette séquence familiale, cette fin décidée et assumée, cette mort qui fait partie de la vie et qui nous attend tous. Simon continuera sa vie seul. Audrey, Anna, Jeanne et Théo retrouveront leur vie familiale, les petits-enfants d'Édith, une mère qu'ils auront accompagnée jusqu'au bout, en pleine conscience avant que la maladie ne détruise ses facultés cognitives. Il serait temps qu'en France, des décisions soient prises pour éviter de laisser aux seules familles ayant les moyens la possibilité de se payer cette fin de vie, cette mort assumée.
Le jour et l'heure fait partie des huit livres sélectionnés pour le Prix de Lecteurs des 2 Rives 2024.

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Gravement malade, Édith ne veut pas vivre l'agonie qui va avec ni la faire vivre à ses proches. Elle a choisi la mort volontaire assistée. Cette femme forte et éprise de liberté a voulu être libre jusqu'au bout. Elle a convaincu son mari et ses quatre enfants devenus adultes de l'accompagner à Bâle, en Suisse vers sa dernière destination. Elle a choisi la date et l'heure.
Les voilà donc, Édith et son mari Simon, partis de Saint Just, leurs trois filles Audrey, Jeanne, Anna et leur fils Simon récupérés à la Part-Dieu, filant dans la Peugeot à sept places vers le territoire helvétique, comme à la belle époque, « ne manquaient que les scoubidous et les cartes Panini. »
Ce voyage à six leur rappelle leurs nombreux périples en camionnette lorsqu'ils étaient enfants et, à se rendre ensemble dans une ville inconnue, a comme un petit goût d'aventure. La radio fait diversion et fait oublier un temps, que si l'on part à six, au retour, on ne sera plus que cinq.
Avec ce roman choral, Carole Fives nous donne à entendre le voyage intérieur de chacun des personnages, tous ont fait médecine sauf la benjamine Jeanne qui a fait les Beaux-arts, et la façon dont ils traversent cette épreuve.
Impossible de ne pas être touché et ému devant cette famille soudée qui n'hésite pas, quoiqu'il en coûte à chacun ou chacune, à accompagner cet être cher pour un dernier week-end pour lui offrir d'ultimes moments de joie.
Sans pathos, même si le dernier câlin de Léon, le petit-fils, se révèle un moment très court mais si intense, par chapitres alternés, chacun revient sur sa situation familiale, sur son vécu professionnel, et son ressenti face au choix fait par leur épouse et mère de cette fin choisie et à la perte irréductible de celle qu'ils aiment. Personne n'est prêt à perdre un parent…
Avec ce roman, Carole Fives aborde avec délicatesse et sobriété notre rapport à la mort et le droit à mourir dans la dignité, sujet de la plus haute actualité en France, actuellement, et appelle à la reconnaissance d'un non-acharnement thérapeutique et au respect de la liberté individuelle pour pouvoir choisir sa fin de vie.
Elle évoque également, par la voix de Simon, la place de la mort dans notre société et la distance que l'on met avec celle-ci en oubliant que « La mort entre dans la normalité du vivant au même titre que la vie. La mort, c'est la vie. Il faut l'accepter pour mieux vivre. »
Ce tableau d'un clan confronté à l'indicible peint avec une grande délicatesse n'omet pas, toujours par le souvenir de leur vie professionnelle, de se pencher sur d'autres maux qui affectent notre société et qui mériteraient une plus grande écoute, comme les violences conjugales, la prise en charge médicale des plus démunis ou des migrants, l'avortement interdit dans tous les pays africains générateur entre-autres d'enfants handicapés et le business de trafics humains avec les mères-porteuses…
Sous un ton qui pourrait paraître léger, Carole Fives nous livre avec le jour et l'heure un récit plein d'humanité, un récit plein de vie, une belle leçon de liberté.

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C'est une famille excitée et tonitruante qui prend place dans la voiture familiale. Pourtant le but du voyage n'a rien de réjouissant. le père est au volant, et les quatre enfants accompagnent leur mère en Suisse, comme elle l'a décidé depuis qu'elle se sait atteinte d'une maladie incurable et qu'elle refuse de laisser l'évolution naturelle se faire, pour que tous gardent le souvenir d'une personne disposant de toutes ses capacités. Il s'agit d'un choix mûrement réfléchi et approuvé par les proches, dont la plupart ont embrassé des carrières médicales.

Le lecteur suit donc le périple plutôt joyeux, en tout cas pas larmoyant du tout. Pourtant ils ont tous conscience de l'issue et du vide que laissera cette mère, grand-mère et épouse adorée.

Ce court roman sur un sujet aussi grave a le mérite de ne pas être plombant grâce à la légèreté accordée aux personnages, qui parviennent à comprendre cette décision irréversible de leur mère. Les points d'achoppement se créent sur des détails, comme le lieu de dispersion des cendres !

Fort bien écrit, avec une langue accessible et vivante, comme c'est toujours le cas avec Carole Fives, ce récit m'a vraiment séduite.

138 pages Lattès 23 Août 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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J'avais lu de bonnes critiques de ce livre mais j'appréhendais un peu l'histoire. Il faut dire que le sujet n'est ni gai ni facile. Edith se sait gravement malade et décide d'aller en Suisse avec son mari et ses quatre enfants où la mort volontaire assistée y est autorisée. Elle a choisi le jour et l'heure comme l'indique le titre de ce livre. On s'attend à une histoire glauque mais finalement pas du tout. C'est un roman choral où l'on écoute chacun des enfants, l'ainée Audrey, la cadette Anna, et les deux plus jeunes Jeanne et Théo sans oublier le conjoint Simon. Ils partent dans la voiture familiale comme au bon vieux temps où ils partaient en vacances en famille. Beaucoup de souvenirs y sont racontés mais aussi la réaction de ces enfants devenus grands façe à la mort de leur mère. C'est un joli roman bien écrit, plein de délicatesse, un roman plein de vie finalement.
Je vous le conseille bien volontiers
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Ils partent à six, mais au retour ils ne seront plus que cinq, c'est le dernier voyage de leur mère. Elle préfère s'en aller alors qu'elle est encore debout. Aller en Suisse, ce n'est pas un acte de désespoir, c'est le choix d'une femme forte. Ce n'est pas un suicide assisté, mais une leçon de liberté.

Dans ce court roman, Carole Fives aborde un sujet difficile et terriblement d'actualité. Un roman choral où, pendant ce voyage en voiture entre Lyon et la Suisse, les souvenirs de chacun se succèdent. Il n'y a rien de morbide ni de larmoyant dans ce récit. Une réflexion sur la vie, sur le rapport de notre société à la mort, sur l'avenir de nos enfants et de notre planète. Un texte plein d'amour, de tendresse, d'entraide, d'humanité, une ode à la vie tout simplement.
Un grand merci aux éditions Jean-Claude Lattès pour leur confiance.

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« Ce texte a fait l'objet d'une commande de la part du Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque » précise Carole Fives à la fin de ce roman. J'avoue que j'aimerais beaucoup assister à une représentation le jour où il sera monté. Tout d'abord, on comprend que quelque chose de grave est en jeu, mais on ne sait pas quoi. le père, Simon, la mère, Édith, et leur quatre enfants adultes se retrouvent à Lyon et entreprennent ensemble un voyage vers la Suisse. Chaque personnage interviendra à la première personne, sauf Édith que l'on verra toujours par les yeux des autres. Trois des enfants, Audrey, Théo et Anna sont médecins comme leur père. Seule Jeanne, la plus jeune, n'a pas fait médecine et se sent parfois hors du clan. On apprend que Édith, atteinte de dégénérescence cortico-basale, une forme de Parkinson, se refuse à devenir démente et entend bien choisir elle-même le Jour et l'Heure, d'où le voyage obligé en Suisse puisqu'une telle démarche est impossible en France. Si tous comprennent sa décision, certains ont eu plus de mal que d'autres à l'accepter comme on le constate dans leurs différentes interventions. L'autrice nous montre leurs hésitations, leur générosité et leur égoïsme, leurs arguments moraux, mais aussi la foultitude de détails pratiques extrêmement compliqués qui restent à régler. On comprend aussi qu'il s'agit là d'un privilège : c'est une démarche dont il faut pouvoir assurer les coûts. Ce n'est pas un roman déprimant malgré la thématique lourde. On y trouve beaucoup de souvenirs que la famille a en commun, de l'humour, une bonne dose de dérision, et une réflexion apaisée sur le sujet : « C'était pas un suicide assisté, non, pas du tout. Ce n'était pas une pulsion de mort, bien au contraire. C'était une leçon de liberté, oui, comme nous tous, elle a essayé d'être libre. » J'ai beaucoup aimé ce roman que je conseille volontiers.
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Atteinte d'une maladie incurable, Edith a décidé de choisir le jour et l'heure de sa mort. Elle a demandé à son époux et ses quatre enfants de l'accompagner pour ce dernier voyage pour la Suisse.

D'elle, nous ne connaîtrons que par bribes ce que les cinq autres en disent, de quelle manière elle a influencé qui ils sont devenus. Son époux et trois de ses enfants ont choisi une carrière médicale, apprenant à défendre la vie coûte que coûte. Tous sont désormais témoins impuissants d'une mort volontaire assistée.

C'est ce pas de côté, le vécu des événements par les proches sur lesquels Carole Fives a choisi de s'attarder. Un texte plein d'humanité qui nous renvoie à nos propres choix.

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Simon et son épouse ont pris la route avec leurs quatre enfants adultes. Cela pourrait être des retrouvailles familiales, un départ en vacances. Mais tous les six savent qu'au retour ils ne seront plus que cinq car ils se sont retrouvés pour accompagner Edith, la mère, en Suisse, car, très malade, elle a choisi une mort volontaire assistée. Carole Fives a réussi à traiter ce sujet difficile sans pathos ni apitoiement grâce à la forme qu'elle a choisie, celle d'un roman choral. Cela donne au lecteur l'occasion de découvrir les points de vue et attitudes de chacun par rapport à la maladie et à la mort, sachant que tous, sauf Edith et Jeanne, exercent peu ou prou des professions médicales. Chacun a le temps durant les deux jours qui s'écoulent, de faire le point sur sa vie, de se remémorer des départs en vacances et surtout de songer à la vie d'Edith dont le portrait se dresse en filigrane. C'est le beau portrait d'une femme forte, aimante et surtout, libre. le style est fluide, simple et sobre, délicat, et surtout, les pensées de chacun sonnent juste. Une bien belle manière de questionner notre rapport à la mort et au droit à l'euthanasie.
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Le thème de ce roman me semblait très intéressant et d'actualité. Edith, une femme d'une soixantaine d'années, atteinte d'une maladie neuro-dégénérative décide de mettre fin à ses jours avant que la maladie la prive de son cerveau et de ses mouvements. Elle va aller en Suisse pour une mort volontaire assistée. Son mari l'accompagne en voiture ainsi que leurs 4 enfants, adultes et presque tous médecins. On assiste alors à ce trajet vers Bâle et la mort. Chaque chapître représente les pensées d'un des enfants.
J'ai été assez déçue car le sujet n'est absolument pas approfondi. Tous les personnages sont superficiels. On a beaucoup de clichés. Pas le temps de connaître les personnages ou de s'attacher à eux, ils sont réduits à des stéréotypes. le lien entre chaque enfant et leur mère n'est pas approfondi. Pour moi, l'auteur est un peu passée à côté de son sujet et c'est vraiment dommage.
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