AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782709672672
144 pages
J.-C. Lattès (23/08/2023)
3.77/5   305 notes
Résumé :
« On s'est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début d'après-midi et elle n'avait qu'une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous et les cartes Panini.
Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait di... >Voir plus
Que lire après Le Jour et l'HeureVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (115) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 305 notes
C'est l'histoire d'Edith qui a décidé de donner un terme à sa vie,se sachant condamnée , elle refuse tout acharnement thérapeutique , elle veut pouvoir choisir le jour et l'heure de sa mort, En France cette démarche est impossible, pour réaliser son souhait elle doit aller en Suisse, à Bale, Un roman qui peut être dur à lire par son sujet, et là nous nous trompons,, et nous sommes bien étonnés, Elle traverse ce péril ,avec l'aide des ses 4 enfants et de son mari, qui acceptent son choix, Un voyage qui débute au départ de Lyon, un voyage remémorant des souvenirs de bonheur en famille, L'auteure donne , à travers des chapitres courts, la pensée de chaque enfant, leur vision de la vie et du deuil, mais sans tomber dans le pathos, La plume de l'auteure est subtile , sensible, saupoudrée d'une pointe d'humour. Nous sommes loin d'une lecture larmoyante, mais d'une vision positive . Un roman qui me laisse dans le questionnement, mon questionnement face à ce choix. Cette histoire est une véritable ode à la vie, à l'amour, à la tendresse, Un roman court mais intense et toute en finesse.

Commenter  J’apprécie          1254
Gravement malade, Édith ne veut pas vivre l'agonie qui va avec ni la faire vivre à ses proches. Elle a choisi la mort volontaire assistée. Cette femme forte et éprise de liberté a voulu être libre jusqu'au bout. Elle a convaincu son mari et ses quatre enfants devenus adultes de l'accompagner à Bâle, en Suisse vers sa dernière destination. Elle a choisi la date et l'heure.
Les voilà donc, Édith et son mari Simon, partis de Saint Just, leurs trois filles Audrey, Jeanne, Anna et leur fils Simon récupérés à la Part-Dieu, filant dans la Peugeot à sept places vers le territoire helvétique, comme à la belle époque, « ne manquaient que les scoubidous et les cartes Panini. »
Ce voyage à six leur rappelle leurs nombreux périples en camionnette lorsqu'ils étaient enfants et, à se rendre ensemble dans une ville inconnue, a comme un petit goût d'aventure. La radio fait diversion et fait oublier un temps, que si l'on part à six, au retour, on ne sera plus que cinq.
Avec ce roman choral, Carole Fives nous donne à entendre le voyage intérieur de chacun des personnages, tous ont fait médecine sauf la benjamine Jeanne qui a fait les Beaux-arts, et la façon dont ils traversent cette épreuve.
Impossible de ne pas être touché et ému devant cette famille soudée qui n'hésite pas, quoiqu'il en coûte à chacun ou chacune, à accompagner cet être cher pour un dernier week-end pour lui offrir d'ultimes moments de joie.
Sans pathos, même si le dernier câlin de Léon, le petit-fils, se révèle un moment très court mais si intense, par chapitres alternés, chacun revient sur sa situation familiale, sur son vécu professionnel, et son ressenti face au choix fait par leur épouse et mère de cette fin choisie et à la perte irréductible de celle qu'ils aiment. Personne n'est prêt à perdre un parent…
Avec ce roman, Carole Fives aborde avec délicatesse et sobriété notre rapport à la mort et le droit à mourir dans la dignité, sujet de la plus haute actualité en France, actuellement, et appelle à la reconnaissance d'un non-acharnement thérapeutique et au respect de la liberté individuelle pour pouvoir choisir sa fin de vie.
Elle évoque également, par la voix de Simon, la place de la mort dans notre société et la distance que l'on met avec celle-ci en oubliant que « La mort entre dans la normalité du vivant au même titre que la vie. La mort, c'est la vie. Il faut l'accepter pour mieux vivre. »
Ce tableau d'un clan confronté à l'indicible peint avec une grande délicatesse n'omet pas, toujours par le souvenir de leur vie professionnelle, de se pencher sur d'autres maux qui affectent notre société et qui mériteraient une plus grande écoute, comme les violences conjugales, la prise en charge médicale des plus démunis ou des migrants, l'avortement interdit dans tous les pays africains générateur entre-autres d'enfants handicapés et le business de trafics humains avec les mères-porteuses…
Sous un ton qui pourrait paraître léger, Carole Fives nous livre avec le jour et l'heure un récit plein d'humanité, un récit plein de vie, une belle leçon de liberté.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          9110
C'est une famille excitée et tonitruante qui prend place dans la voiture familiale. Pourtant le but du voyage n'a rien de réjouissant. le père est au volant, et les quatre enfants accompagnent leur mère en Suisse, comme elle l'a décidé depuis qu'elle se sait atteinte d'une maladie incurable et qu'elle refuse de laisser l'évolution naturelle se faire, pour que tous gardent le souvenir d'une personne disposant de toutes ses capacités. Il s'agit d'un choix mûrement réfléchi et approuvé par les proches, dont la plupart ont embrassé des carrières médicales.

Le lecteur suit donc le périple plutôt joyeux, en tout cas pas larmoyant du tout. Pourtant ils ont tous conscience de l'issue et du vide que laissera cette mère, grand-mère et épouse adorée.

Ce court roman sur un sujet aussi grave a le mérite de ne pas être plombant grâce à la légèreté accordée aux personnages, qui parviennent à comprendre cette décision irréversible de leur mère. Les points d'achoppement se créent sur des détails, comme le lieu de dispersion des cendres !

Fort bien écrit, avec une langue accessible et vivante, comme c'est toujours le cas avec Carole Fives, ce récit m'a vraiment séduite.

138 pages Lattès 23 Août 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          710
J'avais lu de bonnes critiques de ce livre mais j'appréhendais un peu l'histoire. Il faut dire que le sujet n'est ni gai ni facile. Edith se sait gravement malade et décide d'aller en Suisse avec son mari et ses quatre enfants où la mort volontaire assistée y est autorisée. Elle a choisi le jour et l'heure comme l'indique le titre de ce livre. On s'attend à une histoire glauque mais finalement pas du tout. C'est un roman choral où l'on écoute chacun des enfants, l'ainée Audrey, la cadette Anna, et les deux plus jeunes Jeanne et Théo sans oublier le conjoint Simon. Ils partent dans la voiture familiale comme au bon vieux temps où ils partaient en vacances en famille. Beaucoup de souvenirs y sont racontés mais aussi la réaction de ces enfants devenus grands façe à la mort de leur mère. C'est un joli roman bien écrit, plein de délicatesse, un roman plein de vie finalement.
Je vous le conseille bien volontiers
Commenter  J’apprécie          662
Ils partent à six, mais au retour ils ne seront plus que cinq, c'est le dernier voyage de leur mère. Elle préfère s'en aller alors qu'elle est encore debout. Aller en Suisse, ce n'est pas un acte de désespoir, c'est le choix d'une femme forte. Ce n'est pas un suicide assisté, mais une leçon de liberté.

Dans ce court roman, Carole Fives aborde un sujet difficile et terriblement d'actualité. Un roman choral où, pendant ce voyage en voiture entre Lyon et la Suisse, les souvenirs de chacun se succèdent. Il n'y a rien de morbide ni de larmoyant dans ce récit. Une réflexion sur la vie, sur le rapport de notre société à la mort, sur l'avenir de nos enfants et de notre planète. Un texte plein d'amour, de tendresse, d'entraide, d'humanité, une ode à la vie tout simplement.
Un grand merci aux éditions Jean-Claude Lattès pour leur confiance.

Commenter  J’apprécie          531


critiques presse (2)
Bibliobs
16 octobre 2023
Ce roman choral, sobre et percutant, aborde le sujet du choix de la fin de vie dans toute sa complexité et nous renvoie à notre propre attitude face à la perte d’un proche.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
MadmoizellePresse
07 septembre 2023
Une merveille de délicatesse.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Moi, je vois la mort comme une étape de la vie. Ce n’est pas un aboutissement, ce n’est sûrement pas la vie éternelle et toutes les conneries des églises. Édith, c’est comme pour mon grand-frère, comme pour mes parents, elle continuera à vivre à travers nos conversations. Je les ai suffisamment côtoyés tous pour pouvoir prolonger leurs vies à travers nos échanges.
Commenter  J’apprécie          280
On lui a dit, Maman, on est d’accord, et philosophiquement on te suit. Mais pas question de se mettre en danger. De faire ça de façon illégale. Ou ça risque de finir au pénal. En Suisse, la loi existe depuis 1480, depuis le XVe siècle. Le conseil de l’ordre est contre cette pratique mais le droit helvétique la protège. Ne sont éligibles que les gens atteints de maladie incurable et en pleine conscience de leurs moyens. Tu te donnes la mort, c’est tout.
Commenter  J’apprécie          300
Lorsqu’on est médecin, on n’est pas préparé à la mort des gens. Notre mission, c’est de les tenir en vie coûte que coûte, en dépit de leur liberté. La mort, ce n’est pas notre sujet. Notre société est comme ça. Elle ne veut pas regarder la mort en face. Et pourtant, j’ai lu dernièrement de très belles choses des philosophes grecs. Philosopher, c’est apprendre à mourir, pensaient-ils. Et si soigner, c’était aussi apprendre à mourir ?
Commenter  J’apprécie          261
Même quand on est généraliste, il y a quand même des morts, de temps en temps. Souvent le discours, c’est, on se protège en mettant une distance affective avec les choses. Mais être médecin, c’est surtout apprendre à connaître le vivant. La mort entre dans la normalité du vivant au même titre que la vie. La mort, c’est la vie. Il faut l’accepter pour mieux vivre.
Commenter  J’apprécie          250
Elle a toujours détesté la symbolique qui allait avec le statut d’avocate, le côté apparat. Elle kiffait son métier, mais le reste, l’accoutrement comme elle disait, elle trouvait ça tellement ridicule. Pour elle, c’était le signe du corporatisme, de la domination des puissants sur les faibles, quand toute sa vie, elle n’a fait que lutter contre ça.
Commenter  J’apprécie          260

Videos de Carole Fives (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carole Fives
« Moi, je ne réalisais pas vraiment ce qu'on allait faire là-bas. On vivait minute par minute, et c'est ça la vie, finalement, c'est : minute par minute, le reste, c'est du vent. »
Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse avec délicatesse le tableau d'un clan confronté à l'indicible et donne la parole à ceux qui restent.
Paru aux éditions JC Lattès en août 2023.
autres livres classés : euthanasieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (625) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..