James Bond 007, tome 14 : Meilleurs voeux de la Jamaïque (Octopussy)

Meilleurs voeux de la Jamaïque demeure le second et ultime ouvrage posthume de Ian Fleming. A l'issue des trois nouvelles qui compose ce Petit plaisir, James Bond verra ses aventures écrites par d'autres noms, dont certaines ne sont, à ce jour, pas traduites en français.

La nouvelle éponyme offre à 007 l'occasion de partir une dernière fois sur les traces de son concepteur. La confrontation qui sert de fond à cette histoire permet de découvrir tout à la fois le final d'une d'enquête policière, un règlement de compte et une rapide plongée dans la Seconde Guerre Mondiale. La cadre est pour le moins dépaysant : la Jamaïque et surtout sa faune aquatique.

La sphère d'Émeraude nous ramène à Londres dans une enquête de contre espionnage classique sur fonds de guerre froide et d'agents doubles. La conclusion est beaucoup trop rapide mais la manière d'y arriver est originale. Difficile de ne pas penser à Roger Moore dans Octopussy mais avec un scénario plus abouti.

Si les femmes tiennent bien peu de place dans les deux récits précédents, Bons baisers de Berlin nous livre un "flirt, à distance, unilatéral avec une fille inconnue" prévisible tout en restant surprenant et original. Cette fois-ci ce sera au Timothy Dalton de Tuer n'est pas jouer que l'on pensera. Une bien sombre histoire permet de découvrir un James Bond curieusement fatigué du service.

Les adeptes ne peuvent faire l'impasse sur ces trois dernières aventures originales de James Bond et devront les apprécier après avoir lu tous les romans et nouvelles qui les ont précédés.

Quatorzième opus de la saga 007 par Ian Fleming, c'est également le second recueil de nouvelles avec cette fois-ci quatre courts textes relatant diverses aventures du plus célèbre des agents secrets.

Octopussy (Mission n° 16) :
Une nouvelle qui a l'originalité d'être axée à partir du point de vue de l'antagoniste. James Bond fait une brève mais forte apparition en tant qu'incarnation de la justice.
Le major Dexter Smythe fut exemplaire durant la Seconde Guerre Mondiale si l'on excepte le meurtre de sang froid d'un homme innocent et le vol de lingots nazis. Ayant profité de la vie, le passé fini par le rattraper dans sa retraite en Jamaïque…
Un texte pas si éloigné du "Spécimen rare d'Hildebrand" puisqu'une fois de plus, la faune marine est le cadre mortelle d'une sorte de rééquilibre des choses.

The property of a Lady (Mission n° 17) :
Une création du joaillier Carl Fabergé, une vente aux enchères, un agent double coincée dans un simulacre… le tout est l'occasion parfaite pour repérer et expulser un chef de l'espionnage russe sous couverture à Londres.
La nouvelle est intéressante notamment pour évoquer la question du contre-espionnage et de la désinformation. Imaginer un agent ennemi persuadé d'avoir réussi son infiltration mais pris au piège dans une unité montée de toute pièce spécialement pour lui est très amusant. Il s'agit d'une des intrigues les plus soft et les plus légères dans son dénouement.

The Living Daylights (Mission n° 18) :
L'agent 272 doit repasser à Berlin-Ouest avec des informations capitales. Seulement voilà, les russes ont eu vent de cette fuite et ils envoient un de leur tueur régler le problème. A Bond de s'assurer du bon déroulement de la mission.
Une confrontation toute en distance. Derrière leur arme longue portée, 007 et son adversaire attendent patiemment que la cible se manifeste. Pas de contact direct et pourtant c'est l'occasion d'un flirt unilatéral et de tensions éprouvantes.

007 in New York (Mission n°19) :
Une nouvelle très à part des autres.
James Bond est envoyé à New York pour avertir une ex-espionne ayant travaillée pour M que son colocataire est un agent russe.
Disons-le clairement, la mission passe totalement sous silence à la faveur de réminiscences touristiques de 007. Il se remémore ses précédentes excursions dans les restaurants et bars de la ville, sa liaison avec une new-yorkaise et en profite pour critiquer l'excès hygiéniste des américains concernant la sexualité et les aliments. le tout s'achève de façon abrupte par un rapide et peu engageant débriefing de mission. Notons l'apparition inopinée de la recette des "Scrambled Eggs" (oeufs brouillés) à la James Bond !

Conclusion :
Dans l'ensemble, un excellent recueil de nouvelles, certainement meilleur que le précédent. J'ai particulièrement apprécié les trois premières qui se suffisent à elles-mêmes. En revanche, la dernière, inédite en France, fait bien pâle figure par son côté commercial et rédigée à la va-vite.

Recueil de trois nouvelles consacrées à James Bond publié à titre posthume en 1966, MEILLEURS VOeUX DE LA JAMAIQUE débute avec « Octopussy » (traduite, vu le jeu de mot intraduisible de l'original, par « Meilleur voeux de la Jamaïque »). James Bond y rend visite au Major Dexter Smythe, retiré à la Jamaïque depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Gros buveur, gros fumeur, passionné par les poissons mais n'ayant plus guère le goût de vivre, Smythe vit de sa fortune. En réalité celle-ci provient de deux lingots d'or nazi dérobé à la fin de la guerre après avoir abattu son guide, Hannes Oberhauser. Smythe les a fait fructifier en s'appuyant sur la pègre chinoise locale. Or, le cadavre d'Oberhauser vient d'être retrouvé. Et il était instructeur de ski et ami de Bond…
Une nouvelle très bien ficelée ou le style brut de Fleming fait merveille pour illustrer la célèbre maxime sur la vengeance, ici un plat qui se mange très froid pour Bond…et encore vivant pour la pieuvre qui donne son titre original à la nouvelle ayant servi de base, lointaine, pour certains passages du film « Octopussy ».
« The Property of a lady », la deuxième nouvelle du recueil, fut, elle aussi, remaniée pour s'intégrer au film « Octopussy ». Il s'agit d'un récit d'espionnage au sujet d'un Oeuf de Fabergé servant de payement à une espionne russe. Un texte plaisant, avec la coolitude nécessaire, qui se déroule essentiellement lors d'une vente aux enchères devant permettre à Bon d'identifier ses adversaires.
« Bons Baisers de Berlin (The Living Daylight) » servit, pour sa part, de pitch à « Tuer n'est pas jouer » et constitue un jeu du chat et de la souris entre Bond et un sniper russe, le tout assorti d'un flirt à distance entre l'agent anglais et une musicienne berlinoise. Quelque peu prévisible mais fort bien mené.
Au total, MEILLEURS VOeUX DE LA JAMAIQUE rassemble trois récits efficaces qui se sont aujourd'hui parés d'une patine agréable. En effet (et forcément) les politiques-fictions d'actualité à l'époque de la sortie du bouquin sont aujourd'hui devenu des textes historiques au sujet d'une période à la fois très proche et déjà lointaine, celle de la guerre froide, de Berlin divisée, des chassés-croisés d'espions, etc.
Très divertissant !

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Quatorzième et dernier tome des aventures de James Bond, ''Octopussy'' ou ''Meilleurs voeux de la Jamaïque'' est en fait et ma grande déception un recueil de courtes nouvelles, à l'instar de ''Bons baisers de Paris'', et mettant évidement en scène le célèbre espion de Sa Majesté. Il y a ici trois nouvelles, à savoir ''Meilleurs voeux de la Jamaïque'', La sphère d'émeraude'' et ''Bons baisers de Berlin''. J'aurais aimé une grande et belle aventure dans le plus pure classique des codes James Bondiens pour clore cette très bonne série de livres, mais tant pis.

La première de ces trois nouvelles est assez intéressante, mais se concentre surtout sur l'antagoniste principal, son passé, ses états d'âme. Un texte plutôt bon mais pas vraiment prenant non plus. Les deux suivants correspondent plus à mes attentes, mais sont trop courts pour être vraiment appréciés. La dernière nouvelle, la meilleure, est cependant un chant du signe plutôt satisfaisant pour 007, avec une dernière apparition de ''M'', une mission à ne pas confier à n'importe quel agent et un suspens plutôt bon. Mais cette ultime mission a surtout pour intérêt de nous montrer un James Bond certes toujours en forme physiquement mais vieillissant mentalement, perdant de sa fougue et de sa nonchalance et répugnant de plus en plus à tuer. Cette répugnance à ôter la vie de la part de Bond en dépit de son permis de tuer avait déjà été soulignée lors de certaines aventures précédentes, mais c'est ici qu'on la ressent le plus, ce qui n'a le mérite de rendre l'espion britannique que plus attachant, plus humain.

En définitive, un final, grâce à cette troisième et dernière nouvelle, plutôt digne et honorable pour l'agent au double zéro.

Mon premier James Bond :) et en anglais of course!
Deux nouvelles dans ce recueil : Octopussy est une histoire d'or nazi, dans laquelle James Bond apparait en fait très brièvement ... L'argent ne fait pas le bonheur, c'est bien connu!
The Living Daylights se déroule à Berlin dans les années 60 et le but de James Bond, tireur d'élite cette fois, est de protéger un espion qui tente de passer en zone ouest.
Une lecture plutôt sympathique et qui m'a réconciliée avec l'univers de l'agent secret.