Bernard est un homme banal. Frappé par le destin, il est coup sur coup licencié puis quitté par sa femme, et contraint de retourner vivre chez ses parents. Pauvre
Bernard, si transparent... Transparent, c'est le mot qui me vient immédiatement à l'esprit pour qualifier tant le héros que le roman lui-même.
"Que vais-je bien pouvoir dire à propose de ce récit ?" a été ma première pensée en refermant la dernière page. Vite lu, vite oublié, je ne garde aucun souvenir marquant de
la tête de l'emploi, une semaine seulement après la fin de ma lecture. le communiqué de presse me promettait "un roman drôle et mélancolique", je n'y ai trouvé qu'une histoire sympathique mais pâlotte, au regard du lumineux
La délicatesse, que j'avais tant apprécié. Pourtant, j'ai cru parfois retrouver cette plume enlevée et terriblement lucide qui m'avait séduite précédemment, incarnée par ces petites phrases d'une vérité à couper le souffle :
"Aimer vraiment quelqu'un, c'est peut-être ça aussi : lui faire croire qu'on peut surmonter son départ."
Impressions trop fugaces, malheureusement, pour véritablement sortir le récit de son carcan de déjà-vus. Vous l'aurez compris,
La tête de l'emploi n'a pas suscité de grands émois de mon côté, mais le roman est loin d'être déplaisant pour autant : l'écriture est fluide, la lecture facile et rapide, et la touche d'ironie plutôt plaisante bien que trop peu appuyée à mon goût. Quitte à forcer un peu le trait, j'aurais aimé que
David Foenkinos se montre moins tiède et prenne franchement le risque d'un récit vraiment cynique ou absurde ! Je remercie en tout cas chaleureusement les éditions J'ai Lu pour cet envoi, et souligne au passage le soin et la bonne prise en main de ce format semi-poche, idéal pour se faire plaisir sans se ruiner !
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