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3,38

sur 867 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A 50 ans Bernard vit une série de catastrophes. Sa vie s'écroule comme un château de cartes. Une vie qui était pourtant réglée comme du papier à musique, sans fantaisie, sans surprise, sans ce petit supplément d'âme qui permet de sursauter, d'attendre, d'oser autre chose. Un confort molletonné, suranné, sans goût ni grâce! La routine à l'état pur. La routine qui tue l'amour! Ce n'est pas sans payer un lourd tribu qu'il va sortir de ce ronron. Une sorte de coup de pied magistral va le propulser dans un premier temps à l'état de néant . Il va "manger la terre". Il ne risque plus rien. Rien de plus désastreux ne peut lui arriver. Il pourrait s'appeler Monsieur pas de bol. Pourra t-il se relever? Rebondir et passer à une sorte d'état de grâce? Bernard nous propose de l'accompagner dans un dédale de chemins sinueux, impraticables et torturés, à la recherche de solutions improbables.
Malgré le fait que certaines situations soient complètement burlesques et à des années lumières de la "vraie vie" (les scènes à la banque par exemple ou chez les parents de Bernard) j'ai bien ri. Un bon moment de détente sans prétention, sans prise de tête. Foenkinos nous invite à rire du malheur des autres, ce n'est pas si courant!
Il faut savoir parfois se laisser aller!
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Je ne suis pas une vraie spécialiste de David Foenkinos, mais j'ai pu apprécié chez lui "La délicatesse" et "Charlotte". Il est évident que "La tête de l'emploi", un roman social qui surfe sur le comique-dépressif, se rapproche plus du premier que du deuxième, à l'histoire plus tragique.

Employé dans une banque, marié, une fille, Bernard, la cinquantaine, n'avait certes pas une vie super trépidante, mais quand celle-ci s'effondre, c'est l'impasse. Licencié, lâché par sa femme qui prend un amant et par sa fille qui prend son envol pour le Brésil, il n'a comme solution immédiate de secours que celle de retourner habiter chez ses parents. Mais, à 80 ans, ceux-ci ont pris leurs petites habitudes et n'ont pas l'intention d'en changer. Bernard, qu'ils considèrent encore comme un adolescent, devra s'y conformer et notamment ne pas interrompre leurs émissions favorites "Questions pour un champion" ou "Des chiffres et des lettres"...

Ce roman, triste reflet des aléas de notre société actuelle aurait pu être déprimant. Mais l'auteur a le talent de savoir nous faire sourire dans des situations particulièrement pathétiques, grâce surtout à l'auto-dérision dont fait preuve Bernard. Sauf que le côté mollasson de cet anti-héros tape rapidement sur les nerfs et c'est là, miracle, qu'on est sauvé de l'ennui par l'apparition des parents de ce dernier qui, avec leur caractère "pas piqué des hannetons" apportent un peu de consistance sous la dent. Je n'ai par contre pas aimé la fin qui n'en est pas vraiment une. J'accorde un 14/20 à cette lecture qui a malheureusement perdu un peu de son attrait au fil des pages.
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Bernard tu m'agaces, tu fais pitié, Bernard je t'aime, je te déteste, mais à aucun moment tu ne me laisses indifférent. Tel un boxeur sur le déclin, tu encaisses les coups sans rien dire. Ton patron te jette comme un kleenex, tes semblants d'amis te tournent le dos, et pire ! Ta femme te remplace par un autre Bernard. Et je grince des dents, et j'ai envie de te gueuler, "rebelle toi, frappe à ton tour, montre leur que tu existes". Je tourne les pages avec la foi d'une grenouille de bénitier qui attend l'apparition de la vierge. Mais rien, à chaque fois que tu faits un excès d'autorité, tu pars aussitôt en vrille comme si tu ne pouvais pas échapper à ta condition.
L'auteur démontre que le fatalisme n'a pas de limite. Un grain de sable peut inverser le sens d'une petite vie bien réglée, bien rangée. Un enchaînement de catastrophes souffle comme l'effet des dominos. Certains sortiraient les crocs, l'auteur à préférer prendre un personnage sans prétention qui préfère se laisser tondre. La poisse attire la poisse, une vis sans fin qu'il mettra du temps à arrêter.
Encore un coup de maître de Monsieur Foenkinos
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Ce roman confirme ce que je savais déjà : j'aime bien David Foenkinos. J'avais adoré "La délicatesse" et trouvé de l'intérêt à lire "Le potentiel érotique de ma femme" ou encore "Les souvenirs".
Ce livre ne possède pas de hautes prétentions, le personnage principal est un type ordinaire à qui il arrive des galères. Rien de transcendant. Et pourtant... Un peu comme dans les livres précédents, nous sommes dans le quotidien. Un quotidien que nous apprenons à aimer à travers ces personnages très attachats.
Le narrateur s'appelle Bernard, il a 50 ans. Il est marié à une psy prénommée Nathalie et père d'une jeune femme, Alice. Il travaille à la BNP en tant que conseiller financier. Bernard est une personnalité facile et qui ne fait pas de remous. Lorsqu'Alice quitte le nid pour faire un stage d'un an au Brésil, les déconvenues s'accumulent pour le banquier. Au travail, on lui demande de prendre la place de la guichetière qui a été virée. Bernard supporte mal cet affront et le jour où Nathalie lui annonce qu'elle veut se séparer, Bernard commet l'"irréparable" à la banque.
Le lecteur ressent énormément d'empathie pour ce personnage tout à fait banal. Nous nous identifions facilement à lui et on se dit que tout le monde peut un jour se retrouver à sa place.
Il y a plein d'aspects intéressants dans ce livre : la relation entre Bernard et ses parents, totalement hermétiques à toute forme de tendresse, le monde du travail, sans pitié, surtout pour les plus de cinquante ans, la vie de couple, toujours à réinventer, etc.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et la manière dont les sentiments de Bernard sont décrits. Il y a beaucoup de finesse dans la manière décrire. Et malgré ce qui arrive à Bernard, il y a quand même de l'humour dans ce livre. Certains passages m'ont fait rire, notamment lorsque le personnage passe un entretien avec une ancienne connaissance. Ses réactions, parfois excessives car dues à un trop plein d'émotions, virent au comique.
La fin est un peu décevante car on s'attendait à un happy end, mais tout bien réfléchi, elle est totalement à l'image du livre. Nous ne sommes pas dans un conte de fée mais dans la vie réel. Et dans la vie réel, tout n'est pas rose.
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Une fois n'est pas coutume, j'ai bien envie de laisser sur ce livre un peu plus que les citations que je poste habituellement.
Pari gagné: je me suis régalée à la lecture de "la Tête de l'Emploi"... j'y ai retrouvé de nombreux points communs avec "Je vais mieux" et je m'étonne encore une fois que David Foenkinos puisse si bien décrire ce que ses personnages (qui ne semblent pas du tout lui ressembler!) peuvent ressentir. Il use souvent d'images vraiment très parlantes pour décrire l'état d'esprit des protagonistes. J'admire aussi le regard qu'il porte sur les petites choses du quotidien: un regard rafraichissant parce-qu'il voit des détails que personne ne remarque - en plus de ses nombreux autres talents, il pourrait être photographe - Je dois aussi vous parler de ses petites notes en bas de page: le plus souvent, son humour s'y cache et tombe à point nommé pour dédramatiser un passage émouvant du récit. Enfin, cerise sur le gâteau: il use à bon escient de la ponctuation: j'en avais tellement marre de lire chez d'autres auteurs (que je ne citerai pas) des phrases à rallonge, au style alambiqué. Vous savez, ce genre de phrase dont vous avez oublié le début quand vous parvenez enfin à l'unique point!
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Je connais la loi des séries. Je ressemble au bonhomme de la pub qui passe en ce moment pour vanter les mérites d'un opérateur téléphonique. Vous voyez ? Moi, je vois très bien. Et je n'ai pas de bonnes pensées pour les personnes qui n'arrêtent pas de prôner le bonheur malgré tout. A mon avis elles ne connaissent pas la loi de Murphy. Alors évidemment j'ai été attirée par cette histoire même si je n'arrive pas à apprécier le style de l'auteur. Lire les malheurs d'un personnage est toujours plus marrant que les vivre, non ? Tous les éléments sont rassemblés pour passer un bon moment : la perte du travail, la séparation, la vie dans les hôtels puis retour chez les parents. Les parents qui ne s'aperçoivent pas que leur fils est un grand garçon et qui lui donnent des ordres comme s'il avait dix ans....Bref, j'ai passé de bonnes heures à me moquer des malheurs du personnage, ça fait du bien, mais je n'apprécie toujours pas le style de l'auteur. Il ne manque pas grand chose, c'est comme s'il avait peur de se dévoiler. Son écriture est toute en retenue et je ne m'y retrouve pas.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Notre héros a la cinquantaine, il s'appelle Bernard, un prénom commun pour un homme banal, un prénom qui ne prédispose pas à l'extraordinaire :

" le "Bernard" impose une sorte de familiarité tacite, pour ne pas dire immédiate. On n'a pas peur de taper dans le dos d'un Bernard. Je pourrais me réjouir de porter un prénom qui est une véritable propagande pour se faire des amis. Mais non. Avec le temps, j'ai saisi la dimension sournoise de mon prénom : il contient la possibilité du précipice. Oui j'ai toujours ressenti le compte à rebours de l'échec, dans cette identité qui est la mienne. Il y a des prénoms qui sont comme la bande-annonce de leur destin. A la limite, Bernard pourrait être un film comique. En tout cas , il était certain que je n'allais pas révolutionner l'humanité."


Bernard, le narrateur est conseiller financier dans une banque, il est marié à Nathalie avec qui il a une fille. A 20 ans, Alice a décidé de quitter le nid familial, Bernard et Nathalie se retrouve donc tous les deux et découvrent rapidement qu'ils n'ont plus rien à se dire.


Au boulot les choses ne vont pas beaucoup mieux. Bernard est convoqué par don directeur qui lui annonce que suite à la crise, il doit licencier une personne au guichet et qu'il devra y travailler quelques heures. Son patron a pensé à lui car il a un physique rassurant, qu'il a la "tête de l'emploi". A partir de là tout va s'effondre dans la vie de Bernard, sa femme va demander la séparation et il va finir par perdre son emploi.


David Foenkinos explore avec acuité notre quotidien, il décrit avec bienveillance, lucidité et humour nos petites défaites du quotidien, nos lâchetés, nos renoncements. La tête de l'emploi est le roman d'une reconstruction après une série d'échecs. le héros redécouvre ses parents et ses proches, se redécouvre lui-même pour mieux pouvoir rebondir. Un style plein d'humour et de délicatesse toujours aussi savoureux.
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Les livres de Foenkinos sont toujours drôles. Celui-là en plus est très réaliste. Un homme perd peu à peu tout ce qui fait sa existence depuis toujours et se pose des questions sur sa vie, sa femme, son travail, sa fille, ses parents. Certains se retrouveront dans sa situation. J'ai beaucoup aimé les notes de bas de page amusantes et certaines situations des plus comiques. Un agréable moment de lecture.
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Je continue dans ma découverte de l'univers loufoque ou poétique de Foenkinos, grâce à une découverte dans une boîte à livres.

Bernard a mon âge, 50 ans, et perd sa femme, son boulot et quelque peu, ses illusions. C'est raconté avec humour, je commence à bien connaître le style foenkinosien !

Il nous raconte, à la 1ere personne, comment tout cela arrive... jusqu'au retour chez ses parents !

De l'amour, de l'humour, des rencontres, une bonne idée, une écriture agréable, un bon moment de lecture.
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Bernard a cinquante ans et le ciel lui tombe sur la tête. Sa fille part au Brésil, sa femme le quitte et il perd son emploi. Humiliation suprême, il doit retourner vivre chez ses parents. David Foenkinos signe un court roman assez décalé avec une première partie plutôt réussie.
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