La délicatesse

J'ai dévoré ce roman, le premier que je lis de David Foenkinos. J'ai apprécié sa plume, un style très original. L'écriture est dynamique, drôle et l'usage des références est très malin.
Quant à l'histoire elle reste assez simple, mais David Foenkinos réussit à nous fasciner et nous garder en haleine jusqu'à la dernière page.
Je noterais toutefois quelques longueurs au milieu de l'histoire, mais rien qui ne gâche cette lecture délicieuse.

Cette romance contemporaine raconte l'histoire de Nathalie, qui après avoir vécu une vie maritale de plusieurs années avec François, devient veuve. Elle fait son deuil de par elle-même et semble intouchable par les autres hommes. Jusqu'à ce que Markus, qui paraissait invisible aux yeux de tous, entre dans sa vie et dans son coeur.

Ce fut une oeuvre qui me fit sortir de ma zone de confort puisque la romance est loin d'être mon genre de prédilection. Alors que j'ai été agréablement surprise au début de ma lecture, mon avis a dégringolé au fur et à mesure que les pages défilaient… le résumé me laissait entendre une véritable séduction, petit à petit, doucement et délicatement. Pourtant, j'ai trouvé que cet amour arrive trop brusquement, presque grotesquement. C'était si peu délicat à mes yeux et je n'ai pas aimé cette “spontanéité” que j'ai trouvée peu crédible, juste une facilité. Peut-être que j'ai trop cette idée de l'amour qui se construit petit à petit ?

Cependant, j'aime beaucoup l'écriture de Foenkinos. Tout du moins, au début. La manière dont il décrit ses personnages, les petites anecdotes disséminées çà et là. Il aborde des thèmes forts tels que le deuil et les répercussions d'une mort. J'ai trouvé qu'il écrivait avec beaucoup de vérité les choses, que ce soit ces petites spécificités sur les couples, sur les gens.

Néanmoins, alors que je m'étais attachée aux personnages dès le début, je m'en suis détachée au fur et à mesure de ma lecture. L'histoire et ses personnages sont devenus de moins en moins touchants. Cela aurait été probablement différent, si Markus avait été mieux présenté et construit avant d'entrer dans le vif du sujet. J'en viens même à préférer l'histoire d'amour entre Nathalie et François, qui dure quelques pages, que celle principale entre Nathalie et Markus.

Personnages, qui ont aussi cessé d'être intéressants à mesure que je les ai découverts. Je me suis retrouvée au début en Nathalie : sa joie de rire et de lire, mais en préférant les histoires tristes, une enfance sans heurts. Mais j'ai trouvé Markus si peu intéressant, limite agaçant avec sa transparence et sa banalité qu'il ne cessait de mentionner comme étant son seul trait de caractère. Ou encore Charles et sa lourdeur, son irrespect qui laisse transparaître un manque d'amour.

En conclusion, une grande déception à mesure que je tournais les pages. Des attentes de délicatesse et de patience, mais un amour que j'ai trouvé brutal et grotesque. Les personnages qui au début avaient mon coeur, ont fini par ne plus m'intéresser et me toucher. Pourtant, j'ai aimé l'écriture de Foenkinos.

Peu de souvenirs de ce Foenkinos.

Une écriture, comme d'habitude, limpide et agréable et une jolie petite histoire bien sûr, mais rien qui sorte du commun et qui transporte réellement le lecteur.

Nous voici devant un roman qui réussit le pari d'aborder avec une relative légèreté le sujet du deuil et des rencontres sur le lieu de travail.

Une histoire bienveillante parfois un peu déconnectée de la réalité, quelques clichés évitables sur la Suède et les Suédois, mais on se laisse entraîner dans la romance naissante entre nos deux protagonistes si différents qui vont se rapprocher peu à peu pour construire ensemble une deuxième partie de leur vie. Les thèmes du livre sont intéressants et portent à réflexion : peut-on retomber amoureux quand on a déjà perdu l'amour de sa vie ? Faut-il se ressembler pour s'aimer ?

A mon sens, il s'agit du roman idéal pour se lancer à la découverte de cet auteur : sa brièveté et sa simplicité, auxquelles s'ajoute l'humour de David Foenkinos que j'apprécie énormément, en font un bon moment de lecture sans prise de tête. Cela m'a donné envie de voir l'adaptation cinématographique du livre sortie en 2011 avec Audrey Tautou et François Damiens !

Ce livre porte bien son titre, tout est délicat, de l'amour initial à l'amour terminal. Ça se lit comme on mange un assortiment de chocolats : un bon, puis un meilleur et on retombe sur un bon ou un moins bon. C'est surprenant, comme si l'auteur n'avait voulu que ça, sans se préoccuper de la suite, comme s'il n'avait pas de plan de départ et qu'il se soit laissé inspirer au fil de l'écriture.
On se laisse prendre, mais difficile de s'identifier à un personnage.

Bien mais ç'aurait été plus divertissant si ça avait été écrit par une femme.

Les nombreuses séquences sur les mollets et les talons aiguille de Nathalie n'étaient vraiment pas nécessaires. Mais bon, puisque le « male gaze » est la règle d'or pour tous les mecs, ça ne risquait pas d'être coupé.

J'ai préféré l'adaptation en BD de Cyril Bonin. À voir pour le film.

Ce livre dormait dans ma PAL depuis une décennie, du sommeil profond des romans « touchy », victimes de ma procrastination et de ma « flemingite » à me lancer sur les phénomènes de ventes encensés par la critique et paradoxalement plutôt malmenés par quelques lecteurs chevronnés.

Il est beaucoup plus confortable de rester dans sa zone de confort littéraire en ne risquant pas la déception du quitte ou double.

Un peu comme les choux de Bruxelles: tu les aimes ou tu les détestes.
Je n'ai pas détesté La délicatesse, mais je déteste les choux de Bruxelles.

David Foenkinos, que je découvre, nous amène même là où ne s'attendait pas.
Il possède cette subjectivité plutôt appréciable qui accueille bras ouverts les sentiments, les enthousiasmes et les colères dans un style un peu convenu mais avec quelques petites envolées d'originalité.

Dans une sorte de petit conte réaliste, l'auteur et scénariste français réussit à faire briller une certaine humanité tout en s'attaquant à des sujets universels.

Sorti en 2009 il a ainsi échappé à l'attribution de l'étiquette de roman fell good par nos Babeliopotes.

Deux petites anecdotes personnelles concernant le mot délicatesse:

Délicatesse a été l'un de mes mots préférés, jusqu'à ce qu'il se fasse supplanter par féérique !

En guise de bizutage d'une stagiaire que je chaperonnais, avec des collègues, nous lui avons lancé le défi de placer le mot délicatesse 3 fois lors de la lecture de soutien de son travail de mémoire dont le sujet annihilait tout espoir de voir ce mot placé.
Défi relevé avec mention :)

Le deuil, la reconstruction, le regard des autres... Est-il possible d'aimer à nouveau après avoir perdu l'homme de sa vie ? Que peut-on trouver à un homme qui semble insignifiant, presque repoussant aux yeux des autres ?

Ce roman essaie, je crois, d'apporter des réponses à ces questions. Je suis assez partagée et le termine avec une petite pointe de déception. Oui, j'ai apprécié ce moment de lecture, mais je pense que j'en attendais plus au vu de l'engouement pour ce roman paru en 2009.

Malgré cela, c'est une lecture douce et fluide, avec sa petite dose d'émotions : empathie et sympathie pour les 2 personnages principaux.

J'ai bien aimé aussi les quelques très courts chapitres aux touches humoristiques.

Le soir où j'ai refermé ce livre, j'ai regardé le film éponyme, une adaptation du roman par l'auteur lui-même et son frère (2011), avec Audrey Tautou et François Damiens. Même ressenti : un bon moment mais loin d'être un chef-d'oeuvre !

Ce livre est très agréable à lire. Il est formidablement drôle, il parle aussi du monde, notre monde, nos entreprises, notre machine à café. Il est aussi très touchant. Sans la voir, on ressent la beauté exceptionnelle de l'héroïne. le titre du livre synthétise bien toutes ces histoires. Bien écrit, original. Donc même si on me dit que c'est un roman de gare, ou un bluette, je reste avec ce livre.

Après une belle et heureuse histoire d'amour, Nathalie se retrouve seule et veuve. Lorsqu'elle recommence à remarquer la gente masculine parmi tous les hommes qu'elle pourrait avoir c'est Markus, un Suédois un peu mou (pour celles·ceux qui ont vu le film on pense à François Damiens^^), qu'elle embrasse sans aucune logique C'est la rencontre de deux opposés qui vont se séduire avec délicatesse.
Après avoir vu le film, je voulais revivre cette histoire en la lisant. C'est un livre dont la lecture est agréable, ainsi que l'écriture…mais ce n'est pas non plus un livre qui marquera ma vie , on passe un bon moment et c'est déjà bien !