Ce livre dormait dans ma PAL depuis une décennie, du sommeil profond des romans « touchy », victimes de ma procrastination et de ma « flemingite » à me lancer sur les phénomènes de ventes encensés par la critique et paradoxalement plutôt malmenés par quelques lecteurs chevronnés.
Il est beaucoup plus confortable de rester dans sa zone de confort littéraire en ne risquant pas la déception du quitte ou double.
Un peu comme les choux de Bruxelles: tu les aimes ou tu les détestes.
Je n'ai pas détesté
La délicatesse, mais je déteste les choux de Bruxelles.
David Foenkinos, que je découvre, nous amène même là où ne s'attendait pas.
Il possède cette subjectivité plutôt appréciable qui accueille bras ouverts les sentiments, les enthousiasmes et les colères dans un style un peu convenu mais avec quelques petites envolées d'originalité.
Dans une sorte de petit conte réaliste, l'auteur et scénariste français réussit à faire briller une certaine humanité tout en s'attaquant à des sujets universels.
Sorti en 2009 il a ainsi échappé à l'attribution de l'étiquette de roman fell good par nos Babeliopotes.
Deux petites anecdotes personnelles concernant le mot délicatesse:
Délicatesse a été l'un de mes mots préférés, jusqu'à ce qu'il se fasse supplanter par féérique !
En guise de bizutage d'une stagiaire que je chaperonnais, avec des collègues, nous lui avons lancé le défi de placer le mot délicatesse 3 fois lors de la lecture de soutien de son travail de mémoire dont le sujet annihilait tout espoir de voir ce mot placé.
Défi relevé avec mention :)