Numéro deux

La Warner vient tout juste d'annoncer une future série consacrée à Harry Potter. Voici peut-être une nouvelle occasion pour Martin Hill de jouer le rôle du célèbre sorcier. Qui est Martin Hill ? Je trouve la 4e de couverture excellente et très intrigante, elle donne le ton du roman :

« En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines d'acteurs furent auditionnés. Finalement, il n'en resta plus que deux. Ce roman raconte l'histoire de celui qui n'a pas été choisi. »

J'ai découvert David Foenkinos avec La délicatesse que j'ai adoré, tombant sous le charme du style de l'auteur, tout en douceur et en subtilité. Dans Numéro deux, on le retrouve avec un sujet en apparence léger : quelle drôle d'idée d'écrire un roman sur celui qui aurait pu être Harry Potter ! Je trouve la supposition de base géniale, je me demande comment l'auteur est arrivé jusqu'à celle-ci ! En découle un roman bien plus profond qu'il en a l'air. Nous allons suivre l'enfance et la vie de Martin Hill qui ne parviendra pas à se sortir de la tête qu'il a failli être célèbre, cet échec va le suivre et le hanter toute sa vie.

L'auteur a trouvé une manière simple et universelle, tout le monde connait Harry Potter, pour parler de sujets complexes : la gestion de l'échec, la dépression, le deuil, les violences familiales. Brillant. Il se sert de cette situation initiale simple en lien avec la culture populaire d'Harry Potter pour nous embarquer dans la vie d'un personnage complexe et sombre. le sort va s'acharner sur notre personnage principal car en plus de son échec en tant qu'acteur, sa vie familiale va se révéler être source de nombreuses épreuves.

Tout une première partie du roman est dédiée à la déferlante Harry Potter, ce qui ravira les fans avec de nombreuses anecdotes sur la genèse des romans et des films. Cette partie est assez descriptive et un peu plate à mon goût, par moment on se croit dans un ouvrage consacré au fameux sorcier. En revanche le roman prend son envol dans une seconde partie dédiée à la vie de Martin Hill après son échec, où on retrouve toute la délicatesse de la plume de l'auteur. On s'attache à Martin, on éprouve de l'empathie et de la tristesse pour lui.

Numéro deux, c'est aussi un livre qui fait réfléchir à nos propres échecs. Comment les gérer ? Comment évaluer leur importance ? Comment continuer à vivre malgré eux ? David Foenkinos nous propose ici une vision extrême des choses, d'un héros qui sera hanté toute sa vie par son échec : la société va s'évertuer à le lui rappeler continuellement (comment éviter d'entendre parler ou de voir des affiches d'Harry Potter ?).

En bref, Numéro deux est une expérience de lecture originale, et elle ne se limite pas à Harry Potter. Ce dernier n'est qu'un moyen pour l'auteur de développer le personnage de Martin Hill et d'aborder plusieurs sujets sociétaux. On retrouve avec plaisir la plume de l'auteur, qui garantit un roman fluide, à dévorer en quelques heures.

Je ne suis pas une grande fan de l'auteur et je suis loin d'avoir lu tous ses livres.
Mais cette fois, le thème me tentait bien et, empruntant en médiathèque ou sur liseuse, je ne risque pas grand chose.

Et bien j'ai passé un bon moment de lecture ! L'écriture est soignée et fluide, les émotions et sentiments sont bien retranscrits et je me suis attachée à Martin, ce petit garçon qui n'a pas été choisi bien qu'on soit venu le chercher.
Lorsque le garçon devient adulte, on peut penser que Foenkinos en fait trop : imaginez un jeune homme sur le point d'avoir sa première expérience sexuelle qui s'enfuit subitement après avoir découvert un livre de la série "Harry Potter" dans la bibliothèque de sa partenaire....cela porte à rire quand même !

On ne le comprend pas toujours, Martin, mais ce que l'on comprend, c'est que l'auteur à voulu faire passer un message fort avec une certaine légèreté.

C'est très réussi et ce n'était pas gagné car ce livre aborde des sujets tristes : outre l'acceptation de l'echec, il est question de divorce, de perte d'un être cher, de maltraitance.
15/20

Sans être une inconditionnelle de David Foenkinos, je dois reconnaître que c'est un plaisir de s' immerger dans ses romans où les lieux et les personnages nous semblent toujours si familiers.
L'idée originale de l histoire avec les blessures de l échec d'un enfant de 10 ans qui n'a pas eu le rôle de Harry Potter face à David Radcliffe
Quelle vie de désillusion pour Martin qui passe à côté de sa vie pour être passé à côté de sa gloire?
Qui n'a pas été un jour le numéro deux d'une histoire pour comprendre si bien l'inexorable destin, malgré parfois une volonté d'acier pour exaucer un rêve?
D'intéressantes réflexions aussi sur
les apparences et cette incapacité dans le monde actuel à gratter le vernis de l image et penser au delà d elle.
Le mensonge se nourrit de l'apparence, et l'auteur nous alerte sur la vulnérabilité de l'enfance dans cet univers d'images et cette course permanente aussi qui nous fait passer à côté de nos Essentiels.
Réflexion également sur les hasards de la vie qui nous font prendre un train plutôt qu'un autre .Vivre ou survivre à une vie qui aurait pu être tout autre,
ébloui ou hanté par la gloire ou l'échec.
"sans être capable de tempérer ce qui nous a échappé. parce qu' il est rare que l'on ait accès à son destin opposé ; notre route unique n offre pas le moindre accès aux chemins que nous n empruntons pas"

J'ai bien aimé le scénario de ce roman tout à fait original !
Par ailleurs, l'auteur traite du sujet de la défaite, celle qui semble insurmontable et qui restera graver dans votre vie ! Cette défaite pourrait paraître exagérée, mais sous la plume de l'auteur, on la comprend.
Je ne fais pas partie des fans d'Harry Potter, que je n'ai d'ailleurs jamais suivi, mais cela ne m'a pas empêchée pour autant d'apprécier ce roman.
Le seul petit bémol est finalement le final qui ne m'a pas surprise et aussi
la morale qui en découle, un peu trop attendue aussi.

Écrire sur Harry Potter ? trop facile ! ou presque !
Foenkinos nous rappelle les débuts littéraires de ce succès planétaire mais aussi les débuts cinématographiques par les yeux de Martin. Un petit garçon comme beaucoup d'autres, qui va par un concours de circonstances, se retrouver en concurrence avec Daniel Radcliffe pour le rôle de sa vie. Finalement tout le monde connaît le dénouement, mais qu'advient-il de notre presque héro après ?
L'aspect psychologique est très intéressant et montre un pan différent de l'histoire tant connue.

Numéro deux, c'est la place si peu enviable de Martin Hill, jeune londonien recalé juste derrière Daniel Radcliffe pour l'adaptation cinématographique d'Harry Potter, un enfant sage que rien ne prédestinait à devenir acteur mais qui pendant quelques semaines a vu s'entrouvrir les portes d'un rêve, jusqu'à ce que brutalement cette porte lui soit claquée au nez, le laissant définitivement dans le regret d'une autre vie. Une épreuve d'autant plus douloureuse que le succès planétaire de la série lui renverront des années durant le miroir de son échec le laissant dans « la géographie abîmée de ses libertés ».
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J'ai dévoré ce livre, lu avec plaisir, mais ce n'est pas un coup de coeur. Si comme moi vous êtes fan d'Harry Potter, foncez, vous y trouverez mille détails sur la genèse et le succès de ce phénomène. Si comme moi encore, vous êtes fan de Foenkinos vous serez peut être un peu déçus. Pour ma part, je n'y ai pas retrouvé le mix des ingrédients que j'aime tant chez lui: le petit grain de folie et l'émotion. L'histoire fonctionne et le réalisme est bluffant mais voilà, parfois j'avais l'impression de lire un reportage plus qu'un roman. Et puis même s'il est touchant Martin dans sa fragilité, de même que ses parents émouvant dans leur dévouement, mais il y'a toujours une distance qui m'a empêchée d'être en totale empathie.
Levée cette réserve, j'ai quand même beaucoup aimé cette réflexion sur les espoirs déçus, sur la difficulté à accepter sa destinée, à dépasser ses traumatismes. Une lecture tendre et plaisante qui nous interroge sur « la dictature du bonheur des autres » auquel hyper médiatisation nous soumet finalement tous. A découvrir !

Quel bonheur de me replonger dans un livre de David Foenkinos ! Il a toujours cet humour, cette espièglerie pleine de tendresse pour ses personnages, ce côté doux-amer qui me charme bien souvent. Et en plus, l'idée de départ de cette fiction était vraiment alléchante, voir géniale : la malédiction de la position de second. Que faire avec ce presque succès, surtout lorsqu'il s'agit du rôle du célèbre Harry Potter qui a jeté un sort sur le petit Martin ?
Je suis tombée dans la marmite tête baissée et j'ai dévoré ce roman. Pourtant, je n'ai mis que 4 étoiles car l'auteur avait perdu sa baguette magique dans la 2eme partie du livre où l'histoire traîne un peu en longueur et l'issue est jolie mais un peu prévisible.
Ce qui est amusant (sauf pour l'acteur) c'est que la carrière de Daniel Radcliffe n'a jamais véritablement décollée et qu'il n'a jamais pu faire disparaître l'image de ce héros : Harry Potter l'a donc ensorcelé lui aussi !

C'est le premier roman de Foenkinos que je lis et je l'ai trouvé très sympa. C'est tout d'abord l'idée de base du roman qui m'a intéressé ici. Basé sur une histoire vraie racontée par Daniel Radcliffe en interview, l'auteur montre qu'il maitrise le sujet en faisant même apparaitre l'acteur comme clin d'oeil à la fin puisqu'il l'avait réellement rencontré et gardé contact avec lui. Comment faire face lorsque l'on se retrouve traumatisé de ne pas avoir été choisi pour un rôle devenu si emblématique dans la pop culture quand il est impossible d'échapper au succès d'Harry Potter, hormis en vivant dans une grotte ?
Si j'ai trouvais que dans l'ensemble, le sujet était bien traité et que j'ai apprécié la plume légère et fluide de Foenkinos, ce n'est pas pour autant un coup de coeur car j'ai trouvé certains passages très vites survolés. Que ce soit avec sa famille biologique ou sa famille adoptive, j'ai trouvé que ses émotions à leurs sujets étaient vites survolées pour simplement se concentrer sur ce qu'il ressentait quand était question d'Harry Potter. D'un certain côté je trouvais intéressant ce parallèle qu'il faisait avec sa famille adoptive et les Dursley dans Harry Potter. de l'autre, là aussi, j'ai trouvé que c'était un peu trop survolé. Si j'ai beaucoup apprécié l'ensemble de ma lecture ces quelques points négatives expliquent ma note mais je reste curieuse sur la bibliographie de Foenkinos.

Une lecture qui a été bouleversante. Je ne m'attendais pas à ce contenu. Je m'attendais à une écriture légère qui nous ferait découvrir la vie de ce numéro deux, dans l'ombre de Harry Potter. C'est un peu le cas certes, mais des passages sont plus durs. Je me suis attendue lors de l'arrivée à la deuxième partie à un revirement littéraire. Que l'on voit d'un point de vue différent de Martin Hill, mais non, on reste dans cette réalité si dure à vivre pour lui. Et c'est vrai que cette saga littéraire puis cinématographique a pris de la place dans l'actualité mondiale. La vie de ce numéro deux fictif est vraiment très bien racontée. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce toman même si j'ai été maintes fois déstabilisée, m'attendant à une tout autre histoire que nous conte FOENKINOS. Je retiendrai une phrase de ce livre : « Il est rare que l'on ait ainsi accès à son destin opposé ; notre route unique n'offre pas le moindre accès aux chemins que nous n'empruntons pas »

Numéro deux, ça a été ma rencontre avec David Foenkinos et je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé le style d'écriture comme l'histoire !
On me l'avait vivement conseillé en m'expliquant que ce roman était basé sur les faits réels ATTENTION ce n'est pas le cas, ce roman est une fiction !
Cela étant dis, j'ai tout de même adoré l'histoire de Martin et je pense que certains on pu ressentir des sentiments similaires en ratant un rôle...