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3,87

sur 1368 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout est illuminé en moi, illuminé par ces émotions que j'ai éprouvé à la lecture de ce roman.
Je me suis vu à " Ground Zero" New-York, illuminé comme la bougie que j'ai dans la main.
Un petit garçon s'est approché de moi, dans son tee-shirt trop grand, il me fait penser au petit prince de Saint Exupéry.
- bonjour monsieur, je m'appelle Oskar, Oskar avec un K.
- bonjour Oskar avec un K, moi c'est Jean Michel
-Je peux t'aider ?
- nan, personne peux m'aider.
Il n'est pas très grand, ses yeux me dévisagent comme savent faire les enfants.
il porte un tee-shirt Abbey road des Beatles, un sac à dos trop lourd pour lui complète la panoplie du parfait adolescent en devenir.
- vous avez perdu quelqu'un me demande t'il
-non je suis là pour ne pas oublier
- moi j'ai perdu mon papa et depuis je traine des chaussures de plomb, rien ne va, un médecin veut entrer dans ma tête avec ses questions, j'ai une clé autour du cou mais pas de serrure à ouvrir.
- vous connaissez des gens qui s'appellent Black ?
- non je suis Français
- un français de France ?
oui un Français de France lui dis-je en souriant.
- tu sais je prends des cours de Français, non tu peux pas savoir, et j'invente aussi, j'invente tout le temps, par exemple des gratte-ciels qui s'écartent pour éviter les avions ou des grands filets qu'on mettrait autour des buildings et qui arrêteraient les avions, ça serait comme des toiles d'araignées .
je l'écoutais sans rien dire, émerveillé.
- tu sais ils ont enterré mon papa, mais il n'y a rien dans le cercueil, il ne reste de lui que sa voix dans le répondeur qui dit " ne t'inquiète pas, tout va bien ".
- bon faut que j'y aille ma grand-mère m'attend me dit-il en Français.......
Quel merveille ce roman, suivre Oskar dans un New-York encore meurtri, ces personnages adorables, attendrissants comme la grand-mère à l'écoute de son petit fils.
Ce n'est pas larmoyant, c'est plein d'ironie et de fraicheur.
J'ai adoré ce gamin impertinent et plein de bon sens.
Un gros coup de coeur que je voulais vous faire partager.
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C'est l'histoire du fils de l'homme qui tombe.
Oskar, 9 ans, a perdu son père dans les attentats du World Trade Center. Son corps n'a jamais été retrouvé ; s'est-il envolé du sommet de l'une des tours ? Oskar trouve un jour une clef, dans le dressing paternel, et se persuade qu'elle lui apportera la réponse à toutes les questions qu'il se pose sur son père. Reste à savoir ce que cette clef ouvre. Oskar va alors entreprendre une quête dans New York, et multipliera les rencontres pittoresques.

J'ai extrêmement hésité avant de lire ce roman, bien qu'ayant incroyablement aimé "Tout est illuminé" du même auteur. Et j'ai été rapidement charmée par cette lecture. La faute à Oskar, ses idées bizarres, ses inventions géniales, ses manies insolites (il adore écrire à Stephen Hawking et jouer du tambourin). Car Oskar est un peu trop futé pour son âge, mais sans être agaçant comme d'autres surdoués : il sait rester tendre, injuste et vulnérable. Et puis, il est entouré de personnages un peu déroutants mais attachants, eux aussi : une grand-mère dont les yeux "ne voient pas tripette", un grand-père qui a perdu les mots, un voisin de 103 ans qui a fait toutes les guerres...
En fait, je me suis sentie extrêmement bien dans ce roman incroyablement réussi. Mais il ne s'agit pas d'un feel-good ; il est quand même question de souffrance, de deuil impossible, de traumatisme, de fatalité et de culpabilité. Il est question du temps qui passe et d'histoires qui se répètent, du bombardement de Dresde au 9 Septembre. J'ai adoré ce mélange des genres, entre les excentricités d'Oskar et l'implacable dureté de la vie, ce fragile équilibre entre espoir et renoncement : "C'est dommage que nous devions vivre, mais c'est tragique que nous n'ayons qu'une seule vie."
Par son style, Jonathan Safran Foer contribue à l'enchantement de cette lecture, et transforme son roman en conte du XXIe siècle. Il adapte son écriture à chaque personnage, joue avec la mise en page, insère des photos à son texte. J'ai extrêmement aimé cette liberté de ton, que j'ai trouvé incroyablement fantaisiste en dépit de la gravité des thèmes abordés.

C'est donc un beau numéro d'écrivain, une drôle d'histoire triste qui émeut sans jamais être gnan-gnan, et surtout une excellente surprise à laquelle je ne m'attendais pas.
Et je vous souhaite une aussi belle découverte de ce roman extrêmement étonnant et incroyablement humain.
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Extrêmement Fort et Incroyablement Beau !

Pour moi ce roman est un pur chef d'oeuvre. Même si l'histoire est extravagante, voire irréalisable, on se dit "pourquoi pas..."

On y suit le parcours d'Oskar Schell, jeune garçon de 9 ans, doté d'une imagination et d'une intelligence hors normes, qui a perdu un an plus tôt son père durant les attentats du 11 septembre. En fouillant dans le placard de son père, Oskar y trouve une clé.

On sait que chaque serrure a sa clé, chaque énigme a son jeu de piste et chaque réponse a sa quête. Et avant d'atteindre, de comprendre et d'accepter la justification d'un événement aussi inacceptable et injuste que la perte d'un père si proche et si extraordinaire, il faut faire preuve d'une volonté et d'une perspicacité que seule l'innocence de l'enfance peut offrir. Alors, déterminé à résoudre cette énigme et à trouver la serrure correspondant à cette clé, Oskar se met à parcourir New-York avec l'aide d'un septuagénaire muet : son grand-père.

A travers cette quête initiatique, il va croiser d'autres vies, d'autres quêtes, d'autres désespoirs, d'autres mutismes, et ces multiples échanges vont à jamais changer la vie de chacun tels des clés ouvrant les portes de la compréhension et de la perception des certitudes. Oskar a perdu son père à jamais, mais ce parcours initiatique va lui révéler combien est inestimable son existence dans le coeur des siens et combien elle est enrichissante dans ce monde aussi généreux qu'impitoyable. En effet, ces nombreuses rencontres, toutes aussi émouvantes les unes que les autres, lui ont permis la découverte de quelque chose d'extraordinaire : la vérité. La mort sépare les vivants des morts, et les morts ne peuvent pas revivre, rien ne peut les ramener. du coup, les larmes viennent au bord des yeux. On se demande où tous ses efforts vont emmener Oskar… On veut à tout prix qu'il réussisse, qu'il trouve la serrure.

Je n'ai trouvé aucune longueur dans ce roman. Certains moments sont, soit, des moments de creux, mais des moments de creux qui peuvent nous permettre de réfléchir et de nous interroger sur le sort de ce jeune garçon qui se forge son esprit. Oskar nous livre un personnage qui m'a paru au départ un peu excessif en étrangeté, mais auquel on s'attache très vite. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage du grand-père. Il est là, au près d'Oskar, essayant de lui permettre de surmonter ses peurs, de ne pas s'infliger des souffrances en ressassant sans cesses la douleur de son père mort.
Leur psychologie riche et dense confère au roman une personnalité qui lui est propre. Je veux dire par là que, grâce à la richesse et l'originalité des personnages, cette histoire n'est absolument pas mièvre. Loin de tout pathos, de tout larmoiement, la détermination d'Oskar à aller jusqu'au bout coûte que coûte est assez terrible pour qu'on s'accroche à ses recherches, à sa démarche époustouflante ! Son monde imaginaire, son inventivité personnelle et son mal de vivre le rendent attachant et poignant au plus haut point. Tout repose sur lui, sur ses regards, sur ses réflexions étonnantes !

Extrêmement fort et incroyablement près : c'est l'histoire d'une famille qui se brise, et d'une enfance qui demeure. Un roman à embrasser pleinement, et qui au final redonne le sourire. Incontournable !

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Oskar Schell a neuf ans. Son père est mort dans les attentats du 11 Septembre. Un jour, il découvre une clé dans les affaires de son père. Enfant incroyablement curieux, plein d'imagination et sensible il se persuade que s'il trouve la porte qui s'ouvrira grâce à cette clé, ces questions sur la disparition paternel trouveront réponse. Commence alors une quête à travers New-York. Oskar marche sur les pas d'une mémoire oubliée, à travers une ville traumatisée par l'inimaginable.
Quelle claque !!! rarement un roman m'aura autant remué. du rire aux larmes, Safran Foer dresse une galerie de portraits insolite, attachante, captivante. Et puis, il y Oskar, génial gosse trop intelligent pour son âge qui défriche le passé pour espérer en l'avenir .Et puis aussi, il y a la force romanesque de Foer géniale, innovante, époustouflante. Un livre inoubliable à l'image terrifiante de ces personnes se jetant par les fenêtres des Twin tower. Merci Mr Foer d'avoir créé Oskar Schell.

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Un ouvrage remarquable . L'un des plus beaux sur les conséquences du 11 Septembre 2001. Cette oeuvre est d'une poésie rare , l'auteur marque les esprits avec cette histoire magnifique qui nous emméne aux cotés de ce jeune homme à la recherche de son pére . le traumatisme du 11 septembre à inscrit la peur dans l'esprit des américains , et Safran Foer tente de faire ressentir avec beaucoup d'émotions ce constat terrible , et force est de reconnaitre que ce livre est une merveille .
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C'est un livre inclassable qui va chercher l'enfant qui dort en chacun de nous : l'enfant créatif, l'enfant objectif, l'enfant malheureux, l'enfant naïf... Au final c'est l'adulte que nous sommes tous qui en prend un coup! Livre magnifique, traitant du deuil avec une légèreté presque reposante . Quels personnages intelligemment traités, quelle belle reflexion sur les différentes générations d'une même société... J'ai adoré ce livre qui est pour l'instant ma bonne surprise de l'année, et je ne peux que vous le conseiller. Lisez le!
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Oskar est un garçon qui déborde de sentiments qu'il ne sait pas forcément expliquer aux autres. Oskar va poursuivre tout au long de ce roman le souvenir de son père, à travers l'énigme de cette clé trouvée dans les affaires de celui-ci après sa mort. Mais quelle serrure cette clé peut bien ouvrir ? Son seul indice : Black.

Dès lors voilà un voyage au coeur de New-York, au coeur de ce petit garçon, et au coeur de toutes les personnes que la clé va mener sur son chemin. Une histoire dans une histoire dans une histoire. Chaque personne qu'Oskar va rencontrer, va dégager quelque chose d'unique, va apporter quelque chose à la fresque que représente la recherche du petit garçon. Malheureusement, aucune personne ne peut donner à Oskar ce qu'il recherche tant…

Ce roman ce n'est pas seulement Oskar, c'est aussi sa grand-mère avec ses « yeux qui ne valent pas tripettes » et « Mes souvenirs » qu'elle écrit dans des lettres destinées à son petit-fils. Ses souvenirs d'enfance, ses souvenirs de sa vie avec le grand-père d'Oskar, ce grand-père qu'Oskar n'a jamais connu puisqu'il est partit… Des souvenirs plein d'émotions, des souvenirs qui font sourire, des souvenirs teintés de peines.

Vous devez-vous dire que ce livre doit être du n'importe quoi, qu'il y a trop d'éléments, trop de choses à suivre, que ce n'est pas cohérent. Mais au fur et à mesure de la lecture, on fait un lien entre tous ses récits, ses récits qui forment une belle fresque, une belle histoire, une histoire où la peine est présente, et pourtant une histoire lumineuse, puisque cette histoire c'est la vie, et la vie est pleine de surprise…

Je me suis laissé porter par cette histoire merveilleuse, cette histoire émouvante, cette histoire unique. Cette histoire imagée par les photographies d'Oskar, rendant ce récit encore plus vivant. Une histoire qui a fait resurgir ses images gravées à jamais dans ma mémoire de personnes qui dans un dernier geste désespéré sautaient des Twin Tower en flamme…

J'aimerais tellement en dire plus, mais pour vivre ce livre, il faut le lire.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Je ne saurais dire exactement ni comment ni pourquoi mais, comme beaucoup de lecteurs, j'ai été complètement bouleversée par ce roman!
Sans doute parce que comme tout le monde je me souviens du 11 septembre et que pour moi aussi, c'était extrêmement fort et incroyablement près...
Sans doute parce que j'ai été enfant un jour, et que je ne peux qu'imaginer la douleur causée par la perte d'un père.
Sans doute parce que quand la tristesse et la douceur, l'amour et la haine, la détresse et l'espoir se retrouvent et se mêlent dans un destin, on ne peut qu'être remué.
Et sans aucun doute aussi parce que Jonathan Safran Foer sait écrire et toucher juste. Écrire juste!
"Extrêmement fort et incroyablement près" est l'un des romans qui m'a le plus émue et je le recommande très très chaudement!
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L'histoire émouvante de ce petit garçon qui court après le fantôme de son père est digne de faire partie de ma liste de livres dédiés à l'enfance. La critique n'est plus à faire... Bon livre, intense et écrit originalement.
(Adapté textuellement au cinéma, mais il manque un petit supplément d'âme à ce film trop "clean"...)

---------------> liste de livres - Enfances hors-norme -

Lien : http://www.babelio.com/liste..
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Un livre farfelu, des personnages très attachants; une belle quête menée par un petit garçon touchant et intelligent.
Du rire aux larmes, à lire!!
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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