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3,87

sur 1368 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
'Extrêmement fort', c'est comme ça qu'Oskar, neuf ans, aimait son père, mort dans les attentats du 11 septembre. Alors, quand le garçon découvre une clé laissée par son père, il décide d'en chercher la serrure pour connaître son dernier message. S'ensuit une longue quête dans les différents districts new-yorkais, émaillée de rencontres, de défis, d'inventions, d'angoisses et de flashbacks...

On est souvent 'incroyablement près' de l'émotion, mais on n'y est pas tout à fait. La faute probablement à toutes ces trouvailles stylistiques, typographiques et visuelles, certes très astucieuses, mais qui nous empêchent de véritablement rentrer en contact avec des personnages pourtant attachants, Oskar bien sûr, mais aussi sa grand-mère, sa mère ou même ses voisins.

Pour une fois, c'est donc le film que j'ai préféré au livre, car il laisse toute la place à l'émotion, au chagrin et à la tendresse. Des choses bien plus importantes à mes yeux que n'importe quel morceau de bravoure d'un auteur...

Lu dans le cadre du Challenge Variétés 2015.
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Extrêmement fort et incroyablement près est ce qu'on peut appeler un roman à clé. A travers les yeux d'un enfant, Oskar Schell, Jonathan Safran Foer nous entraine dans un jeu d'énigmes. On sait qu'Oskar est un enfant surdoué et traumatisé par la mort de son père survenue lors des attentats du 11 septembre. Il va suivre une piste méthodique qui doit l'amener à découvrir ce qu'ouvre une clé trouvée chez lui, laissée par son père, et qu'il pense être un challenge que ce dernier lui a donné juste avant sa mort.

On pense un peu à l'Attrape Coeur de Sallinger. L'enfant parcours New-York en tous sens, on suit sa réflexion qui s'exprime dans une sorte de flot continu d'idées plus ou moins alambiquées. Il explore Central Parc de nuit, parcourt des miles à pied car il a peur des « attaques » ciblant les transports en commun, évite les ascenseurs y compris lorsqu'il faut monter et descendre des gratte-ciels. Il pénètre même dans le mystérieux « sixième district », nous attire vers les étoiles parfois.

Entrelacé dans ce récit, on suit celui de ses grands-parents, immigrés allemands ayant fui l'horreur des bombardements de Dresde durant la seconde guerre mondiale. le parallèle est évident entre la destruction des deux villes « bombardées », désolation, familles détruites, incompréhension.

Les deux récits se rejoignent, lorsque la quête prend fin. La forme scénaristique est finalement un peu convenue. de plus, en imbriquant dans son texte toute une série d'artifices typographiques et visuels (les photos d'un homme chutant d'une des Twin Towers ad nauseum), Jonathan Safran Foer veut émouvoir quitte à ce que ce soit extrêmement fort et incroyablement lourd. C'est un peu dommage, car il y a du talent dans cette écriture, de l'imagination surtout. Peut-être un désir trop fort de voir son oeuvre être adoptée par Hollywod et pourquoi pas être « oskarisée » ?

On reste séduit tout de même par ce personnage d'enfant éveillé, sur-actif au bon sens du terme, cherchant sans s'en rendre compte des pères de substitution. Comme lui, on sent confusément partout autour de nous des clés et des mystères à éclaircir. J'ai moi-même essayé d'identifier quelques clés cachées dans le roman (on veut croire qu'il y en a des googolplex). J'ai cherché dans Wikipedia ce que voulait dire le nom du personnage : Schell. C'est une coquille en anglais, ça je le savais déjà ! J'ai découvert en revanche que le Shell-Shock (obusite en français) était un syndrome de stress post-traumatique observé notamment chez les soldats des tranchés, qui se manifeste par des cauchemars persistant longtemps après un évènement, faisant constamment revivre une expérience terrorisante. Shocking isn't it ?

30 aout 2012
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En commençant cette lecture, je me suis dit "Mmmmm c'est bizarre , cette histoire me dit vaguement quelques chose !! Pourtant je n'ai jamais lu ce livre, alors d'où ??" Et puis je me suis souvenue d'un film, vu il y a un petit moment maintenant, avec Tom Hanks. Mais c'est tout! rien d'autres! Quelques petits trucs par ci par là, mais je ne me souviens pas de la fin . C'est donc que le film ne m'a pas laissé un souvenir mémorable et pourtant il y a de sacrés bons acteurs !

Bref, on est pas là pour parler du film me direz-vous mais du bouquin! Et vous avez raison !

Oskar, est un enfant en plein deuil, qui a de grande capacité intellectuelle mais cela fait de lui un enfant différent. Son père lui donnait la possibilité de se dépasser, de le faire un peu rêver malgré son esprit cartésien. Malheureusement, ce père est décédé le 11 Septembre 2001.

"Même si je ressens les choses très très fort, je ne laisserai rien sortir. Si je dois pleurer, je pleurai à l'intérieur. Si je dois saigner, je me ferai un bleu. Si mon coeur commence à s'affoler, je n'en parlerai à personne au monde. ça ne sert à rien. ça ne fait que rendre la vie de tout le monde plus difficile."

Oskar, virevolte entre dépression, culpabilité et le manque, lorsqu'il découvre une clé dans la chambre de ses parents. Persuadé que cela le rapprochera de son père, il part à la découverte de la serrure qui correspond à cette clé. Son seul indice est le nom Black. Oui mais des Black il y en a plus d'un à New York ! Oskar va donc être obligé de rencontrer chacun d'eux !

Attention, ce roman est beau mais aussi bourré de passages émouvants ! Si vous êtes comme moi, avec un coeur de guimauve légèrement saupoudré de sucre pétillant, alors prévoyez de le lire autre part que dans les transports en commun. Car des fois on a l'air un peu ridicule, la larme à l'oeil entouré de banlieusards mal réveillés.
Donc, je disais, par moment ce roman prend ses petits mains et vient vous serrez la gorge. Et vous fait sourire avec son personnage d'Oskar tout en tendresse, il est vrai qu'il beau ce gamin! Mais. Car il ne faut pas toujours un Mais mais là il y en a un ! Mais, donc, au départ, ce roman m'a un peu perdu dans sa construction. Il y a 3 narrateurs. Oskar, sa grand-mère et son grand-père. Au départ, rien n'explique qui est qui . J'ai donc lu , au début, tout un chapitre sans savoir de qui il s'agissait pour le découvrir plusieurs chapitres plus tard. Voilà c'est mon bémol, qui fait qu'il n'a pas 4 étoiles mais il s'en approche tout de même " incroyablement près " .

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Extrêmement fort et incroyablement près, c'est l'histoire d'un enfant qui doit faire le deuil de son papa, mort dans une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Cette date, cet attentat, le monde entier s'en souvient, le monde entier en a vu et revu ses images choc. le monde entier a été marqué au fer rouge par ce jour. Tout le monde se souvient où il était, ce qu'il faisait quand il a su, quand il a appris, quand il a vu ces avions frapper ces tours.

Mais derrière les images planétaires, il y a des histoires individuelles. Cette famille qui a perdu ce père, ou cette mère, ou ce frère, cet amoureux, cette amie...
Ce livre rend hommage à l'humain derrière cette date et derrière ces images.

Oskar est le narrateur principal du livre. C'est un garçon très intelligent, très sensible, très créatif et très curieux. A hauteur d'enfant, Oskar nous invite à le suivre sur le chemin long et sinueux du deuil, entre refus de croire qu'il n'y aura plus jamais ce père et culpabilité de ne pas avoir dit ces mots qu'il est désormais trop tard pour dire, entre fuite et, petit à petit, une forme d'acceptation.

On suit également l'histoire des grands parents paternels d'Oskar, qui ont vécu sous les bombardements alliés à Dresde pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Un joli roman, doux et plein de poésie, un petit bonhomme attachant à l'espièglerie mélancolique. Pour autant, les parties écrites par la grand-mère et le grand-père ne sont pas très faciles à suivre et le lien avec l'histoire principale aurait pu être mieux travaillé pour prendre sens.
Des choix de mise en page, de photos, de typographie originaux apportent une touche particulière au livre.
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Un livre extrêmement émouvant, qui nous parle de la perte d'un père dans les terribles circonstances des attentats du 11 septembre 2001.

Un livre extrêmement original par le point de vue qu'il adopte : celui de cet enfant surdoué, Oskar mais surtout par le ton employé et le mélange de photos qui s'entremêlent au texte ou l'auteur s'amuse avec la forme du texte pour faire passer des idées de fond.

Il s'amuse aussi à des allers retours dans l'histoire et à changer de narrateur par l'intermédiaire le plus souvent d'échanges épistolaires ou de journal intime. Et les styles adoptés divergent selon le narrateur choisi.

Un petit bémol, je n'ai pas vraiment adhéré et saisi l'histoire du grand père avec les deux soeurs ...

Je me suis emmêlée les pinceaux avec les changements fréquents entre narrateurs et les flashbacks assez nombreux.

Ma lecture étaient également de courte durée 10 minutes le matin, 10 minutes le soir autant dire assez hachée, ça explique peut être.

La recherche de la fameuse clé découverte par Oskar de façon inopinée dans le dressing de son père va l'entraîner à se rapprocher incroyablement près de son père.

C'est cette quête qui va le conduire à faire son deuil et c'est celle-ci qui va l'aider à vivre.

J'ai aimé que l'on parle des attentats du 11 septembre 2001 par le prisme de cet enfant et de sa famille.

Oskar m'a plu, oui j'ai aimé poursuivre cette quête avec lui ! Trouver ce que pouvait ouvrir cette clé et aller à la rencontre des Miss et Mister Black.

Perdre un être cher est une épreuve douloureuse. Quand la mort arrive en plus de façon brutale et violente, quand en plus il n'y a pas de corps le deuil est encore plus difficile à se faire ... le processus est long et les cicatrices ne se referment pas vraiment. Oskar va traîner longtemps ses semelles de plombs.

Les images du 11 septembre m'ont marquées à vie et plus particulièrement les hommes et les femmes se jetant dans le vide ... C'était tout simplement horrible et j'ose à peine imaginer ce que les familles ou amis des personnes dans les tours ont ressenti eux ... Entre l'envie de savoir mais aussi celle de ne pouvoir appréhender l'indicible ... Cruel et douloureux dilemme.

Un livre incroyablement fort et émouvant à découvrir et à lire.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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On ne pourrait ne retenir de ce livre que l'histoire d'Oskar Schell, petit garçon surdoué de 9 ans dont le papa Thomas est mort le 11 septembre dans l'effondrement des tours du World Trade Center. Depuis Oskar essaye de faire son deuil ..Il décide de partir à la recherche de la serrure qui s'ouvre avec une clef trouvée dans les affaires de son père.Une aiguille dans une botte de foin....!!! Ce sera pour lui l'occasion de sortir de Manhattan et d'aller au devant de plein de^personnes différentes vivant dans tous les districts de New-York.
Je retiendrais quant à moi l'histoire de la grand-mère d'Oskar , réfugiée aux USA après les terribles bombardements de Dresde et celle de Thomas son mari, mari qui l'a abandonnée avant même la naissance de son fils.,histoire émouvante et terrifiante à la fois.
Je ne vous dévoilerais pas plus les méandres et les rebondissements de ce roman ,je m'interroge juste un peu sur l'anonymat (absence de prénoms). del a mère et surtout de la grand-mère d'Oskar omni-présente dans la vie de son petit-fils.Une lecture certes intéressante mais qui ne m'aura pas enthousiasmée .
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Mon intérêt pour ce roman a été assez irrégulier. J'ai trouvé Oskar attachant. Il est très en avance (son père lui dit: Ne fais pas semblant d'avoir ton âge. ), ses intérêts ne sont pas ceux des enfants de son âge et comme les adultes qu'il rencontre, il souffre de solitude, à l'école en tout cas. Sa quête m'a amusée, son deuil et le poids de son secret m'a émue, tout comme m'a profondément émue le moment de l'enterrement raconté par cette femme qui perd son seul enfant et qui doit, en plus de la sienne, supporter la douleur ce petit-fils qu'elle adore. J'ai moins aimé la partie consacrée à la relation entre la grand-mère et cet homme muet, peut-être parce que cette lâcheté qui consiste à abandonner son enfant à naître et ensuite à passer sa vie à lui écrire des lettres inutiles ne peut me toucher. Je ne suis pas sûre de voir un jour le film car j'ai bien peur que le réalisateur ne possède pas le talent de Jonathan Safran Foer qui permet de ne pas sombrer dans le mélo.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Je ne vous apprendrai rien en disant que certains romans restent dans la PàL des années par crainte de ne pas les apprécier à leur juste valeur Extrêmement fort et incroyablement près fait partie de ceux-là, chef d'oeuvre proclamé de la littérature américaine. J'avais envie de le lire parce que j'aimais la couverture, parce que tout le monde m'en disait du bien, parce que Safran Foer est assez chic maintenant. Mais d'un autre côté je n'avais pas envie de le lire parce que je n'aimais pas le thème (j'en ai ras le popotin des romans américains sur le 11 septembre, un peu comme des romans français sur la Seconde Guerre Mondiale en fait) parce que tout le monde m'en disait du bien et parce que Safran Foer est assez chic maintenant. Au final, cette dualité ne m'a pas quittée tout au long du roman. Comme dirait le héros, j'ai alterné entre mille dollars et les semelles de plomb. Je me suis retrouvée face à mon dilemme habituel: j'aime la littérature contemporaine, j'aime les phrases bien construites. Les parties où le petit garçon est le narrateur m'ont comblée. Celles du grand père aussi. Je suis rentrée dans l'histoire, me suis attachée à eux, j'ai goûté avec beaucoup de plaisir à l'inventivité de Safran Foer et à sa prédilection pour la langue et ses jeux. Les autres parties m'ont insupportée, au point parfois de sauter des pages.



Du coup je sors assez mitigée de cette lecture et je ne sais pas trop dire si j'ai réellement aimé ou pas. J'ai en tout cas retrouvé pas mal d'éléments de L'Histoire de l'Amour de sa compagne Nicole Krauss (paru la même année) que j'avais beaucoup aimé. C'est une lecture assez positive, mais je ne suis pas persuadée que je le relirai. Je n'ai pas trouvé le souffle ou la beauté absolue que j'imaginais déceler dans ces pages et même si j'ai trouvé le texte fort, il ne restera pas dans mes favoris.



C'était une lecture commune avec Ingannmic.
Lien : http://www.readingintherain...
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Nos goûts en lecture sont comme pour l'art en général bien différents et c'est heureux.
Il y a des livres qui émeuvent certains et qui laissent froids d'autres.
Je n'irai pas jusqu'à froid car je trouve que l'auteur est incontestablement brillant pour trouver des réflexions aussi alambiquées au héros de l'histoire.
C'est pourquoi 3 étoiles car s'il ne m'a pas convenu du tout, je reconnais qu'en plus de la prouesse d'écriture, il a le génie d'avoir ajouter des photos, des annotations, on passe de pages grises avec un texte serré sans paragraphe à des pages avec peu de textes voire aucun.
Je suis curieuse de voir l'adaptation cinématographique !
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Ce livre me tentait beaucoup ! Il semblait renfermer une histoire originale, et le titre à la fois intelligent et loufoque m'intriguait beaucoup.

A 9 ans, Oskar ne parvient pas à faire le deuil de la mort de son père, décédé dans les attentats du 11 septembre. Il trouve une clé et il est persuadé qu'en trouvant ce qu'elle ouvre, il résoudra le mystère de la mort de son père.

Niveau intrigue, il est évident qu'on se prend aussi au jeu. Je mourrais d'envie de savoir ce que cette clé pouvait bien ouvrir, et Oskar nous entraine dans ses aventures absolument palpitantes. La fin est surprenante, mais certains points sont prévisibles, j'ai trouvé ça dommage.

Oskar est un enfant très touchant. Il fait beaucoup plus que son âge et son histoire m'a ému. Il est enfermé dans une sorte de détresse infernale et on sent bien que son père lui manque énormément. En contrepartie, cette quête qu'il va entreprendre lui permet de rester relier à son père, et quand il résout le mystère de sa mort, il se dit que plus rien ne le rattache à lui.
J'ai eu du mal à accrocher avec sa mère, pour moi elle n'agit pas comme telle. Laisser un enfant de 9 ans sortir seul en plein New-York, je n'ai vraiment pas adhéré ! J'ai eu l'impression qu'elle se fichait de ce que pouvait faire son fils, qu'elle le laissait se débrouiller seul.

Le style de l'auteur est assez surprenant. Il n'hésite pas à dire des choses difficiles avec franchise. J'ai adoré retrouvé des passages totalement insolites, des photos, des pages blanches, des fautes d'orthographes, des dessins, des ratures.
Néanmoins, je n'ai pas compris certains passages que j'ai trouvé très étranges. Parfois l'auteur change de mode de narration et ça m'a beaucoup dérangé.

J'ai quand même passé un bon moment. C'est un livre qui se lit très vite et qui regorge d'émotions.
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