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Mine de rien, voici mon 500ème billet, pour cette occasion il me fallait un livre particulier, le livre qui hantait ma PAL et que je souhaitais lire depuis trop longtemps.
Il y a des titres qui font "tilt", qui vous font sourire et qui créent une connivence avant même d'ouvrir le livre, et... Avouez que ce titre là a un beau pouvoir d'attraction, non ?
J'aime beaucoup Michel Folco, auteur malheureusement peu prolifique, il m'a jusqu'à présent toujours enchanté et autant le dire tout de suite, j'ai été enthousiasmé par ma lecture.
Ceux qui connaissent l'auteur seront ravis de débuter cette histoire en compagnie de Charlemagne Tricotin, un Charlemagne qui a bien changé depuis "Un loup est un loup" ou encore "En avant comme avant".
Un prologue assez copieux et surtout mémorable qui va donner le ton d'une histoire digne des précédentes productions de Folco.
C'est à mon sens une lecture difficile à catégoriser, on peut dire sans risque d'erreur qu'il s'agit d'une saga familiale sur un siècle et trois générations, oui on peut.
Charlemagne, Carolus son fils posthume, Marcello le fils de Carolus mais aussi Giulietta, Anton ou encore Badolfi, autant de personnages au caractère bien trempé et un peu hors norme (bon sang ne saurait mentir).
On va s'instruire et se marrer, ça je peux vous l'affirmer pour avoir éclaté de rire en cours de lecture plus souvent qu'à mon tour, oui ça aussi je peux le dire.
Ce récit est résolument historique, scientifique, sociétal et anticlérical, il y sera donc question d'histoire militaire (un peu), d'histoire de la science et de la médecine, nous instruisant ainsi sur l'état des connaissances de l'époque et sur le chemin parcouru.
Vous serez aussi édifiés sur les moeurs piémontaises et autrichiennes du 18ème siècle qui incluront également le quotidien et le fonctionnement des "maisons closes".
Nous croiserons en cours de route quelques personnages historiques et beaucoup d'autres seront évoqués, nous donnant l'occasion d'apprendre des choses au travers de multiples anecdotes.
J'ai adoré cette incursion jubilatoire dans le quotidien des bourgeois fortunés. Adoré ces aventures improbables et inénarrables sur plusieurs générations, dans ce récit la nature humaine est sans fard, c'est à dire plutôt moche et égoïste le plus souvent, en passant j'ai trouvé l'évolution de Marcello assez fabuleuse tout au long de cette histoire.
Bravo donc à l'auteur qui est resté égal à lui même dans un style truculent et inimitable, un livre dans la même veine que "Dieu et nous seuls pouvons", un must donc.
Quant au rapport avec le titre ma foi, vous verrez finalement qu'effectivement même le mal se fait bien ;)
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[Coup de coeur] Cette grande épopée littéraire de Michel Folco traverse le temps et l'Europe. Son personnage principal, Marcello Tricotin, est un homme ordinaire mais il est issu d'une lignée d'hommes hors du commun. Cela va certainement influer sur le cours de sa vie et entrainer des rebondissements.

Son père meurt et laisse un testament plutôt étrange dans lequel il stipule une clause très particulière pour bénéficier de la totalité de l'héritage. Partira-t-il de son village afin de répondre à cette mission sacrée. Qu'est-ce qu'il l'attend au bout de cette quête ?

C'est là que réside tout le talent d'écrivain de Michel Folco, car l'écriture est agréable, les aventures folles et l'humour toujours présent au détour d'une page ou d'un paragraphe. Finalement, la chose que l'on attend, c'est de lire les prochaines aventures de la famille.
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Quand la vengeance est une entreprise de démolition !

Le général-baron Charlemagne Tricotin de Racleterre cassa sa pipe (crac (non, pas à crack)) le 14 juillet 1813 sur le parvis de l'église de Turin, le jour même de ses fastueuses épousailles, fauché net par trois balles visant droit son buffet rustique (pan, pan, pan !).

Pas commode ! Nuit de noce compromise du coup (con pour la promise), d'autant que la jeune et nouvelle veuve découvrit, émerveillée (sky, my husband), de prometteuses génitoires affriolantes (miam !) mais maintenant devenues flasques et inutilisables (damned, my hus-bande plus !), au déshabillage mortuaire de l'encore tiédasse dépouille mortelle du bien trop tôt zigouillé.

Zut (flûte !), voilà donc mon mariage non consommé (de tomates) se dit la vierge Giuletta Benvenuti, dans le potage (minestrone) à cause de cette occasion de défloration orgasmique (oui, oui, ouiiiii !) ratée (non, non, nooon !) pour irraisonnable raison de décès prématuré (pan, pan, pan ! (pour mémoire))

Qu'à cela ne tienne (Étienne), à chacun son mythe de Blanche-Neige (et ses sept mains), ce sera vidé, décapé, chimiquement momifié et dans un transparent cercueil de verre incassable (Pyrex résiste au feu) que son défunt mari l'accompagnera désormais ( y a pas de mais !), visible par elle à tous moments du jour comme de la nuit.

Le coeur a ses raisons que…(ha bin non, il n'a même plus de coeur, l'embaumé, du coup!!!)

Cocasse, non ?

Scandaleux plutôt pour la populace autochtone (couillus ou garces) comme pour la curaille environnante (que couillue elle, quoique)

Scandaleuse aussi, la couteuse (money, it's a crime…) construction du mausolée pharaonique (ton mari) que la veuve éplorée (snif) entreprit dans le cimetière de son village de villégiature.

Scandaleux surtout ce tour de taille que l'on découvrit grossement arrondi (oups) aux frimas nouveaux venus dès le début du novembre suivant le veuvage brutal (brrr !).

L'anguille n'était pas restée sous roche et bien tromper son monde put celle qui ne l'était visiblement plus !

Le miraculeux polichinelle quitta son utérin tiroir (schnell !) le 10 février 1814 (comme en 14) pour caracoler sous l'au juste prénom de Carolus (non pas Auguste) durant les 86 glorieuses (alléluia) années de sa longue existence de docteur en médecine (dites 33) et accessoirement de taxidermiste amateur (Ubermiste, quoi !).

Sans pleurer (pas sniff) il rendit larme péniblement à l'arrivée tapante (ding dong) du xxème siècle, suscitant un odieux pari (vaut bien une messe) sur l'heure exacte (Tic tac) ou il passerait de vice à trépas (suspens bien plus excitant que celui du classement de le France à l'Eurovision).

Ultime pirouette de Carolus :
ils l'avaient tous dans l'an.. !
(Rime pauvre, j'en conviens !!)

Suivant le sagace principe de la saga qui certains agasse, Carolus kaputé, on va se pencher sur Marcello, son rejeton rejeté pour avoir ravi au lit (nous sommes en Italie, que diable) la vie de sa mère à sa venue au monde (à Marcello, pas à sa mère, faut suivre), qui plus est, avec une araignée dans le plafond (mi gale, mi graine) d'où son incontrôlable passion pour les arachnides de toutes toiles (sauf à matelas).

Peu convaincu par la médecine que son père médecin voulut absolument lui faire médeciner (re-dites 33), il professa en tant que professeur, moins apte à professer qu'à manier, pour physiquement mater son auditoire (car pro-fessée), martinet (schlack) et verge (bing), la propre sienne se désolant solitaire au fond de son caleçon amidonné (car à aucune amie donnée).

Mais que voila donc un empoté (pas auvergnat pourtant), se dit l'entièreté du village à terre car atterré par ce caractère atténué!

Il se montra prompt cependant à se jeter, par amour, dans la famille même de l'ennemi juré de son père, ennemi qui peaufinera son incroyable aptitude à la nouille soumission (Italie, toujours)  dont avait déjà généreusement profité son père (la soumission, pas la nouille)!

Soumission post-mortem de surcroît (de bois, pas de fer sinon je vais en enfer) quand, par testament interposé, il lui est intimé l'ordre de retrouver… son austro-hongrois demi-frère de tous inconnu (heu, t'es qui toi ?) !

Inconnu, vraiment ? l'histoire, avec un grand H, le dira ?

Diantre, et là, nous n'en sommes qu'au tout premier cinquième de ce truculent roman fleuve (situé au bord du Pô) dont je me régale (ha, la cuisine italienne !) tant l'écriture savoureuse et colorée sait me séduire par son style vif et enlevé (pouet pouet) mis au service d'un récit épique, drôle et décalé (O combien ! )

Déso-poilant !!

Je suis hameçonné, j'ai l'âme sonnée !
Un vrai bonheur !!
Et ce bonheur nous entraînera (à fond les bidons, broum, broum) dans le sillage du fameux Marcello. Avec lui, voyeurs, nous visiterons ‘son' Turinois lupanar (lieu où on prend son panard), la tombe véronaise de la véro-niaise Juliette (pas Véro) de Roméo, nous subirons d'approfondies digitales fouilles douanières indécentes (sky, my onion !!), fréquenterons le luxe (et la luxure) des palaces viennois, nous rencontrerons le professeur Freud (himself) dans le but unique de niquer son plancher (pas pelvien), nous prendrons un incroyable et véritable coup de foudre céleste (sans Babar), nous connaitrons l'insensée odyssée d'une dévergondée prostituée…mais vierge (c'est quoi ce bordel ?) bien que née sous le signe du bélier (non, ce n'est pas une blague carambar), nous déjeunerons d'un bourguignon avec le bourreau (des têtes, pas des coeurs) de Paris avant d'assister à une capitale exécution singulière (gloups et couic), nous échapperons aux assauts possédés (han, han, haaan) et nocturnes d'un obscur prêtre sodomite (un seau d'eau,  vite), à un naufrage en eau douce (plouf), à une chute sans ascenseur (boum) puis aux ‘thérapeutiques médications scientifiques' d'un hôpital psy, nous aurons aussi appris à une cornette pimbêche à voler nue comme un ver (cui, cui)…et surtout, surtout, surtout (trois fois surtout): nous rencontrerons le jeune A… (Jean Dipaplus) concerné au premier chef (ya vol mein kommandant) par ledit testament (à l'eau) évoqué par dessus (en peau de loup des Carpates (de poulet)) !!!

Inutile de dire que Marcello reviendra transformé de ce périple fondateur, ce qui ne sera pas du gout de tous !!

Excepté un ou deux passages un peu longs (voire trois ou quatre qui lui coûtent ses cinq étoiles) (les batailles où se révélèrent plusieurs générations de pisse-froids maréchaux viennois (pas ma tasse de chocolat), la genèse des familles rencontrées, les données psychanalytiques (tac)…), ce roman est mené tambour battant (tataratatamtam) avec une fougue et une verve tonitruantes qui trimballent (mazet) nos héros de pétillantes  situations cocasses (colasses) en effroyables postures périlleuses comme, en son temps, aurait pu le faire un Dumas cocaïné par exemple (et oui, Dumas)…

Un bon roman feuilletonesque et touffu qui ne nous mène pas toujours là oú on se croit destinés.
Excellent pour passer du bon temps sur un transat au bord d'une piscine ou au bruit des vagues sur un sable fin !!

En resumé: Déso-poilant !!!
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Marcello Tricotin, fils de son père Carolus, lui-même fils dudit Charlemagne Tricotin, celui-là même qui zozotait et se comportait comme si le monde lui appartenait, et bien Marcello Tricotin est bien le digne descendant de son aïeux complètement incontrôlable !
Remontons un peu en arrière dans la généalogie de cette ébouriffante famille…
Dans tous ses livres, c'est une constante chez Michel Folco, il s'ingénie à décrire les aventures rocambolesques (et ce mot n'est pas galvaudé ici, croyez-moi !) d'une drôle de famille : les Tricotin de Racleterre. (Accessoirement, il dédie un tome à la famille de bourrèles, les Pibrac, car ils seront amenés à frayer avec ces remuants Tricotin).
On a donc ainsi pu assister à la naissance des quintuplés Tricotin, quatre garçons et une fille, à leur enfance, leur séparation, puis les aventures de Charlemagne le zozotant ont débuté. Il avait comme don de pouvoir communiquer avec les animaux, de par son empathie avec eux. Il avait aussi une incroyable imagination pour faire des conneries, et pour s'escamper avant que ça tourne trop vinaigre pour lui... Toutes ses péripéties (contées dans « Un loup est un loup » puis dans « En avant comme avant ») l'ont amené à finir chef d'armée en Italie, où il sera assassiné par des rebelles siciliens le jour de son mariage. (Ici débute "Même le mal se fait bien")
Heureusement pour lui, Charlemagne ne respectait pas Dieu, et avait déjà consommé les fruits du péché et conçu sa descendance : Carolus Tricotin.
Ce Carolus, qui ne connût son père que sous la forme d'une impressionnante momie - conservée intacte grâce au génie d'un embaumeur italien qui apprit ses secrets chez les égyptiens - ce Carolus donc, devint un médecin éclairé bien que fantasque, un érudit voyageur, un bon-vivant respecté et aimé de ses congénères, qui honorait loyalement la mémoire de son père Charlemagne en étant un libre-penseur haut en couleurs. Il était même le médecin attitré des pensionnaires d'une maison close…
Il était aussi le père d'un autre enfant, conçu dans sa jeunesse estudiantine, qu'il n'avait pas daigné reconnaitre, et qu'il avait même renié… Aloïs.
Plus tard, Carolus s'était enfin marié et avait eu un fils légitime, Marcello.
Alors à sa mort, Carolus est bien embêté… son rejeton officiel, ce mou du bulbe de Marcello, devenu maitre d'école par fainéantise, qui n'a comme passion que l'étude des Arachnés, ce satané Marcello qui ne porte même pas la culotte chez lui, et qui se fait bouffer par son beau-père, ce chacal nain d'Attilio, et bien c'est ce Marcello là qui va hériter de la fortune colossale qu'ont amassée les Tricotins depuis presque 2 siècle. Et ça, c'est un sacré coup dur, pire que la mort pour Carolus. Comment faire pour que cet empoté devienne un homme, un vrai, capable de diriger une maison close et de gérer une fortune, alors qu'il est à peine capable de gérer sa propre classe ?
Qu'à cela ne tienne, Carolus enverra Marcello à la recherche de son demi-frère surprise, et c'est à cette seule condition que l'héritage colossale lui reviendra. Il aura trois ans et un jour pour retrouver ce frère, lui annoncer la mort de leur père, et lui faire des excuses en son nom pour l'avoir rejeter. Si au terme de ces trois ans Marcello n'a pas honoré les dernières volontés de son père, il sera déshérité.
Pour Marcello c'est un crève-coeur, une lourde corvée, que ce voyage, lui qui n'aime que son confort et son grenier à araignées qu'il peut observer pendant des heures. Mais un héritage de cette importance ça ne se refuse pas, surtout quand on l'aime autant, son confort.
Alors il part le Marcello, tardivement, en trainant la patte, mais il part. Et il lui arrive tout un tas d'aventures et de rencontres, heureuses ou pas, comme la fois où Marcello se prend la foudre, et qu'il en perd tous ses poils et cheveux. Il en réchappe donc et devient un miraculé « célèbre ». Il frôle la mort plusieurs fois. Il s'endurcit. Il rencontre aussi Freud, ainsi que le jeune Ady Hiedler…
Mais surtout, il se trouve, lui, Marcello. Tous ces gènes d'aventurier venus de son grand-père, ce don pour les emmerdes et la vengeance, les voilà ressurgis chez Marcello, qui d'ailleurs ressemble de plus en plus physiquement à son père et à son aïeul, suite à ses multiples accidents physiques – lesquels sont à chaque fois de savoureuses trouvailles de Folco, on sent que l'homme aime le « slapstick », le burlesque à la Buster Keaton-.
Ainsi, tout au long de ce voyage farfelue, à force de se soigner pour de multiples maux, et d'être pris en main par un vrai médecin avant-gardiste, le Dr. Weisman, pour se remettre de ses accidents, Marcello se découvre des talents cachés, comme celui de n'être pas si mauvais médecin lui-même, et de fait, il deviendra comme son père, « el stimate padrone » apprécié par les pensionnaires du « Tutti-Frutti », la maison close si ouverte aux moeurs dissolues de la bourgeoisie turinoise, sa deuxième maison pour tout dire…
Il honorera la mémoire de ses ancêtres en se faisant enfermer également, mais pour lui, ça sera l'asile, pas la prison, quoique, il en réchappe de peu.
Mais là où Marcello aurait réussi à étonner son père, et même son grand-père si anarchiste, c'est dans sa vengeance envers son village natal, San Coucoumelo, et ses habitants, qui l'ont toujours pris pour un mou sans personnalité et qui se sont toujours gaussés de lui, mais qui surtout, ont fait s'envoler à jamais les grues de la « Table aux grues » - un petit bout de campagne où les grues s'arrêtaient pendant leur migration, un terrain très convoité qui appartient à la famille Tricotin depuis Charlemagne – et ces grues, Marcello s'y était attaché, les observant, jours après jours, et écrivant sur le sujet son premier traité naturaliste – encore une manie venue de ses aïeux, l'écriture, la description...- . Alors quand les villageois se sont ligués et ont massacré les grues sous ses yeux, Marcello ne l'a pas supporté.
Sa vengeance fut terrible… réellement terrible et disproportionnée. C'est un Tricotin, il ne fait pas les choses à moitié. Et il les fait en grand. Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici juste une petite partie de sa vengeance : étant maitre d'école, et faisant l'école à domicile à ses propres enfants, il va continuer à faire la classe aux enfants du village - rejetons des massacreurs de grues -, mais ne va leur apprendre que des âneries, des non-sens et autres billevesée. Par exemples que : 2 +2 = 22 ; que le 8 se place entre le 5 et le 6 ; autre exemple : « sujet de rédaction : que feriez-vous à votre pire ennemie si vous aviez l'impunité ? »…
Michel Folco se livre cette fois encore à l'exercice périlleux qui nous plait tant, celui de nous embarquer dans des pérégrinations hasardeuses où rien n'a été laissé au hasard justement. C'est une danse bien chorégraphiée que tous ces destins qui se croisent. Et l'on prend vite le pas, on suit avec étonnement et consternation parfois, l'étrange descendant de Charlemagne Tricotin.
Mais attention, il y a de la violence, il y a du mauvais, il y a de la vengeance et de la bêtise, dans ce Tricotin-là, le titre le rappelle : même le mal se fait bien. Parce que Marcello est malgré tout un vrai Tricotin, et les Tricotin font les choses bien, jusqu'au bout, méthodiquement, même la pire connerie…
Encore une fois, je n'ai su résister à l'appel du Tricotin, et j'ai plongé, je me suis laissée embarquer dans cette galère avec le Marcello, et j'ai bien rigolé, j'ai bien ricané aussi, et j'ai presque été outrée… oui, outrée par la méchanceté machiavélique de ce Tricotin là….
Et si vous ne me croyez pas, à vous de vous forger votre propre opinion en lisant les faits par vous-mêmes. Mesdames, Messieurs, faites entrer l'accusé : Marcello Tricotin, accusé de même bien faire le mal...
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Folco met 5-6 ans à écrire un bouquin. Franchement, cela ne m'étonne pas le moins du monde vu la richesse du résultat! Ça foisonne, ça digresse, ça explicite, ca historise et anecdotise dans tous les sens ; et on se fait embarquer dans les guerres napoléoniennes, dans le cabinet du Dr Freud, chez les parents de Hitler en passant par un grand hôtel autrichien, un bordel de luxe turinois, un village piémontais et un asile de fous… Bref, on ne s'ennuie pas une seconde chez Folco.

Car il s'agit bien de conter le voyage que fit Marcello, sommé par le testament paternel de retrouver son demi-frère (dont il apprend alors l'existence) et de lui faire des excuses au nom de son défunt père…

Bon, je reprends. Souvenez-vous de Charlemagne Tricotin et de ses quatre frères et soeurs, héros de Un loup est un loup et de En avant comme en avant. Après avoir refusé d'épouser la fille Pibrac et avoir fait un tour à la Bastille, Charlemagne a levé des hommes pour épauler Bonaparte dans ses campagnes. Sur le thème "plus de morts, moins d'ennemis", il parcourt l'Europe en zézayant et trucide gaillardement son prochain, sans pitié aucune, même pour la soutane.

Après quelques années belliqueuses, il épouse brusquement une belle italienne mais meurt, assassiné au sortir de l'église, non sans avoir engrossé la jeune fille. Neuf mois plus tard naît Carolus qui vivra 56 ans avant d'avoir Marcello :

La mort de Carolus va être pour Marcello l'occasion de découvrir son passé, ses origines (tout le monde ne peut pas se vanter d'être le fils d'une véritable putain), et les secrets de famille de Carolus.
Se conformant aux dernières volontés paternelles, Marcello abandonne son poste de paisible instituteur de village et entame un voyage initiatique qui – bien qu'effectué sur le tard – lui fera découvrir le monde et regarder les siens sous une perspective nouvelle.
Les habitants de San Coucoumelo apprendront à leurs dépends qu'on ne se paie pas impunément la tête d'un Tricotin :

Au départ timide, pantouflard et peu sûr de lui, Marcello grandit peu à peu et se découvre aussi madré, obstiné, de mauvaise foi et rancunier que Charlemagne lui-même. Les catastrophes auxquelles il survit avec brio lui donnent une assurance nouvelle, et l'étrange codicille rédigé par son père va finalement lui insufler la force de prendre sa destinée en main.


Il est difficile de rendre vraiment compte du style si particulier de l'auteur qui sait créer un tout entre la forme et le fond, mêlant un français savoureux et imagé, des expressions farfelues et colorées à un récit rocambolesque brodé sur une toile de fond plus que véridique. le tout est spectaculaire : un roman en trois dimensions, une comédie burlesque, une farce succulente à dévorer sans modération !

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Je tiens là, le livre, votre livre, de cet été !
Croyez-moi, plage, transat, vous en aurez pour votre argent et il ne sera pas besoin d'emmener plusieurs livres dans vos valises.

D'ordinaire je me creuse le cerveau pour vous concocter un titre de post percutant,caustique, ironique... même si des fois j'échoue, oui, je bosse mes titres !
Cette fois-ci, Monsieur Folco a bossé pour moi !
Aucune retouche au titre de son roman (de son pavé : 597 pages) car il est déjà parfait.

Au commencement, était Dieu et nous seul pouvons (1991), saga des Pibrac, bourreaux de père en fils dans le Rouerge à la fin du XVII è siècle.

Avec un "Un loup est un loup" (1995), Michel Folco se lance dans une autre destinée, celle des Tricotin de Racleterre, modestes sabotiers dans la campagne aveyronnaise du XVIIIe siècle.

Parce que la fille du bourreau épouse le fils du sabotier et qu'ensembles ils donnent naissance à des quintuplés, il y aura "En avant comme en avant !" (2001).

"Même le mal se fait bien" (2008) achève le parcours d'une vie sur une mort, celle du général-baron Charlemagne Ticotin de Racleterre.
Il y a des livres qui se lisent, il y a des livres qui se regardent.
"Même le mal se fait bien" est de ceux là. Ce n'est pas d'un livre dont il s'agit mais d'un film mis en mots. D'odeurs qui s'échappent le long des lignes. de couleurs qui explosent aux pupilles. de scènes si minutieusement décrites que notre cerveau, nourrit de ces détails, superpose images, sons, mouvements et lance la bobine : quand Giuseppa Tricotin de Racleterre se retourne, les plis de sa robe se mettent en mouvement, l'axe de ses épaules opère une rotation qui entraîne sa taille corsettée vers une diagonale qui trouve le chemin d'une porte et la voilà hors de notre vue.

Des métaphores drôles, uniques, vierges de toutes autres pages de littérature, vous allez adorer cette innovation langagière.
Une scène d'anthologie, celle où le prêtre Hickman bien décidé à déflorer Marcello (descendant de Charlemagne Tricotin), se jette sur lui : "Tourne-toi mécréant, que je te fasse entendre les divines trompettes..."
Drôle bien évidemment comme l'ensemble de l'écriture de Michel Folco qui ne saurait se prendre au sérieux une seule seconde et se délecte dans le comique de situation finement mené.
Bon maintenant que je me suis bien emballée, je vais modérer tout de même un peu mon exaltation. Parce qu'il faut être honnête, sinon à quoi servent les blogs ?
TOUT LE MONDE encense l'imagination et l'écriture chatoyantes de Folco. Même moi, c'est vous dire ! Mais personne ne dit que certaines "spécificités" littéraires de Michel Folco sont franchement inadéquates et surtout gâchent l'allant de la lecture. Ce cher Monsieur, pour une raison qui m'est totalement obscure, aime à nous spécifier les bruits par des onomatopées totalement ridicules ! (voilà c'est dit !)
Du genre "bzzzzzzzzzzzzz" "glouglouglou" "arghhhhhhhhh" "toiiiiiing" "grrrrrrrrrrrr" "bzzziiiim" "dziiiiim" "tsssssiiiiing" "plok"
Et ça en plein milieu et plusieurs fois, souvent, trop souvent !

Comme ça, cela semble sympathique. Mais moi qui suis si large d'esprit (ah si, j'vous assure !) ça m'a gonflé... !
Passons à ma seconde critique, plus mineure celle-ci (une espèce de critiquette) ...
Tous les personnages de Folco ont une généalogie et une histoire ancestrale. C'est la marque de fabrique de Folco. C'est bien me direz-vous et je vous répondrai que c'est aussi un travail de titan, de colossales recherches qui forcent le respect.

Parce que figurez-vous, que pour vous, j'ai vérifié les assertions historiques de Michel Folco.

Ahahaha ! Vous n'en revenez pas ?! Si ? Ah mais c'est parce que vous n'avez pas lu Folco, sinon croyez-moi vous n'en reviendriez pas !



Why ?

Mais parce que ces 597 pages sont truffées de références historiques !!! Truffée ? Que dis-je ?! On ne saurait truffer un quelconque mets de cette manière sous peine d'être ruiné (550 €/KG de truffes noires).

Ces 597 pages croulent sous les références historiques ! Donc aller vérifier la véracité des dates, la cohérence des évènements... J'ai eu bien du mérite, je vous le dis !

Les évènements sont réels, les dates aussi, les lieux, l'anamnèse de certains personnages mais au beau milieu de tous ces faits avérés, Michel Folco s'est amusé comme personne à inventer des tas de choses : des personnages, des anamèses, des lieux, des évènements.

Eh oui... Vous l'aurez compris, c'est une énormissime saga historique ou s'entremêlent le vrai de chez vrai et le faux totalement faux.

Ca c'est très très fort !

Et je disais donc (hop là ! je circonvolutionne mais je ne perds pas le nord !) que cela donne un résultat ahurissant : un nombre exponentiel de personnages !

Non pas 10 ! Non pas 30 ! Non pas 50 ! Non, non ! Plus d'une centaine !
Même les personnages peints sur des tableaux, Folco vous conte leur histoire !
Parfois, cela frise l'indigestion de détails mais je donne à parier que Michel Folco ne sait pas, ne peux pas s'en empêcher et que c'est ainsi et seulement ainsi qu'il appréhende la narration d'une histoire : elle se doit d'être croustillante et très pimentée.

D'ailleurs dans cette infinitude de confidences sur chacune des figures traversant ce récit, Michel Folco réussit la gageure non seulement de ne perdre aucun fil mais surtout de joindre des bouts de vie de personnages célèbres ! Je ne peux pas vous en dire plus sous peine de révéler une surprise de taille nichée au milieu des 597 pages.

Troisième et dernière critique : les fameuses "coquilles" d'éditeur et sûrement quelque part de relecture même de l'auteur.
Cette saga, pour ne pas totalement nous noyer, est jalonnée de dates. L'auteur, nomme très souvent ses chapitres en indiquant le jour, puis la date.
Exemple : Jour 1 - Lundi 18 août 1902.


Voilà, c'est simple et finalement bienvenu au regard de l'énorme somme d'évènements qui scandent ce roman. Oui mais voilà, l'incroyable s'est produit ! L'anarchie totale, des erreurs monumentales dans la chronologie du calendrier ouvre divers chapitres !


Les voici :

Du Jour 1 (lundi 18 août 1902) au Jour 8 (lundi 25 août 1902) tout va bien... ensuite ça se détraque :


Jour 9 - Mardi 26 août 1902 *** Jour 10 - Mercredi 25 août 1902 *** Jour 11 - Jeudi 28 août 1902 *** Jour 12 - Vendredi 29 août 1902 *** Jour 13 - Samedi 30 août 1902 *** Jour 14 - Dimanche 30 août 1902 *** Jour 15 - Lundi 1er septembre 1902


Figurez-vous qu'en août 1902, comme chaque autre année, et bien le mois d'août comptait 31 jours et non 30 comme l'indique Michel Folco. le 26, 25, 28 août ... du grand n'importe quoi ! Je vous offre ici le calendrier complet de l'année 1902.

Autre coquille monumentale que la relecture a laissé passer :

"Une fois seul, Marcello ne put se rendormir. Ses pieds lui interdisant tout cent pas dans la chambre, il rumina sur l'avaient accablé des désagréments qui l'avaient accablé depuis son départ."


Je crois pouvoir dire qu'il fallait lire : "Une fois seul, Marcello ne put se rendormir. Ses pieds lui interdisant tout cent pas dans la chambre, il rumina sur les désagréments qui l'avaient accablé depuis son départ.


Je lance donc un vibrant appel à Michel Folco (on peut rêver, non ?) et aux éditions Stock pour leur signifier : "C'est pas du boulot ça ! "
Comment peut-on faire de telles bourdes dans un livre aussi épatant ???


Chacun devrait avoir lu une fois dans sa vie une des sagas de Michel Folco, histoire d'apprécier ce que signifie : oeuvre titanesque.

http://cogitorebello.blogspot.com
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Marcello Tricotin est un maître d'école qui vit à San Coucoumelo, petit village du Piémont en plein coeur de la vallée de la Gelosia. Si l'on devait décrire sa situation en quelques mots, on pourrait dire que c'est un enseignant médiocre, un mari docile, un beau-fils manipulable mais surtout une déception pour son père. Ce dernier n'est autre que Carolus Tricotin, le "stimare dottore" du village, un notable très riche, un homme excentrique et cynique, passionné par la science, un véritable érudit qui s'intéresse à de nombreux domaines. Carolus est le fils d'un général-baron français, Charlemagne Tricotin (oui oui le fameux Charlemagne de Racleterre !!!) et de Giulietta Benvenuti. Mais le jour de leur mariage à Turin, Charlemagne meurt assassiné par des Sardes, Carolus ne connaîtra donc jamais son père, du moins de son vivant. Voilà pour les présentations !

Le 1er janvier 1900, Carolus meurt. Son testament stipule que si Marcello veut jouir pleinement de son héritage, il doit se rendre en Autriche, retrouver son demi-frère, lui annoncer le décès de son père et lui faire des excuses en son nom. Si la clause n'est pas respectée dans un délai de trois ans et un jour, Carolus fait don à l'Académie royale des Sciences de Turin de la moitié de ses biens. Marcello n'a pas envie de quitter sa classe et de laisser son élevage d'araignées dans le grenier. Que diable irait-il faire en Autriche ? Il déteste les voyages et n'a pas envie de quitter son village. Mais après avoir repoussé plusieurs fois son départ et suite à l'insistance grandissante de son beau-père, il se décide enfin à quitter San Coucoumelo.

Sa première escale le conduit tout d'abord à Turin où il découvre le Tutti Frutti, un bordel renommée de la ville, qui lui appartient désormais. Puis il s'installe à Vienne, dans un palace, le Sacher, où il profite du luxe, comme le lui avait conseillé son père. Costumes sur mesure d'Ugo Gadj, pourboires à tout va, descente de litres de vin Mariani (réalisé à partir de vin de Bordeaux et d'extrait de feuilles de coca) tel est, désormais, le quotidien du jeune Italien. Ses pérégrinations le mène dans les endroits les plus reculés d'Autriche, à la recherche de ce demi-frère, en passant par la France où il découvre l'histoire de son grand-père, avant de revenir au village après bien des aventures.

Au départ timide et peu sûr de lui, Marcello grandit peu à peu et prouve qu'il est bien le digne descendant de Charlemagne ! Il se révèle être aussi obstiné, de mauvaise foi et rancunier que son grand-père. Il découvre aussi la vie de Carolus, ce père, qui lui a semblé si distant pendant toutes ces années, et semble mieux le comprendre, de nombreuses similitudes apparaissent même. Les catastrophes auxquelles il survit avec brio lui donnent de l'assurance , et l'étrange testament voulu par son père va finalement lui insuffler la force de prendre sa destinée en main. Il se découvre une force de caractère et une volonté d'entreprendre dont il ne soupçonnait même pas l'existence, ni les habitants de San Coucoumelo d'ailleurs ! Pour leur plus grand malheur...

Michel Folco nous enchante une nouvelle fois avec son style si particulier. Plus qu'un roman-fleuve, c'est un roman-monde qu'a bâti Folco. Une oeuvre cohérente. Avec des histoires dans L Histoire, des retours incessants dans le passé, qui nous permettent de découvrir avec bonheur la carrière militaire de Charlemagne auprès de Bonaparte ainsi les jeunes années viennoises de Carolus. Ce livre est un comme un puzzle, où page après page, les pièces s'emboîtent et donne un formidable résultat. Même le mal se fait bien est mon livre préféré de Folco juste derrière Un loup est un loup.
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Déjà lecteur (très très satisfait) des précédentes oeuvres de l'auteur, j'ai retrouvé dans celui-ci le même style truculent et plein d'humour qui réussi à transformer n'importe quelle péripetie en récit picaresque. Si l'on ajoute que l'auteur semble maitriser des sujets variés et pleins d'érudition mais qu'il utilise ces connaissances sans étalage, avec facilité, on frôle la perfection.

Alors, oui le livre fait presque 600 pages et peut inciter le lecteur à la prudence avant de se lancer dans une telle lecture. Il ne faut pas, les pages se tournent avec facilité porté par le style cité plus haut.

Pour ma part, j'ai un peu retardé cette lecture, ayant attendu longtemps après la parution du dernier ("en avant comme avant") de connaître la suite des aventures des quintuplés, j'ai été déçu de ce bon en avant dans le temps vers d'autres personnages.

Est ce pour faire ce raccord que l'auteur commence avec la mort de Charlemagne Tricotin, passe rapidement sur la suite jusqu'à la mort du fils de Charlemagne et en arrive enfin au début des aventures du petit fils (Marcello) quitte ensuite à revenir sur des épisodes passés? En tous les cas, c'est ce va-et-vient entre les époques qui m'a un peu géné.

Sinon, evidemment, les aventures qui attendent Marcello sont toujours hors normes (foudroyé, noyé..) et vont le changer du tout au tout. Accessoirement (car à la lecture du résumé on pourrait y voir un fait majeur du livre, alors qu'il s'agit plus de "guest stars") il croisera la route de Freud et de Hitler.

Sur la forme, un livre tout aussi jouissif que les autres. Un peu moins à mon gout personnel, l'action se passant au debut du XXème siécle, j'ai préféré les siècles passés des précédents romans.

Sur le fond: une déception sur ce que je pensais être la suite directe de "un loup est un loup" et "en avant comme avant" et qui est une suite, certe, mais avec un épisode manquant ("en avant comme avant" finit avec l'entrée de Charlemagne à l'école militaire, celui commence à sa mort, général d'empire).

Une lecture toutefois fort recomendable, où les fidèles de l'auteur croiseront comme toujours des membres de ses deux dynasties favorites: les Pibrac (bourreaux de père en fils) et les Tricotin bien sur.
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Marcello Tricotin est un mollusque. Non seulement c'est un enseignant médiocre, mais c'est un époux mou, un fils décevant, un beau-fils aisément manipulable.

Pour les habitants du petit village italien de San Coucoumelo, en 1902, nul fils n'est plus différent de son père, le notable du village, Carolus Tricotin, mécréant mal embouché et joyeusement cynique, justement au bord du trépas à la suite d'une aigreur mal dirigée pendant trop d'années.



Notre vaillant cynique décède après quelques derniers hilarants mauvais coups, laissant donc la place libre à tous ceux qui veulent profiter de la mollesse proverbiale de son indolent rejeton.
Sauf qu'il y a cette clause, dans le testament du père, qui va entraîner notre enseignant invertébré dans une pléiade d'aventures dont il reviendra métamorphosé, pour la plus grande joie du lecteur.

Un roman plein de mauvaise foi, d'humour et d'un mauvais goût tellement délectable qu'il se fait bon, lui aussi. Jouissif, inlâchable, formidable, une fabuleuse lecture mitonnée amoureusement par Michel Folco, comme souvent en pleine maîtrise de ses talents.
Lien : http://bazardine.blogspot.fr..
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Petits fils de Charlemagne Tricotin, Marcello a un profil qui ferait rougir de honte son illustre lignée.

Paisible, sédentaire voire casanier, timide et mal affirmé, n'aimant rien tant que son élevage d'araignées, il courbe l'échine sous la férule d'une épouse empotée et bigote, et d'un beau-père vénal qui n'en veut qu'à sa fortune.

Au décès de son père, sommé d'exécuter les dernières volontés du disparu pour débloquer l'héritage, il se lance bien malgré lui dans un voyage initiatique qui va le transformer à jamais : l'heure de la vengeance a sonné !

Un gros trou d'air en milieu d'ouvrage, où une accumulation de rocambolesqueries un peu décousue est lourde à digérer.
Néanmoins, on pardonne (presque) tout à M. Folco dont la plume flamboyante, truculente et tonitruante reste unique en son genre.

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