La Marque de Windfield

J'ai ce roman lu à sa sortie, péniblement et en finissant par survoler certaines pages. Follett nous fait suivre au dix neuvième siècle en Angleterre une série de personnages qui basculent de l'adolescence dans un très british college à la vie d'adulte.
L'arrière plan historique a été à l'origine du succès des Piliers de la terre. Le contexte historique n'est ici qu'un prétexte à des oppositions de personnages caricaturaux dans leurs postures, dans leurs jalousies et dans leurs amours. Il y a des très riches, des fainéants, des belles vénéneuses, des bons qui reçoivent toute la misère du monde… Cela finit par être des plus lourds. D'autant que Follett étale le vice de ses « méchants » comme d'autre le Nutella sur la tartine, en large couches, et qu'il passe plus de temps en scènes chaudes et trahisons amoureuses qu'à avancer son intrigue.

Abandon au bout de la page 164. Vraiment je n'y arrive pas.

Le début semble extrêmement prometteur, ça commence avec la mort d'un jeune garçon dans une école de l'Angleterre victorienne, cette époque que j'adore et que je chéris. La mort du jeune garçon est suspecte mais elle n'éveille de soupçons que bien plus tard quand les jeunes garçons de l'école sont adultes. Malheureusement la lenteur de l'action est égale à l'ennui que j'ai ressenti en lisant la vie de chaque personnage qui sont tous inintéressants ou alors un peu mais l'auteur ne parvient pas à nous les vendre.

Cela pourrait être une fresque de l'Angleterre victorienne, ça parle de la société bourgeoise, celle qui a réussi avec l'argent des banques, du commerce avec les Amériques... ça parle aussi des laissés pour compte ceux qui vivent la crise économique de plein fouet à l'arrivée d'une économie de plus en plus libérale.

Ce pourrait être un thriller mais ça n'en a pas du tout l'allure ! Ni le style.

Entre personnages énervants et intrigue inexistante... la quatrième de couverture nous vend du roman à la Édith Wharton et à la Dickens. Malheureusement il n'en a ni la noirceur ni l'audace. Plutôt fade...

Bien sûr, Ken Follett est un formidable conteur, doué pour inventer des destinées peu communes, mais disons le tout de suite, je n'ai pas apprécié ce pavé. L'auteur nous invite dans l'univers des affaires au XIXème siècle et nous offre une fresque familiale dans l'Angleterre victorienne. On retrouve ses thèmes favoris, intrigues, manigances, complots, passions, trahisons, ses personnages ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins. Je ne me suis attachée qu'à Maisie, Solly et Hugh. le monde de la haute finance m'a ennuyée et je n'ai pas été spécialement intéressée par les moeurs frivoles de la haute société. Bassesses, coups bas, jeux de pouvoir et malveillance composent l'essentiel de ce roman et cette surabondance d'humiliations et de cruauté gratuite m'a déplu et m'a souvent mis mal à l'aise.

J'avais tellement aimé les Piliers de la terre que j'ai tenu les au moins 500 pages de ce navet pseudo-victorien en attendant, non pas Godot, mais de sortir du salmigondis sentimentalo-niais qui irrigue ce pavé. Mais ce qui gène le plus, c'est que ce qui lie les deux méchants ne tient pas, donc le reste non plus...
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