J'aime bien
Ken Follett. Mais contrairement à beaucoup de lecteurs, j'ai bien aimé "
Les piliers de la terre", mais sans plus, préférant nettement d'autres romans plus courts, notamment le "Code Rebecca", "La marque de Winfield" ou "
Le vol du Frelon". Aussi était-ce avec un peu d'appréhension que je décidais de me lancer des ces trois gros pavés que sont "Le siècle".
Et pourtant, c'est superbe! Alors que j'en suis déjà au troisième tome, je décide de commenter ce premier volet, que j'ai lu... deux fois ! Oui, deux fois.
La première lecture, je me suis laissée portée par le côté romanesque du livre, j'en découvrais les personnages, leur percées, leurs doutes, leurs envies, le tour étonnant que prenait leurs vies. Je me suis attachée à eux, à leurs amours, leurs révoltes et leurs faiblesses - bien rares.
J'ai aimé la manière dont le roman était construit, plusieurs pays, plusieurs points de vue, plusieurs personnalités. C'était riche, dense en émotions, agréable, fluide.
J'ai reposé le livre, heureuse d'être arrivée au bout. Et j'ai mis le temps avant d'acheter le deuxième, quelques mois.
Et pendant ces quelques mois, les jeux politiques (locale et internationale) m'ont hantée, se rappelant à mon souvenir en bien des occasions. La lutte pour des meilleures conditions de vie, côté classe ouvrière, pour l'égalité, côté femme, pour la liberté etc. Tout ça remonte à loin mais trouve toujours tellement d'échos encore aujourd'hui. La lente marche vers la première guerre mondiale, décrite pas à pas, en termes stratégiques et politiques. Ça m'a au final tellement interloquée que j'ai relu le livre une deuxième fois, tentant de faire passer les personnages au deuxième plan - c'était difficile - et tentant de suivre ces échanges.
Deux expériences de lecture, proches et pourtant tellement différentes.
Et ce final qui cristallise tous les antagonismes de caractères, de classe et politique était fantastique.
Une grande et belle lecture, un GROS coup de coeur encore.