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4,31

sur 4737 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je crois que je n'avais pas lu Ken Follett depuis les "Piliers de la terre"....On vient de m'offrir les trois tomes : la chute des Géants," L'hiver du monde", "Aux portes de l'éternité". Je termine le premier tome et je manque de mots pour qualifier cette fresque magistrale qui rend compte de la folie du premier conflit mondial. Nous suivons le destin contrarié de cinq familles, des personnages exceptionnels, visionnaires, volontaires, ambitieux ou.... odieux....Ethel et Billy Williams, côté racines ouvrières galloises, Fitz et Lady Maud Fitzherbert, aristocrates anglais aux idées opposées,Cameron Dewar et sa famille, sénateur américain,Walter Ulrich et son pére, Otto, côté allemand, Grigori et Lev Pechkov, côté russe , dont l'un d'eux deviendra un acteur de la révolution.....
Nous voyageons des mines galloises aux préparatifs et déroulement de la révolution russe, souffrons dans les tranchées de la Somme, côtoyons nombre de personnages historiques, de l'Europe aux Etats - unis....
Espions, rivalités, passions, intrigues, trahisons, jeux politiques.....tous les sentiments sont explorés avec talent, profondeur d'analyse et rigueur même si le romanesque l'emporte parfois.....l'amour et le drame côtoient la politique. Les sujets sont bien documentés, on sent que l'auteur a travaillé longuement , de la condition de la femme à la condition ouvrière et à la lutte des classes, de l'aristocratie et ses privilèges au quotidien du peuple.....la politique internationale est décryptée avec intelligence et clarté. L'amour, la haine, la rage , l'espoir, nous font vibrer et l'auteur met à jour certaines réalités historiques , oú la petite histoire se mêle à la grande.....Quel bonheur de lecture ces 1000 pages,quel souffle! je vais de ce pas commencer le deuxième tome....Sera t- il aussi réussi? En tout cas, merci à la personne qui m'a fait ce cadeau!
Pas facile d'écrire une critique sur un tel pavé !
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La chute des géants n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est un best seller de très bonne qualité. Prenons pour exemple cette histoire de la première guerre mondiale. Avant la lecture de ce livre, je la connaissais plus ou moins. Je savais qu'un certain nombre de pays s'étaient fait la guerre. de cette guerre, j'en avais une image de tranchées immobiles et de millions de morts.

Dans ce roman, j'ai vécu cette guerre. Mieux, je l'ai sentie. Je l'ai maintenant dans la peau. Pourquoi? Parce que j'ai connu ceux qui étaient dans les tranchées, j'ai ragé avec eux contre ces chefs incompétents, de vrais psychopathes, insensibles à la mort de leurs compatriotes. J'ai vu ces géants s'effondrer.

Mais ce n'était pas suffisant pour en faire un best seller. Ken Follet nous a raconté l'histoire de plusieurs personnages. Des personnages bien campés qui ont vécu chacun plusieurs histoires heureuses ou tristes. À tout moment, il y a une histoire qui commence, plusieurs qui continuent et une histoire qui se termine.

La haine, l'amour, l'espoir, la rage et plusieurs autres sentiments humains se chevauchent et s'entrecroisent. J'ai souvent eu l'impression de suivre un feuilleton très bien structuré dans lequel chaque histoire avait droit à son passage à l'avant scène pour ensuite s'évanouir pour une ou deux émissions.

Vous lisez rapidement non pas pour savoir ce qui va arriver. Vous vous foutez de ce qui va arriver. C'est uniquement ce que vous lisez qui vous intéresse. Exactement lorsque vous regardez un film palpitant en mangeant un sac de grignotines et que tout d'un coup vous réalisez que vous l'avez vidé.

Ken Follet nous donne une quantité phénoménale de détails mais ceux ci ne sont pas inutiles. Il lui permettent de nuancer la toile de fond de l'histoire et la renforcer
comme le feraient les millier de radicelles d'un majestueux géant de la forêt. Écrire que le comte recevait en redevance le même montant que le mineur qui l'avait sorti de la mine ne convaincra pas le lecteur de l'injustice du système mais, à force de décrire le système détail par détail, le lecteur peut lui même en dessiner le portrait.

Mais, en ce qui concerne cette abondance de détails, chacun a son niveau de tolérance et je me suis parfois demandé à quoi certains servaient.

La où Ken Follet brille, c'est pour faire ressortir certaines réalités historiques. Par exemple, la juxtaposition de la vie simple des mineurs et du luxe exagéré du comte en dit plus long que n'importe quel pamphlet. Les mineurs ont tout juste le nécessaire en travaillant comme des esclaves alors qu'au château, les convives ne touchent à peine à chacune des entrées du banquet pris dans des assiettes en or.

Par contre, là où la qualité n'est pas constante, c'est au niveau de la politique. Parfois, un seul exemple frappant représenté parfaitement la situation comme lorsque des amis de Grigori se font fusiller pour trahison uniquement pour avoir assisté à un discours d'un adversaire du candidat bolchevique. Par contre en d'autres occasions, le long débat entre deux politique nous donne l'impression d'assister à un débat télévisé sur un sujet ennuyeux. Encore une fois, chacun a son niveau de tolérance. le mien est plutôt bas, surtout quand j'ai un millier de pages à lire.

En conclusion, j'ai hâte de lire le deuxième tome de cette saga. Surtout que j'ai beaucoup lu sur la deuxième guerre mondiale en plus d'avoir vu la majorité des films et documentaire faits sur cette période.
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Après "Les Piliers de la terre" et "Un Monde sans fin", Ken Follett revient sur le terrain de la saga historique. Cette fois, il délaisse le Moyen Âge pour une fresque sur les grandes puissances mondiales à l'aube du XXe siècle.

"La Chute des géants" (Fall of Giants) illustre comment la guerre de 1914-1918, premier conflit armé d'envergure mondiale, ainsi que la lutte des classes (la Révolution russe, les mouvements travailliste et féministe en Angleterre...) vont complètement bouleverser l'ordre établi à la fin du XIXe siècle.

Pour réaliser ce projet extrêmement ambitieux, Ken Follett a choisi comme à son habitude le petit bout de la lorgnette, visant de petites histoires pour expliquer la grande. Son récit s'articule ainsi autour des destins croisés de personnages fictifs et d'origine sociale différente, représentant les principaux pays en présence :
- Angleterre : Lord Fitzherbert et sa soeur Lady Maud, leur jeune gouvernante Ethel Williams et le frère de celle-ci, Billy, employé à la mine de charbon
- Allemagne : Walter von Ulrich, dont le père est une éminence grise du kaiser
- Russie : la cruelle princesse Béatrice (épouse de Fitz), ainsi que deux frères orphelins à la suite des répressions du tsar, Grigori et Lev Petchov
- Etats-Unis : une jeune homme de la haute société, Gus Dewar, et une famille d'entrepreneurs émigrée de Russie, les Vialov.
Non, je n'ai pas oublié un tiret... Ken Follett a tout simplement omis la France, pourtant acteur majeur ! Les principaux événements touchant notre pays seront bien sûr évoqués en toile de fond historique, mais pas de famille pour nous représenter.

Histoires d'amour contrariées, espionnage, trahisons... on peut faire confiance à Ken Follett pour ne pas s'ennuyer, même si certains rappels historiques, surtout les pages sur la Révolution russe, sont moins enlevés que le reste. Je vous invite à consulter le site internet de l'auteur, qui explique comment il construit ses romans. On y apprend qu'il faut un élément nouveau ou un rebondissement toutes les 6 pages, sinon le lecteur se lasse ! Dans "La Chute des Géants", la ficelle est parfois un peu grosse, comme la propension des héroïnes à tomber enceinte inopinément pour relancer l'intrigue, ou bien la rencontre improbable des officiers Fitzherbert et von Ulrich durant la fameuse trêve de Noël dans les tranchées françaises... Toutefois, grâce à des caractères un peu plus nuancés que dans ses romans précédents, l'aventure fonctionne assez bien. 

J'aurai donc plaisir à retrouver tout ce petit monde dans le tome 2 de la trilogie : "L'Hiver du monde", à paraître le mois prochain. Mais je saurai attendre qu'il sorte en poche.
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Bien sûr, il ne faut pas faire une comparaison avec Les piliers de la terre qui représente à mon avis, le summum dans l'oeuvre du maitre Follett!
Mais ce gros pavé, plus de 1000 pages en édition de poche se lit de façon très fluide et avec plaisir.
Nous parcourons la période de la première guerre mondiale et la révolution bolchevique russe.
Les personnages sont assez nombreux mais suffisamment typés pour ne pas avoir besoin de se référer aux présentations en début d'ouvrage, familles d'aristocrates anglais, allemands ou russes, familles de mineurs du Pays de Galle, familles d'ouvriers russes , américains aisés, féministes et bolcheviques de la première heure, tout ce beau monde se croise, s'aime ou se déteste suivant les bonnes recettes de Ken Follett: les petites histoires qui se mêlent à la grande histoire et on lui pardonnera toutes les invraisemblances , les protagonistes intervenant tous dans les décisions orientant le cours du destin du monde .
Peu importe, j'ai tout gobé avec un émerveillement d'enfant devant son sapin de Noël, c'est la magie Follett : les histoires d'amour, la petite pointe d'érotisme toujours bien dosée, les héros passant entre les balles et les coups de mortier, les amis devenus malgré eux ennemis qui se retrouvent et boivent le thé entre deux tranchées de la Somme ...
J'ai déjà le deuxième tome, même épaisseur pour mon plus grand bonheur !

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Yes ! Me voici sortie de cette cocotte-minute que sont les années 14-23 en Europe. Il était temps, j'allais être ébouillantée.
Il faut dire que cette période est riche en évènements politiques, sociaux, économiques, et vivre plusieurs expériences à la fois, en Angleterre (pays de Galles), en Allemagne, en Russie, en France, aux USA, cela remue.

Les prémices de la guerre 14-18, avec le ballet des nations se disputant par l'intermédiaire de leurs ambassades et de leurs services secrets, leurs tergiversations, leurs coups d'audace, leurs défis ; l'engagement dans la guerre, les batailles décisives, les tranchées, la vie des soldats, ceux-ci menés littéralement comme des pions par des officiers ignorants et butés ; la bataille des femmes pour le droit de vote en Angleterre, le droit de ne plus être soumises aux hommes et à leur instinct dominateur ; le combat des ouvriers de la mine luttant contre les aristocrates s'accrochant honteusement aux traditions dépassées ; la révolution russe et le triomphe difficile du bolchevisme...
Tout ceci, finalement, ne parle que de batailles, affrontements, pugilats, appelez cela comme vous voudrez. Et puis l'après-guerre arrive, avec le mépris écrasant des vainqueurs envers les vaincus, leur revanche méprisante portant en elle l'avènement d'une seconde guerre, malgré le germe de la Société des Nations, créée pour la paix.

Mais en toile de fond de ce combat des chefs, il y a les femmes. Omniprésentes, indispensables, fortes, détestables ou aimées, elles sont là et il faut en tenir compte, qu'elles soient aristocrates comme Maud Fitzherbert la passionnée ou qu'elles soient issues du peuple comme Ethel la forte. Elles s'engagent, ces femmes, elles discutent, disputent, aiment, enfantent, et font le monde.

Les petits comme les grands, les tractations politiques comme les querelles amoureuses, tout est décortiqué, dans cette fresque, à travers plusieurs familles, ou plutôt plusieurs personnages emblématiques d'une famille d'ouvriers anglais et d'une autre d'aristocrates, d'une famille américaine et d'une famille allemande liées à la politique étrangère, et enfin de 2 frères russes, pauvres et orphelins. Tous ces gens vont se croiser, se rencontrer intentionnellement ou par hasard, s'aimer et se détester...en mille pages.

J'ai donc beaucoup appris (et même trop, car les discussions politiques sans fin...bon), j'ai beaucoup voyagé, j'ai souvent été indignée, et même outrée.
Bref, si vous voulez vous informer de manière vivante sur tout (et là, je pèse mes mots) ce qui se passe au début de 20e siècle en Europe, lisez « La chute des géants ». Vous tomberez en même temps, mais vous vous relèverez, car le monde n'est pas mort. La lutte est toujours là, et les femmes aussi. L'avenir est assuré.
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Une petite brique qui a de quoi faire peur. Un poche de 1000 p. avec une liste de personnages de 6 pages, tous les signaux sont au diapason : la lecture risque d'être longue.
Et si effectivement, force est de reconnaître qu'il ne peut se lire en une après-midi bien tassée, on ne peut cependant que constater la fluidité du récit qui insuffle un rythme appréciable à la lecture. Je reconnais que tous ceux qui m'avaient dit "ca se lit bien" avaient raison.

La Chute des géants est le premier tome d'une fresque historique axée sur les conflits du XXe s. Centrée autour de la Première Guerre mondiale, l'auteur a choisi de nous emmener au coeur du conflit à travers une multitude de personnages, de toute nationalité et de tous rangs. Ainsi, on a l'officier allemand aspirant à la paix, le mineur gallois ou encore le révolutionnaire russe. Par cette volonté, on couvre tout le conflit et pas que. Chose que j'ai fortement apprécié.
J'avais peur en effet que l'essentiel du récit tourne autour de la guerre des tranchées. J'ai été ravie de voir que l'épaisseur du récit se justifie par le fait qu'on est loin de se réduire à cela.
La première partie, celle que j'ai préféré et de loin, montre les relations diplomatiques, les enjeux territoriaux, l'escalade des aspirations des différents pays qui les précipite de plus en plus dans une guerre inédite. Pas à pas, on suit l'entrée dans le conflit des différents pays, leurs raisons, leurs arguments.
La deuxième partie est la plus longue puisqu'elle concerne la temporalité du conflit lui-même. Cependant l'auteur a commencé dans la partie précédente a abordé des sujets parallèles à ce conflit et non des moindres, tels que les différents mouvements socialistes / communistes ou encore le droit de vote des femmes. Pour le conflit en lui-même, s'il aborde des faits essentiels comme la bataille de la Somme ou le Chemin des Dames sur le front ouest, il aborde aussi le front est, la posture des Etats-Unis ou encore les services secrets. Une décentration qui fait du bien et a le mérite de prendre de la hauteur, d'avoir la sensation de couvrir le conflit dans sa globalité et source de beaucoup d'enseignements. Pour ma part, j'ai appris beaucoup et j'en suis enchantée.
La troisième partie est pour moi la plus longuette - si on se réfère au nombre de pages - mais importante tout de même puisqu'elle est là pour conclure les différents arcs narratifs tout en en semant d'autres qui écloront dans le titre suivant.

Pour ce qui est des personnages, avec un tel nombre, on ne peut s'étonner de ne pas apprécier tous les personnages. Certains à juste titre tels que Lev ou encore Fitz. Tous les personnages ont cependant le mérite d'être intéressants à leur manière. Il est vrai que ma préférence va à Ethel, Maud et Walter tandis que les arcs narratifs Etats-Unis, avec Lev et Gus ne m'enthousiasmaient pas plus que cela.
En revanche, là où on voit l'aspect romanesque, c'est que ces personnages finissent par se rencontrer de manière fortuite, sans que ce soit d'une grande crédibilité. Mais ce n'est là qu'un léger bémol.

Ce fut donc une lecture dense, que j'ai longtemps repoussé mais dans l'ensemble très plaisante. Je lirai la suite mais pas dans l'immédiat. Avec une telle épaisseur, il faut laisser le temps de digérer.
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Ce premier volet débute avec le XXème Siècle et nous met en présence de mineurs gallois, d'une famille d'aristocrates britanniques qui règnent sur les mines, de jeunes Russes qui essaient de survivre, et de Gus Dewar, Américain proche du président Roosevelt.
Ainsi commence cette saga qui nous plonge rapidement dans le tourbillon de la grande guerre, de l'attentat de Sarajevo jusqu'à son tragique épilogue à Versailles.
Ken Follett signe une saga comme il sait les faire, avec une intrigue haletante plaquée sur un fond historique précis et documenté.
La relation de la première guerre mondiale est clairement vue par l'oeil d'un auteur britannique, mais on avance naturellement dans cette vaste histoire, et on n'a de cesse de connaître la suite, même quand L Histoire est connue.
Un très bon roman.
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En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s'aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire : la Première Guerre mondiale et la Révolution russe.
Comme toujours, Ken Follett fait évoluer des personnages fictifs sur le grand échiquier de l'histoire, mêlant à la perfection, avec sa précision d'orfèvre, faits historiques et détours romanesques.
Je viens de passer une semaine avec les héros de Ken Follett tantôt emportée avec eux par les passions amoureuses, tantôt ballotée par les soubresauts de l'histoire, et le livre refermé, je me précipite sur le volume 2.

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Quand Ken Follett fait du Ken Follett, on aime - le plus souvent - ou on n'aime pas - souvent à cause du nombre de pages - ... mais on oublie parfois que la grande ambition de cet auteur et de ses équipes de chercheurs et de vérificateurs historiens est de nous raconter des petites histoires crédibles et, ce faisant, de nous plonger dans la compréhension de la grande Histoire, la vraie !
Mais quelle est la véritable histoire de ce début de siècle qui connaîtra une première guerre mondiale et, comme s'il était en manque, s'en offrira une seconde quelques deux décennies après ? Nul ne le sait vraiment. Les historiens ont beaucoup planché, recueilli et analysé des tas de témoignages, étudié des sommes invraisemblables de documents, recoupés leurs interprétations et, avec plus ou moins de succès, plus ou moins de pertinence ont émis des hypothèses et surtout rédigés des thèses offertes au monde comme étant L Histoire. Avec un H majuscule qui, tel un label, assurerait à leurs paroles un statut de vérité absolue.
Ken Follett, lui, n'a pas d'autres prétentions que de nous raconter des histoires, celles de personnes qu'ils fait naître au sein de diverses communautés, dans des pays différents, avec des intérêts qui ne convergent pas nécessairement. Ses personnages, ils les trempent dans des vécus richement documentés, il les passe au bain des luttes de classes, des conflits sociaux qui reflètent bien l'époque et les différents mondes qui la traversent. Même s'ils sont fictifs, on le sent, on le comprend, tous participent à l'incohérence d'un monde qui va faire alliances pour mieux s'entredéchirer. Ce sera la première grande guerre mondiale que l'on connait souvent (ou croit en connaître le tout) en affirmant qu'elle fut celle des tranchées. de là à laisser supposer qu'elle fut une guerre de positions, d'immobilisme et de statu quo, il y a une marche d'erreur que Ken Follett évite avec maîtrise en nous présentant cette Chute des géants", saga historique pour celui qui ne voudra y voir que cet aspect. Roman d'amour et de haine pour qui s'attachera à décrypter ce qui poussent les uns et les autres à s'aimer malgré tout ou à se détester et tenter de se détruite dans des combats de classes sociales dignes de Zola. Certains y verront peut-être les prémices d'une aspiration à vivre l'union, à créer un monde de solidarité plutôt que d'opposition, un monde où respirer ensemble est possible et où, peut-être, L Histoire pourrait se comprendre et faire surgir une grande soif de fraternité et besoin de vivre en paix.
Ken Follett rend son récit d'autant plus crédible qu'il y insère des personnages réels pour lesquels il s'est assuré qu'ils auraient très bien pu vivre les situations qu'il leur attribue dans son roman. du grand art que cette articulation entre le réel et le possible, le tout permettant au lecteur de vivre au coeur de l'histoire auquel il donnera – ou non – le H majuscule que d'aucun veulent reconnaître à ce tom 1 du récit du siècle entrepris par Ken Follett.
Le lecteur ne doit pas craindre le nombre de pages – impressionnant, il est vrai – de ce roman. La chute des géants se laisse lire sans difficulté tant le lecteur se sent proche des personnages en jeux. Tout proche pour avoir envie d'embrasser leur cause ou tout proche pour en comprendre la perversion et avoir envie de leur casser la figure. On y revient, le propre de Ken Follett est probablement son aptitude à susciter l'amour ou le dégoût des personnages qu'il nous donne de tutoyer !
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On connait tous et toutes Ken Follet, ce gallois diplômé de philosophie qui a longtemps travaillé comme journaliste avant de se lancer dans l'écriture et dans les sagas historiques denses et dépassant souvent les 1000 pages, avec le succès que l'on sait tant l'homme est abonné aux best sellers de toutes sortes (citons notamment les formidables. "Piliers de la terre", de "La marque de Winfield").

Son dernier défi est à la hauteur de son ambition avec une trilogie du siècle historique ambitieuse et passionnante.

La Chute des géants (qui évoque la Grande Guerre) est le premier tome de cette saga en forme de trilogie qui embrase les époques et les continents avec emphase et rebondissements à foison..

de 1911 à 1924, 5 familles (américaine, russe, allemande, anglaise, galloise) se préparent aux évènements qui ont marqué le début du siècle dernier. Tous se croisent, s'aiment et se déchirent au coeur de la 1ière et 2ième guerre mondiale et de la révolution russe pour se terminer dans le 3ème à l'ère des troubles sociaux et économiques des années 60/90.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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