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4,31

sur 4738 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
XXXXXX...ème critique de ce livre! Tout a été dit ou presque...

Il s'agit donc d'être brève pour donner un avis globalement positif en refermant le premier opus de cette fresque mondiale où tout le talent de conteur, la puissance narrative et la capacité romanesque de Ken Follet s'expriment avec son savoir-faire dans la production de best-seller.

Cinq familles dans la folie dévastatrice du premier conflit mondial.
Au fil des chapitres et des nationalités des personnages, on retrouve des références aux lectures de Zola, de Troyat, aux films de Scorcese et aux adaptations télévisuelles de Fellowes.
Le diaporama du début du 20e siècle met en scène les facteurs déclenchants de la Grande Guerre, la période du conflit, la révolution russe, le contexte social des pays industriels, de l'aristocratie aux ouvriers, la condition de la femme, l'émergence des revendications politiques populaires ou nationalistes.

Dans tous les domaines, le sujet a été travaillé, bien documenté, et proposé avec une pédagogie foisonnante qui a le mérite d'être claire.
La structure du montage romanesque est rigoureuse, sans excès sentimental, s'appuyant sur une forme narrative assez classique, parfois même un peu simpliste et désuète. La destinée des personnages est prévisible, mais leurs caractères sont crédibles, représentatifs du propos recherché et on s'y attache sans difficulté.

Ken Follet produit donc, de façon un peu commerciale, une radioscopie efficace de cette première partie du siècle, assez réussie dans une forme "grand public" plus accessible que toute érudition historique.
J'en ai apprécié la clarté de décryptage de politique internationale et reconnais être suffisamment conquise pour entamer le second tome un jour prochain...
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Paru en Livre de Poche en juin 2014, « La chute des géants » (en anglais, Fall of Giants) est une saga monumentale écrite par Ken Follett. L'ouvrage ayant déjà suscité un nombre impressionnant de chroniques sur Babelio, je vais tâcher de faire court.

En toile de fond du livre, il y a la première guerre mondiale et le destin de personnages hors du commun, des personnages aux caractères tranchés, appartenant à des familles résidant dans les grandes puissances de l'époque. Ces cinq familles (américaine, russe, allemande, anglaise et galloise) « vont se croiser, s'unir et se déchirer ». Dans cette fresque -qui mêle l'implication de personnalités historiques tout à fait réelles, ayant ici ou là joué un rôle justement rapporté par l'auteur, et le trajet individuel des membres de ces cinq familles- Ken Follett dépeint le délire et la violence dans lesquels ont sombré l'Europe puis une partie du monde, dans une spirale où drames, attentes et incertitudes du lendemain se succédaient à un rythme vertigineux. Les détails de cette fresque ne trompent pas : tout ceci n'est que prétexte pour nous donner à réfléchir à certaines problématiques, à savoir et en vrac : le rôle de la diplomatie (réduite ici à une sordide affaire de sombres tractations où l'homme passe vite au second plan), le périmètre dédié à l'action syndicale (ici, sur fond d'exploitation du charbon et de condition misérable des mineurs), la place et les droits de la femme dans la société (avec un petit rappel sur les suffragettes anglaises), l'attitude à adopter face à la montée des extrémismes politiques (sur fond de revendications populaires ou nationalistes), les tenants et les aboutissants de toute réussite sociale (à un moment où l'aristocratie est sur le déclin) ...

Le propos n'est globalement ni puissant, ni doctrinal : Ken Follett fait dans la simplicité et la facilité. La fluidité du style y est évidemment pour quelque chose. Les portraits sont intéressants (on notera que Maud et Ethel sont toutes deux femmes de convictions et de caractère) et on a réellement envie de poursuivre sa lecture. Il y a une certaine habileté de l'auteur à avoir alterné histoires individuelles et leçon d'Histoire. Les aventures de chacun suscitent de l'intérêt, tant par leur côté vivant que par leur diversité. Ken Follett prend le soin d'équilibrer les 'temps de parole' entre les ouvriers et l'aristocratie, quelle que soit la nationalité des protagonistes. En prime, vous avez des intrigues, de l'action et des sentiments. Vous avez entre les mains un évènement complexe, la grande guerre, vue sous divers angles : un vrai caléidoscope, comme l'ont souligné beaucoup de lecteurs. Bref, l'ouvrage (qu'on peut résumer à "Histoires d'amour sur fond de guerre") parait documenté, divertissant, attachant et même instructif.

Des faiblesses : la longueur de l'ouvrage (plus de 1000 pages), un démarrage un peu fastidieux, des rencontres faussement fortuites et assez artificielles (l'exemple de cet émigré russe qui part aux États-Unis et qui emménage dans la ville où il retrouve le seul américain qu'il avait croisé en Russie un an avant de partir), des portraits stéréotypés à la limité du manichéisme, le silence assourdissant sur l'implication de certaines nations (française, belge) dans cette guerre, des scènes de sexe courtes mais crues qui n'étaient pas franchement indispensables, quelques longueurs (notamment sur les rebondissements des histoires d'amour des uns et des autres), trop de détails (notamment sur la révolution russe), trop peu d'analyses (on est dans la relation historique, pas dans l'explication de texte), une forme classique manquant d'originalité et un côté « mécanique » dans la production de cet ouvrage, côté qui n'a pas échappé à une partie de la critique.

Pour ce « page turner », je mets donc trois étoiles.
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Ils ne sont pas si nombreux, les romans modernes qui s'intéressent à la première guerre mondiale : tous les regards se portent généralement sur la suivante. Un bon gros pavé de 1000 pages sur le sujet paraissait donc bien justifié.

Qui plus est, la période était particulièrement fertile en bouleversements, et Follett avait choisi des personnages idéaux pour les illustrer : des mineurs de charbon qui rêvent d'un sort meilleur, un aristocrate qui tient à garder ses privilèges, des ouvriers russes prêts à renverser le tsar, des suffragettes, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour une grande fresque épique.

Mais voilà, si les compétences d'historien de l'auteur sont plutôt mises en valeur (on se plonge facilement dans l'époque, on saisit les buts et les craintes des grandes puissances), ses talents d'écrivain me laisse dubitatif. Tout est lisse, sans aucune prise de risque, comme si Follett avait imprimé un « top 10 des choses que vous préférez dans un roman » trouvé sur le web avant de commencer à écrire et avait absolument refusé de s'en écarter. On a donc des gentils faciles à aimer, des méchants faciles à détester, de l'amour, un peu de sexe (entre gens mariés de préférence), des leçons de morale un peu niaises, des actes héroïques qui perdent toute leur saveur une fois qu'on a compris qu'il ne pourra de toute façon rien arriver de mal aux gentils de l'histoire.

Du côté des intrigues, on privilégie clairement le rythme à la vraisemblance.

Comme le roman est conçu pour ne déranger personne, on finit par en venir à bout, sans grand enthousiasme, mais sans réelle pierre d'achoppement non plus – si ce n'est la fadeur de l'histoire, qui peut finir par taper sur les nerfs de certains.
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J'avais lu avec beaucoup de plaisir Les Piliers de la terre, mais quelques romans de Ken Follett plus tard je m'étais lassée de retrouver un peu toujours les mêmes procédés. le temps a passé et, croisant le Siècle à la bibliothèque, je me suis dit: Pourquoi pas?
Pas désagréable, d'une lecture facile, ce pavé n'est pas non plus captivant comme je l'espérais quand même un peu. Ça ne donne pas vraiment dans la finesse, la profondeur ou la complexité mais on s'attache suffisamment aux personnages pour que l'absence de créativité littéraire ne soit pas rédhibitoire, et puis on apprend quelques trucs historiques sur la première guerre mondiale...
Bon, je ne crois pas que je lirai la suite.
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Comme d'habitude chez Ken Follett il y a des personnages, une intrigue et une époque romanesques. C'est très plaisant mais l'idée de résumer le premier conflit mondial aux destins individuels des mineurs gallois, d'un journaliste américain de deux prolétaires russes et à l'amour contrarié d'une aristocrate anglaise pour un aristocrate allemand me laisse dubitatif...
A sa manière (involontaire sans doute) Ken Follett illustre parfaitement le mot célèbre de Paul Valéry "La guerre, c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas."
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300 pages
Suffisant pour me faire un avis sur ce livre de 1000 pages
Ken Follett, tout le monde connaît au moins son nom ,à défaut de son oeuvre
Le moins qu'on puisse dire , c'est qu'il connaît la recette
Ici, la première guerre mondiale
Il choisit des personnages bien typés , je dirais caricaturaux et,à travers leurs histoires personnelles va essayer de raconter l' Histoire en marche
Rien à dire et plutôt habile
Ken Follett et son équipe se basent sur une solide recherche historique avec quelques variations romanesques
Les personnages, de milieu social, géographique et culturel très différents permettent à l'auteur des descriptions détaillées soit du milieu de la mine, soit de l'aristocratie ou des milieux diplomatiques ou politiques de l' époque
Pour compléter le tableau, je dirais plutôt le cahier des charges, il faut rajouter quelques histoires d'amours improbables qui vont se faire rattraper par le vent de la grande Histoire
J'oubliais:quelques scènes de sexe pour équilibrer le tableau qui serait un peu trop sombre pour le grand public
Grosso modo, il faut faire 1000 pages par tome car il s'agit d'une saga en plusieurs épisodes
Tout est parfait comme scénario d'une série télévisée dite historique
Sur un plan littéraire, c' est intéressant mais un peu indigeste
Le style est volontairement caricatural par moments (la vie des mineurs, par exemple, comment ne pas penser à Zola),un peu empesé dans la description de l'aristocratie (ce passage est long, bien trop long: on est loin de Tolstoi)ou du milieu politique de l ‘ époque
Dommage de diluer le texte car le fond de l' histoire est vraiment intéressant
J'ai donc arrêté là lecture au bout de 300 pages , un peu fatigué par les longueurs du texte, les scènes inutiles ou trop connues, le manque de rythme du livre surtout dans les passages purement historiques ( j'ai pensé à Eric Vuillard dans l'Ordre du jour,texte tonique et concis de quelques dizaines de pages sur l'arrivée du nazisme en 1933)
Ken Follett comme écrivain, très peu pour moi
Comme scénariste pour le cinéma ou une série historique sur plusieurs saisons, j' adhère
J'attendrai tranquillement que cette saga soit adaptée pour le petit écran
Je note trois étoiles pour le travail sérieux de recherche que je respecte
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La chute des géants est un roman documenté et intriguant qui se lit facilement mais n'a pourtant pas su déclencher mon enthousiasme.

D'abord, il y a cette période à laquelle on est sensible ou non - et ce n'est pas mon cas. Ken Follett retrace habilement les prémices de la guerre et pour en dévoiler les complexités, il y consacre beaucoup, beaucoup de pages. C'est sans nul doute un travail de grande qualité mais qui se révèle vite assommant si l'on est dans mon cas.

Ensuite, les personnalités m'ont parues moins travaillées que dans d'autres fictions historiques du même auteur (je sais, ce n'est pas bien de comparer), peut être parce qu'elles sont plus modernes donc hélas un peu plus faciles à juger.

Ce premier tome en demi-teinte m'a fait l'effet d'une (trop) longue introduction avec de nombreuses qualités mais moins de charme que d'autres pavés du même genre qui valent davantage le détour.
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Cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un pavé de Ken Follett. Je ne dis pas que cela m'avait manqué, il ne s'agit pas d'un de mes auteurs préférés et je vis très bien sans, mais j'avoue aimer me délecter de ses romans-fleuves qui se lisent plutôt très bien. Celui-ci ne déroge pas à la règle.

Il s'agit du premier tome d'une trilogie qui, si je ne me trompe pas, balaie les grands événements du 20ème siècle. le romancier s'attache ici à parler principalement de la Première guerre mondiale par le biais de plusieurs familles (de mémoire, galloise, anglaise, russe, américaine et allemande) dont on retrouvera des membres et des descendants dans les prochains tomes. Alors ça va s'aimer, se détester, rivaliser, s'allier, se détourner, trahir, et j'en passe.

Si j'ai passé plutôt un agréable moment de lecture, j'ai trouvé aussi qu'il y avait pas mal de longueurs. En même temps, sur un roman de plus de 1000 pages, difficile de faire sans. J'ai beaucoup apprécié que l'auteur s'attache à expliquer les raisons de l'entrée en guerre de chaque nation mais, une fois l'action mise en place, j'ai ressenti un gros gros creux, un peu comme si Ken Follett faisait du remplissage, et j'avoue avoir lu pas mal de passages en diagonale. Cela fut pareil pour les personnages, si j'ai beaucoup apprécié la trajectoire de certains (et certaines surtout), j'avoue en avoir trouvé d'autres assez caricaturaux voire grotesques, comme si l'écrivain avait manqué d'inspiration.
En fait, la force de ce roman se trouve surtout dans les conflits internes de chaque nation, notamment la levée des mouvements sociaux que la Grande guerre a dévoilé.

Une dernière chose, concernant les scènes de violence ou de sexe dans ce roman. J'avais lu plusieurs billets qui faisaient part de beaucoup de passages de cet acabit, inutiles de surcroît. Si en effet la violence est omniprésente (temps de guerre aussi), je n'ai pas trouvé par contre qu'il y avait autant de scènes de sexe que cela, beaucoup moins en tout cas que dans l'un des précédents opus de l'auteur que j'avais pu lire.

En bref, un roman sympathique mais qui aurait gagné à être raccourci. Un rythme lent, dans le détail (un peu trop?) qui pourrait plaire à ceux qui apprécient les histoires dans L Histoire. Je sors finalement de cette lecture un peu mitigée, j'aurais apprécié un peu plus de rythme. Je lirai peut-être le tome 2 si j'en ai l'occasion, mais je ne me précipiterai pas non plus dessus.
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On se retrouve aujourd'hui avec le premier tome de l'une des sagas historiques les plus réputées de Ken Kollett, le siècle, tome 1 : La chute des géants. En 1911, la Première Guerre mondiale s'apprête à déferler sur le monde et nous suivons cinq familles sur plus d'une décennie, au rythme des bouleversements de l'Histoire. Habitué des pavés historiques, l'auteur ne déroge pas à la règle et nous propose ici un tome de plus de 1000 pages en format poche, soit près de 38 heures d'écoute en audiolivre.

On y découvre la destinée de plusieurs personnages de nationalités différentes : des anglais, des russes, un américain et un allemand. Certains sont extrêmement touchants, d'autres agaçants au possible. Les points de vue alternent et il y en a pour tous les goûts même si, dans l'ensemble, tout cela reste très manichéen. Ken Follett se sert de leur histoire pour illustrer la grande, et si sur le papier, l'offre est alléchante, j'avoue que j'ai eu un peu de mal sur la durée.

Comme souvent, notamment dans sa saga Kingsbridge, l'auteur décrit par le menu le quotidien de ses héros. Intellectuellement, j'étais bien sûr intéressée, surtout par les dessous de la guerre. le pourquoi du comment il y a eu la guerre, ce qu'en pensaient les populations des différents pays, la manière dont elle s'est achevée et comment le traité d'armistice a en quelque sorte été le prélude à la Seconde Guerre mondiale. Je dois cependant bien reconnaître que je n'ai pas été transportée, ou en tous cas pas autant que je l'aurais aimé.

Il ne fait aucun doute que l'auteur a dû fournir un titanesque travail de documentation. de la lutte des classes au féminisme, en passant par les tranchées et la montée du bolchevisme, tout y passe. Mais à la longue, certains passages du récit m'ont carrément ennuyée, surtout ceux qui concernaient Lev, lequel me tapait sur les nerfs. C'est bien bien long, et de trop nombreux détails viennent alourdir la lecture - ou l'écoute dans mon cas -, la rendant un peu indigeste. D'autant plus que les événements sont somme toute assez prévisibles, quand on y pense.

Une lecture en demi-teinte, donc. J'ai apprécié les aspects historiques purement liés à la guerre et je me suis attachée à la plupart des personnages, sauf Lev en fait, mais comme pour Kingsbridge, j'aurais aisément pu me passer d'un bon tiers du roman ! Sans parler du fait que la France n'est qu'un vaste champ de bataille dans l'histoire et que j'aurais bien voulu avoir un point de vue français. Je lirai probablement les deux tomes suivants un jour ou l'autre, mais peut-être pas tout de suite.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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Ayant adoré les piliers de la terre je me suis lancé donc en toute confiance dans cette lecture.

Bon, c'était plutot une chouette lecture, mais j'ai trouvé qu'il y avait une mauvaise répartition du temps de présence des différents protagonistes et des différentes intrigues.

Monsieur Fitzherbert (personnage que je n'ai pas du tout apprécié, je l'ai trouvé détestable et très ennuyeux) étant beaucoup trop présent à mon gout, à contrario j'aurais voulu voir plus de scène de mineurs, d'ouvriers ou encore de Ethel.

Bref j'ai eu l'étrange impression que l'intrigue principale étant l'histoire politique de la période nos personnages n'étaient que des prétextes à nous faire suivre ladite histoire politique, ce qui fait que je trouve que les histoires du roman sont un peu baclées...

C'est fort dommage car j'ai vraiment apprécié suivre grigori, ethel, bernie, billy, lev, maud, walter, et j'aurais voulu en savoir plus sur leurs vies.

Je ne pense pas me lancer tout de suite dans le tome 2.
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