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EAN : 9782896498697
352 pages
VLB Editeur (11/03/2021)
3.18/5   130 notes
Résumé :
À la manière de John Irving, Paul Serge Forest signe une fresque romanesque, métaphysique et sociale au coeur du clan de Lelarge, sur la Côte-Nord québécoise. Un premier roman sous la forme d'une saga familiale, admirablement maîtrisé et singulier.

À Baie Trinité, sur la Côte-Nord du Québec, la famille Lelarge possède une très prospère usine de fruits de mer, qui fait leur fierté, leur fortune et assure l'économie de la presque totalité du petit vill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 130 notes
Un feu d'artifice éblouissant. À la saveur des expressions québécoises imagées et réjouissante, s'ajoute une intrigue complètement folle !

Dans un port de la côte nord du Québec, règne la famille Delage, qui commercialise coquillages et crustacés avec une rigueur sanitaire plus ou moins stricte, tentant de passer entre les gouttes des contrôles, gérés par un enfant du pays, insomniaque et obstiné, Frédéric Goyette, insomniaque notoire bien décidé à dépister les fraudeurs.

Lorsque le patriarche meurt, Robert le fils veut étendre le marché de l'entreprise. Les japonais sont en mal de fruits de mer aprè la catastrophe de Fukushima : le malheur des uns fait la richesse des autres.

Lorsqu'arrive sur la scène Mori un japonais qui dit représenter le Conglomérat, client de l'entreprise, des événements étranges se produisent, tandis que Laurie l'une des filles De Robert se lie d'une curieuse façon à Mori.

Le coeur du problème, c'est une toxine lumineuse et addictogène, sécrétée par les coquillages, et qui bouleverse la tranquillité de la région.

Résumer ainsi ce foisonnant roman ne lui rend pas justice. Les personnages, traqués jusque dans leur plus secrète intimité, révélant ainsi les originalités cachées dans leurs jardins secrets, les situations ubuesques et hautes en couleur, l'étrangeté de la couleur générée par la toxine, une sorte d'umami des couleurs, les relations familiales complexes, tout cela est développé avec beaucoup d'humour.

La langue fleurie du Québec peut parfois laisser au bord du récit le lecteur de langue française, peu importe, l'imagination ou la patience de découvrir le sens exact avec le contexte, permettent de surnager.

Original, flamboyant, et réjouissant !


352 pages Les Équateurs 11 mars 2022
Sélection POL 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un premier roman qui donne dans le fantastique, mais un peu trop explicite et répétitif sur le sexe et les fonctions corporelles (parfois merdiques…)

L'histoire se passe sur la Côte-Nord au Québec, dans un village dominé par les « Pêcheries Lelarge », une entreprise familiale et le principal employeur de la région. La compagnie est propre et ses fruits de mer sont exportés au Japon, ce qui explique l'arrivée un jour d'un Japonais mystérieux. Les événements s'enchaînent avec l'apparition d'une toxine et la relation qui se développe entre la fille du proprio et l'étrange Nippon.
L'aspect « fantastique » est original et l'intrigue en est complexe et ramifiée. L'idée de l'Ori, avec une couleur qui n'existait pas et des personnes qui deviennent intermittentes, ça n'est pas commun et ça vaudrait vraiment le détour si ce n'était des longueurs répétitives de la prose.

De plus, aucun des protagonistes ne m'a paru vraiment sympathique ou attachant. C'est une brochette de personnages, tous plus ou moins bizarres ou dérangés : la tante Suzanne et sa maison troglodyte, l'oncle Saturne accro à toutes les drogues, le père agoraphobe, la mère qui devient directrice de l'école pour contrôler les enseignantes de ses filles, l'inspecteur des aliments qui ne dort pas, etc.

Un point positif, des pages intéressantes sur la pêche (ou la cueillette) des mollusques et des crustacés de l'estuaire du St-Laurent.

Une lecture qui m'a déçue, un engouement médiatique et de bonnes critiques avaient peut-être créé trop d'attentes. Et peut-être ne suis-je pas tout à fait le bon public…
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Donc, si j'ai bien compris le propos, la conscience humaine est contenue dans le sperme de l'homme (rien que ça! Un peu macho comme théorie non?) et lorsque ce sperme est filtré par les mollusques de la Côte-Nord on extrait de l'eau de mer une poudre blanche « irregardable » qui sert à créer une couleur nouvelle difficile à décrire et un univers de transparence infinie dans lequel on peut disparaître comme dans un rêve.
De plus, quand on se drogue à la poudre d'Ori, l'homme devient à la longue atteint d'un priapisme dévastateur et la femme (on le suppose) super consentante pour des parties de baises orgiaques.

Je n'ai pas détesté mais j'ai commencé à m'ennuyer après quelques 250 pages non pas parce que c'est souvent trash, gore et cru mais à cause de ces constructions d'écriture qui m'horripilent et qui ne sont faites que pour maintenir de manière factice l'intérêt du lecteur. À savoir, terminer un chapitre sur une interrogation, une situation nouvelle, dont on aura l'explication que vers la fin du livre et encore si l'auteur n'a pas perdu le fil du récit entre temps.
Je le reconnais, c'est instructif parfois et peut-être drôle, mais d'un humour carabin, un peu potache sexiste, qui ne me fait pas vraiment rire car manquant de subtilité.
Mais surtout c'est long! C'est bourré de phrases creuses et, c'est un texte qui, comme le dit l'auteur page 386, s'étire « comme un chapitre qui, embarrassé par une accumulation de détails sordides, n'en finit plus »
Je me suis souvent imaginée au cours de ma lecture, Paul S. Forest, Wikipédia sous le coude, se shootant avec la blanche de Goyette pour pondre un énième chapitre délirant.

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Et bien... pourquoi ce livre a été aussi bien coté par les libraires du Québec? J'étais 447e quand je me suis inscrite pour l'avoir à la bibliothèque et après des mois d'attente, finalement je le referme et non, je n'ai pas compris l'engouement.

Il y a des plus certes, l'écriture est fluide, les personnages intéressants pour la plupart, avec des personnalités originales. le sujet est particulièrement unique aussi. de plus, la biologiste en moi raffole du fleuve et de la Côte-Nord, ces univers à part du reste du monde. J'ai adoré tous les encarts sur la vie des mollusques et autres créatures marines dont on se régale, et les informations sur la vie des pêcheurs aussi.

Là où j'ai décroché c'est quand l'humain s'en mêle. L'humain y est bien présent dans toute sa grotesquerie et l'homme évidemment avec son infinie et assommante obsession du sexe. Pénis bandés, trip anal, sperme dégoulinant, éjaculations, vulve mouillée et tralalère, ça déboule sans arrêt, pour peut-être rendre l'histoire plus intéressante ? maintenir l'intérêt ? faire rire ? Rien qui fonctionne pour moi car le tout est gâché par l'esprit libidineux tendance sexiste et mononcle qui teinte tout ce qui a trait au sexe dans ce roman. On repassera pour la finesse d'esprit et la subtilité, qui brillent par leur absence. Mais bon, ça peut être un style qui plaît, de ça je n'en ai jamais douté.

Là où je ne comprends pas, c'est l'intérêt pour les dérapes philosophiques qui construisent l'intrigue. On nous y roule jusqu'à plus soif, on étire la sauce trop longtemps (faudrait retrancher min. 100-150 pages de ce roman trop long), rien de crédible, rien qui fasse rêver, rien qui porte à réfléchir. En fait, tout de la réflexion sous l'intrigue est limite cucul et laisse un sentiment malaisant d'une histoire qui serait racontée par quelqu'un de pas si intelligent, mais persuadé d'être très profond dans ses réflexions et qui te regarde intensément dans les yeux en te délirant le tout pendant que tu te demandes si il est défoncé aux champignons magique et comment sacrer ton camp sans le vexer.

En résumé, l'idée est que la conscience de l'homme (ou son sperme? pardon, j'étais distraite par bouts, je ne saurais préciser) est captée par les mollusques du fleuve et ils en font une poudre qu'on ne peut pas regarder et les mollusques font aussi une nouvelle couleur appelée Ori (what the f... on s'en torche... oui moi aussi je peux être vulgaire pour intéresser le monde). Et autres détails qui sont toujours n'importe quoi mais que je ne peux pas mentionner sous peine de dévoiler trop d'informations...

N.B. Il y a des fautes aussi à plusieurs endroits, un ou plusieurs mots de trop dans certaines phrases ou des mots inversés... faut croire que même les correcteurs de la maison d'édition décrochaient. Je peux les comprendre.

Bon, en tout cas, faute d'aimer le roman, je ne l'ai pas détesté à 100% et j'en sais plus sur la vie de la faune qui peuple le fleuve. Donc, je n'aurai pas entièrement perdu mon temps.
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Que dire sur ce roman. Récipiendaire du prix Robert-Cliche pour un premier roman, il faut avouer que l'auteur a une plume superbe, un vocabulaire riche, un imaginaire débridé et qu'il écrit magnifiquement bien. J'ai adoré, et j'ai été transporté par son univers dans la première moitié du livre. Par la suite, j'avoue que sa fixation sur le sperme et l'ejaculation est venu à bout de ma patience. ;) pas que je sois particulièrement prude, mais honnêtement je me suis posée la question si on ne devrait pas lui faire lire le principe du cumshot de Lili Boisvert. J'en avais marre d'en entendre parler.
Pour moi il s'agit donc d'une oeuvre en deux temps: bien du plaisir à la première moitié, puis désenchantement par la suite. Dommage.
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critiques presse (1)
Lire Tout est ori est si époustouflant qu’on a peine à croire que ce livre ne soit pas le fait d’un écrivain d’expérience.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Il y a un sens vulgaire au mot clam qui diffère de celui du mot moule. Sur la côte nord, on appellera aussi clam toute compression de mucus, crachée ou expectorée, dans les contextes langagiers ou le mot morviat n'est pas assez fort. En raclant de façon sentie leur oropharynx avant de cracher dans la cour de récré, les petits gars avertissaient ainsi Laurie : « Tchèque bien la clam. » Laurie faisait mine de s'en dégoûter, mais se retournait tout de même, par curiosité des fluides, pour mesurer l’épaisseur de la chose.
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Elle se rassurait de produire quand même, à intervalles réguliers, de la merde et de continuer à l’excréter par l’anus. Elle restait réelle et le mouvement des étrons dans l’eau des toilettes ne manquait jamais de lui rappeler la réalité.

(Vlb, p.308)
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Il s'est assis là où se rendaient les vagues pour observer la danse singulière des particules. Elles avaient un comportement plus animal que minéral. Il était facile de leur prêter une volonté : déplier le plus loin possible, en longues traînées, leur chatoiement bizarre. Saisi par le phénomène, Goyette n'a pas reculé. Le fleuve lui est rentré dans les souliers, dans les pantalons, dans la raie. C'était froid, et de plus en plus magnifique.
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En expliquant que la crevette naît d’abord mâle avant que ses testicules se transforment en ovaires, produisant ainsi des œufs dont on peut se délecter, il écrit : Quand la langue, contre le palais, fait céder ces minuscules sphères algueuses et que la bouche se tapisse d’un éclat d’iode, il fait bon se rappeler qu’on ne naît pas femme, on le devient.
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Laurie n'a pas toléré longtemps l'afflux du fleuve froid sur sa peau... Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu la sensation physique de son existence. Elle s'imaginait en la ressentant, une brèche dans un grand barrage de béton qui le lézarde irrémédiablement dès qu'elle devient apparente.
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Vidéo de Paul Serge Forest
Paul Serge Forest nous présente son roman, "Tout est Ori", à paraître le 2 mars aux Editions des Equateurs !
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