Pour de très nombreux lecteurs, il paraît difficile d'associer
Cecil Scott Forester à autre chose qu'à la fameuse saga maritime du «Capitaine Hornblower». Et pourtant, cet immense romancier de la mer a écrit bien d'autres belles pages. Ainsi en 1940, signe-t-il ce
Corsaire malgré lui qui est à mes yeux, l'un de ses meilleurs ouvrages.
L'action a pour toile de fond, ce que l'histoire a retenu sous le titre de « seconde guerre d'indépendance » qui opposa la toute jeune marine des Etats Unis d'Amérique à la puissante Royal Navy, entre 1812 et 1815.
Le lecteur embarquera par un froid après-midi de décembre 1814 à bord du Delaware, frégate américaine que commande le capitaine Josiah Peabody. Sa mission : forcer le blocus au large de Long Island et mener une guerre de course contre les bâtiments anglais dans les Caraïbes.
Je m'en voudrais de dévoiler davantage la trame de ce roman. Mais pour peu que vous aimiez sentir les embruns iodés et entendre passer à vous frôler les boulets ennemis, je ne puis que vous conseiller vivement la lecture de ces 243 pages. le dépaysement est assuré !
La version lue date de 1993 chez Phébus traduit par W.P. Brooke.