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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un jeune garçon parle de la dépendance à l'alcool de son père. Sans jugement ni colère mais aussi avec beaucoup d'humour.
Malgré tout on s'attache à son père. On passe de la peine à la colère et enfin au rire. Ce petit livre de 28 pages nous montre à quel point nos addictions, notre caractère et nos actes ont des répercussions fortes sur nos enfants et qu'ils ne cherchent, malgré nos défauts, que de l'attention et de l'amour.
Je ne pensais pas rire avec un livre traitant d'un sujet aussi grave et triste.
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Raconter son père, son papa, Jean-Louis Fournier le fait avec des mots simples.
Le langage est limpide, et c'est l'enfant qui raconte dans une multitude de chapitres comme autant d'histoires sur ce papa hors du commun et tellement alcoolique et fumeur... Tellement bon docteur, aussi!
L'enfant est devenu un adulte, mais Jean-Louis Fournier a heureusement fait revenir l'enfant. C'est un travail à quatre mains! La seule façon de bien parler d'un papa parti trop tôt.
C'est un peu du Poil de carotte, mais en moins cruel, en plus humain peut-être... moins glaçant, même.
Le livre me fut un plaisir à lire.
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C'est le premier texte lu qui m'a fait rencontrer cet écrivain-poète-comédien- cinéaste...peu de temps après sa parution...Un auteur dont j'ai aimé de suite, l'esprit, le ton faussement naïf, les pirouettes de clown, l'autodérision,un humour grinçant...

LE RIRE pour cacher ou dédramatiser les chagrins, les épreuves qui tombent sur nos vies...Et notre écrivain en aura eu : un papa médecin au grand coeur, gentil mais totalement dépassé, la création de sa propre famille, ses deux fils handicapés dont il s'est occupé [ cf. "Où on va papa"], la mort de la maman [cf. "La mère du Nord ], le décès prématuré de son épouse, Sylvie [cf. "Veuf" ], l'éloignement et une mésentente avec sa fille unique, accaparée par la religion [cf "La servante de Dieu" ], etc.

"Il soignait les gens, des gens pas riches, qui souvent ne le payaient pas, mais ils lui offraient un verre en échange, parce que mon papa, il aimait bien boire un coup, plusieurs même, et le soir, quand il rentrait, il était bien fatigué. Quelquefois, il disait qu'il allait tuer maman, et puis moi aussi, parce que j'étais l'aîné et pas son préféré.
Il était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu.
Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait. Au contraire, il a empêché beaucoup de gens de mourir."

J'avais été touchée par le ton faussement naïf d'un petit garçon qui raconte son enfance un peu bousculée avec un papa médecin, trop porté sur l'alcool...tout en lui rendant un hommage plein de tendresse...et de compassion !

Je rédige avec un important décalage ce billet...n'étant pas encore sur Babelio...car je viens d'achever son dernier ouvrage , "Je ne suis pas seul à être seul"; une sorte de bilan de vie d'un écrivain octogénaire, ayant perdu , en grande partie, les êtres les plus chers...et parlant d'un fléau sociétal : la Solitude...tout cela avec le même humour , une autodérision, de l'humour grinçant comme son grand ami, Pierre Desproges, des pirouettes pour faire rire . Un auteur "écorché vif"... qui parvient à faire rire de toutes les "gravités" de l'existence !
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Un vrai chef d'oeuvre. Il doit être lu par un bien plus grand nombre. Il devrait même être lu par les parents avec les enfants les plus récalcitrants vis à vis de la lecture. Nul doute que ces derniers réclameront à en lire plus d'un chapitre par soir.
Personnellement, j'ai ri pour de vrai et à la fin, des larmes ont coulé pour de vrai là-encore. Je ne savais pas qu'un livre était capable de faire ça, surtout pas les deux à la fois.
Je renonce à mettre des citations, car sinon, je recopierais tout le livre, trop de passages sont magistraux, même les phrases de quatre mots.
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« Il a jamais tué personne, mon papa. »
Cette affirmation de Jean-Louis Fournier est largement démentie par son récit. Il y décrit en effet un papa qui se donne la mort à petit feu, tirant sur ses cigarettes et levant trop souvent le coude. Certains disaient même de lui qu'il "buvait plus que toute la Pologne" !
En tout cas, il est mort de ses excès dès 43 ans.

Le portrait que dresse Jean-Louis Fournier de ce père alcoolique et peu attentionné à son fils, est à la fois sévère et tendre. Le ton qu'il adopte et le regard qu'il lui porte sont ceux de l'enfant qu'il était alors.
Avec le recul des années, ce sont cependant la dérision et l'ironie qui dominent son propos. L'auteur montre les ravages du Byrrh (sorte de vermouth français fabriqué dans les Pyrénées Orientales) et d'autres alcools sur la vie de cette famille où grandissaient quatre enfants.
Il n'était pourtant pas foncièrement méchant, ce père. Ses patients appréciaient même beaucoup ce médecin original mais humain, et ses copains de boisson aimaient ses excentricités et son humour.

Ce court récit (140 pages aérées) m'a fait penser à quelques billets d'un talentueux Babeliote dont je savoure les écrits, souvent hors sujet mais drôles et/ou très sensibles.

Ces phrases poignantes en fin d'ouvrage montrent que Fournier a finalement pardonné bien des choses à son père :
« Mon père est mort à quarante-trois ans, j'avais quinze ans. Aujourd'hui je suis plus vieux que lui. Je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Je ne lui en veux pas. Maintenant j'ai grandi, je sais que c'est difficile de vivre, et qu'il ne faut pas trop en vouloir à certains, plus fragiles, d'utiliser des 'mauvais' moyens pour rendre supportable leur insupportable. »
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Au fil de ce livre Jean-Louis Fournier, nous raconte son enfance, cette famille qui vivait en province se décrit pas comme les autres personnes car papa est docteur. Un docteur pour les gens pas riches, qui lui offrent à boire à la place de le payer. Mon père aime bien boire, même qu'il boit trop mon papa. Pourtant quand il était jeune mon papa il était beau, il avait une belle prestance, maintenant c'est autre chose il est vieux et toujours triste.Avec sa veille gabardine canadienne et ses bottines dont les semelles ne tenaient plus. Pour les faire tenir à la bottine il mettait un élastique comme on met sur les pots à stériliser, ça c'était mon papa. Ses malades n'avaient plus envie de mourir quand ils voyaient papa qui se tenait à peine debout, tellement il avait bu. Ils avaient tous confiance en lui car malgré tout papa ne se trompait jamais, oui papa buvait mais il faisait tout pour ses malades .Mon papa se vantait souvent qu'il aller tuer maman et grand-mère, mais voilà mon papa n'a jamais tué personne sauf lui-même avec cet alcool dont il ne savait plus se passer.

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Le papa du petit Jean-Louis est médecin. Mais le papa du petit Jean-Louis a aussi un gros problème : l'alcool... le petit Jean-Louis ne sait pas trop quoi penser à propos de son médecin de pere.
Le grand Jean-Louis raconte. Il ne juge pas, n'explique pas. Il essaye parfois de dédramatiser, d'en rire. Malgré les souffrances, les peurs parfois. Mais la tristesse n'est jamais loin sous la surface, elle affleure même très souvent. Les larmes brillent parfois au coin des yeux, mais sans couler. La mère est souvent la pour sauver la situation, à défaut de la maitriser.
On sent l'amour pour le père, avec tout de même une petite pointe de déception chez l'enfant. L'adulte sait que parfois l'homme est faible et a besoin de subterfuge pour tenir.
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« Il a jamais tué personne, mon papa.», c'est l'histoire d'un papa singulier, racontée par son fils. Un papa qui est médecin dans une ville de province et qui consulte au bistrot ; qui soigne des gens qui ne le payent pas ci ce n'est en liquide ; un papa qui finit ses journées fatigué et saoul, plus porté sur la bouteille que sur l'ordonnance.

Je suis entré dans l'univers délicieusement cynique et iconoclaste de Jean-Louis Fournier par ce "petit " récit autobiographique. Je l'ai ouvert et ne l'ai lâché qu'au mot "fin".
C'est vrai que de nos jours, parfois, on en rajoute en mode superlatif. Il faut mesurer ses mots... Mais là, un seul mot s'impose : chef d'oeuvre !
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Un livre qui se lit facilement. Une chronique de vie qui est par un enfant plein d' amour et de fierté pour son père

Je conseille ce livre fait de courts chapitres très frais.

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Très émouvant...Surtout sur un sujet pareil, clairement casse-gueule...

J'aurais aimé écrire un tel livre, mais je n'ai pas le talent de Jean-Louis Fournier...Comme lui, je n'en veux pas à mon père non plus, même si ce n'a pas toujours été le cas...J'ai mieux compris en grandissant.

Je trouve qu'aborder ce sujet avec la vision d'un enfant, montre dans quel guêpier se trouvent les gamins dans des situations pareilles ! L'incompréhension, mais de l'amour aussi...

Chapeau !!!! Et merci.
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