AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 528 notes
5
27 avis
4
34 avis
3
17 avis
2
6 avis
1
0 avis
J'avais bien aimé "Où on va, papa ?" et son approche humoristique et décalée sur un sujet grave.
je retrouve Jean-Louis Fournier avec plaisir dans une thématique tout aussi sensible, grandir avec un père alcoolique, une expérience plus fréquente qu'il n'y paraît.
Il y avait plusieurs façons de se raconter, plusieurs fenêtres pour observer et différents leviers à actionner pour expliquer.
Le parti pris de l'auteur sera de ne pas juger et de se souvenir avec son regard et ses mots d'enfant, une façon efficace d'édulcorer les faits, les souffrances et les traumatismes.
Cela-dit il est aisé en retirant le filtre de comprendre et voir ce qui n'est que suggéré, facile de comprendre la malédiction qui est de vivre sous la coupe d'un tyran omnipotent et imprévisible.
Un quotidien fait de peurs, de privations, de honte mais aussi d'incompréhension.
La justesse des anecdotes est troublante et fait appréhender le ressenti d'un vécu qui a laissé des traces indélébiles, je rappelle que la narration est volontairement édulcorée.
Il m'est évident que certains revivront des souvenirs douloureux à cette lecture au ton pourtant si léger.
J'ai apprécié ma lecture et aimé le mot de l'auteur à la fin du livre.
Commenter  J’apprécie          8911
Un jeune garçon parle de la dépendance à l'alcool de son père. Sans jugement ni colère mais aussi avec beaucoup d'humour.
Malgré tout on s'attache à son père. On passe de la peine à la colère et enfin au rire. Ce petit livre de 28 pages nous montre à quel point nos addictions, notre caractère et nos actes ont des répercussions fortes sur nos enfants et qu'ils ne cherchent, malgré nos défauts, que de l'attention et de l'amour.
Je ne pensais pas rire avec un livre traitant d'un sujet aussi grave et triste.
Commenter  J’apprécie          834
C'est à travers les yeux de Jean-Louis Fournier que l'on découvre la vie de son papa, médecin réputé apprécié de ses patients. Tout irait bien pour le jeune garçon, seulement, voilà, le papa est quelque peu porté sur la bouteille, ce qui lui fait faire des choses improbables, parfois absurdes, parfois violentes tant dans les mots que dans les gestes. Ses enfants en prennent pour leur grade, surtout le petit Jean-Louis, parce qu'il n'était pas son préféré, et sa maman.

Jean-Louis Fournier nous décrit ainsi son père, alcoolique, fumeur, toujours mal fagoté, sans véritablement porter de jugement mais l'on sent parfois la tristesse et le désarroi dans ses écrits. D'une écriture presque enfantine, il rapporte quelques anecdotes sur son enfance marquante, sur ce père finalement absent. Fait de chapitres très courts et de successions d'événements, ce roman est à la fois très touchant, délicat et profondément humain. Une façon de rendre hommage à son père, bien entendu, toujours avec ce ton dérisoire et dépouillé propre à l'auteur.

Il a jamais tué personne, mon papa... personne d'autre que lui...
Commenter  J’apprécie          650
Raconter son père, son papa, Jean-Louis Fournier le fait avec des mots simples.
Le langage est limpide, et c'est l'enfant qui raconte dans une multitude de chapitres comme autant d'histoires sur ce papa hors du commun et tellement alcoolique et fumeur... Tellement bon docteur, aussi!
L'enfant est devenu un adulte, mais Jean-Louis Fournier a heureusement fait revenir l'enfant. C'est un travail à quatre mains! La seule façon de bien parler d'un papa parti trop tôt.
C'est un peu du Poil de carotte, mais en moins cruel, en plus humain peut-être... moins glaçant, même.
Le livre me fut un plaisir à lire.
Commenter  J’apprécie          633
Dans Il a jamais tué personne, mon papa, Jean-Louis Fournier laisse la place au petit Jean-Louis qu'il a été pour nous parler de son papa. Un papa bien original. Un papa docteur. Un papa très aimé par ses patients. Un papa qui ne fait pas payer ses patients les plus pauvres. Ou qui se fait payer en cadeaux de toutes sortes et aussi en verres d'alcool… Eh oui, le papa de Jean-Louis est alcoolique. Et à l'école, ses petits camarades ne se gênent pas pour lui faire remarquer. Les enfants sont souvient bien cruels entre eux et que dire des adultes…

« le pire, ça a été à la fête de l'école, le jour où la maitresse est venue vers moi, pas contente, et m'a dit : « Jean-Louis, je vous avais demandé de vous mettre en dimanche. »
J'ai pas osé répondre que j'étais en dimanche. »

Ce n'est pas drôle tous les jours à la maison. Papa boit trop, ne ramène pas assez d'argent pour subvenir aux besoins de la famille. Maman est souvent fâchée à cause de lui. Alors ils se disputent. Parfois, Jean-Louis a même un peu peur de lui. le papa de Jean-Louis, c'est un peu Dr Jekyll et Mr Hyde et Mr Hyde, il lui fait très peur…

En plus, Jean-Louis a souvent l'impression que son papa ne l'aime pas vraiment et se demande bien pourquoi…

Impossible de ne pas être touché par les mots d'enfants du petit Jean-Louis Fournier devenu grand et qui après les douleurs et les terreurs a su ici rendre un bel hommage à un papa trop tôt disparu en mêlant souvenirs, regrets et un humour dont lui seul a le secret.

« Mon père est mort à quarante-trois ans, j'avais quinze ans. Aujourd'hui, je suis plus vieux que lui.
Je regrette de ne pas l'avoir mieux connu.
Je ne lui en veux pas. »

J'ai encore une fois trouvé cet émouvant petit livre dans un de mes vide-greniers du dimanche matin. J'ai eu le plaisir d'y découvrir une dédicace qui ne m'est évidemment pas destinée mais qui à elle-seule résume parfaitement le destin de ce papa hors-norme :

« Il n'a jamais tué personne, mon papa, sauf lui avec préméditation. Amicalement. Jean-Louis Fournier »

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          570
C'est le premier texte lu qui m'a fait rencontrer cet écrivain-poète-comédien- cinéaste...peu de temps après sa parution...Un auteur dont j'ai aimé de suite, l'esprit, le ton faussement naïf, les pirouettes de clown, l'autodérision,un humour grinçant...

LE RIRE pour cacher ou dédramatiser les chagrins, les épreuves qui tombent sur nos vies...Et notre écrivain en aura eu : un papa médecin au grand coeur, gentil mais totalement dépassé, la création de sa propre famille, ses deux fils handicapés dont il s'est occupé [ cf. "Où on va papa"], la mort de la maman [cf. "La mère du Nord ], le décès prématuré de son épouse, Sylvie [cf. "Veuf" ], l'éloignement et une mésentente avec sa fille unique, accaparée par la religion [cf "La servante de Dieu" ], etc.

"Il soignait les gens, des gens pas riches, qui souvent ne le payaient pas, mais ils lui offraient un verre en échange, parce que mon papa, il aimait bien boire un coup, plusieurs même, et le soir, quand il rentrait, il était bien fatigué. Quelquefois, il disait qu'il allait tuer maman, et puis moi aussi, parce que j'étais l'aîné et pas son préféré.
Il était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu.
Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait. Au contraire, il a empêché beaucoup de gens de mourir."

J'avais été touchée par le ton faussement naïf d'un petit garçon qui raconte son enfance un peu bousculée avec un papa médecin, trop porté sur l'alcool...tout en lui rendant un hommage plein de tendresse...et de compassion !

Je rédige avec un important décalage ce billet...n'étant pas encore sur Babelio...car je viens d'achever son dernier ouvrage , "Je ne suis pas seul à être seul"; une sorte de bilan de vie d'un écrivain octogénaire, ayant perdu , en grande partie, les êtres les plus chers...et parlant d'un fléau sociétal : la Solitude...tout cela avec le même humour , une autodérision, de l'humour grinçant comme son grand ami, Pierre Desproges, des pirouettes pour faire rire . Un auteur "écorché vif"... qui parvient à faire rire de toutes les "gravités" de l'existence !
Commenter  J’apprécie          545
Jean-Louis Fournier, c'est une écriture simple, percutante, directe, qui va droit au coeur. Sous des airs humoristiques, sa plume parle du sérieux et du douloureux de la vie.
Il a jamais tué personne, mon papa est un ouvrage autobiographique. Je suis impressionnée et émerveillée par la capacité de l'auteur à se livrer à nous. Franchement. Avec une pudeur tendre qui nous fait nous sentir si proches de lui, de sa famille si imparfaite et pourtant tant aimée.
Jean-Louis Fournier nous emmène dans les souvenirs de son enfance auprès d'un père alcoolique, souvent absent, tout le temps imprévisible.
Et l'on ressent une tension permanente, un stress implacable face aux paroles et aux gestes d'un homme qui est censé protéger ses enfants et non les livrer en pâture aux regards et aux moqueries des autres. A cause de lui.

L'auteur aurait pu être en colère, haïr ce géniteur qui a créé tant de soucis et de souffrance. Il a préféré la tendresse et l'amour - la compassion aussi - face à un homme malade, qui savait soigner les autres mais ne savait prendre soin de lui. Certainement le plus malheureux de tous.

Il a jamais tué personne, mon papa n'est pas un livre triste.
C'est un livre parfois drôle à la hauteur d'un enfant, mais surtout un plaidoyer d'amour et de bienveillance.
Commenter  J’apprécie          432
Un vrai chef d'oeuvre. Il doit être lu par un bien plus grand nombre. Il devrait même être lu par les parents avec les enfants les plus récalcitrants vis à vis de la lecture. Nul doute que ces derniers réclameront à en lire plus d'un chapitre par soir.
Personnellement, j'ai ri pour de vrai et à la fin, des larmes ont coulé pour de vrai là-encore. Je ne savais pas qu'un livre était capable de faire ça, surtout pas les deux à la fois.
Je renonce à mettre des citations, car sinon, je recopierais tout le livre, trop de passages sont magistraux, même les phrases de quatre mots.
Commenter  J’apprécie          401
Il y a plus d'une dizaine d'années, j'ai découvert Jean-Louis Fournier avec « Où on va, papa ? ». Emballement total, j'avais adhéré et adoré. Je me souviens encore sourire à ses mots sur ses deux fils, deux charmants fils qui méritent bien qu'on rigole avec eux et leurs handicaps.

Il est temps de replonger dans les souvenirs de l'auteur. Et là, la première réflexion qui me vient, genre vieux grincheux, mais normal j'ai beaucoup vieilli depuis, « c'était mieux avant ». Vieil adage des vieux cons comme moi, pourtant « Il a jamais tué personne, mon papa ». Non, il n'a jamais tué personne, mais il ne m'a pas fait sourire non plus. Là où je vouais l'irrévérencieuse verve de l'auteur dans le temps, je ne la vois plus trop. Il essaie de prendre les mêmes ficelles, sauf que cette fois-ci, je n'ai pas su les tirer pour m'arracher l'esquisse d'un sourire. Son papa, c'était un médecin qui se tuait à la tâche, et qui buvait un verre, souvent plusieurs et qui après disait qu'il allait tuer sa femme sous le coup de l'émotion, ou de la boisson, pendant que d'autres personnes se faisaient tuer à la guerre. Bref l'histoire est plombante et j'imaginais déjà, comme ma première expérience, sentir le cynisme et la cocasserie des situations, mais non, j'oublie je passe à autre chose, désolé Jean-Louis, mais la vie de ton papa ne m'a pas intéressé, même s'il a tué personne…
Commenter  J’apprécie          362
C'est le premier livre de Jean-Louis Fournier que je lis. J'avais entendu parler de son humour et j'avoue que je ne suis pas déçue. Ce langage enfantin et ces petites pastilles de vie me font penser aux aventures du petit Nicolas. Certaines images du père me font penser au héros de Tati.
Le papa était médecin de famille comme on disait. Ils soignait les gens, il était gentil et généreux avec les autres, avec sa famille un peu moins. Il était alcoolique, fumait comme un pompier, mal fagoté, pouvait être méchant quand il était éméché .
Ces moments de vie que l'auteur nous conte sont drôles et tristes à la fois et toujours pleins de poésie. Il a le don d'écrire des choses dramatiques tout en gardant un ton humoristique. C'est pas commun et c'est très fort. Un bel hommage à son papa.
Commenter  J’apprécie          340




Lecteurs (1108) Voir plus



Quiz Voir plus

Huit titres de Jean-Louis Fournier.

Il a jamais tué personne, ...

mon tonton
mon pépé
mon frangin
mon papa

8 questions
134 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Louis FournierCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..