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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais bien aimé "Où on va, papa ?" et son approche humoristique et décalée sur un sujet grave.
je retrouve Jean-Louis Fournier avec plaisir dans une thématique tout aussi sensible, grandir avec un père alcoolique, une expérience plus fréquente qu'il n'y paraît.
Il y avait plusieurs façons de se raconter, plusieurs fenêtres pour observer et différents leviers à actionner pour expliquer.
Le parti pris de l'auteur sera de ne pas juger et de se souvenir avec son regard et ses mots d'enfant, une façon efficace d'édulcorer les faits, les souffrances et les traumatismes.
Cela-dit il est aisé en retirant le filtre de comprendre et voir ce qui n'est que suggéré, facile de comprendre la malédiction qui est de vivre sous la coupe d'un tyran omnipotent et imprévisible.
Un quotidien fait de peurs, de privations, de honte mais aussi d'incompréhension.
La justesse des anecdotes est troublante et fait appréhender le ressenti d'un vécu qui a laissé des traces indélébiles, je rappelle que la narration est volontairement édulcorée.
Il m'est évident que certains revivront des souvenirs douloureux à cette lecture au ton pourtant si léger.
J'ai apprécié ma lecture et aimé le mot de l'auteur à la fin du livre.
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C'est à travers les yeux de Jean-Louis Fournier que l'on découvre la vie de son papa, médecin réputé apprécié de ses patients. Tout irait bien pour le jeune garçon, seulement, voilà, le papa est quelque peu porté sur la bouteille, ce qui lui fait faire des choses improbables, parfois absurdes, parfois violentes tant dans les mots que dans les gestes. Ses enfants en prennent pour leur grade, surtout le petit Jean-Louis, parce qu'il n'était pas son préféré, et sa maman.

Jean-Louis Fournier nous décrit ainsi son père, alcoolique, fumeur, toujours mal fagoté, sans véritablement porter de jugement mais l'on sent parfois la tristesse et le désarroi dans ses écrits. D'une écriture presque enfantine, il rapporte quelques anecdotes sur son enfance marquante, sur ce père finalement absent. Fait de chapitres très courts et de successions d'événements, ce roman est à la fois très touchant, délicat et profondément humain. Une façon de rendre hommage à son père, bien entendu, toujours avec ce ton dérisoire et dépouillé propre à l'auteur.

Il a jamais tué personne, mon papa... personne d'autre que lui...
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Dans Il a jamais tué personne, mon papa, Jean-Louis Fournier laisse la place au petit Jean-Louis qu'il a été pour nous parler de son papa. Un papa bien original. Un papa docteur. Un papa très aimé par ses patients. Un papa qui ne fait pas payer ses patients les plus pauvres. Ou qui se fait payer en cadeaux de toutes sortes et aussi en verres d'alcool… Eh oui, le papa de Jean-Louis est alcoolique. Et à l'école, ses petits camarades ne se gênent pas pour lui faire remarquer. Les enfants sont souvient bien cruels entre eux et que dire des adultes…

« le pire, ça a été à la fête de l'école, le jour où la maitresse est venue vers moi, pas contente, et m'a dit : « Jean-Louis, je vous avais demandé de vous mettre en dimanche. »
J'ai pas osé répondre que j'étais en dimanche. »

Ce n'est pas drôle tous les jours à la maison. Papa boit trop, ne ramène pas assez d'argent pour subvenir aux besoins de la famille. Maman est souvent fâchée à cause de lui. Alors ils se disputent. Parfois, Jean-Louis a même un peu peur de lui. le papa de Jean-Louis, c'est un peu Dr Jekyll et Mr Hyde et Mr Hyde, il lui fait très peur…

En plus, Jean-Louis a souvent l'impression que son papa ne l'aime pas vraiment et se demande bien pourquoi…

Impossible de ne pas être touché par les mots d'enfants du petit Jean-Louis Fournier devenu grand et qui après les douleurs et les terreurs a su ici rendre un bel hommage à un papa trop tôt disparu en mêlant souvenirs, regrets et un humour dont lui seul a le secret.

« Mon père est mort à quarante-trois ans, j'avais quinze ans. Aujourd'hui, je suis plus vieux que lui.
Je regrette de ne pas l'avoir mieux connu.
Je ne lui en veux pas. »

J'ai encore une fois trouvé cet émouvant petit livre dans un de mes vide-greniers du dimanche matin. J'ai eu le plaisir d'y découvrir une dédicace qui ne m'est évidemment pas destinée mais qui à elle-seule résume parfaitement le destin de ce papa hors-norme :

« Il n'a jamais tué personne, mon papa, sauf lui avec préméditation. Amicalement. Jean-Louis Fournier »

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Jean-Louis Fournier, c'est une écriture simple, percutante, directe, qui va droit au coeur. Sous des airs humoristiques, sa plume parle du sérieux et du douloureux de la vie.
Il a jamais tué personne, mon papa est un ouvrage autobiographique. Je suis impressionnée et émerveillée par la capacité de l'auteur à se livrer à nous. Franchement. Avec une pudeur tendre qui nous fait nous sentir si proches de lui, de sa famille si imparfaite et pourtant tant aimée.
Jean-Louis Fournier nous emmène dans les souvenirs de son enfance auprès d'un père alcoolique, souvent absent, tout le temps imprévisible.
Et l'on ressent une tension permanente, un stress implacable face aux paroles et aux gestes d'un homme qui est censé protéger ses enfants et non les livrer en pâture aux regards et aux moqueries des autres. A cause de lui.

L'auteur aurait pu être en colère, haïr ce géniteur qui a créé tant de soucis et de souffrance. Il a préféré la tendresse et l'amour - la compassion aussi - face à un homme malade, qui savait soigner les autres mais ne savait prendre soin de lui. Certainement le plus malheureux de tous.

Il a jamais tué personne, mon papa n'est pas un livre triste.
C'est un livre parfois drôle à la hauteur d'un enfant, mais surtout un plaidoyer d'amour et de bienveillance.
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C'est le premier livre de Jean-Louis Fournier que je lis. J'avais entendu parler de son humour et j'avoue que je ne suis pas déçue. Ce langage enfantin et ces petites pastilles de vie me font penser aux aventures du petit Nicolas. Certaines images du père me font penser au héros de Tati.
Le papa était médecin de famille comme on disait. Ils soignait les gens, il était gentil et généreux avec les autres, avec sa famille un peu moins. Il était alcoolique, fumait comme un pompier, mal fagoté, pouvait être méchant quand il était éméché .
Ces moments de vie que l'auteur nous conte sont drôles et tristes à la fois et toujours pleins de poésie. Il a le don d'écrire des choses dramatiques tout en gardant un ton humoristique. C'est pas commun et c'est très fort. Un bel hommage à son papa.
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C'est l'histoire d'un mec, il boit... et à la fin... il meurt.

Jean Louis Fournier propose des pastilles de la vie de son père jusqu'à son décès prématuré.

Écrit de manière enfantine, façon "Petit Nicolas", le style est simple, composé de phrases courtes constituant une soixantaine de chapitres d'une page chacun.

Ce petit opus est touchant, plein de tendresse et d'humour.
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Quelle famille !!!
Je connaissais les enfants, je découvre maintenant le père de Jean louis Fournier, médecin alcoolique et farfelu s'il en est.
À travers de courtes anecdotes, avec les mots,la candeur et la tendresse d'un jeune enfant nous découvrons le docteur Fournier.
Une lecture tout à fait plaisante, facile, décalée mais j' ai préféré "où on va papa ? ", peut-être le sujet plus douloureux pour l'auteur l'avait poussé à un humour plus provoquant, mordant, cynique...qui m'avait tant plu et que j 'ai trouvé édulcoré ici.
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Jean-Louis Fournier | 150 pages | le livre de poche | 3.72/5 (477 notes!)| "Il a jamais tué personne, mon papa"|1999
Jean-Louis, alors enfant, nous raconte la vie de son papa... Papa qui conduit mal, écrase les poules et les moutons, boit et fume beaucoup, a recours a de multiples tentatives de suicide/auto mutilation/ Fait de faux témoignages. Jean-Louis nous explique à la fin, qu'il est désormais plus indulgent envers les gens qui "font ce qu'ils peuvent pour supporter l'insupportable" ... Je peux pas trop lui donner tort! La spirale infernale... C'est pour ça que je devrais faire plus de prévention... Pour me sortir de ma m* j'ai du prendre le taureau par les cornes! Ca me renvoi à mon propre père... Pourrais je un jour jamais lui pardonner??... (désolé pour cette parenthèse perso, ça faisait longtemps!) un p'tit roman sympa... Qui ma foi sent un peu l'autothérapie pour moi, ou plus proche, un certain hommage?! Je suis impressionné par sa capacité à pardonner... Mais bon, il précise qu'au moment où il écrit ces lignes, il a plus de 40 ans !! ...
Petit livre pas long à lire, pas cher non plus...
A parcourir pour tout ceux qui ont des "Daddy s issues"... ou ont subis des drames familiaux. Bon courage ;*
(NB : tu peux cliquer sur le lien ce serait cool).
On se voit si possible demain pour la dernière critique de l'année ; )...
Lien : https://vella.blog/
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En ayant gardé intacts toutes ses sensations d'enfant, Jean-Louis Fournier raconte son père. Un père médecin, alcoolique, fantasque, violent, surprenant, autoritaire… Un père original qui laisse de traces, dont on ne sort pas indemne
Cinquième livre que je lis de cet auteur et c'est à chaque fois le même bonheur et la même émotion. Je souris, je ris, je suis émue, attendrie, je compatis.
Je ne me lasse pas de son style, court, précis
Il y avait de quoi faire un livre sombre, mais comme à son habitude, Jean-Louis Fournier a l'art de masquer ses sentiments et ses blessures sous l'humour pour ne jamais peser avec ses problèmes.
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L'image de ce papa docteur vu avec beaucoup de fraîcheur et de détachement a quelque chose à la fois de très contemporain et de daté. Il emporte dans sa serviette médicale tout un pan de l'histoire déchirante de ces médeçins de famille qui étaient bien souvent en s'introduisant ainsi dans les foyers un vrai évènement social à chaque visite, non seulement il connaissait tout par coeur de la santé de ses patients qu'il suivait avec abnégation et science, mais c'était quelqu'un qui était reçu sur la base d'une confiance absolue -on s'en remettait à son médeçin -, d'un certain charisme, il venait du monde du savoir, de l'empirisme aussi, tout généraliste qu'il était. S'est-on soucié un jour de leur propre santé à ceux-la même qui étaient considérés comme des sur-hommes à qui on donnait le bon dieu sans confession, le regard du fils ici paraît presque inquisiteur..

J'ai des réminiscences de notre médeçin de famille qui était un homme extraordinaire. C'est le souvenir du gamin que j'étais que je conserve : il exerçait jusqu'à plus soif, et je crois qu'il a été emporté par la maladie le brave homme qui avait un aspect fragile comme ça, à la manière de Tchékhov, je le voyais tout frêle, tout blanc d'une paleur étrange, -quelle ironie du sort - car à un moment donné il a disparu de ma vie au moment même où nous avons quitté son périmètre d'action pour aller s'installer ailleurs et moi plus encore, comme une fin de cycle !..

Le médeçin du livre me fait penser au facteur que j'ai connu dans ma Bretagne profonde, qui montait les côtes à pied, tellement la malle avant de son vélo était chargée de nouvelles, bonnes, mauvaises, de plis divers et variés, de mandats .. Il portait à son cou comme un joug la pochette en cuir qu'il ne fallait pas perdre d'un oeil : c'étaient les mandats en cash - je n'ose même pas imaginer le risque de porter ça aujourd'hui ! Il fallait qu'il affiche une mine zelée, mais je sentais bien qu'il était usé avant l'heure, qu'il prenait sur lui, sur sa santé ; je le voyais bien -bien qu'imparfaitement à mon jeune âge - puisqu'il s'arrêtait presque que dans chaque foyer à prendre un café quand ce n'était pas un fond de "la goutte" qui le grisait et lui permettait sans doute de terminer sa tournée. Mon regard s'arrêtait sur lui tendrement, cela me paraissait mystérieux et intimidant, et déjà sûrement les premiers édifices d'une vie adulte que je projetais en toute innocence. Ce n'était pas ce qu'on appelle quelqu'un de sobre, mais il avait un coeur extraordinaire du genre à tout donner et s'il avait pu ne prodiguer que des bonnes nouvelles, il l'aurait fait à n'en pas douter, mais il savait dans le fond que la vie n'était pas facile pour personne : il en avait sa part à enfourcher sa bicyclette de facteur, par tout temps, avec comme impératif de porter sa tenue aussi rèche qu'une tenue de soldat été comme hiver. Voilà de quoi on se souvient de ces hommes qui ne sont pas toujours des exemples à suivre mais qui ont marqué notre enfance par des qualités d'abnégation au travail au delà du commun !..
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