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EAN : 9782847065015
334 pages
Éditions Charles Corlet (04/07/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
A la fin de janvier 1944, un très jeune lieutenant des services spéciaux britanniques, le Special Operations Executive (SOE), Jean Renaud-Dandicolle, natif de Bordeaux, et, quelques jours plus tard, un opérateur-radio, le lieutenant Maurice Larcher, originaire de l'île Maurice, sont parachutés, de nuit, au-dessus de la France occupée. Leur mission s'annonce difficile mais cruciale. Il leur faut armer les groupes de résistance aux confins du Calvados, de l'Orne, de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si ce livre m'a intéressé c'est en premier lieu par la situation géographique où se situe principalement l'action. En effet on se retrouve embarqué entre Caen, Falaise, Pierrefitte-en-Cinglais et d'autres endroits que je connais plutôt bien. de plus, certains personnages cités dans ce livre ont des enfants que j'ai eu l'occasion de croiser. J'ai donc pu me projeter dans ce récit sans trop de difficultés.

Il y a un petit bémol pourtant dans ce livre. Il s'agit du fait que les personnes citées sont très nombreuses, ont souvent plusieurs noms de code et qu'elles ne sont pas toutes présentées. Il m'est donc arrivé de m'y perdre en me demandant qui était qui. Dans les premiers chapitres j'avoue que cela m'a un peu exaspéré.
Et puis, au bout d'un moment, l'auteur entre dans le vif du sujet, c'est à dire le maquis de Saint-Clair, et se tourne surtout autour d'un groupe de personnes plus restreint ce qui rend la lecture tout de suite plus digeste.

Au final, malgré un ouvrage qui commence assez lourdement, Gérard Fournier a réussi à me captiver par l'histoire de ces Résistants. Il réussi plutôt bien à montrer l'ambiance étouffante de suspicion qui régnait pendant cette période mais également cette solidarité d'anonymes qui, bien que ne participant pas activement à la Résistance, étaient près à filer un petit coup de main quand il le fallait. C'est un livre qui témoigne aussi du devoir de mémoire, de son importance, du fait qu'en disparaissant, les témoins de l'Histoire ont parfois du mal à trouver des successeurs qui reprendront le flambeau et diffuseront les valeurs que défendaient la Résistance.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A Saint-Clair, petit hameau de la commune de Pierrefite-en-Cinglais, au coeur de la Suisse normande, un monument impressionnant borde une petite route de campagne qui conduit à Pont-d'Ouilly. En dehors des habitants de la commune, et de ceux des communes voisines qui ont un intérêt particulier à la suivre, rares sont les touristes qui l'empruntent. Encore plus rares sont ceux qui s' arrêtent quelques instants pour observer le monument, et lire le texte gravé au pied de la croix de Lorraine à la mémoire des cinq fusillés. Et pourtant, à cet endroit même, chaque année, au début de chaque mois de juillet, depuis 1947, des hommes et des femmes se rassemblent pour se souvenir, ensemble, de ces cinq compagnons de la Résistance, de leurs camarades et frères d'armes, de leur combat contre l'oppresseur qui les a tués.
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La Résistance, c'est une soif de justice. La Résistance, c'est le refus de toute oppression pour l'Homme et les nations. La Résistance, c'est une volonté de développer toujours plus de liberté et de dignité pour l'Homme, dans un cadre démocratique. La Résistance, c'est l'espérance active pour un monde plus juste. Voilà le souffle et la volonté qui anima la conscience et la vie des résistants du maquis de Saint-Clair et de tout résistant. Nous continuerons à construire l'avenir en nous souvenant du courage et du sacrifice de toutes ces femmes et de tous ces hommes.
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Juste avant de quitter les lieux, les maquisards regardent en direction du nord, vers la côte. Le bombardement naval a commencé. Il est très exactement 5 heures 50. Le ciel est zébré de lueurs rouges. Le débarquement ! Les cinq hommes éprouvent une joie intense. Pendant quelques instants, l'émotion, trop forte, les empêche de parler. Reprenant ses esprits, André Le Nevez donne le signal du départ. Il faut rentrer maintenant, et vite.
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La lutte n'était pas le choix de quelques esprits aventureux, ni l'accomplissement de quelque devoir pour des consciences exceptionnelles. Elle était simplement le réflexe naturel.
Quand le respect de la personne humaine, la foi en Dieu, la dignité de la famille et la liberté de conscience étaient battus par une conception destructrice du monde qui subordonnait tout à la puissance de l'Etat et trouvait sa source dans l'orgueil et dans la haine, les Français comprirent la nécessite vitale de se battre pour conserver leur civilisation.
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Oui, le travail de mémoire doit se poursuivre à condition que le message universel, toujours d'actualité, délivré par celles et ceux de la Résistance continue à vivre dans les coeurs et dans les esprits.
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