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3,92

sur 2681 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est la très belle critique de Rabanne sur ce livre, qui m'a donné très envie de le lire, mais, à ma note, vous aurez compris que je ne suis pas aussi enthousiaste.

Douleurs, désespoir, cynisme ne sont pas tempérés par l'humour. Du ressentiment, presque de la haine, pour ceux qui ont eu plus de chance.
L'humour noir camoufle trop l'amour, et si amour il y a... (oui, je me pose la question) expose-t-on aussi impudiquement, violemment les êtres aimés ?
Oui, deux enfants lourdement handicapés, c'est vraiment très très injuste... mais derrière le désarroi, l'amertume, je cherche une note optimiste et ne la trouve pas.

Je ne peux m'empêcher d'être mal à l'aise avec ce ton, je n'arrive ni a en rire, ni a en pleurer.

Je trouve ce livre très pessimiste et je pense que c'est une lecture peu recommandable pour de jeunes parents qui auraient un enfant dans ce cas. Ce n'est pas ici, qu'ils puiseront un peu de force pour l'avenir... beaucoup plus tard, oui... comme défouloir. En espérant qu'ils auront eu plus de moments de joie que n'en a connu Jean-Louis Fournier avec ses deux garçons.

C'est un ressenti tout personnel... loin de l'avis général, alors, à vous de juger !
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- 2e lecture en 2010, avis totalement différent de celui qui avait suivi la 1e découverte, deux ans plus tôt...

Plus besoin de présenter cet ouvrage ? Jean-Louis Fournier, célèbre auteur de "La noiraude" et de sketchs avec Pierre Desproges ("La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède"), évoque ici la vie de ses deux fils lourdement handicapés - avec tendresse parfois, beaucoup d'humour surtout... un humour noir, désespéré, grinçant, voire choquant (notamment les blagues avec la nurse incrédule sur les ventouses et la défenestration)...

J'ai découvert ce témoignage en 2008, j'avais alors été touchée par les mots tendres de Jean-Louis Fournier pour ses deux fils, "ses deux petits oiseaux" au langage de "lutins", émue par cette capacité à plaisanter sur un sujet ô combien douloureux pour un parent.

Depuis, différents blogs m'ont incitée à connaître le point de vue de la maman des garçons, alors librement exprimé sur l'espace http://ouonvamaman.monsite.orange.fr/.

Avant de relire ces jours-ci 'Où on va, papa ?', dans le cadre d'un jury de lecture, je suis retournée sur ce site. O surprise : son auteure a été contrainte de le fermer... On trouve néanmoins un droit de réponse en cliquant sur 'Agnès Brunet', cela dirige vers un autre blog http://mamanmathieuetthomas.monsite.orange.fr./ ... qui a subi quelques 'coupes' aussi...

Il est délicat pour le lecteur de se retrouver pris dans une querelle de couple... Il n'empêche que la censure dont est victime Agnès Brunet a donné un goût amer à ma deuxième lecture, je ne trouve plus l'auteur si drôle, ni si sensible, soudain... Même si quelques passages m'ont de nouveau émue.

PS : j'avais oublié (?) ce billet dans un "vieux tiroir"... Merci Laurence64 pour ton avis sur cet ouvrage, et de nous rappeler les enjeux financiers de la "littérature".
Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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Il n'y a pas une mais mille façons de vivre le handicap de son enfant, et de l'accompagner. Dans ce livre, Jean-Louis Fournier se lâche plus ou moins et on sent poindre, derrière son affection et amour, une forte amertume d'avoir eu non pas un mais deux fils lourdement handicapés;
Le roman est composé de courts chapitres - on dirait même plutôt des notes prises pendant les quarante ans de vie auprès d'eux et assemblées ici pour la première fois.
La chronologie est un peu chaotique et je trouve le tout très fouillis...
Deux choses lui ont été reproché: son humour noir, et la manière dont il parle de ses fils, largement exagéré d'après la réponse que son ex-femme a faite sur son site.
L'humour noir, c'est sa défense, sa prise de recul. Mais un procédé que j'ai trouvé plus maladroit et lourd que choquant, et qui, bien sûr, met mal-à l'aise les personnes prises à parti dans la réalité.
Quant à l'exagération du handicap... il n'y a rien à juger. C'est un homme qui parle, avec ses faiblesses, sa peur et sa rancoeur. On le voit surtout épris d'une forte ambition - avortée-; il rêvait de polytechnique, de génies, quelle déception!
Jean-Louis Fournier renforce peut-être les traits, ceci dit je suppose que pas mal de parents doivent ressentir les injustices dont il parle sans toujours se l'avouer. Après, quand en quatrième de couverture, L Express dit: "sans mélo ni pathos", excusez-moi mais je ne suis pas d'accord... derrière ses sarcasmes se dissimule mal beaucoup d'apitoiement.
Dans tous les cas, ce témoignage, ou plutôt ce règlement de compte avec la vie et la peine qu'il éprouve pour ses enfants réveille beaucoup de sentiments contradictoires. Quant à l'écriture en elle-même, c'est pas de la grande littérature, rien que Fournier a essayé de transcender.
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Jean-Louis Fournier a eu deux fils, tous les deux handicapés et tous les deux sont morts. Il raconte ici leur naissance, leur vie, tout ce qu'il aurait aimé faire avec eux mais qu'il n'a pas pu faire. Il décrit aussi des moments de leur vie, par exemple ce fameux : "Où on va papa ?", phrase répétée par l'un de ses fils.
Certains vont penser qu'ils ne peuvent pas lire ce livre, que c'est horrible, et bien non, c'est tout le contraire. On rit. Oui, c'est un livre drôle. Alors non, quand on rit, on ne se moque pas et on se surprend même car la situation est dramatique. Mais c'est tellement bien écrit, il y a tellement d'auto-dérision de la part de l'auteur que finalement on ne peut s'en empêcher. Il est père, il s'en veut, il regrette cette vie pour ses deux garçons, mais finalement pas de lamentations, il prend la vie telle qu'elle est et raconte.
Certaines situations sont en effet cocasses, notamment quand on l'invite à faire des dons pour des causes de handicap et qu'il répond qu'il a deux fils handicapés, on ne le croit pas... Alors oui, la situation est triste mais le livre est drôle, il n'empêche que l'auteur est plein de vie et qu'il ne peut pas s'arrêter de vivre, de rire et de seulement pleurer. C'est un parti pris, c'est une histoire personnelle mais c'est un moment de vie partagé et à travers l'humour, il n'empêche que l'amour et la tendresse transparaissent dans cette adresse à ses fils.
Ce livre fait écho à Nos étoiles ont filé de Anne-Marie Revol qui évoque justement ce livre dans le sien et qui se retrouve dans ce que Jean-Louis Fournier écrit. Bref c'est drôle, c'est beau, il ne faut pas passer à côté de ce livre qui se lit très rapidement. C'est un beau témoignage, un beau souvenir.
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Une petite chose dégoulinante de faux cynisme et de bons sentiments en creux.
le bon côté est que c'est très court, je n'en aurais pas supporté plus.

C'est réél? et alors!
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Encouragée à le lire et à l'aimer par le thème et les critiques positives, j'ai été assez déçue.

J'ai peut-être du mal avec l'humour noir, mais je n'ai pas vu tellement d'humour là-dedans. Plutôt une sorte de tentative pour se déculpabiliser de ne pas avoir su aimer ses fils de la manière dont il aurait aimé le faire.
L'auteur prétend tourner le handicap mental en dérision pour pouvoir supporter sa vie ; j'ai eu l'impression d'une grande amertume, d'une vie gâchée. Ce livre n'a pas les couleurs de l'espoir, mais a un goût d'abattement cynique.
C'est aussi dû au style, auquel je n'ai pas accroché. de nombreuses accumulations, ça passe, mais les répétitions accentuent le côté « j'aurais aimé avoir une vie différente ». J'avais envie de lui dire « tu sais, avoir des enfants "normaux", ça n'empêche pas de ne pas leur faire découvrir les grands musiciens, poètes, écrivains, peintres, chanteurs… ». C'est frustrant que ce soit impossible, c'est ça la différence avec les autres parents.

le passage qui me marquera est celui où il prend conscience que son fils a au moins assez d'intelligence pour lui faire croire quelque chose. J'ai trouvé ça très touchant.

Une plongée dans l'esprit d'un père, un livre touchant mais pas renversant.
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Voilà un livre comme il en existe peu : le témoignage d'un papa face au handicap physique et mental de deux de ses fils. En effet, rares sont les hommes qui parlent (ou ici écrivent) sur le sujet. Pudeur des sentiments ? Honte ? Crainte de mettre à mal son image de "mâle" ? Impossibilité à dépasser la culpabilité de la transmission ?
Enfin, comme dirait l'autre, celui-ci a le mérite d'exister et je ne me suis pas privée de le découvrir, depuis le temps que j'en avais entendu parler.

C'est un petit livre (145 p) d'une vraie force évocatrice ! Des images et petits textes coups de poing qui, personnellement, m'ont fait mal, même si n'ai jamais été directement concernée par le handicap, par la maladie génétique.
Il m'a fait mal car il témoigne d'une grande souffrance de la part de l'auteur qui derrière son cynisme, son humour noir, sa colère, laisse entendre son grand désarroi face à ce que la vie lui a imposé.
Et en même temps, il m'a déçue par sa dureté, par le choix de ses mots, par son défaitisme, par son absence de combat et de perspectives. On y ressent un tel renoncement de la vie !

Pour avoir travaillé pendant 14 années au sein du Téléthon (Association française contre les myopathies, maladies neuromusculaires génétiques très graves, invalidantes et toujours à ce jour mortelles - et que bien souvent on découvre vers 6-7 ans, à savoir qui concernent donc plusieurs enfants d'une même fratrie), je sais que les enfants concernés par un handicap lourd peuvent avoir, malgré tout, une vie riche. J'ai rencontré un nombre incroyable de parents qui vivaient le handicap de leur enfant comme une vraie chance de donner plus de saveur à leur vie. Qui sublimaient leur vie et en appréciaient tous les bons (et mêmes les mauvais) moments.
Certes, il ne s'agissait pas de handicaps mentaux (quoique pour certaines maladies neuromusculaires, une atteinte intellectuelle peut être associée). Néanmoins, pour avoir côtoyé nombre d'associations de patients et familles concernés par les maladies génétiques rares (au sein de l'Alliance Maladies Rares), je sais aussi que beaucoup d'enfants souffrant de déficiences mentales et intellectuelles peuvent aussi vivre - avec leurs parents et leurs familles - une vie riche et peut-être pas aussi épanouissante que pour un enfant "normal", mais une vie dans laquelle sa présence aux autres aura un sens.

En fait, mon coeur de femme et de maman a vécu la lecture de ce livre comme une terrible provocation de l'auteur pour heurter l'opinion, à la façon dont lui-même s'est sans doute senti agressé par l'injustice du destin. Où est l'amour dans tout cela ? Il transparaît ici ou là en filigranes, mais il est tellement gommé sous des pages de colère... qu'on ne le perçoit pas vraiment !

Il ne s'agit pas de porter un jugement. Loin de moi cette idée. Moi-même, je ne sais comment comment j'aurais vécu la chose à sa place ! Mais, on ressent tellement de violence ! S'agit-il pour cet homme (dont j'ai appris après-coup qu'il est connu dans les médias et dans l'audiovisuel) d'un ultime recours pour exprimer sa peine sans trop se dévoiler ? Pour ma part, je regrette que la colère, le cynisme, et l'humour décalé n'aient pas laissé un peu de place à l'expression d'autres sentiments.
Il est peu question de la mère dans l'histoire, ni de la fille, apparemment née sans handicap (?) On a vraiment le sentiment qu'il était seul à porter cette charge émotionnelle. Je crois que dans leur malheur, cette famille (et cet homme en particulier) n'a sans doute pas tapé aux bonnes portes. le nom de la pathologie n'est pas donné. Je suis très étonnée, qu'à l'époque où les faits se sont déroulés, cette famille n'ait pu trouver, auprès d'associations représentatives, des pistes d'amélioration pour la vie quotidienne de leurs enfants. Était-ce parce qu'ils vivaient en province ? Ou pour le moins, une aide psychologique car on le voit bien ici, certains deuils à faire ne se sont pas faits !

Néanmoins, ce livre présente un vrai intérêt notamment pour les personnes qui ne sont pas concernées, de près ni de loin, par le handicap et la maladie génétique rare ! Parce que malgré ce que l'on peut croire : cela peut vous toucher demain ! ou toucher les enfants de vos enfants !
Malgré sa forme un peu caricaturale (il n'évoque in fine que le négatif), il me semble que ce livre peut être, si tant est qu'on veuille faire l'effort de s'y intéresser, un point d'entrée de compréhension de la réalité vécue par les parents concernés par ces maladies.
Une réalité - mais attention, pas la seule - d'où l'importance de se renseigner, de se documenter, de taper aux bonnes portes !
J'ose espérer qu'il contribuera à changer le regard et les comportements des personnes dites "normales" et valides vis-à-vis de ces enfants différents.

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Voici les écrits d'un père qui tente d'expliquer son désarroi quand il voit que la vie l'a chargé de deux fils handicapés mentaux, où leur handicap mental les exclue de son univers à lui. Ils étaient hermétiques à l'humour bien rodé dans lequel Jean-Louis excellait ; un humour apprécié par des enfants auquel il était destiné et on imagine là la frustration de ce père aimant. Il est atteint en plein coeur de sa paternité ; il ne pourra pas transmettre à cause des lois de la génétique, son gout de l'art des mots.



Un livre-témoignage-pansement car la notoriété incontestable dans le média de Jean-louis Fournier avait occulté cette face noire de sa vie familiale. Il se révèle, se plaint sans vraiment vouloir avouer qu'il se plaint, du sort qui s'est acharné sur lui : il est père de deux enfants handicapés. Et pourtant… d'autres, trop de familles subissent la même fatalité mais n'auront pas ses talents d'écriture et son réseau médiatique pour exprimer son désarroi compréhensible. Les deux enfants, mourront tous les deux jeunes et, lui refera sa vie.



La promotion à l'époque de la sortie de son ouvrage le félicitait de son humour omniprésent, cette intelligence du coeur de savoir rire de son propre malheur. J'ai été déçue, j'ai même vite déchanté à la lecture où je pensais m'amuser aussi en tant que lecteur, adepte de l'humour noir, dont celui sur le handicap.



Je n'ai pas vu d'humour mais de l'ironie sur son sort, du rire jaune et c'est le risque de la écrite peut-être. Quelle tristesse de lire, à titre d'exemple : « Mathieu et Thomas n'auront jamais de Carte bleue ni de carte de parking dans leur portefeuille. Ils n'auront jamais de portefeuille, leur seule carte, ce sera une carte d'invalidité. » J'ai même du mal à sourire, car il n'y a rien de drôle en l'état brut ; pour que ce soit drôle si c'était de l'humour, cela aurait dû être pensé sur une autre approche. le livre est une succession de vérités sur un quotidien réduit à une succession de souffrances parce que la vie de tous les jours de Jean-Louis Fournier est dénué de toute normalité.



Je n'ai lu dans « on va où Papa ? » que des banalités de la vie ordinaire de beaucoup de familles confrontées à des souffrances comparables. Face à la controverse du livre à sa sortie, la maman des enfants en question a rédigé un « droit de réponses » (sur le net http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/page1/index.html depuis rectifié) où elle expose sa réalité.



Lien : http://lesparolesenvolent.bl..
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Où on va papa ? est un livre très particulier. Il nous raconte le quotidien de Jean-Louis Fournier avec ses deux enfants handicapés moteurs et mentaux. L'humoriste et réalisateur de télévision nous dit toute la culpabilité qu'il ressent d'avoir donné cette vie-là à ses enfants, une vie de souffrance physique et morale : « Quand je pense que je suis l'auteur de ses jours, des jours terribles qu'il a passé sur Terre, que c'est moi qui l'ai fait venir, j'ai envie de lui demander pardon ».
Pour l'auteur, la naissance de Thomas et Mathieu est « la fin du monde », le début d'un long calvaire. Parce qu'il s'agit bien d'un calvaire. Tout le livre n'est que plainte : jamais il ne pourra leur faire découvrir la littérature ou la musique classique, partager avec eux la beauté de la nature, les emmener visiter des musées. Thomas et Mathieu n'évolueront pas (ou si peu) que l'auteur en est désespéré d'avance. A aucun moment, il ne parle de ses tentatives pour les élever et les éveiller au monde qui les entoure.

Ce qui peut aussi étonner, c'est le ton employé par Jean-Louis Fournier pour parler de son vécu. Cet auteur, qui revendique la liberté de rire de tout, emploie l'humour noir et la dérision à profusion. Mais, en filigrane, on sent bien qu'il s'agit là d'une protection qui lui permet de faire face à la situation, de surmonter la douleur, le sentiment de culpabilité et le regard des autres. Parfois, n'y tenant plus, il a des envies de meurtre : «
J'ai pensé que, quand ils seraient grands, j'allais leur offrir à chacun un grand rasoir coupe-chou. On les enfermerait dans la salle de bains et on les laisserait se débrouiller avec leur rasoir. Quand on entendrait plus rien, on irait avec une serpillière nettoyer la salle de bains ». Ce type de discours, qui traverse tout le récit, rend celui-ci dérangeant et a provoqué un profond malaise chez moi.

Ce qui fait aussi la particularité de ce livre, c'est la controverse qui l'a entouré. Présenté par les médias comme le témoignage d'un père, il s'agirait en fait d'une oeuvre de fiction, d'une réalité largement romancée, comme en témoigne la maman, qui s'est autorisée un droit de réponse public. Par le biais de son blog, elle entend ainsi ramener la vérité à propos de ses enfants. Non, ils ne sont pas des désastres, des êtres inutiles avec qui aucune relation ne peut être établie. Elle nous prouve, par mille exemples, que ses enfants ont été heureux, qu'ils ont fait le bonheur de leur entourage et qu'ils étaient beaucoup plus autonomes que ce que le livre ne laisse penser.

Même s'il s'agit d'un roman, Où on va papa ? est un livre qui dérange. Non pas parce qu'il pose des questions essentielles mais par le malaise qu'il provoque. Bien au-delà de la caricature, il fait passer les enfants handicapés pour des moins que rien et des inutiles, là où le vécu des personnes qui les côtoient est bien différent. Car ces « petits oiseaux cabossés », par leur innocence, font généralement preuve d'une grande clairvoyance et nous ramènent bien souvent aux valeurs essentielles.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Malgré la dénomination "roman", il s'agit plutôt d'un récit constitué de courtes réflexions de l'auteur sur le quotidien avec ses enfants, sur sa vie de père, ses attentes, ses désillusions, et Thomas qui ne cesse de répéter dans la voiture "Où on va papa ?", sans jamais se souvenir de la réponse.

Jean-Louis Fournier ose donc l'humour noir pour aborder ce sujet difficile, en n'ayant pas peur d'assumer ses fantasmes, quitte à passer pour le méchant, comme celui de laisser ses fils tous seuls avec un rasoir pour voir s'ils ne vont pas se raser d'un peu trop près. Les anecdotes se suivent sans véritable chronologie, fragments de vie racontés sur le vif de l'émotion, laissant tout le reste dans les blancs, le départ de la mère, l'arrivée d'une petite fille tout à fait normale, la vie qui continue. Jean-Louis Fournier ne semble pas avoir voulu choisir une forme littéraire trop conventionnelle, assumant les redites et les ruptures temporelles. Cependant la lecture est parfois répétitive, les anecdotes allant souvent dans le même sens (les livres qu'ils ne liront pas, les lieux qu'ils ne visiteront pas, les opéras qui ne les toucheront pas...), et l'on peut se demander si ce livre aurait autant plu s'il avait traité d'un thème moins délicat. Mais aux vues du nombre de lettres de remerciements et de témoignages que l'auteur a reçus ces dernières semaines, il semble que ce type de littérature soit plus que nécessaire.
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